dimanche 20 août 2023

Gregory Watin : du relief dans l'expression

  

La cité labellisée (Architecture du XXe siècle) ne se lasse pas des créations des artistes contemporains . Toujours fidèle à sa démarche, et à son identité, la ville Languedocienne multiplie avec succès  les invitations d'artistes actuels. En cet été 2023, La Grande Motte s'est donc immergée dans les productions remarquables de Grégory Watin.              


Un graphisme résolument expressif, des références au milieu urbain, des formes entrelacées, un discours à travers les lignes...: le monde de l'artiste ne laisse pas indifférent. C'est un appel au visiteur. On est à la fois convié et interpellé par la représentation et la présentation.  Les œuvres sont en arrière- plan tandis que sur la surface du tableau une grand plaque de plexiglas est maintenue à quelques centimètres par de longues vis . Effet de relief garanti. Mais le miroir n'en est pas un, c'est un support expressif qui donne un complément de sens à la toile initiale: un monde dans un monde pour une lecture plus dense, plus riche. Happé par la figuration, le spectateur est projeté dans une œuvre en abîme. 

                                                         


 City life, immersions urbaines annonce la déambulation dès son titre. La ville:  son esprit, son ambiance, ses bruits caractéristiques, son mouvement quasi perpétuel qui donne un quotidien actif, parfois désabusé, mais toujours en adéquation avec son temps, voilà la vraie toile de fond de l'ensemble de la  production. Si le foisonnement transparaît dans les œuvres de l'artiste c'est volontaire, afin de traduire l'action même dans un support inerte. Le peintre donne à voir et à ressentir . 

                                            


photos et montages: N-L. M. (8-2023) ©


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dimanche 16 juillet 2023

Tout un monde

 Les relations humaines évoluent-elles avec les siècles ?  De la minauderie à la carte du Tendre, des confrontations sociales  aux violences quotidiennes, les  interrogations se justifient et  s'imposent. 

Si l'on songe aux obligatoires supputations des entrevues à la période de la préhistoire (langage, contacts, commerce, échanges ???) on reste néanmoins très dubitatif en observant la production artistique. En effet, les gravures rupestres attestent d'un réel talent de narrations, de représentations qui induisent inévitablement : des techniques et des échanges (ne serait-ce que pour l'emploi des outils, des luminaires, des pigments...), donc une certaine qualité de relation. 

L'extension des savoirs et  des acquis est fatalement passée par la confrontation entre groupes ethniques. Le commerce a  donc très tôt nécessité des déplacements.  Or,  les distances à franchir, les marchandises  à transporter, ont requis des moyens de transport fiables et adaptés. Les découvertes archéologiques confirmant ce modus operandi ont  conforté l'incontournable  évidence de relations non agressives. (Cf; L'histoire du commerce de  l'ambre).                              

On reste évidemment interloqué par les diverses scènes de violences et d'affrontement générées par l'appât du gain facile, les démonstrations de force, qui, tout au long de l'Histoire ont jalonné le quotidien des populations spectatrices et victimes de ces exactions. Des territoires annexés, aux conquêtes de pays, des peuples prisonniers réduits à l'esclavage, forçant un brassage ethnique, ont engendré des adaptations usuelles, et culturelles. 

Plus que jamais Melting pot, la société du XXIe siècle  vit la riche expérience d'une formule réductrice et se voulant porteuse de sens : "le vivre ensemble". A elle d'en être la digne héritière pour forger un avenir serein, apaisé, ambitieux, optimiste, 
mais lucide sur son passé et ses archives. 

"Sortie du cadre" - Création Renny Tyde ©

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samedi 24 juin 2023

Des festivals pour le temps estival

 Les "grandes" vacances sont attendues avec impatience, espérées,  aussi bien par les petits ( écoliers) les jeunes (collégiens, lycéens,  étudiants) que les adultes ( travailleurs de tous secteurs).  Le seul mot "vacances" est porteur de tant de symboles, et de poncifs aussi !  La nature, les voyages,  le changement de rythme de vie ont la préférence pour beaucoup d'individus. Mais il existe également des fans de culture pour lesquels le temps de rupture estivale signifie concerts, festivals, rencontres avec les artistes...   

 photo ; N-L. M. -   LGM /2023
Alors se posent les inévitables questions du  choix, de la possibilité matérielle, des dates, des places à retenir longtemps à l'avance. Tout cela se mesure à l'aune de la motivation, et des disponibilités de chacun. Dans certaines circonstances  (les manifestations  en vogue, courues, hyper fréquentées)  on pourrait même en arriver à penser "qu'un festival : ça se mérite" !.   Après des années de restriction et d'interdiction, le plaisir de la communion autour de l'art est plus qu'un besoin, c'est une évidence. 

Spectacles scéniques, concerts en bâtiments religieux, classique, d'avant-garde, à thème, ou en improvisation, des défilés, des déambulations d'animaux totémiques, des "battles", des animations participatives...:  il y en a vraiment pour tous les goûts. 

Cathédrale de Maguelone/Photo: N-l. M. 
- Ne pas hésiter à naviguer sur le web pour se renseigner utilement. (horaires, dates, programmes, lieux) A bien y regarder, on s'aperçoit qu'autour de chez soi, il ne faut parfois pas aller très loin pour profiter d'un spectacle de qualité. 
- S'intéresser aux spectacles de rues, aux versions "Off"
- Ne pas passer à côté d'un bon moment, et d'un élan solidaire qui encourage les artistes à poursuivre une carrière difficile, où le soutien du public est primordial.
De l'art traditionnel au plus créatif,   chaque festival a sa propre identité. Mais avant tout c'est l'accessibilité au plus grand nombre de spectateurs qui est de mise. L'adjectif "populaire" prend alors, ici, toute sa noblesse et son sens. Et ce n'est pas sans une certaine dose d'audace que les organisateurs prennent le risque d'étonner, d'interpeller un public toujours exigeant dans sa quête de distractions.                                                     
Il est vrai que l'été est la saison qui  fait la part belle au spectacle dit: "vivant", mais c'est aussi l'occasion de fréquenter les musées, les expositions, d'aller voir de plus près tel ou tel monument ( particulièrement ceux qui sont enfin ouverts à la visite, ou ceux qui ont bénéficié d'une restauration).
                                             
Photo: N-L. M.- Pigeonnier de château 
Alors ce sera un temps de rencontres, d'acquis, de connaissances supplémentaires, de clichés engrangés pour se faire de beaux souvenirs. Et pour certains l'occasion de découvrir un art particulier, de déclencher une vocation, ou l'envie de se lancer dans un nouveau hobby, de s'étonner en mettant en exergue un talent caché, une aptitude. 
                                        Bien évidemment, tout le monde n'a pas la chance de profiter de cette saison  de pause annuelle,  qui aide tant à se ressourcer. En effet, pour de nombreuses personnes, l'été est plutôt synonyme de travail accru, supplémentaire, ingrat. Le temps de vacance pour elles sera décalé dans l'année., où l'on trouvera aussi d'autres manifestations 

Pour en savoir plus : 
Quelques pistes de recherche pour la saison été 2023  ; (voir sur les sites Internet correspondants) 
- Allemagne : Bayreuth (opéra) Juillet / Août 
- Autriche: Salzburg (20 juillet au 31 août)
- Italie : Verona (opéra) 43 spectacles au programme à partir de juin
- Angleterre: Wembley (8 juillet)
- Espagne: les Nits de Barcelona (27 juin au 27 juillet)
- Singapour: 12 festivals au cours de l'année (dont des nocturnes et un sur la gastronomie)
- France : La Roque d'Anthéron ( piano) du 20 juillet au 20 août
                  Les vieilles charrues ( rock/variétés) du 13 au 17 juillet (31e édition) 
                  Ramatuelle (théâtre et humour) du 26 juillet au 11 août
                  La Rochelle ( les Francofolies) du 12 au 16 juillet 
                  Lorient ( l'interceltique) du 4 au 13 août - musiques traditionnelles



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jeudi 1 juin 2023

Des animaux en justice

L'évolution des us et coutumes, au cours des siècles,  n'en finit pas de nous étonner! 
La recherche en Histoire permet de prendre connaissance de faits divers assez déstabilisants pour l'homme du XXIe siècle. En effet,  qui pourrait penser, de nos jours, qu'un animal puisse comparaître en justice pour un meurtre ? On aurait tendance à incriminer plutôt son propriétaire pour défaut de surveillance ..
Pourtant, de nombreux cas ont été relevés et narrés dans des textes, attestant l'exécution de bêtes,  à la suite de procès pour  homicides commis. 
Cette procédure expéditive, et difficilement compréhensible,  a néanmoins ému certaines bonnes âmes qui, en leur temps, se sont récriées, en invoquant l'innocence, par manque de raisonnement, de ces accusés particuliers (cf :  Coutumes de Beauvaisis (ou Beauvoisis)  par le jurisconsulte Philippe de Beaumanoir / XIIIe s;).                                                                 
Ont comparu à la barre : des ânes, des cochons, des truies, des pourceaux, des chevaux, des taureaux, mais également des charançons, des sauterelles, des mulots, des chenilles... 
Pas de plaisanterie dans ces interrogatoires et ces condamnations au supplice et à la mort. Mais des plaidoiries, des chefs d'accusation, des comparutions de témoins .. La sentence se voulait exemplaire et devait servir de leçon ... au propriétaire de l'animal mis à mort. On a même utilisé, quelquefois,  la loi du Talion. Le supplice et la mise à mort  de la bête fautive étaient effectués par le maître des hautes œuvres. Il portait des gants (pour "garder les mains pures")  dont le prix était à la charge   du  propriétaire de l'animal. 
A y regarder de plus près,  avec les méthodes et lois actuelles, on analyserait également la responsabilité de la famille des victimes. Car la plupart du temps, il s'agissait de jeunes enfants, ou d'ados,  non surveillés, dévorés,  ou attaqués,  par des bêtes errantes n'appartenant à personne,  ou  en liberté, livrées à elles-mêmes.  Mais il y a eu cependant quelques  cas d'adultes attaqués plus ou moins gravement, dont certains ont trouvé la mort. 
Une datation chronologique donnera quelques éléments de réflexion. 
1260- (un pourceau) 
1314- (un taureau agressif) 
1389- 1394- 1404-1408- 1414- 1457- (porcins) 
1793 (un perroquet antirévolutionnaire) 
1916- une éléphante ( pendue)
 Certains étaient humanisés ( = vêtus) afin d'accentuer l'aspect "coupable"  (= conscient du mal fait) . Lors des procès, on pouvait assister à de singulières plaidoiries par des avocats.
D'autres subissaient l'infamie de l'excommunication: 
1120 - des mulots et des charançons
1451- des sangsues
1474- un coq (pour avoir  pondu un œuf )
1500- des charançons et des sauterelles
1596- des dauphins (exorcisés pour être entrés dans le port de Marseille) 
On retrouve trace de tel fait au XXIe s. où un âne agressif a été condamné en Turquie. Sous l'Ancien Régime,  un autre représentant de l'espèce asine avait été pendu à Aigues-Mortes, après procès.
Longtemps utilisés comme transferts lors des sacrifices, l'humanité a fait payer un lourd tribut aux animaux, à travers les siècles. Après certaines prises de conscience, si des lois sont édictées pour remédier à leur condition, il reste encore beaucoup à apprendre (à comprendre) du comportement animal. 
                                                                  

Sources: .  
- Article du journal Libération ( mars 2004) ; "Bêtes et victimes"
- "Curiosités judiciaires" (1858) Emile Agnel
- "Etranges procès d'animaux au Moyen-âge" ( 2018) France Culture - Hélène Combis
- " Traité  de droit criminel" Josse de Damhouder (1562)


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dimanche 28 mai 2023

Le rock mondial en deuil...

 Bien triste journée que la perte d'une star internationale de la trempe de Tina TURNER (1939-2023)!
Son existence riche en expériences musicales diverses, jusqu'à la prestation  cinématographique ( Mad Max), a rendu populaire une artiste hors normes.                                
Dotée d'une grande présence scénique,  d'une voix puissante, d'une qualité d'expression exceptionnelle, Tina Turner savait donner tellement  d'elle-même à un public universellement conquis.  La vie de "La lionne", au  sourire généreux, a déjà fait l'objet d'un film, en fin de XXe siècle: 
-"Tina " (1993) . 
Nul doute que les témoignages, les messages de sympathie, de regrets,  de gratitude ne vont pas manquer d'envahir le web. 
Il se dégageait une telle force de cette chanteuse qu'elle semblait indestructible. Voir et revoir les vidéos de ses plus grands tubes est un hommage de fan certes, mais aussi d'amateur éclairé de rock, et de soul,
La regarder échanger avec le public, entre deux chansons, en présentation de l'inoubliable "Proud Mary" c'est prendre une leçon de contact relationnel, d'empathie, de professionnalisme. 
L'énergie communicative de Tina Turner gagnait l'ensemble de la salle où se déroulait chaque concert. En symbiose avec l'orchestre, le jeu scénique était parfaitement calé. 
Semblant éternelle (le roc du rock), on a du mal à croire à sa disparition. Car Tina Turner était  plus qu'une énergique artiste. Elle est un vrai symbole de la cause des femmes; par son courage, sa volonté, sa capacité de travail, sa résilience. Passée par des périodes difficiles, cruelles, elle a su surmonter ses épreuves pour se hisser au rang de star internationale. Plus qu'une leçon de scène artistique, c'est une authentique leçon de conception du sens de  l'existence et de combat personnel.   
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  International Culture  Blog 

                                                                                                                
 Info aux lecteurs: 
Depuis plusieurs mois, hélas, sur ce blog, on n'a plus accès ni aux traductions, ni à l'information de parution d'articles (pour les abonnés) ni aux articles eux-mêmes pour quelques lecteurs. Ceci sans explication ni raison!!
 Mais , par contre, un article (avril 2016) a été supprimé ( "de tours en phares" ). je le déplore car  je n'y suis pour rien. S' il y a eu malveillance et intrusion incongrue, c'est hors de ma volonté. 
Et puisque la restriction se fait ainsi, je ne ferai plus que du texte (sans lien ajouté, avec le moins d'illustrations possibles). C'est donc perdre en qualité, en accessibilité, et de mauvaise renommée pour le serveur. Or, je suis obligée de rectifier et ne peux laisser croire qu'il y ait eu manœuvre délibérée de ma part.   
Rappels : 
Plus de 400 articles bénévoles, non rétribués,  à mon actif, sans commentaires (superflus, ou déplacés). Ils ont été volontairement mis à la disposition gratuite de la communauté des lecteurs intéressés par la Culture, l'Art, le Patrimoine. Aucune discrimination, ni avis outrancier ou méchant, le propos a toujours été plutôt laudatif, encourageant   Les photos-montages, les heures de recherches sur des sujets se voulant éclectiques,  ont attiré des milliers de lecteurs à travers le monde. 
Qu'ils soient toutes et tous, ici, remerciés pour leur fidélité. 
Si j'ai pu aider, faciliter le travail, les études,  de certains d'entre eux, mon but malgré tout,  est atteint... 
La pédagogie est un partage comme le sont également :  la Culture, l'Art, le Patrimoine.


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samedi 13 mai 2023

De Bibliothèques en Médiathèques

 L'histoire du savoir est inévitablement  liée à la conservation des documents. Le concept de rangement s'est alors imposé comme une évidence. Si l'on évoque les grandes bibliothèques de l'Antiquité (celles d'Alexandrie, d'Herculanum, de Pergame...), l'on doit hélas tenir compte des divers faits divers (destruction, incendie, vandalisme...) qui ne permettent plus de voir à quoi ressemblaient ces édifices, gardiens de précieux documents. Mais, par d'étonnantes reconstitutions en 3D, les technologies nouvelles en donnent une certaine idée, basée sur quelques menus renseignements à travers d'antiques témoignages. La bona fama de ces immenses bâtiments, aux grandes capacités de stockage, a laissé trace à travers l'Histoire.  

L'Antiquité:

ALEXANDRIE: 

La grande bibliothèque publique (de 4000 à 400 000 rouleaux), créée en l'an 288 av. J-C.  par Ptolémée Ier,  est entrée dans la légende par une double porte: celle de sa réputation,  et celle de l'important incendie qui la détruisit. Référencée par de nombreux écrivains de l'Antiquité, elle a connu divers déboires avant de connaître une véritable renaissance à l'époque contemporaine (XXe et XXIe s.), grâce à une prise de conscience collective, et à des volontés de responsables culturels. Le nouveau bâtiment, d'une architecture spectaculaire,  est,  à sa manière, un digne héritier de son lointain prédécesseur. Un manuscrit du XIIIe s. fait état d'une liste d'une douzaine de directeurs connus qui se sont succédé à la tête du bâtiment originel. Outre celle d'Alexandrie,  l'on a coutume de citer également la bibliothèque de l'époque hellénistique:  Pergame (en Asie Mineure), dont on a retrouvé quelques ruines "parlantes".   

HERCULANUM : la villa des papyrus (papyrii) 
                                                                 
L'édifice privé, "redécouvert" récemment, est un étonnant survivant du cataclysme Vésuvien. Estimé comme étant  la probable résidence secondaire d'un érudit (Lucius Calpurnius  Piso Caesoninus (successivement: légat, censeur, proconsul, prêteur, édile, questeur), père de Calpurnia, 4e épouse de  Jules César - Ier s. av. J-C.), l'ensemble de vestiges a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles depuis 4 siècles. On compte environ 1850 rouleaux de papyrii (exhumés au XVIIe s. et actuellement conservés à la BN de Napoli)  contenant des textes, parfois en double exemplaire,  de poètes, de philosophes, d'historiens. L' état de ces rouleaux n'autorise pas une lecture aisée à l'œil nu, mais après un traitement aux rayons X, et l'exploitation par des scientifiques spécialisés, on a été en mesure d'en savoir davantage sur le contenu de ces écrits de l'Antiquité, attestant un  goût  affirmé pour la culture et la connaissance.
                                                 

L'époque médiévale  :
Loin des clichés affublant ladite  période de qualificatifs péjoratifs ( obscure, violente, inculte...), les faits témoignent néanmoins d'un réel appétit de savoirs, et d'un souci de transmission (avec parfois le zèle de l'excès jusqu'à produire des "faux"). Le monachisme a pris le relais des bibliothécaires de l'Antiquité. En effet, dans les couvents et les abbayes, les moines copistes ont reproduit de nombreux textes grecs et latins, récupérés des siècles précédents.  Les renseignements et enseignements ainsi sauvegardés, ont pu franchir encore quelques siècles. Evidemment l'évolution en a modifié certains contenus, tout en y actualisant les données. D'incunables en manuscrits, de copies manuelles à la diffusion en nombre ( grâce à l'invention de l'imprimerie), la Renaissance  a su exploiter ce tremplin culturel pour insuffler un rayonnement et un renouveau, sans renier les bases classiques ( notamment en décor architectural , en astronomie, en littérature). 

                                                            

L'époque moderne :
On parle encore de bibliothèque jusqu'au 3/4 du XXe siècle,  qui verra alors l'émergence d'un nouveau concept : la médiathèque. On n'en est plus aux seuls ouvrages traditionnels (sur un support papier).
 Les locaux  n'ont plus le même format. Leurs déclinaisons laissent place pour des salles de conférence, de projection, de réunion. On y distingue nettement chaque secteur: Jeunesse, Histoire, Romans, Documentaires, Poésie,.. Et, si l'on conserve le système des étagères de rangement,  l'on y adjoint les nouvelles formes de  publications: Mangas, BD. Alors que dans un autre espace l'on propose  de l'audiovisuel, sur des supports différents que les livres.  L'ouverture au public (depuis le XIXe s) a modifié l'esprit et la démarche. La Culture se veut désormais accessible au plus grand nombre d'individus, notamment par  le système de prêt. Depuis le XXe siècle, outre un partenariat avec les établissements scolaires, des animations  à thèmes (débats, rencontres) sont régulièrement proposées. Ainsi, la médiathèque devient lieu de vie. Elle agrandit un champ qu'elle souhaite interactif. Représentant un gros investissement budgétaire,  elle est indispensable, indissociable de l'image et du quotidien de la  commune.  Elle n'est pas seulement lieu de recherche, d'étude, d'emprunt, car elle accueille, elle met en lumière (expositions temporaires, publicité pour événements culturels locaux et nationaux), elle favorise les contacts sociaux. 
Souvent complémentaire d'un musée, il ne faut donc pas craindre d'en pousser la porte, pour apprendre davantage.  

"...Entrer dans une médiathèque est tout sauf un geste anodin, car on en ressort généralement l'esprit plus riche que lorsqu'on y est entré.." N-L. M. 



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vendredi 21 avril 2023

Allo ? Holà ? Pronto ?

 Les yeux vissés sur l'écran de son portable, l'humain s'immerge dans de multiples  communications qui peuvent l'extraire du présent et du réel.  Il y a donc  danger  si, en même temps,   l'on traverse la rue, ou  si l'on conduit un véhicule. Pourtant l'exercice n'effraie pas, le défi du risque  boosterait même, certains utilisateurs. 

Or, il n'en a pas toujours été ainsi.  La  téléphonie a son histoire. Une intéressante genèse que l'on peut retrouver dans les musées ciblés.  De Chappe au dernier portable à la mode, de la standardiste à la plateforme,  il s'est écoulé bien des années et des appareils de transition.  

                                          

                                                        - "Non mais,  allo, quoi!!!" 

Quelques suggestions ...
En chansons: 
Soprano :
Claude François:
Nino Ferrer: 
Nicole Croisille :
Johnny Hallyday

En sketch:
Fernand Raynaud  (Le 22 à Asnières) 
 
Article sur ce même blog :

Des musées: 
Narbonne : (visite commentée) 
Paris:
Madrid 

En visio, en audio, mais toujours en direct, l'on communique désormais, en temps réel, sans décalage horaire, Pourtant, se parle-t-on vraiment ? 
Et si l'on rêvait d'un autre monde? 
Alors, faire de l'outil, de l'objet,  son serviteur,  plus que son maître, n'est-ce point là l'indice de la civilisation ?  


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