samedi 15 mai 2021

Musical emotions

 Les artistes de la "nouvelle scène" ne déméritent pas. La bona fama, le bouche-à-oreille, permettent de belles émotions musicales, qui font la part belle au partage. Pourquoi se cantonner à un style, lorsque la multiplicité autorise autant de bonnes surprises et de découvertes ? 
Certes l'exercice peut sembler périlleux, déstabilisant. Or la culture s'adressant à tous, il faut prendre le risque de contenter le plus grand nombre. Que chacun donc y trouve son genre, son goût ! 
Quant aux artistes, ils étonnent , et ravissent,  par leur maîtrise, leur virtuosité, leur aisance, leur énergie, leur enthousiasme. Les références musicales sont assumées, et parfois même,  revendiquées. On ne copie pas, on ne trahit pas, " on s'inspire de" pour rendre hommage, puis on y met surtout sa propre "patte", une marque personnelle distinctive,  avec professionnalisme et recherche de sons nouveaux, d'accords inattendus.   
On comprend aisément que les spectateurs s'impatientent de retrouver le libre accès aux salles de concert, afin de participer à cet irremplaçable échange, en quasi osmose,   de l'artiste avec son public. 
Lorsque le courant passe dans la salle , l'émotion est palpable, partagée  au point de devenir hautement communicative. Certains spécialistes, du comportement psychologique humain, se sont penchés sur le phénomène. Ainsi l'on diabolisait les "yéyés" des années soixante, en les accusant d'exciter le public au point de casser les fauteuils,  il faut rappeler, qu'au XIXe siècle, les admiratrices de F. Liszt et de F-F. Chopin déchiraient leurs gants et renversaient leurs chaises lors des prestations de ces concertistes.   
Si la fièvre musicale est faite de travail intense (d'apprentissage, de mémorisation, de répétitions), en amont,  elle délivre aussi plaisir d'écouter, de chanter, de vibrer,  avec la conscience de vivre un moment magique, hors du temps, unique...                                     

Classique /
Lise de La salle  et Christian- Pierre La Marca  : en duo ou en solo  l'excellence est au rendez-vous donné par cette pianiste et  ce violoncelliste. Les frères La Marca  (Christian-Pierre et Adrien) sont les fondateurs du festival "Les musicales de Pommier-en-Forez" (en 2013)
Philippe Quint : le violoniste au Stradivarius, en 2008,  a retrouvé son instrument "oublié" dans un taxi  grâce à l'honnêteté du chauffeur .  Paganini était au programme de la prestation donnée en remerciement. 
Ci-dessous: Mendelssohn (concert en 2016)
Variété/ 
L'Impératrice :chaque morceau est un univers particulier (voir aussi la vidéo Live in Paris: "Tournée virtuelle 2020" ou en concert au Grand Palais - Passengers) 
Jess and West : explosif duo gémellaire, plurivalent, qui chante et manie les instruments     avec virtuosité, inventivité, et musicalité. Répertoire éclectique en français et en anglais, petit jeu de scène en connivence, bon contact avec le public.. : à moins de trente ans les deux frères ont déjà pas mal d'atouts pour affronter les grandes scènes. Concert  tous les mercredis à 19 h et tous les samedis à 20 h  /rdv sur leur site : 
Chez Gérald Dahan : la péniche "le nez rouge "
Shahkar Bineshpajooh : Outre celui de musicien, interprète,  l'artiste iranien  a un impressionnant parcours professionnel universitaire. Ses concerts, acclamés par des milliers de fans,  sont de véritables shows très énergisants:


Yes, musical emotions ? We want that more,  and more ... 
 
 Free lance Writer 
Culture  Art  Patrimoine

dimanche 9 mai 2021

Pour un Empire...?

 

                                                        

L'an 2021, qui  est encore une année de contrainte, n'arrête pas pour autant le cours du temps, ni  les commémorations. Napoleone Buonaparte est donc au programme, et au centre d'une multitude de manifestations. Car  le "Petit caporal" fut un grand homme. De publications littéraires et historiques, en articles  de presse ou émission de radio, le nom de l'empereur fait dresser l'oreille, intéresse, intrigue,  et fait vibrer les admirateurs, autant qu'il agace les détracteurs. Disparu depuis deux siècles, le militaire corse, devenu l'empereur qui fit trembler l'Europe au XIXe siècle, est vivant dans les mémoires. Sa fulgurante ascension, sa destinée hors norme, son impressionnante carrière,  ont enflammé les pages des livres, et les cours  d'histoire.  Que l'on soit admiratif, ou critique, le parcours ne laisse point indifférent. Outre le personnage historique, il est peut-être utile de rappeler la trace culturelle laissée, entre Directoire et Restauration,  par l'époque napoléonienne, un certain style: le style Empire  (estimé en vigueur  durant quelques années: de 1803 à 1821)


L'architecture
Charles Percier et Pierre Fontaine sont nommés architectes officiels au gouvernement dès 1801, intervenant au palais, du Louvre, à celui des Tuileries, et sur plusieurs projets parisiens, dont certains ne pourront être exécutés (chute du régime). C'est en 1813 que Fontaine devient 1er architecte de l'Empereur. Il a travaillé sous plusieurs régimes,  et a eu une très longue carrière, étant encore actif à 90 ans.
Voir aussi: l'importance de l'architecture métallique:
 Rappel : la conférence organisée au musée Carnavalet /salon Bouvier/, en 2015; par le GRHAM (Groupe de Recherche en Histoire de l'Art Moderne)  :
"Architecture et urbanisme sous le Consulat et le 1er Empire à Paris " 
Le mobilier/ et la décoration/
Plus sobre que les styles précédents, celui de l'Empire présente des lignes épurées, lisses, utilisant des matériaux comme le bois sombre, laqué, vernis (acajou, puis noyer, tilleul, frêne, chêne...) . Les tissus sont unis, ou  à motifs symboliques ( abeille, aigle, couronne laurée...) les décors sont dorés, inspirés par des symboles de campagnes militaires,  et apportent la touche luxueuse à des lignes moins sophistiquées que celles du mobilier de l'ancien régime. La vaisselle, l'argenterie suivront la tendance.
La mode vestimentaire /
Après les extravagances des Incroyables et des Merveilleuses du Directoire, la mode s'assagit et se stabilise.  Pour les femmes la référence à l'Antiquité est omniprésente (couture et coiffure). Rappelant par leur forme, le chiton ou le peplos, les robes sont en matières fluides, longues, la taille est haute, marquée,  les manches souvent courtes (ballon) . Les cheveux, bouclés, relevés en chignon, sont agrémentés de bandeaux latéraux encadrant le visage.
Les hommes portent encore  parfois les bas comme sous l'ancien régime, le gilet se porte sous une veste ouverte, optant pour la longue redingote,  mais le pantalon s'est un peu raccourci et entre dans les bottes.  Les cheveux sont courts, rabattus sur le haut du front,  et viennent sur les tempes. 
                                                            

La Littérature/ 
François-René de Chateaubriand(1768-1848) domine les décennies de son temps,  et se taille une solide réputation jusqu'à devenir, postérieurement et de façon évidente, l'écrivain préromantique de référence. On a rarement évoqué les écrits napoléoniens,  si ce n'est pour  en souligner le génie militaire  (missives, ordres, plans, bulletins de guerre...). Or,  il existe d'autres documents rédigés également  par l'Empereur (correspondance, contes, essais, notes de lecture, mémoires):  "La nouvelle Corse"(1789), "Discours de Lyon"(1791),"Le souper de Beaucaire"(1793),"Clisson et Eugénie"(1795), "Dialogue sur l'amour"(1796)
pour en savoir plus: 
- Maximes et pensées  (1769-1821)
- L'article de  Michel Brugnière: "Napoléon écrivain" (in Journal des savants /oct.déc.1969) pp. 247-250
et celui du lien: essai sur les idées de jeunesse de Napoléon /

La Musique/ La période de l'après-révolution  voit poindre le romantisme. Au-delà des frontières de la France, de grands noms se font une place de choix dans ce nouveau style musical:  Beethoven, Mozart...      Dans l'hexagone: André Guétry (1741-1813) Etienne-Nicolas Méhul (1763-1817) François-Adrien Boeldieu (1775- 1834) Mais le premier Empire est également célèbre pour l'importance accordée à la musique dans l'armée . Les airs et marches militaires sont encore au programme de nombreux concerts.  

A lire: - L'article de David Chaillou / A la gloire de l'Empereur: L'opéra de Paris sous Napoléon 1er/ in Napoleonica/la revue N° 7- année 2010- pp.88 à 105.

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Du célèbre bicorne aux chemises, des lettres d'amour aux bottes, on disperse, au XXIe siècle, maintes affaires du "petit tondu ",  (= cheveux courts  coiffés à la Titus, dès1799), dans les salles de vente aux enchères...                            

Même un homme illustre a ses mystères: sa part d'ombre, ses succès, ses choix, ses erreurs, sa responsabilité .... 

Free lance Writer 
Culture  Art  Patrimoine



samedi 1 mai 2021

Le choc...chocolat

 Perçu comme une gourmandise, employé en pâtisserie, le chocolat cache bien d'autres  vertus et  utilisations. Accusé d'être l'ennemi des régimes minceur, du foie, des intestins, il sait pourtant se montrer efficace contre les "coups de blues" et la baisse d'énergie. Si, comme tous les grands sujets, il a son histoire, il a également conquis une place dans les Arts,  et jusque dans le monde d'initiés: la Mode... Et de salons en foires, en passant par la parution de multiples ouvrages, chacun trouvera donc son plaisir,  depuis la recette de gâteau jusqu'à l'opportunité d'une sortie à thème.  

 7e Art: Charlie et la chocolaterie (avec Johnny Depp) / Charlie and the Chocolate Factory /2005)

Variété: La femme chocolat (chanté par Olivia Ruiz / auteur:Mathias Malzieu /2005)

Sculpture:

https://www.youtube.com/watch?v=RwoDZACj0nk

      Frédéric Joseph et Fresange

Mode: Le salon du chocolat et son défilé

 Salons/Foires: 
En France : Paris, Vannes, Lyon, Avignon...
Autres pays:  Suisse, Allemagne, Chine, Grande Bretagne, Liban, Belgique, USA, Singapour, Ukraine, Corée du Sud...   (en raison des conditions sanitaires actuelles, voir sur les sites respectifs, la confirmation des dates et lieux exacts de la tenue de ces manifestations)
 Chocolatiers:
 Club des croqueurs de chocolat : 
Le chocolat n'est pas affaire de glouton. Même s'il est symbole de gourmandise, il se déguste, s'apprécie, comme un grand cru. Le palais, sensible à la subtilité des arômes (corsé, fruité, avec arrière- goût et retour...) est sollicité de la même manière qu'avec le vin. 
 Des femmes et des  hommes: 
Autour du chocolat se pressent  des spécialistes, des pâtissiers, des confiseurs, des chocolatiers, des cuisiniers, afin d'en tirer le meilleur parti: que ce soit pour le produit lui-même, pour la préparation dans laquelle il est inclus, et pour la démonstration du savoir-faire du professionnel. Le tout pour le bonheur du client- consommateur.
Géraldine Maras, A-Françoise Benoit, Laurence Alemanno, Catherine Cluizel, Victoire Finaz, Vincent Vallée (meilleur chocolatier), Patrick Glenecser, Es Koyama, Patrick Roger (Meilleur Ovrier de France /2000), Hisashi Onobayashi, Philippe Bernachon, Jacques Genin, Gilles Cresno, P. Marcolini, J-P. Hevin, Hermé, Marijn Coertjens,  Chapon, Lenôtre, Grimonpon...  (liste non exhaustive)
Du tchocoalt Maya et Aztèque au chocolat  des Cours royales: (du XVIe (1527) au XVIIe s)                 Ce n'est pas sans amertume que l'on évoque sa découverte attachée à la période des Conquistadores
(notamment de Hernando Cortes). Les Mayas et les Aztèques  sont les premiers peuples mésoaméricains,  de culture précolombienne,  à avoir consommé du chocolat. Cette préparation liquide énergétique, fabriquée à partir de fèves du cacaoyer, broyées et préparées avec des épices ( gingembre miel, piment...), fut offerte  aux premiers arrivants européens.  On connaît la suite de cette  tragique épopée (Moctezuma II Xocoyotzin  y laissa la vie),  et des conditions  d'exportation de l'arbre à cabosses. 
L'Europe du temps de Charles Quint s'enthousiasma pour cette nouveauté gustative venue du Nouveau Monde. Phénomène de mode, de luxe (denrée chère), on la consommait  dans les cours royales sous le nom de "chocolat à boire", vantant ses diverses vertus.
 Chocolat et littérature:
Mme de Sévigné / Correspondance (lettres de l'année 1671: le 11 février, le 15 avril, le 16 septembre, les 25 et 28 octobreVoltaire- en 1758 (Candide chapitre 25)
 Chocolat plaisir, chocolat passion:
De Noël à Pâques, de l'été à l'hiver, en parfum de glace, en couverture ou en cœur de gâteau, amer, onctueux, en poudre, en carré, en plaque, en enrobé , en boisson... c'est le bonheur du palais et  même des cinq sens. Les déclinaisons des couleurs pour la vue /l'intense et suave parfum pour l'odorat/le lissé ou le granuleux pour le toucher /la cassure des carrés, le bruit de lcuiller dans la tasse,  pour
l'ouïe/ l'explosion des saveurs pour le goût. 
Les alliances heureuses: chocolat et vins/ chocolat et sauces . Des dosages, des recherches, des propositions, des trouvailles se perpétuent, se transmettent, se perfectionnent,  au cours des décennies pour satisfaire consommateurs et gourmets.
La cérémonie: Comme celle du thé, qui est  connue, pratiquée,  en Angleterre et dans toute l'Asie, celle du chocolat existe. Naguère pratiquée dans les salons privés mondains, elle s'effectue encore dans certains salons de thé publics.
Les ustensiles: chocolatière, fouet (moussoir) , service (tasse, sous-tasse), couvert (cuiller), sucrier, pot à lait...le tout réalisé en porcelaine fine, en faïence, en argent, ou en vermeil. Les services anciens (XVIIe, XVIIIe, XIXe s.) se retrouvent dans les ventes aux enchères pour les amateurs du genre. Il existe depuis quelques années des moussoirs en chocolats ( sorte de sucette,  à faire dissoudre dans le lait, pour obtenir la boisson chocolatée)

    Donc : le chocolat est à consommer à sa guise, à  moins de contre-indication médicale sévère...                                                                       

 " Je fonds pour lui. Moi, le chocolat: j'aime ça ! "(N-L.M)


Free lance Writer
Culture  Art  Patrimoine 
 NB: Ne pas oublier que : si certaines des animations, évoquées ci-dessus,  ont  été annulées, le lecteur peut s'informer en se rendant sur les sites Internet éponymes,  afin d'y  consulter les archives des manifestations déroulées lors des années précédentes