C'est un bestiaire qui se manifeste au fil des saisons, ou qui est présent toute l'année.
Cigales de Provence, taureaux et chevaux de Camargue, coqs de fermes, rainettes des mares, crapauds des marais, chouettes, grillons ... : tous ont une antériorité sur leurs territoires respectifs et font partie de l'environnement champêtre en participant à l'indispensable équilibre rural...
Pourtant des détracteurs, citadins mal informés, les jugent nuisibles, dérangeants, déplacés, demandant leur destruction, allant de pétitions jusqu'au procès.
Mais il existe aussi tout un peuple animalier urbain qui colonise une végétation indispensable pour rendre possible la vie en milieu bétonné, occupé par des bâtiments d'habitations et de bureaux. Ainsi moineaux, tourterelles, pies, mésanges, rossignols, rouge-gorges, étourneaux, rouge-queues, martinets, écureuils, sont bien actifs dans les agglomérations. Leur présence est avérée, et accrue de maintes autres espèces, puisqu'aux portes des villes, selon les régions et les saisons, s'avancent renards, sangliers, rongeurs, sans compter les volatiles de passage : guêpiers d'Europe, huppes...
Que ce soit pour communiquer, ou pour exprimer un besoin, les animaux, comme les humains, ont leur langage:
Les batraciens : ils coassent
Les équidés: ils hennissent
Les gallinacées: ils caquettent
Les cigales: elles stridulent
Les taureaux : ils mugissent
Les grillons: ils grésillent
Les tourterelles : elles roucoulent
Les moineaux : ils piaillent
Pour en savoir davantage : (vocabulaire utile en culture générale (zoologie, sciences de la terre), dans les jeux de société (quiz), ou pour épater l'entourage...)
https://www.animaux-nature.com/liste-cri.php
Pour les enfants :
https://education.francetv.fr/matiere/decouverte-des-sciences/ce1/video/les-cris-des-animaux-dis-moi-dimitri
D'après la réaction de certains édiles ira-t-on vers un classement (ou une reconnaissance, et une inscription) du patrimoine rural à l'Unesco ??
Il est utile de rappeler ...
D'une part :s'installer dans une région nécessite de s'informer sur maints secteurs, dont l'environnement local. En terme de nuisance, on ne peut estimer que des animaux présents depuis des siècles, par nature ou par tradition, doivent être muselés (détruits?), pour satisfaire des occupants récents, peu renseignés sur les us et coutumes anciennes établies, perpétuées dans un secteur dont c'est le modus vivendi, le patrimoine régional.
D'autre part : il ne faut pas nier ou sous-estimer les désagréments (dégâts) causés par certaines espèces (multiples déjections, cris intempestifs à toute heure, destruction de structures, et même, parfois, agressivité envers l'humain).
L'ursidé et le Canis lupus revenant sur les terres forestières font, avec raison, largement débat...
On peut réfléchir, légiférer, discuter, proposer des solutions, pour tenter une cohabitation qui pourrait tendre vers l'harmonie. Cela passerait-il par:
- un équilibre, une meilleure connaissance du monde animal, de ses habitudes, de ses adaptations parfois forcées par une mutation du mode de vie et un environnement hostile ?
- une délimitation de territoires respectifs où chacun évoluerait sans créer de problèmes?
- un compromis entre espèces menacées et possibilités de vivre sereinement ?
- une consultation des documents d'archives pour établir un historique fiable et servant de référent ?
- un choix délibéré de lieu de résidence, en tenant compte ( et en acceptation) du contexte ?
"Lupus auribus tenere"....
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