vendredi 22 octobre 2021

Hugo : Victor et Jean, du mot au trait

 La seule évocation du  patronyme Hugo fait référence au géant de la littérature française. Le poète, et écrivain, à l'internationale renommée, souligne depuis le XIXe siècle, de tout le poids de son aura, une destinée, dont l’œuvre  est inscrite dans les mémoires (collective et individuelle).                                             

Victor HUGO : (1802-1885) Or, l'homme dit " de plume" l'était à plus d'un titre. Si une partie de sa production ne fut connue (et reconnue) que tardivement, cela n'enlève rien à son importance. Car, outre un grand rédacteur inspiré, le maître était aussi un graphiste, sachant pratiquer  l'art du dessin, et s'y adonna vers 1830, avec une période plus intense (1848-1851, années d'activité politique),  et jusqu'à la fin de sa vie. Près de quatre mille croquis sont attribués, actuellement, à sa main. La "patte" hugolienne semble avant-gardiste, surréaliste, parfois, imaginative, et narrative. On y distingue le fantastique où la couleur sombre  domine. L'activité fut concrétisée par des cadeaux à son entourage (amical et familial) ce qui expliquerait, en partie, la reconnaissance post mortem de cette production graphique.      

Des techniques:  fusain, lavis à l'encre, gouache, aquarelle, pochoir,  découpe de papiers, tachisme, photo... 
Des outils: pinceaux, doigts, utilisation de la main gauche, ou sans regarder la feuille, stylo... 
Du matériel: marc de café, charbon, encre délavée...  
Des supports: carnets de voyage, affiches... 
Des styles: caricatures, dessins...

Exposition: Il y en eut une en 1888. Celle du XXIe siècle se tient depuis le 10 juin et jusqu'au 21 novembre 2021 à  Paris, à la maison Victor Hugo . 

Tous les renseignements sur la page ci-dessous:  

https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/fr/expositions/victor-hugo-dessins

                                                                                                    

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hérédité de la descendance:  
Jean HUGO:  peintre(1894 -1984) , illustrateur, écrivain, bibliophile, est un  artiste multidisciplinaire    du XXe siècle dont la production au style très personnel a été très tôt remarquée. Durant la 1e guerre mondiale (1914-1918) il croque sur le vif les instants terribles, et le paysage défiguré,  dont il est le témoin. Homme affable et courtois, il a laissé du côté de Lunel  (France- Occitanie) le souvenir d'un artiste  de talent, abordable dans sa simplicité, mais d'un grand maintien. Comme son illustre aïeul, il a utilisé diverses techniques (dont le vitrail)  pour donner corps à son expression artistique. Auteur de décors de théâtre, de nombreux tableaux, il a été souvent  sollicité pour des expositions, ou des participations à divers projets culturels. 
                                                                
 
Jean Hugo parle de son ami Pablo Picasso
 
voir aussi (pour en savoir plus)
 
 Cf : la conférence " Les artistes pendant la guerre (de 1914-1918)" - par Noëlle-Louise Marti  (donnée, en France,  lors des commémorations de 2014 à 2018, dans  divers départements:Vaucluse, Gard, Hérault, B-du- Rhône...). Cette conférence était le 2e volet consacré au thème général. Le 1er volet évoquait " Les enfants pendant la guerre (de 1914-1918)'. 

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lundi 11 octobre 2021

Cinétoile, cinérêve et plus .. Mercadier Marthe, Belmondo Jean-Paul

 

                                                                   

 

Voir la réalité en face ou s'évader en rêvant à d'autres destinées, l'individu ne s'en lasse pas,  car il ne peut se passer ni de l'un, ni de l'autre. Rattrapé par les aléas de l'existence, il a l'obligation de gérer  d'abord  son quotidien (alimentaire, administratif, familial, professionnel...) aussi ennuyeux et problématique qu'il soit. Mais, afin de  maintenir un salutaire équilibre, il doit néanmoins conserver sa part de rêve. Pour cela, l'art, le sport, les voyages peuvent offrir des variantes selon les goûts et le niveau de vie de chacun.  

 Le cinéma, déclaré 7e art, est l'un de ces moyens privilégiés, apportant détente, distraction, stimulant  l'imagination et les émotions. La projection des images, en grand format, et en salle obscure,  sur un écran (la toile), transporte le spectateur  dans un monde particulier. Que l'on y change souvent d'époque,  de pays, d'us et coutumes, de décors, de faits, de personnages, c'est là l'essentiel. Il faut que le spectateur soit "embarqué", en adhérant au scénario proposé. Depuis l'avènement de ce genre de spectacle ( fin XIXe s) l'on a fait la part belle aux comédiens, et comédiennes,  qui incarnent les héros, les héroïnes. L'amalgame a été tel,  que les acteurs et actrices sont devenu(e)s eux-mêmes des idoles déshumanisées. Traqués par la presse, les fans, la course aux succès populaires, on en a perdu parfois  leur dimension  humaine. L'identification, l'engouement (devenant un véritable culte) ont été poussés par certains aficionados jusqu'à la limite de la raison. Et de séances répétitives à outrance, jusqu'aux posters géants envahissant l'espace personnel, on est arrivé jusqu'au modus vivendi. 
Chaque époque ayant ses Dieux, aucun siècle n'y échappe. Alors,  toute disparition d'idole peut être: 
-  soit le sujet de beaux hommages, dignes, vibrants, sincères, rendus au talent et au professionnalisme de l'artiste qui n'est plus.
- soit un débordement peu contrôlable avec l'expression désordonnée de sentiments confus.  
Mais dans la mémoire du public, les performances subsistent,  autant que les  moments privilégiés passés à s'extraire de contrariétés pesantes, ou de chagrins bien éprouvants. Cela,  grâce aux efforts d'hommes et de femmes,  ayant reçu le don de la comédie, ou de la tragédie, porté jusqu'à la perfection par un travail souvent acharné et soutenu. 
 
Quand l'écran blanc devient plus sombre
Les comédiens se mêlent aux ombres
La scène semble triste, nue
Mais le spectacle continue....   (N-L. M. "Vita e Comedia")

 L'élégance au cinéma, au théâtre, comme à la ville, était le mot d'ordre pour cette femme virevoltante, souriante, et populaire. Dotée d'un jeu de scène dynamique, d'une diction déliée, Marthe Mercadier (1928-2021) incarnait chacun de ses personnages, avec fougue, et sincérité. Faisant les beaux jours du théâtre de boulevard, elle en  a rendu célèbres de nombreuses pièces. Le plaisir de jouer  à fleur de peau, la comédienne, en dévoilait toute la palette avec ses prestigieux partenaires : Michel Galabru, Robert Lamoureux, Olivier Lejeune.... pour la plus grande joie du public.
La poule aux œufs d'or :
 
                                                                             
 
Récemment disparu,  l'acteur Jean-Paul Belmondo (1933 - 2021)  a laissé un grand vide dans le milieu artistique (théâtre, cinéma). Celui qui fut également directeur, producteur, savait époustoufler son public  par de spectaculaires cascades, une présence scénique et une personnalité hors normes. Sachant s'attirer la sympathie, il avait pu être proche des gens, au point qu'ils ont eu l'impression de perdre un ami. Que d'aventures, de rêves, de rires, et de scènes émouvantes, les spectateurs auront donc  partagés, grâce à lui,  tout au long d'une importante carrière (cinéma, théâtre),  étalée sur plusieurs décennies.  

A travers quelques extraits de films:
Cyrano de Bergerac : la tirade du duel :
Lors d'1 interview: 
Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand) - Acte V- scène VI -
 "Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous, et c'est... mon panache !
"


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