Jean-Claude Malgoire a quitté le monde de la musique, un jour d'avril 2018, il n'avait que 77 ans. De l'avis de tous, l'homme, autant que l'artiste, a su allier tout au long de son existence : talent, altruisme, et professionnalisme. Hautboïste (orchestre de Paris), chef d'orchestre, Jean-Claude Malgoire était musicien dans l'âme. Non empêtré dans des problèmes d'ego, il avait: le sens de l'écoute de l'autre, l'attrait pour les talents nouveaux (ou à découvrir), la lucidité, et la franchise, tout en privilégiant la qualité de l'interprétation et la personnalité des musiciens. Surnommé affectueusement "Papy" par les gens du métier, Jean-Claude était un homme du sud, affable et jovial, né en 1940 dans la cité papale: Avignon, dont il avait conservé un accent immédiatement identifiable.
Pour ré-entendre l'une de ses interviews (France Musique -2014) :
https://www.youtube.com/watch?v=6Qh9krxbTS8
Eclectique dans ses choix musicaux, on l'a pourtant souvent cantonné, et associé, au genre baroque car il en fut le chantre, le pionnier du regain, le promoteur. A cet engagement, il a associé le choix d'instruments anciens pour plus d'authenticité dans les interprétations.
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy: C'est un ensemble emblématique créé en 1966 par Jean-Claude Malgoire, ayant obtenu une victoire de la musique classique en 1992, et à qui l'on doit une belle discographie. En 1981 J-C. Malgoire est à la tête de l'Atelier Lyrique de Tourcoing.
https://www.youtube.com/watch?v=c1hpuWh34Ts
Le travail de ce chef d'orchestre, on le sait, ne s'est pas borné à la direction. Le musicien s'est en effet distingué dans d'autres domaines, comme celui de la recherche de partitions "oubliées", de sonorités particulières à restituer par l'étude, la facture et l'emploi d'instruments anciens. Œuvrant avec des hommes tels que le musicologue A. Geoffroy-Dechaume, le hautboïste Michel Piguet, fort de ses rencontres avec des musiciens étrangers employant déjà des instruments anciens, et affermi par la lecture d'ouvrages de référence comme celui d'Arnold Dolmetsch (1858-1940), Jean-Claude Malgoire a poursuivi son but, sans craindre d'innover, de restituer, d'interpréter un répertoire et des œuvres auxquels personne ne croyait vraiment, car on pensait que le public ne suivrait pas.. Le
résultat fut pourtant un éclatant succès, car l'engouement pour le genre baroque ne tarit pas. Au contraire, les suiveurs ont emboîté le pas, et les vocations d'interprètes ne manquent pas, même à l'heure actuelle.
Parmi les productions des compositeurs choisis par J-C. Malgoire: Salieri, Gluck, Mozart,Lully, Haendel, Vivaldi, Monteverdi, Pergolèse... , on trouvera des opéras, et des compositions plus rares, puis, ce sera un répertoire plus tardif que le baroque, avec des compositeurs du XIXe s et du XXe s, avec par exemple Debussy (en 2015 : Pelléas et Mélisande)
Explication de J-C. Malgoire au sujet de l'emploi des instruments anciens/ analyse de la nouvelle vision de l'histoire et interprétation de Pelléas et Mélisande..:
http://www.classiquenews.com/reportage-video-le-nouveau-pelleas-de-jean-claude-malgoire-a-tourcoing-12/
Si sa célèbre silhouette de patriarche barbu va manquer dans le monde de la musique classique, ce sont également ses engagements, ses encouragements, qui vont faire cruellement défaut à des générations de musiciens. Jean-Claude Malgoire a définitivement marqué de son empreinte le monde de la musique.
Une pièce incontournable :
Stabat Mater d' A. Vivaldi ( Ph. Jarrousky / la Grande Ecurie du Roy- direction J-C. Malgoire) 2002:
https://www.youtube.com/watch?v=rME8vtbBGWk
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
Pour ré-entendre l'une de ses interviews (France Musique -2014) :
https://www.youtube.com/watch?v=6Qh9krxbTS8
Eclectique dans ses choix musicaux, on l'a pourtant souvent cantonné, et associé, au genre baroque car il en fut le chantre, le pionnier du regain, le promoteur. A cet engagement, il a associé le choix d'instruments anciens pour plus d'authenticité dans les interprétations.
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy: C'est un ensemble emblématique créé en 1966 par Jean-Claude Malgoire, ayant obtenu une victoire de la musique classique en 1992, et à qui l'on doit une belle discographie. En 1981 J-C. Malgoire est à la tête de l'Atelier Lyrique de Tourcoing.
https://www.youtube.com/watch?v=c1hpuWh34Ts
Le travail de ce chef d'orchestre, on le sait, ne s'est pas borné à la direction. Le musicien s'est en effet distingué dans d'autres domaines, comme celui de la recherche de partitions "oubliées", de sonorités particulières à restituer par l'étude, la facture et l'emploi d'instruments anciens. Œuvrant avec des hommes tels que le musicologue A. Geoffroy-Dechaume, le hautboïste Michel Piguet, fort de ses rencontres avec des musiciens étrangers employant déjà des instruments anciens, et affermi par la lecture d'ouvrages de référence comme celui d'Arnold Dolmetsch (1858-1940), Jean-Claude Malgoire a poursuivi son but, sans craindre d'innover, de restituer, d'interpréter un répertoire et des œuvres auxquels personne ne croyait vraiment, car on pensait que le public ne suivrait pas.. Le
résultat fut pourtant un éclatant succès, car l'engouement pour le genre baroque ne tarit pas. Au contraire, les suiveurs ont emboîté le pas, et les vocations d'interprètes ne manquent pas, même à l'heure actuelle.
Parmi les productions des compositeurs choisis par J-C. Malgoire: Salieri, Gluck, Mozart,Lully, Haendel, Vivaldi, Monteverdi, Pergolèse... , on trouvera des opéras, et des compositions plus rares, puis, ce sera un répertoire plus tardif que le baroque, avec des compositeurs du XIXe s et du XXe s, avec par exemple Debussy (en 2015 : Pelléas et Mélisande)
Explication de J-C. Malgoire au sujet de l'emploi des instruments anciens/ analyse de la nouvelle vision de l'histoire et interprétation de Pelléas et Mélisande..:
http://www.classiquenews.com/reportage-video-le-nouveau-pelleas-de-jean-claude-malgoire-a-tourcoing-12/
Si sa célèbre silhouette de patriarche barbu va manquer dans le monde de la musique classique, ce sont également ses engagements, ses encouragements, qui vont faire cruellement défaut à des générations de musiciens. Jean-Claude Malgoire a définitivement marqué de son empreinte le monde de la musique.
Une pièce incontournable :
Stabat Mater d' A. Vivaldi ( Ph. Jarrousky / la Grande Ecurie du Roy- direction J-C. Malgoire) 2002:
https://www.youtube.com/watch?v=rME8vtbBGWk
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