mardi 28 janvier 2014

Music in the skies

Au paradis des musiciens, pas de jugement de valeur, ni de catégorie...Ceux qui ont rendu heureux leurs semblables, lors de leur passage sur terre, par leur art (création, interprétation, composition..) pourront faire chanter les anges , et laisseront ici-bas  des souvenirs et de la gratitude.. Combien de fois a -t-on  constaté que la musique pouvait alléger le quotidien ? A combien de reprises se surprend-on à fredonner afin de se donner du courage, ou simplement pour le plaisir spontané d'exprimer une joie passagère ?
Alors, certes :  adieu, mais aussi ; merci ... à ces trois grands artistes qui ont su , chacun dans leur genre, apporter du bonheur en faisant chanter nos vies ...
PETE  SEEGER (1919-2014): La Musique  Folk américaine est "née" sous ses doigts de guitariste- banjoïste, dans les années 40, avec son comparse Woody Guthrie.  Ils sont tous deux à l'origine du groupe Almanac Singers. Si cette formation eut une brève existence, elle a néanmoins influencé toute une génération de musiciens. Figure marquante des années sixties, de la Folk Country, des chansons contestataires, engagées, Pete Seeger s'est produit, sur maintes scènes, avec d'autres grands artistes:   Bob  Dylan, Joan Baez, Bruce Springsteen. Il laisse à la postérité  de nombreuses chansons populaires,  devenues des succès internationaux repris par plusieurs chanteurs.  
http://www.youtube.com/watch?v=Rl-yszPdRTk

François  DEGUELT (1932-2014): La variété française, dans les années soixante, a été bercée par un slow d'été indémodable,  résumant en 3 mots l'éternelle romance estivale: " Le ciel, le soleil et la mer". Le chanteur-auteur-compositeur a aussi à son actif d'autres succès, dans un autre registre (musette),  comme "Le petit bal de la marine".  Voix de crooner, physique de jeune premier , François Deguelt séduit, charme. De 1952 à 1982 sa discographie est impressionnante. Deux fois primé ( en 1956 : prix de l'académie Charles
Cros, en 1959 : coq d'or de la chanson française), cet ancien étudiant en philosophie  a traversé les époques, après des décennies de grande popularité,  en poursuivant discrètement  sa carrière  jusqu'à la fin de sa vie.
http://www.youtube.com/watch?v=KE6CnAViDmI


CLAUDIO  ABBADO (1933-2014): Le charismatique  maestro italien, dont l'enfance fut marquée par l'ambiance musicale, était connu pour son sens aigu du respect de la partition interprétée. Chef d'orchestre très apprécié par ses musiciens, il a conduit,   dans sa carrière, les plus grandes et plus prestigieuses  formations classiques: l'Orchestre  Philharmonique de New York, celui de Berlin, celui de la Scala de Milan... Préférant se produire en concert que se cantonner aux studios d'enregistrement, il laisse cependant une discographie très complète. En effet,   Claudio Abbado aimait les défis. Il choisissait des œuvres peu jouées. Son répertoire conséquent comportait une palette élargie dans le choix des compositeurs ( allant de l'époque baroque à la période contemporaine) avec une attention particulière pour  Gustav Mahler.   
http://www.youtube.com/watch?v=KkssNMI_niE

Les documentaires, les biographies ont rappelé le parcours individuel de chacun  de ces êtres d'exception, comme  autant d'hommages des générations actuelles, à des aînés qui ont influencé leurs choix musicaux, leur ont montré la voie, marquant de leur forte personnalité, de leur talent, le XXe siècle. et le début du XXIe. Folk, musique classique, variété:  chaque sphère a perdu une part de son âme, mais doit  apprécier le legs artistique, car l'héritage est conséquent, talentueux, et précieux

Freelance Writer
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samedi 18 janvier 2014

Enigmatique Etrurie

 L'histoire du peuple Etrusque (du IXs. av. au Ier s. après J.C) fascine autant qu'elle intrigue. Elle s'organise autour des vestiges, des objets, et   d'après quelques documents. Mais l'ensemble du matériel d'investigation et de recherche représente peu en comparaison de ce qui reste des autres  civilisations antiques : celles des  Carthaginois, des Crétois, des Romains, des Egyptiens, des  Grecs.... 
En France,  deux grandes expositions permettent une approche plus affinée :
- A  Lens : le Louvre propose,  depuis le 5 décembre 2013 jusqu' au 10 mars 2014 dans la Galerie d'exposition temporaire, "Les Etrusques et la Méditerranée " - la cité de Cerveteri 
Plus de cent pièces permettent de retrouver les célèbres objets comme le sarcophage des époux, quelques têtes féminines très représentatives d'un style particulier, qui a cependant puisé quelques inspirations, ou influences,  dans l'art grec ou moyen-oriental.  Pièces d'ornementation ou ustensiles de la vie quotidienne,  elles évoquent aussi bien  la manière de vivre, que les coutumes funéraires.  La visite favorise une approche de la ville de Cerveteri , considérée comme une métropole de la civilisation Etrusque. A ce titre, la cité est évocatrice des pouvoirs politiques, relationnels et commerciaux avec les autres civilisations méditerranéennes de l'Antiquité. 
Cette exposition, poursuivra son parcours, et   partira ensuite à Rome, au Palazzo delle Esposizioni , où elle restera du 14 avril au 20 juillet 2014.
- A Paris au Musée Maillol  se tient , depuis le 18 septembre 2013 et jusqu'au 9 février 2014, une
autre manifestation consacrée au même sujet. En effet, sous le titre :Etrusques: un hymne à la vie, l'exposition du Musée Maillol  présente une série (de près de 250 œuvres), qui met en lumière les lieux de vie (habitations), les pratiques cultuelles, l'artisanat... L'organisation générale est un partenariat  entre la France et l'Italie.
Outre les catalogues qui reprennent la mise en place des expositions ci-dessus citées, de nombreux ouvrages  et revues périodiques présentent une iconographie et  des illustrations assez remarquables (voir en kiosque : le Hors série N° 37 de décembre 2013, de Histoire Antique et Médiévale )
Culture pré-romaine souvent minimisée, ou dédaignée, la civilisation Etrusque émerge, étonne, et
suscite un intérêt mérité. La finesse des décors, l'authenticité des expressions,  et des postures de la statuaire, ne peuvent que donner envie d'en connaître davantage, de poursuivre les investigations, afin d'en apprendre plus encore sur l'art, les us et coutumes de ce peuple méconnu.
Il faut donc souligner encore l'importance :
 -  des campagnes de fouilles menées en Etrurie, 
 - des diverses recherches effectuées depuis des décennies,
- de  la publication des documents relatifs à  l'ensemble de ces travaux. 
Ces démarches, ces actions, si elles ne  sont pas  la genèse de ces expositions, en sont néanmoins les solides et indispensables piliers. 
Si quelques sites historiques  sont désormais accessibles , les séjours touristiques et culturels ne sont pas encore trop ciblés autour de l'Etrurie Antique. L'organisation de  ces expositions permet donc au grand public d'être mieux sensibilisé,  et accroîtra, peut-être, ainsi son désir de se rendre sur place afin de mieux apprécier la richesse de la civilisation Etrusque.
 
Pour en savoir plus,  ou s'y rendre : 
http://www.louvrelens.fr/expositions
http://www.museemaillol.com/


Free lance Writer 
 Culture  Art  Patrimoine

Le FIPA au rythme biarrot

Pour sa 27e édition, en cette année 2014,  du mardi 21  au dimanche 26 janvier,  le Festival International des Programmes Audiovisuels, fidèle à Biarritz, offre un choix particulièrement affiné
et judicieux . Personne n'est oublié, aucune tranche d'âge n'est laissée de côté  : les professionnels; le grand public, les scolaires, les étudiants .. Productions , créations, fictions, sont au rendez-vous des rencontres, des discussions, des projections et diffusions, car tous les genres sont représentés et concourent .Depuis  sa création,  en 1987, l'événement a pris de l'importance et fait figure de référence dans le
monde de l'Audiovisuel, et celui de l'écran en général ( qu'il soit  Petit  ou Grand).    Fictions, séries, web-créations,  reportages, documentaires , créations internationales et nationales:  la sélection de l'année est en compétition pour un palmarès très attendu, et l'obtention du fameux FIPA d'or. 
 Didier Decoin, président  du FIPA , depuis 2012, a succédé à Olivier Mille.
 Education à l'image, partage d'expériences et de découvertes, le monde du visuel fait appel plus que jamais à l'imaginaire, sans occulter la nécessaire confrontation avec la réalité à travers des archives ou des documents d'actualités reflets de vidéos et d'interviews prises  sur le vif, in situ.
L'homme du XXIe siècle, parfois un peu trop absorbé par le virtuel, est, néanmoins, en demande paradoxale  de rêve  et de concret. La vie oscille entre ces 2 mondes assez peu compatibles, et les écrans sont les actuels transferts incontournables permettant de passer de l'un à l'autre, de ces univers en non-adéquation.
Hommage, donc, aux créateurs  et aux professionnels,  qui se débattent avec l'audimat, les marchés, les budgets, les castings, les compétitions diverses et le succès (ou l'insuccès) public , tout en conservant leur capacité à être inventifs, créatifs, étonnants, talentueux et originaux.
 Le FIPA c'est aussi un ensemble de déclinaisons : Fipa Campus, Smart Fip@, Fipa Industry, des ateliers de création, d'authentiques challenges et opportunités professionnelles, certes, mais ouvertes aussi au grand public. 

Pour en savoir plus et se documenter, quelques liens : 
Programme, sélection, agenda, lieux :
http://www.fipa.tv/
Archives des Palmarès : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/FIPA_d%27or

Freelance Writer
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jeudi 9 janvier 2014

Restaurer un monument ? Oui, mais...

Janvier 1814: il y a 2 siècles, à Paris,  naissait Eugène Viollet-le-Duc . Homme d'art et de culture, architecte , restaurateur,  on lui doit, outre le très utile " dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe s." (1856- en 10 volumes), la restauration de maints monuments médiévaux.. Durant sa courte période d'enseignant à l'école des Beaux-Arts de Paris, il fit inscrire, en 1863, l'histoire de l'art comme discipline supplémentaire (et reconnue) au programme .
http://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8c
Ami de Prosper Mérimée (inspecteur général des Monuments Historiques),  Eugène Viollet-le-Duc, n'a pas recueilli tous les suffrages. Ses interventions sont, de nos jours, critiquées et controversées. On juge les restaurations plus suggérées que justifiées, plus romantiques que respectueuses du style initial, en tombant dans le
Prosper Mérimée (1803-1870)
pastiche facile du néo-gothique.
« Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné. " Une opinion,  que l'architecte  qui l'a mise en pratique, se verra reprochée. On estime que, dans ces conditions, la restauration devient interprétation, avec des dérives et des outrances possibles.   
De plus, on estime le style et la teneur de ses discours, plus romantiques que scientifiques. Mais le XXe siècle, comme le siècle actuel, à la lumière des avancées technologiques et des connaissances en histoire de l'art, a la dent dure.  Bien des courants de l'architecture moderne et de ses  professionnels,  se sont néanmoins inspirés des théories et des nombreux ouvrages d'Eugène Viollet-le-Duc, qui, dans ce secteur fait figure de précurseur, de pédagogue, de visionnaire.
 Et le patrimoine architectural médiéval,   en grand péril, lui doit certainement beaucoup, grâce aux diverses actions salvatrices menées. On sait pertinemment que,  pour un bâtiment souffrant des ravages du temps,  le dilemme se pose parfois : consolider, restaurer ou les 2 opérations successives ? Tenir compte des moyens financiers mis à disposition n'est pas suffisant, encore faut-il trouver l'homme de la situation .. Depuis quelques décennies les architectes des Monuments Historiques sont formés et compétents pour étudier les dossiers, effectuer les inspections,   et mettre en œuvre les chantiers. Ils sont consultés pour les décisions à prendre et sont responsables du  suivi des travaux.
Pour la postérité, l'évocation du  nom d'Eugène Viollet-le-Duc reste attachée à des bâtisses prestigieuses: châteaux, Hôtels de ville, églises, basiliques, cathédrales....
Si les techniques sont discutables, et le résultat esthétique ne recueillant pas toujours l'approbation, il faut néanmoins reconnaître que la sauvegarde a cependant été effective. Déambuler dans la cité de Carcassonne, admirer la haute stature de la cathédrale de Paris, arpenter les salles du château de Pierrefonds ou d'Eu, serait-il   encore possible sans Eugène Viollet-le-Duc ?
Ses suiveurs, ses élèves, (parmi lesquels quelques-uns se sont illustrés en mettant leurs pas dans ceux du Maître), se sont appuyés sur les bases inculquées, faisant office de  références, pour leurs propres parcours professionnels.
Quelques noms...
Pour l'Art Nouveau : Gaudi, Grasset, Sauvage...
Pour l'enseignement reçu : Abadie, Duthoit, Ouradou...
Restaurer les témoignages du passé en architecture (civile, religieuse, militaire...) aide à mieux comprendre les arcanes de l'histoire, les us et coutumes des générations précédentes, ainsi que les  pratiques et les savoirs oubliés, perdus. Dans le cours des siècles, on a trop souvent et trop vite  démantelé, dépierré,  pour reconstruire ailleurs, en récupérant les matériaux de façon désordonnée. Ce qui fausse aujourd'hui la "lecture" de certains édifices. Le réemploi des pierres n'est pas toujours une évidence concrète visible.
Le touriste, le citoyen, ont,  depuis lors,  l’œil plus exercé,   et, le goût pour l'Histoire, plus averti. Les autorités ministérielles, régionales, municipales, font, en général, leur possible pour maintenir en état un patrimoine, le sachant désormais dépendant de l'essor du  tourisme.


A lire : l'étude critique de Laurent Baridon
http://www.inha.fr/spip.php?article2564


Freelance Writer
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mardi 7 janvier 2014

Blog's 2nd Birthday

International Culture Blog a  donc, en 2014,  deux années d'existence.. Un anniversaire donne toujours l'occasion de dresser un bilan. Puisque le temps qui passe oblige  souvent aux adaptations plus qu'aux changements, il est bon de se remettre parfois en question afin d'ajuster une  trajectoire, et de vérifier si les buts sont déjà atteints ou encore à atteindre.
Quelques milliers de pages lues, plus d'un article rédigé par semaine ( en moyenne), des sujets éclectiques  culturels en tenant compte de l'actualité des manifestations évoquées,  des informations, des liens, des illustrations ( pouvant être agrandies au clic), des montages photos personnalisés   à thème, des possibilités de traductions en diverses langues ( en bas de la page de lecture déroulée), la liste chronologique  des articles parus (sur le côté droit de la page de lecture),   un ton volontairement neutre et positif, mais toujours,  et plus que jamais:  la culture , l'art,  et le  patrimoine au programme. Intéresser sans  lasser, être accessible, non dissertant, donner envie d'aller applaudir des spectacles, de voir des expositions, d'écouter des concerts,  et de se documenter davantage :.. voilà quelques buts de ce blog.
Merci donc  à toutes les lectrices et les lecteurs fidèles, se connectant depuis tous les coins de la planète,  pour surfer sur ces pages. 
La culture se pratique, se vit, se transmet, et s'apprend au quotidien dés la plus tendre enfance et tant que les moyens physiques le permettent. Elle revêt plusieurs aspects et se développe en maints secteurs . Elle peut être locale, régionale, internationale, visible, cachée, tombée dans l'oubli ou ravivée, jugée désuète ou remise à la mode, mais elle est indispensable pour avancer, progresser, s'élever, comprendre, dialoguer, échanger, partager, s'enrichir mutuellement... Sans frontières, elle allie le passé, le présent au futur. Et que dire de l'incontournable volet pédagogique et éducatif !
Si l'on avance les termes et expressions comme "accès à la culture", vulgarisation, initiation, démocratisation... ce n'est point pour agrandir le fossé entre les individus , mais bien au contraire pour donner à chacun l'opportunité de découvrir la culture de la faire sienne, de s'en emparer afin de profiter de ses innombrables trésors, qu'ils soient, virtuels, littéraires, visuels, oraux, auditifs, sensoriels...
Comme une faim inextinguible, l'envie de savoir est un appétit salutaire. Par la gratuité, les nouvelles technologies en constante évolution, les activités associatives, les manifestations municipales et nationales, l'époque actuelle offre la possibilité de  nourrir cet appétit A chacun de maîtriser ce besoin selon son désir.:  "de culturophage passer à culturivore, puis à culturophile ..".

La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert.
  A. Malraux (Hommage à la Grèce- discours prononcé à Athènes le 28 mai 1959).

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