Figure emblématique du XXIe siècle, qui ne se tait plus, dénonçant les injustices et les violences subies, la femme verrait-elle la fin de l'omni-domination masculine?
Pour se repérer dans les diverses époques de la préhistoire :
https://multimedia.inrap.fr/archeologie-preventive/chronologie-generale#.Xev1AhtCeUk
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
Faut-il remonter les millénaires pour rappeler que les premières représentations des idoles étaient féminines ? De la Dame de Brassempuy, à la vénus de Willendorf, jusqu'à l'une des dernières découvertes lors de fouilles archéologiques près d'Amiens
(Renancourt), les Vénus préhistoriques (dont celle de Lespugue), paléolithiques (celles de: Dolni, Kostenki, Sireuil, Hohle Fels...), affichent leurs rondeurs, et attestent de cultes votifs pratiqués. Déesse-mère, vénération de la fécondité, idole protectrice: maints statuts sont évoqués. La représentation concrète "d'image taillée", en petit format (quelques centimètres: de 4 à 25) , laisse à penser à des objets transportables, souvent déposés sur les lieux-mêmes des célébrations.
Statuettes d'âge respectable, dont la datation avoisine 23 000 ans (Gravettien), on en dénombre actuellement environ deux centaines mises à jour dans le monde Pour se repérer dans les diverses époques de la préhistoire :
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Ivoire, pierre tendre (genre calcaire), os de mammouth, terre cuite, si les matériaux varient selon les régions et les époques, la facture de style présente des similitudes. On en trouve même gravées sur un support (celle de Laussel). Callipyges, aux formes généreuses évoquant la maternité, elles glorifient le corps féminin dans sa maturité. Sujet de culte , d'adoration, d'invocation, de référence, ces Vénus sont considérées comme les prémices de l'art figuratif. Sans visage dessiné avec précision, les membres atrophiés ou inexistants, ces figurines représentent néanmoins un corps féminin idéalisé.
Il est vrai que l'on déplore souvent que les statues antiques, retrouvées lors de fouilles archéologiques, aient subi des "amputations" (le nez, les membres...). Ces dégradations sont dues au temps, aux déplacements, aux événements et manipulations diverses sans prise de précautions. En est-il de même pour les statues préhistoriques? Est-ce simplement une volonté de l'artiste créateur ? Ces particularités sont-elles symboliques ? Est-ce pour mieux attirer l'attention, ou accentuer le symbole de la dysmorphie des autres parties du corps (fessier, poitrine, abdomen) ?
Il faut peut-être attendre d'autres découvertes, d'autres interprétations pour répondre à ces questionnements.
Mais si l'on veut poursuivre la réflexion, en s'éloignant de l'aspect physique, pour se pencher sur la signification de la présence de dévotion matriarcale (culte de la déesse-mère) il y a plus de 20 000 ans, il faut donc parler de la place et du rôle de la femme dans une société balbutiante, où l 'on vivait encore en groupe.
Pour en savoir plus :
Plus tard dans la chronologie de l'Histoire, on retrouve ces figurations féminines énigmatiques (Magna Mater) : de la Vénus égyptienne pré-dynastique à la Vénus celte, à l'Artémis d'Ephèse. Dans l'art Grec et romain, moins mystérieuses, car mieux identifiées, elles représentent les divinités: Junon, Héra, Aphrodite... Viennent postérieurement, toujours sujets de dévotions, de prières, d'adoration, les représentations dans l'art sacré : les Saintes, la Vierge Marie.
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Loin des images iconiques, déifiées, des temps anciens et révolus, ce XXIe siècle, disciple de culture virtuelle, rapide, éphémère, (superficielle ?), technologique, soucieux de parité, d'égalité sociale, mesure-t-il vraiment l'enjeu du statut de la femme, et la réalité concrète qui la concerne au quotidien ?
(voir, aux niveaux: national , européen, et mondial, les chiffres concernant les féminicides)
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