mardi 8 décembre 2020

Crooner's voices and jazzy rythms

On ne le rappellera jamais assez : Le blues  est un genre  musical noble, avant d'être un ressenti . 
"Avoir le blues" est en effet moins enviable que de l'interpréter. Malheureusement l'année 2020 a engendré bien plus qu'un état de blues, ou de lassitude. On n'a donc  jamais eu autant besoin de tonus, d'espoir, d'humour, d'art, et de culture. Le langage international musical n'a pas pu, faute de concerts Ao Vivo (in live), faire son office habituel. Il reste la possibilité d'écoute:  à domicile, ou personnelle (écouteurs, casque). Les programmations sont aussi diverses qu'utiles. En cette année particulière, leurs missions accoutumées  sont  encore plus chargées d'importance: distraire, instruire, cultiver, accompagner, apaiser, émouvoir, consoler, faire bouger, aider à exprimer ...  et plus, si affinités.
 Certains interprètes réunissent plusieurs de ces actions dans leur tour de chant. Dans la catégorie "chanteur crooner" on n'a que l'embarras du choix, même si le genre  est qualifié de démodé, le public suit fidèlement  la carrière de ces voix bien placées, à la diction aussi agréable que correctement articulée.
Un répertoire de standards,  un timbre chaud, une prononciation intelligible, une certaine présentation et de la présence scénique, certes, cela fait déjà  pas mal  d'atouts pour un artiste. 
Or il y a le plus... : l'orchestration ! Une grande formation avec cuivres, cordes, chœurs, accompagne le soliste. Alors, il ne faut plus hésiter,  et se laisser happer par le rythme jazzy, ou latino, et rêver pendant quelques instants ( les fameuses 3 mn 35 de  bonheur) que l'on est en direct dans la salle de concert, communiant avec les autres spectateurs pour partager un moment de grâce. Les soucis et les idées noires étant restés au vestiaire, on sera "in the mood", afin d'engranger un peu de cette  joie et d'énergie positive qui sont indispensables à chacune, chacun. . 
Parmi les talents actuels (XXe et XXI e siècles) un rappel de quelques noms:
                                                                 

 Michaël Bublé::
 
Daniel Boaventura: 
 
 Deux artistes , deux générations:  Cicero père et fils, (trop tôt disparus):
Eugen Cicero: (1940-1997) Swinging Bach 
Roger Cicero : (1970-2016)
 
                                    
 
Evidemment les réminiscences ne sont pas très loin. A l'oreille sonnent encore les noms des prestigieux prédécesseurs : Frank Sinatra, Sammy Davis Junior, Bing Crosby, Dean Martin,  Duke Ellington, Count Basie...Pour un style que l'on croit être tombé en désuétude, cela tendrait à prouver que la relève a pourtant su reprendre le flambeau, en l'adaptant à sa propre époque, et qu'il y a toujours des amateurs pour apprécier ces formes musicales.structurées (swing, boogie, jazz
 
On monte le son, pour écouter, et l'on pousse les meubles pour danser: 
En 1994 Lionel Hampton :" Hamp's boogie Woogie" (un classique et indémodable basique du swing.)..
 
 
Free lance  Writer 
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mardi 1 décembre 2020

Teddy Bear's hug

 Né au siècle dernier, en 1902, il y a 118 ans, la peluche a,  depuis lors,  connu la célébrité,  en consolant  tant de chagrins  d'enfants !  Ses formes rondes, rassurantes, ses couleurs fidèles, ou non, à celles de l'animal original, font oublier que le modèle initial est une dangereuse  bête sauvage. Longtemps chassé pour sa fourrure, ou par des "montreurs-dresseurs" de curiosités, l'ours a bien pâti de la main de l'homme.    

Du gibier à la peluche, l'anecdote:

Cela commence tel un inventaire : Un président chasseur malchanceux , une anecdote  de chasse à l'ours qui fait toute une histoire, la magnanimité du chasseur envers la victime, le respect des Codes de l'honneur de la chasse... puis  la cynégétique a des conséquences inattendues. Et de Théodore Roosevelt (1858-1919) à Teddy, un acte  de légende se met en place. Certes, la créativité réactive du couple ( Rosa et Morris Michtom)"inventeur" de Teddy Bear, en 1903, est déterminante.

Or, ce serait un manque d'objectivité que de passer sous silence  le travail de Margarete Steiff  , créatrice de jouets, dont l'ours en feutre fut une belle  réussite commerciale. C'est d'après les croquis de son neveu Richard Steiff  que cette habile couturière réalisa l'ourson. Encore une fois le jouet fut rendu très populaire. Il généra un réel engouement après la présentation de son protopype ( PB 55)  sur un stand de la foire de printemps de Leipzig   

Le nom de la  ville de Berlin, (capitale et plus grande ville d'Allemagne),   dont l'emblème est un ours sur son drapeau et dans son blason, fait référence à l'animal   : Bär, Bârchen, Bärlein, Berlin. 

A Berne : l'ours héraldique est présent sur le Blason de la ville.

A Madrid : L'ours est statufié sur la Plaza della Puerta del  Sol  : El Oso y el Madroño (l'ours et l'arbousier)

Le 9 septembre, aux USA, on célèbre la  journée de l'ours: the Teddy Bear day

Le rôle des peluches dans le quotidien de l'enfant: ami, confident, objet de consolation ( sensorielle par le toucher ( manipulation), aidant à l'endormissement et la séparation nocturne   

Dans l'importante  ménagerie des peluches, Teddy Bear a toujours tenu  un rôle privilégié, préférentiel. 

Déclinaisons,  et vedettes internationales :

En chansons, en films, en dessins animés, en marionnettes, en BD, on retrouve le célèbre  plantigrade  au fil des ans, sur tous les continents. Héros d'aventures, toujours proche du monde  des enfants, plus ou moins malin et sagace, il conquiert les plus jeunes avec aisance et tendresse. Pourtant,  contrairement  à l'anecdote de la création du personnage, on retrouve les côtés sombres du symbole, dans la fête éponyme ancestrale, chargée de transferts socio-culturels, historiques, festivité ancrée dans les us et coutumes qui ont franchi les siècles  pour subsister jusqu'à nos jours. 

La Pyrénéenne fête de l'ours/ en France , dans la région du Vallespir en  Occitanie, ( La festa de l'os, à Arles-sur-Tech, à St Laurent de Cerdans et Prats-de-Mollo,  dans les P. O. ) "l'ours", sorti de sa forêt pour descendre au village  est symboliquement chassé, attrapé,jugé,  chaque année à la fin de l'hiver. Cette animation, est un vestige de l'époque médiévale,  et peut-être même antérieure, qui condense légende, anecdotes cybernétiques, paganisme et croyances, exorcisme et maîtrise de peurs ancestrales, morale, rapports complexes entre le monde animal et celui des humains. 



Nounours vedette de série TV enfantine :

https://www.youtube.com/watch?v=sqcDY19VuGU

Colargol, l'ours chantant:

https://www.youtube.com/watch?v=eL9l_W1YadI 

Winnie: (avec la voix française du regretté Roger Carel) 

https://www.youtube.com/watch?v=SdyDaCT5gp4

Michka: cf les contes russes 

Paddington:l'ourson  qui a sa statue en gare de Paddington. 

Des Carpates aux monts franco-ibères: La réintroduction de l'ours,comme celle du loup, fait débat. Mais les enfants, loin des graves  problèmes des adultes, (et de leurs réelles motivations,   enjeux personnels ), ne voient la vie  qu'à travers leur imaginaire, leurs rêves  fragiles,  en une période si brève de leur existence, qu'il est hautement répréhensible de les en priver.  Alors,  oui, un ourson en peluche est un important personnage. Même un peu délavé, décousu, trituré, fripé, il n'en a que plus de valeur.  S'il pouvait parler,  il pourrait narrer bien des malheurs enfantins, tous ces chagrins que les adultes ne voient pas, ne veulent  ni  entendre, ni croire,  parce qu'ils les jugent futiles, passagers, ou,  tout simplement,  parce qu'ils ont oublié leur propre enfance, et  leur attachement à cet animal en peluche que l'on nommait:  Teddy Bear .     

 

Free lance Writer 

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