Le château de Marsillargues (ou Château de Guillaume de Nogaret)
Près de Lunel, est sis ce bâtiment, mal connu des grands circuits touristiques. C'est pourtant un bâti intéressant, d'un volume conséquent, et d'une architecture assez représentative de celle du style Renaissance. Pourtant, le château a une longue histoire, se déroulant sur huit siècles.
En entrant par la grande grille, du côté du boulevard de circulade ombragé de platanes (Bvd G. Péri), on pénètre dans le parc, et l'on peut déjà admirer la disposition en U renversé des trois corps principaux du château : les deux ailes latérales (Nord et Sud) et la grande orangerie (avec mascarons, et blason bûché en façade) qui ferme la perspective.
Une vaste cour (dite "d'honneur", mais qui fut petit jardin d'ahgrément) est séparée du parc par les quelques degrés d'un large escalier relativement contemporain. Sur la gauche, dominant la structure, l'on aperçoit le donjon carré, orné de moulures, ponctué par une tourelle. (cf celle de la Tour Carbonnière- St Laurent d'Aigouze). L'ensemble ne manque pas d'allure. Ce n'est pourtant qu'un aperçu de l'espace total. Pour en avoir une idée plus exacte, il faut compter avec la cour de service, celle du donjon, les communs, l'écurie et sa cour, l'aile XVIIIe s et sa cour, la chapelle, la petite orangerie, le salon, avec son buffet d'eau, (en réplique :le couloir et sa fontaine), des calades, une geôle ... Des plans sont visibles dans l'une des salles du musée P. Pastre (visitable et sis in situ). Mais l'un des aspects les plus étonnants du château, outre ses dimensions, ce sont les façades, car elles sont très imagées, et "parlantes". Il existe, en Languedoc, d'autres exemples de ce style de bâtiment (des châteaux : Uzès, Vallabrix, Villevieille... des hôtels particuliers: à Nîmes, Montpellier, Millau.. ) mais, même s'ils possèdent tous de très belles ornementations, aucun d'entre eux n'exhibe cette particularité remarquable. Il faut également préciser que le château de G. de Nogaret est le plus grand, le plus imposant de la région Languedocienne. On a rattaché la décoration de ses façades au style italien, au style languedocien, mais l'on y reconnaît surtout plusieurs influences et plusieurs époques (non superposées mais mises en harmonie). Ces façades se "lisent". Leur message est codé , symbolique, mais accessible à qui sait y regarder, avec suffisamment d'attention, les multiples indices livrés et inscrits sur la pierre (et pas uniquement des "emblèmes" comme l'on dit souvent, trop vite et à tort). La "lecture" se fait en référence à l'Antiquité, à la mythologie, à une partie de la chronologie des souverains de France, à des lieux attachés à l'évocation personnelle de G. de Nogaret.
Car, outre l'histoire du monument, le château révèle le récit d'une
famille : celle de G. de Nogaret (1285-1313), de ses descendants, au fil des alliances (attestées par de nombreux blasons: qui sont autant de précieux témoins héraldiques), et des siècles. Passionnante narration, avec ses personnages célèbres qui y ont séjourné, ses hauts faits, ses multiples anecdotes... Si le château a été offert par Philippe IV le Bel, au début du XIVe s., c'est qu'il existait déjà. Donc, l'on peut estimer que ce bâtiment a une origine plus ancienne que ce que l'on croit.
(NB:on lit sur le Net, au sujet du château et de G. de Nogaret, de nombreux articles à la narration fantaisiste, aux interprétations et datations fausses)
D'autres sites régionaux sont liés directement à Marsillargues: Aujargues, Calvisson, Lunel, Manduel....
Lorsque l'on aborde, en Histoire, des recherches sur certains sujets, on sait que tous les manuscrits ne sont pas à disposition, et, pour ceux qui sont accessibles, leur consultation est délicate, non aisée. Certaines demeures seigneuriales ayant connu les incendies, les pillages, la dispersion par héritage ou vente, maints documents ont été égarés, fortement endommagés, ou détruits. Certains sont même falsifiés.
Néanmoins, grâce aux importants travaux menés par d'éminents médiévistes, quelques publications spécialisées relatent, de façon fiable, une partie de la vie professionnelle du garde du Scel royal: G. de Nogaret. Or, si les documents des AD de l'Hérault, ceux des AD du Gard recèlent quelques renseignements, utiles pour une étude sérieuse, il faut aussi consulter les Archives Nationales, et ne pas oublier que quelques textes privés existent encore.
Bien immobilier inestimable, le château (classé MH 1995) n'en finit pas de livrer des surprises. Telle une palette aux multiples teintes, il garde en ses murs, et sur ses murs, des éléments représentatifs de chaque époque. Le monument se livrera alors, peut-être, au visiteur qui prendra la peine de s'y attarder suffisamment, et à celui qui sera prêt à écouter le récit de son histoire ...
A voir aussi , in situ:
Le musée Paul Pastre (Arts et traditions populaires)
cf: site internet éponyme
Car, outre l'histoire du monument, le château révèle le récit d'une
famille : celle de G. de Nogaret (1285-1313), de ses descendants, au fil des alliances (attestées par de nombreux blasons: qui sont autant de précieux témoins héraldiques), et des siècles. Passionnante narration, avec ses personnages célèbres qui y ont séjourné, ses hauts faits, ses multiples anecdotes... Si le château a été offert par Philippe IV le Bel, au début du XIVe s., c'est qu'il existait déjà. Donc, l'on peut estimer que ce bâtiment a une origine plus ancienne que ce que l'on croit.
(NB:on lit sur le Net, au sujet du château et de G. de Nogaret, de nombreux articles à la narration fantaisiste, aux interprétations et datations fausses)
D'autres sites régionaux sont liés directement à Marsillargues: Aujargues, Calvisson, Lunel, Manduel....
Lorsque l'on aborde, en Histoire, des recherches sur certains sujets, on sait que tous les manuscrits ne sont pas à disposition, et, pour ceux qui sont accessibles, leur consultation est délicate, non aisée. Certaines demeures seigneuriales ayant connu les incendies, les pillages, la dispersion par héritage ou vente, maints documents ont été égarés, fortement endommagés, ou détruits. Certains sont même falsifiés.
Néanmoins, grâce aux importants travaux menés par d'éminents médiévistes, quelques publications spécialisées relatent, de façon fiable, une partie de la vie professionnelle du garde du Scel royal: G. de Nogaret. Or, si les documents des AD de l'Hérault, ceux des AD du Gard recèlent quelques renseignements, utiles pour une étude sérieuse, il faut aussi consulter les Archives Nationales, et ne pas oublier que quelques textes privés existent encore.
Bien immobilier inestimable, le château (classé MH 1995) n'en finit pas de livrer des surprises. Telle une palette aux multiples teintes, il garde en ses murs, et sur ses murs, des éléments représentatifs de chaque époque. Le monument se livrera alors, peut-être, au visiteur qui prendra la peine de s'y attarder suffisamment, et à celui qui sera prêt à écouter le récit de son histoire ...
A voir aussi , in situ:
Le musée Paul Pastre (Arts et traditions populaires)
cf: site internet éponyme
(Courts extraits de la conférence de N-L. Marti-G.
donnée au château de Marsillargues le 19-6-2008-
all rights reserved ©)
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