lundi 11 novembre 2013

Are you Geek, Nerd, or Nolife ?

L'identité individuelle du XXIe s. passerait-elle  paradoxalement par l'appartenance à un groupe ? Afin d'être soi par rapport aux autres.?  Comment  une personnalité se démarque-t-elle  tout en s'identifiant  à un courant de pensée, de comportement ? ..
Utiliser le même genre d'appareil, adopter la même forme d'expression orale, se conformer à la mode vestimentaire  du moment, dénigrer certaines valeurs (estimées dépassées, désuètes) pour les remplacer par d'autres (jugées plus actuelles)...:  ces attitudes, qui se veulent rassurantes et innovantes, ne visent-elles pas à une uniformisation? Le questionnement est le propre de l'être qui doute , qui se cherche, et qui évolue.. A chacun donc  de "se trouver", de s'intégrer dans une mouvance, de s'insérer dans un cadre social, s'il en éprouve le besoin... ou... de faire cavalier seul avec sa propre (et forte) personnalité.
montage photo:  NLM

Geek:  On peut se pencher vers les siècles passés(et plus particulièrement le  XVIIIe siècle)  pour trouver l'origine (simple ou multiple,  selon les avis) de ce terme. Qualifiant un être à part, un peu fou, un tantinet farfelu, parfois carnavalesque... , il a actuellement un sens plus élargi. Car le temps des performances informatiques et technologiques a vu naître des passionnés "accros", ne jurant que par les  nouvelles machines et leurs  multiples prestations et applications.  
Nerd (ou n3rd) : Plus péjoratif que le précédent, ce terme, à consonance argotique américaine,  désigne des êtres plutôt égocentriques et nombrilistes, préoccupés par des sujets et des thèmes particuliers, maniant un vocabulaire spécifique.  Leurs recherches et leurs occupations sont toujours empreintes du fort impact technologique actuel, en y ajoutant un volet scientifique. En cela on serait tenté de  rapprocher le nerd du geek. Toutefois le fort attrait pour les nouveautés dans le domaine des jeux vidéos de science fiction démarque les nerds.
Nolife :Passer un maximum de temps  à se consacrer à son penchant pour les jeux sur  la toile , au détriment, souvent, d'une vie personnelle épanouissante, voilà le modus vivendi de cyberdépendants qui ont donné lieu à cette désignation sur fond de négation : no life .. les causes réelles d'un tel comportement sont  nombreuses et complexes , parce qu'elles sont particulières à chaque personne concernée. On peut y voir , d'une façon un peu simpliste, l'expression d'un réel mal-être, qu'il soit individuel ou collectif, social ou générationnel..
A chaque catégorie correspond une authentique  culture. L'imaginaire prend le pas sur la réalité, le virtuel  détrône parfois le concret du présent. Films, jeux vidéos, romans, BD,l'image est le vecteur par excellence pour tenter de s'extraire du réel. On vit l'aventure par le truchement d'avatars, on s'identifie au héros aux super pouvoirs pour vaincre des ennemis et prendre des risques, sans risque. Grâce à la maîtrise des outils informatiques, un individu lambda, pendant quelques instants, peut prétendre à s'extraire d'un quotidien pénible, décevant, morose et s'inventer un immédiat conforme à ses désirs.
Mais le virtuel peut aussi être source de créativité. La même dextérité et le même savoir sont alors employés à rentabiliser des contacts, des informations, afin de faire du commerce, des affaires, rédiger des projets, partager des expériences, faire des recherches ou exprimer des talents artistiques.
L'important est toujours la mesure. Exagérer le temps de pratique de l'informatique, on le sait, peut entraîner  bien des désagréments. Ceux-ci sont multiples, puisqu'ils vont de la dégradation du relationnel familial aux problèmes physiques (contractures du poignet (causées par la mauvaise position des mains sur le clavier), sècheresse et fatigue  oculaires (causées par la trop longue fixation de l'écran ), mal de dos (causé par le temps trop long de la posture  "mal assise" devant l'ordinateur). Encore, et toujours, la raison doit primer. Savoir arrêter le téléphone portable, l'ordinateur, pour tester sa dépendance aux cordons ... relève plus d'une éthique, d'une prise de conscience, de responsabilité,  et d'une volonté personnelles que d'une éducation ciblée.
Geek, nerd, nolife, sortis d'un contexte de "phénomènes du moment" ou de "courants tendance", sont-ils des révélateurs d'alertes de comportement passager, ou sources d'inquiétude plus sérieuses ?

Freelance Writer 
Culture  Art  Patrimoine
 

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