dimanche 14 avril 2024

Classicisme: sculpture et peinture

 On a tendance à s'émerveiller, à raison, des vestiges qui ressurgissent. Ils sont les témoins d'un passé explicite, attestant souvent de normes d'un confort que l'on a parfois du mal  à croire, tant l'on est dubitatif sur la perception de civilisation de nos lointains ancêtres. Pourtant la présence de marques de raffinement,  jusque dans l'intérieur des demeures, prouve que , selon le rang social, une grande attention (un grand budget aussi)  était accordée au décor du quotidien. Fresques, statuaire, menus objets, sont ainsi sortis de terre, pour être,  en partie, exposés dans les vitrines de musées locaux ou nationaux. 
Malheureusement la postérité n'a reconnu, et retenu, que peu de noms d'artistes ayant laissé trace de leur talent. Si l'on admire encore au XXIe s. leurs œuvres, beaucoup de sculpteurs et de  peintres étaient souvent inclus,  de façon quasi anonyme, dans les équipes de maçons intervenant sur les chantiers.  
La Grèce antique a néanmoins laissé à la postérité, quelques célébrités de la statuaire. Si plusieurs périodes divisent une riche production, l' on souligne  d'abord l'art ancien des Cyclades, puis vinrent: 
Praxitèle, Phidias, Lysippe, Léocharès, Polyclède..
ainsi que les  peintres :
Protogène, Apelle, Antiphile...
Les Romains:  Longtemps considérés comme des "copieurs" de l'opus grec, ils se sont illustrés par des déclinaisons, des créations particulières avec l'emploi du marbre, du bronze, poli d'une certaine façon pour un rendu typique.
Outre une importante collection de statues, on peut reconnaître la spécificité des peintures.
- Les fresques (celles de Pompéi / époque I et II) dans les villas
- Les portraits funéraires (genre Fayoum), les célèbres peintures murales dans les tombes (dont celles des Etrusques)
- Les mosaïques (sols de lieux privés, lieux de culte, lieux publics...)  
                                              
Les techniques employées (encaustique, éponge, mélanges,  miel, savon...) étaient sujettes à multiples recherches pour des améliorations, des avancées, des facilités d' utilisation.  Les artistes médiévaux (coloristes, peintres) ont repris ces procédés et poursuivi les investigations (peinture à l’œuf, emploi de vernis...) 
On ne peut qu'être impressionné par la finesse d'exécution, la richesse des teintes, la perspective, de ces figurations ( l'étonnant rendu des portraits). Si l'on reconnaît l'existence de styles,  sans connaître l'identité de l'exécutant,   il est alors légitime de s'interroger sur la formation générale : y avait-il des "écoles'? Ces peintres  n'étaient-ils que des copistes de maîtres?  Répondaient-ils à des commandes spécifiques d'un client ? Comment, et à quel âge,  repérait-on le talent d'un artiste ? Les femmes étaient -elles concernées, opérantes? 
Les années qui viennent, apporteront,  sans doute, et comme à l'accoutumée, grâce à la lumière des découvertes archéologiques, quelques réponses à ces questionnements.   
 Dans cette attente  l'impatient  curieux peut se rendre dans les musées où de belles collections sont déjà visibles, aller à des conférences, et voir des expositions. 
A lire : 
voir sur le site: Ars latina / catalogue de l'exposition (1995)  
 Mosaïque: trésor de la latinité (collectif d'auteurs- année 2000) 
 
 
 Free lance Writer
Culture  Art   Patrimoine
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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