Creuser n'est pas trouver. Et pourtant il faut y croire. L'archéologie, merveilleuse et indispensable science pluridisciplinaire, est une école de savoir, de pratique, mais surtout de patience. On peut échafauder maintes hypothèses, sur plans, sur dossiers, sur schémas, la fouille in situ est seule révélatrice, et confirmera les théories. On peut également supposer, s'enthousiasmer, espérer, certes, mais la plupart du temps on ne concrétisera que sur le terrain. Mais il existe des lieux dont la lecture historique n'est pas aisée. Contrairement à Nîmes, Arles, où les monuments sont encore en place, certaines communes, au riche passé attesté, doivent faire porter leurs efforts sur des excavations pour extirper les traces et empreintes diverses des siècles, ou millénaires, écoulés.
Narbonne vit donc, actuellement, une phase exaltante de ce genre de découverte. La nécropole récemment mise au jour en est la preuve. On y dénombre près d'un millier de tombes , du Ier et IIe s. ap. JC, sur un espace de 2000 m2. (responsable de la fouille: Valérie Bel,(INRAP) archéologue spécialiste de l'archéologie funéraire) Pourtant, connaissant le riche passé de la capitale de la Province romaine, il y a fort à parier que la recherche n'est pas au bout de surprises de cette envergure. Si les vestiges ont longtemps sommeillé sous les strates s'empilant au cours des siècles, ne laissant que quelques blocs antiques à la vue d'historiens désappointés, le XXe siècle a apporté bien des révélations.. Forte de nouvelles techniques d'investigations, de moyens financiers assurés, d'enseignements et de formations plus spécifiques (cf: les nombreuses spécialités en archéologie), la discipline (archéologie) a multiplié les "découvertes" livrant de remarquables lieux, ou éléments, de la culture romaine et gallo-romaine pratiquée par une ville très peuplée, où l'on comptait, à une certaine époque, près de 35 000 habitants.
Outre ceux déjà ouverts à la visite, il y a, dans les environs de la cité, d'autres pôles d'intérêt archéologique majeur, qui font l'objet de travaux de recherches depuis plus d'une décennie :
Le vivier et la villa impériale de La Nautique
Les avants ports (Mandirac/Castellou),
Le site de St Martin (Gruissan)...
http://pdgp.logadap.net/IMG/pdf/a_la_recherche_des_ports_antiques_de_narbonne.pdf
https://www.asm.cnrs.fr/les-fouilles/gruissan/107-la-fouille-de-gruissan
https://pan.hypotheses.org/les-sites/casteloumandirac
Le musée Narbo Via, dont on attend impatiemment la prochaine ouverture, ne manquera pas de restituer une réplique de la structure de la nécropole récemment retrouvée, ainsi que de présenter un bel échantillonnage du matériel exhumé. L'on sait déjà que l'on peut espérer voir, sur les 2760 m2 de ce futur musée, pas moins de 15 000 objets provenant des collections issues de maintes campagnes de fouilles diverses. Les nombreux blocs entreposés jusqu'alors au Musée lapidaire (église Lamourguier) trouveront également place pour être exposés dans les locaux de Narbo Via.
https://www.laregion.fr/Narbo-Via-en-route-pour-l-antiquite
L'archéologie nécessitant de grands moyens, l'activité est inévitablement liée à un financement conséquent. Si la plupart des fouilleurs sont des étudiants bénévoles, l'encadrement est assuré par des spécialistes hautement qualifiés et rémunérés. Le matériel, les pratiques d'investigation, d'exploitation, de traitement des objets, pèsent lourd sur les budgets alloués. Le financement de chaque campagne est remis en question pour l'année suivante. A Narbonne, le chantier actuel, déclaré "découverte majeure pour l'archéologie nationale", doit se poursuivre pendant treize mois (donc jusqu'en fin 2020).
Rappels:
Narbonne vit donc, actuellement, une phase exaltante de ce genre de découverte. La nécropole récemment mise au jour en est la preuve. On y dénombre près d'un millier de tombes , du Ier et IIe s. ap. JC, sur un espace de 2000 m2. (responsable de la fouille: Valérie Bel,(INRAP) archéologue spécialiste de l'archéologie funéraire) Pourtant, connaissant le riche passé de la capitale de la Province romaine, il y a fort à parier que la recherche n'est pas au bout de surprises de cette envergure. Si les vestiges ont longtemps sommeillé sous les strates s'empilant au cours des siècles, ne laissant que quelques blocs antiques à la vue d'historiens désappointés, le XXe siècle a apporté bien des révélations.. Forte de nouvelles techniques d'investigations, de moyens financiers assurés, d'enseignements et de formations plus spécifiques (cf: les nombreuses spécialités en archéologie), la discipline (archéologie) a multiplié les "découvertes" livrant de remarquables lieux, ou éléments, de la culture romaine et gallo-romaine pratiquée par une ville très peuplée, où l'on comptait, à une certaine époque, près de 35 000 habitants.
Sepulcra in agris |
Le vivier et la villa impériale de La Nautique
Les avants ports (Mandirac/Castellou),
Le site de St Martin (Gruissan)...
http://pdgp.logadap.net/IMG/pdf/a_la_recherche_des_ports_antiques_de_narbonne.pdf
https://www.asm.cnrs.fr/les-fouilles/gruissan/107-la-fouille-de-gruissan
https://pan.hypotheses.org/les-sites/casteloumandirac
Le musée Narbo Via, dont on attend impatiemment la prochaine ouverture, ne manquera pas de restituer une réplique de la structure de la nécropole récemment retrouvée, ainsi que de présenter un bel échantillonnage du matériel exhumé. L'on sait déjà que l'on peut espérer voir, sur les 2760 m2 de ce futur musée, pas moins de 15 000 objets provenant des collections issues de maintes campagnes de fouilles diverses. Les nombreux blocs entreposés jusqu'alors au Musée lapidaire (église Lamourguier) trouveront également place pour être exposés dans les locaux de Narbo Via.
https://www.laregion.fr/Narbo-Via-en-route-pour-l-antiquite
L'archéologie nécessitant de grands moyens, l'activité est inévitablement liée à un financement conséquent. Si la plupart des fouilleurs sont des étudiants bénévoles, l'encadrement est assuré par des spécialistes hautement qualifiés et rémunérés. Le matériel, les pratiques d'investigation, d'exploitation, de traitement des objets, pèsent lourd sur les budgets alloués. Le financement de chaque campagne est remis en question pour l'année suivante. A Narbonne, le chantier actuel, déclaré "découverte majeure pour l'archéologie nationale", doit se poursuivre pendant treize mois (donc jusqu'en fin 2020).
Rappels:
- l'importance de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles)
- le rôle et l'implication de l'Inrap (directeur Dominique Garcia): détection, prospection (sur le terrain), information (auprès du public)
A lire sur ce même blog:
- le rôle et l'implication de l'Inrap (directeur Dominique Garcia): détection, prospection (sur le terrain), information (auprès du public)
A lire sur ce même blog:
http://international-culture-blog.blogspot.com/2016/07/archeologie-du-futur-que-restera-t-il.html
A Narbonne : du 5 au 9 nov. 2019 /7e édition des RAN
(Rencontres de l'Archéologie de la Narbonnaise)
https://www.rencontres-archeologie.com/
A Narbonne : du 5 au 9 nov. 2019 /7e édition des RAN
(Rencontres de l'Archéologie de la Narbonnaise)
https://www.rencontres-archeologie.com/
(Photos et montage : N-L. M. avril 2019) |
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Narbonne, "la fille de Rome" n'a pas dit son dernier mot.
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Narbonne, "la fille de Rome" n'a pas dit son dernier mot.
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Quid d'un Mithraeum ?
(in Narbonne: Le culte de Mithra - N-L. M.)
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