Dans la froidure hivernale de l'hémisphère nord, la lueur de décembre réchauffe les corps et les coeurs. ..Ce "
Décembre lumière" illumine généreusement les cités, avec les décorations multicolores annonciatrices des festivités calendales. Mais le gaspillage n'a pas sa place dans cette débauche de clartés artificielles, l'emploi d'ampoules "basse consommation " (LED)s'est pratiquement généralisé.
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Santon (Alexandre G-M.) |
Lyon, ville phare, donne le ton, en cette fin d'année 2012, dès le 6 , et jusqu'au 9 du mois.. Ce ne sont plus guère les traditionnels lumignons aux fenêtres, qui jettent leur tremblotante flamme sur les murs anciens, mais des films en façades, des animations en grand format et de splendides créations lumineuses, des projections peintes aux couleurs vives, des effets spéciaux spectaculaires, mis en scène par des intervenants nationaux et internationaux. Les entreprises impliquées (Blachère, étant la plus célèbre) dans la programmation de la fête, ont rivalisé, une fois de plus, d'ingéniosité et d'innovations. L'ensemble est complété par des déambulations de marionnettes géantes éclairées, actionnées par des bénévoles. Une authentique et spéciale revue pour tout public (plusieurs milliers de personnes) à travers les rues, les places, et les grandes artères de la ville, ancienne capitale des Gaules. C'est également ce thème, celui des "chevelus" (= gaulois) qui est représenté dans la crèche de
Fismes. En effet, les traditionnels santons ont cette année conservé l'aspect des aïeux, une allure de héros de la BD de Goscinny. Le chemin des crèches, tel un parcours d'histoire, se perpétue depuis quelques années dans diverses régions et pays ( en Provence, dans l'Est, autour de Lyon, en Suisse...)en étant associé aux désormais incontournables
Marchés de Noël . C'est au début de l'ère chrétienne que la figuration de la nativité fit son apparition dans les églises; Au XIIIe s. François d'Assise importa d'Italie en France la coutume des crèches vivantes. Au XVIIIe s. , la Révolution ferma les édifices religieux, et la pratique de cette coutume qui était un "privilège de paroisse", est devenue "privilège de particuliers". Ainsi, dit-on, aurait-on pris depuis lors, l'initiative de réaliser chez soi une crèche domestique, avec ces personnages d'argile, "les petits saints", nommés les santons (
santoun : en provençal).
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Marseille |
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Moscou |
Les capitales régionales (Le Havre,, Montpellier, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lille...)et internationales ont, elles aussi, revêtu leur habit de lumière pour le temps nadal. Les scintillements sur les plus célèbres avenues, les places mythiques, prennent alors une dimension féérique. Les curieux et les inconditionnels sont souvent amenés à braver le frimas pour contempler, bien emmitouflés,cette avalanche de lumières clignotantes et ondoyantes. N'est-ce pas le prix à payer pour la part de rêve et d'émerveillement ? Sensations oubliées et retenues dans un coin de valise des souvenirs d'enfance...
Lug, dieu celte de la lumière, resurgirait-il ainsi d'un passé druidique, où l'aurait enfoui l'avènement de l'ère chrétienne ?
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London |
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New York City |
La musique, cette compagne à l'omniprésence quotidienne de nos existences contemporaines, agrémente la période de ses carols, nadals, et autres chants traditionnels. Certes, l'on a toujours plaisir à retrouver, et fredonner avec émotion, ces mélodies anciennes, qui ont enjolivé tant de Noëls familiaux. Mais la création artistique, ayant repris le " bon vieux thème ", a su le décliner et l'adapter au goût du jour, parfois teinté d'exotisme ( Noël sous les tropiques), ou calé sur un fait de société.
A découvrir ou à ré-écouter : le très joyeux et tonique "
Feliz Navidad" ( créé en 1987) par José Féliciano
http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=xMtuVP8Mj4o
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