Depuis le premier week-end de l'Avent, il trône au salon , dans les rues et sur les places. Il est en majesté dans les grandes salles publiques, dans les établissements scolaires, et s'expose en petit format dans les boutiques et leurs vitrines. Sap, sybwydd , ou sapin, c'est la vedette de décembre et du temps de Noël jusqu'au 1er jour de l'an nouveau, que l'arbre soit naturel : issu d'une sapinière (ou sapaie, terme plus désuet) ou cultivé en pépinière. Selon son espèce, il peut venir de l'Oregon, de l'Andalousie, de la Bulgarie, du Colorado...Conifère de la famille des Pinaceae, cet arbre se reconnaît parmi ses "congénères" par le mode de fixation des aiguilles sur la branche et par les fruits( cônes) qu'il produit.
Tradition oblige, on le transporte jusqu'en milieu urbain pour fêter Noël. Depuis quelques années les écologistes, les élus, se sont émus du sort de l'arbre après l'euphorie festive. Et souvent, plusieurs choix sont proposés à l'acheteur: le sapin en pot , avec ses racines ( donc re-plentable en terre, dans un jardin) ou le sapin artificiel ( à ressortir de son carton chaque année). Habituellement vert, ou blanc, il a bientôt mille couleurs grâce aux diverses décorations dont on le pare : guirlandes, boules, sujets, rubans,...
Derrière ces pratiques, dont l'intérêt commercial récolte le tribut, quelle est la part d'histoire ? Elle est très présente, bien qu'un peu oubliée de nos jours, et remonte à plusieurs siècles . L'Antiquité païenne était pétrie de symboles et de cultes nombreux. Celui des arbres, en particulier, était très en vogue chez les Celtes. Si le chêne était prédominant pour évoquer (et invoquer) la force, le courage, dans le culte druidique, le sapin ( ainsi que tous les arbres à feuilles persistantes) était le symbole de la renaissance lors du solstice d'hiver, pour l'Egypte et l'Asie, depuis plus longtemps encore. Dans les demeures, pas d'arbre entier, l' on ne mettait que de modestes branches, et l'on en tressait des couronnes. La mythologie étant un important vecteur de symboles, les offices dans les temples en faisaient foi, en observant des rituels où la nature et les éléments étaient souverains. La christianisation, dans l'Antiquité tardive, n'a pas gommé ou banni définitivement ces célébrations, elles les a adaptées, codifiées, avec ses propres référents, et ses anecdotes tirées des textes religieux. Plus tardivement, à la Renaissance, la tendance s'est généralisée avec l'introduction, chez les particuliers, de certains actes cultuels ponctuels, transmetteurs de traditions. Cependant, on n'appliquait pas de la même façon ce respect des pratiques, que l'on soit au nord de l'Europe, ou au sud, que l'on soit protestant ou catholique. On se démarquait de façon régionale et identitaire. Au XVIIIe siècle, les grandes cours européennes et la noblesse, sous l'influence de diverses souveraines, allemandes et nordiques, ont intégré la tradition du sapin de Noël. La représentation de la crèche est déjà présente dans les églises, et elle aura elle aussi sa propre histoire avant de rentrer dans l'intimité des foyers. Les premières décorations des "arbres de Noël" sont essentiellement des fruits (pommes, oranges), auxquels viendront s'ajouter des figurations plus ciblées (anges, étoiles, personnages) . L'éclairage est assuré par les bougies, ce qui souvent représente un réel danger.
Au XXe siècle, ont été associés au sapin, le Père Noël et sa hotte de cadeaux.. On dit que la coutume veut que "l'arbre ne doit pas voir l'Epiphanie " (fête du début du mois de janvier) donc qu'il doit être ôté de la demeure . Mais certains le gardent en décoration jusqu'à la Chandeleur (en février) .. Ainsi passe-t-on allègrement des festivités nadales aux Couronnes fèvées des rois Mages, pour arriver à faire sauter les crêpes dans la foulée, en une période qui s'étend sur un mois et demi .. Réchauffer l'hiver par de sympathiques réunions gourmandes, voilà de quoi avoir envie de conserver ces traditions ancestrales... Mais.... qui se souvient de leur origine et de leur raison ??
Freelance Writer
Culture Art Patrimoine
Tradition oblige, on le transporte jusqu'en milieu urbain pour fêter Noël. Depuis quelques années les écologistes, les élus, se sont émus du sort de l'arbre après l'euphorie festive. Et souvent, plusieurs choix sont proposés à l'acheteur: le sapin en pot , avec ses racines ( donc re-plentable en terre, dans un jardin) ou le sapin artificiel ( à ressortir de son carton chaque année). Habituellement vert, ou blanc, il a bientôt mille couleurs grâce aux diverses décorations dont on le pare : guirlandes, boules, sujets, rubans,...
Derrière ces pratiques, dont l'intérêt commercial récolte le tribut, quelle est la part d'histoire ? Elle est très présente, bien qu'un peu oubliée de nos jours, et remonte à plusieurs siècles . L'Antiquité païenne était pétrie de symboles et de cultes nombreux. Celui des arbres, en particulier, était très en vogue chez les Celtes. Si le chêne était prédominant pour évoquer (et invoquer) la force, le courage, dans le culte druidique, le sapin ( ainsi que tous les arbres à feuilles persistantes) était le symbole de la renaissance lors du solstice d'hiver, pour l'Egypte et l'Asie, depuis plus longtemps encore. Dans les demeures, pas d'arbre entier, l' on ne mettait que de modestes branches, et l'on en tressait des couronnes. La mythologie étant un important vecteur de symboles, les offices dans les temples en faisaient foi, en observant des rituels où la nature et les éléments étaient souverains. La christianisation, dans l'Antiquité tardive, n'a pas gommé ou banni définitivement ces célébrations, elles les a adaptées, codifiées, avec ses propres référents, et ses anecdotes tirées des textes religieux. Plus tardivement, à la Renaissance, la tendance s'est généralisée avec l'introduction, chez les particuliers, de certains actes cultuels ponctuels, transmetteurs de traditions. Cependant, on n'appliquait pas de la même façon ce respect des pratiques, que l'on soit au nord de l'Europe, ou au sud, que l'on soit protestant ou catholique. On se démarquait de façon régionale et identitaire. Au XVIIIe siècle, les grandes cours européennes et la noblesse, sous l'influence de diverses souveraines, allemandes et nordiques, ont intégré la tradition du sapin de Noël. La représentation de la crèche est déjà présente dans les églises, et elle aura elle aussi sa propre histoire avant de rentrer dans l'intimité des foyers. Les premières décorations des "arbres de Noël" sont essentiellement des fruits (pommes, oranges), auxquels viendront s'ajouter des figurations plus ciblées (anges, étoiles, personnages) . L'éclairage est assuré par les bougies, ce qui souvent représente un réel danger.
Au XXe siècle, ont été associés au sapin, le Père Noël et sa hotte de cadeaux.. On dit que la coutume veut que "l'arbre ne doit pas voir l'Epiphanie " (fête du début du mois de janvier) donc qu'il doit être ôté de la demeure . Mais certains le gardent en décoration jusqu'à la Chandeleur (en février) .. Ainsi passe-t-on allègrement des festivités nadales aux Couronnes fèvées des rois Mages, pour arriver à faire sauter les crêpes dans la foulée, en une période qui s'étend sur un mois et demi .. Réchauffer l'hiver par de sympathiques réunions gourmandes, voilà de quoi avoir envie de conserver ces traditions ancestrales... Mais.... qui se souvient de leur origine et de leur raison ??
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