Se jouer des couleurs, des formes, des matières, pour laisser la créativité s'exprimer, relève toujours d'un enjeu L'artiste cherche constamment à relever ce noble défi. L'envergure et le succès ne sont pas forcément immédiatement au rendez-vous. Mais lorsqu'il réussit à évoluer sur la plateforme internationale, l'artiste se dépasse, il côtoie le génie, il rallie les suffrages des critiques et des amateurs d'art.
Georg Baselitz artiste peintre, sculpteur, né en 1938, représentatif du style néo-expressionniste, est également graveur, dessinateur. Transmetteur de savoir en tant que professeur émérite (Université des Arts à Berlin), il est internationalement connu pour présenter une particularité dans sa production: des personnages renversants, parce que "renversés" tête en bas. L'artiste est un homme de son siècle ( le XXe ), sensible aux courants nouveaux revendiqués. Et cette imprégnation s'est poursuivie dans l’œuvre exécutée lors des décennies suivantes, au XXIe s., de "La grande nuit foutue" à "Drei Köpfe mit Schnecke"
Des rétrospectives internationales jalonnent son parcours:
1996:Paris /Musée d'Art Moderne
2000: autour de Marcel Duchamp
2007: London / Royal Academy of Arts
2013-2014: Paris et Tourcoing, Musée des beaux- Arts /exposition avec Eugène Leroy
2017: Paris/Grand palais de Paris ( centenaire Rodin)
A lire:
La tête à l'envers (style dit :"haut-en-bas") /
Particularité de l'expression : les personnages "antipodiques" ( au sens médiéval) L'artiste propose une vision assez personnelle de la perception du monde et des individus. Certes ce peut être une approche déroutante pour le spectateur candide, mais en entrant dans le monde de la symbolique et du représentatif à contre-courant, on est invité au partage, à l'interrogation, à la projection de situations où chacun peut trouver sa version interprétative. Haute en couleurs la production de Georg Baselitz est constituée, en grande partie, de silhouettes anthropomorphes, souvent en mouvement. Les sculptures reprennent le thème en lui conférant un volume qui pourrait s'apparenter à l'art brut .
Si l'on s'attache au regard des divers sujets représentés, on note une dimension nettement scrutatrice, étonnée, et insistante.
Des questions émergent :
- Face au tableau : qui regarde qui ?
- Faut-il retourner l’œuvre afin de mieux la voir et la comprendre ?
- Pourquoi ce choix de présentation, en peinture et non en sculpture, ou en dessin ?
Free Lance Writer
Culture Art Patrimoine
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