samedi 23 juillet 2022

La soie d'or: tout un roman !

 L'inévitable évolution de l'humanité conduit à maintes légitimes  interrogations.
- Le progrès est-il perte ou gain de savoir ? 
- Le genre humain est-il condamné à cette course en avant ?
- La transmission est-elle un droit ou un devoir ? 
Chacun y apporte ses propres réponses, créant, ou non, un débat qui se veut constructif et non stérile. 
Dans la série des pertes engendrées par le progrès,  on relève immanquablement celle de certains métiers attachés à un savoir-faire ancestral, hélas tombé en désuétude, et détrôné par une mécanisation souvent outrancière. Filer et tisser sont encore des gestes professionnels actuels. Il existe cependant certains secteurs qui confèrent un caractère d'exception à ces pratiques issues de la plus haute Antiquité. 
  Le Byssus (en grec: βύσσος /lin fin) de la Pinna nobilis est une matière étonnante. Entré dans la légende aussi bien que dans l'Histoire, il a acquis ses lettres de noblesse entre des mains expertes, minutieuses, attentives à sa rareté et aux traditions héritées des générations précédentes. On le trouve au fond de la Méditerranée sur un bivalve (appelé aussi : nacre géante). 
                                       

 Depuis l'Antiquité, des vêtements, des pièces ornementales (religieuses ou non) furent exécutés dans cette matière fragile et précieuse. Peu d'exemplaires sont parvenus jusqu'à l'époque contemporaine. Et c'est  essentiellement dans les musées que l'on peut actuellement les contempler. Défiant les siècles  et les faits, ils narrent maints récits, et témoignent du goût et des tendances de leur époque respective.
                                                          

Parution récente :
Noëlle-Louise Marti 
Roman : "La fileuse de soie d'or" (Editions Edilivre/ paru en juillet 2022)
Voir un extrait et le résumé de l'ouvrage sur le site de l'éditeur EDILIVRE. 
Partant d'une période à la croisée de certains faits, le récit donne vie à  trois générations d'individus, femmes et hommes, qui ont choisi de consacrer une partie de leur existence au byssus. De la fiction, on glisse vers un univers réel, on côtoie des personnages, on découvre des situations, des difficultés à surmonter. Le geste artisanal, dans sa précision, sa beauté, et son efficacité, est magnifié. Et si le sujet principal est  la découverte d'une matière d'exception,  les rapports et attachements humains en sont les supports.
  Actuellement du côté de Sant'Antioco (Sardaigne) , on poursuit l'aventure.....
En hommage au travail de  Chiara VIGO et à celui de ses ascendantes:
Museo del bisso di Chiara Vigo
 

 
 
 
Free lance Writer  
Culture   Art   Patrimoine                                                             


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