L'année 2020 n'a pas masqué son désappointement face aux restrictions des pratiques culturelles publiques. Conditions sanitaires exceptionnelles obligent, les individus se sont croisés à distance, avec méfiance, défiance, suspicion, et mal être. Toute tentative de spectacle en concert, de visites en groupe ont été déconseillées , annulées, prohibées.
En dépit de ce passage "à vide", certains (organisateurs, associations...) ont fait preuve d’ingéniosité, d'adaptation, déployant des trésors de volonté, de détermination afin de maintenir un lien culturel, artistique. Car le devenir des professionnels, des festivals, de la fréquentation et fidélisation du public, est en berne, et même en danger. Pourtant, il y a tant de la vie de chacune, chacun, dans ces diverses expressions artistiques ...!
Gilbert Bécaud :" Le rideau rouge"
Charles Aznavour : " Les comédiens"
Léonard Bernstein : "Rhapsody in blue" (de G. Gershwin)
Christophe Maé:" La vie d'artiste"
Les stars de la chanson ont publié régulièrement des vidéos pour rester en contact avec leurs fans. On a multiplié les lectures virtuelles, les documentaires,les rediffusions de concerts, les enregistrements de spectacles sans spectateurs. Les artistes du dimanche ont exposé leur production sur le web.
Les musées ont proposé des jeux par ordinateurs, des lectures de tableaux, des séquences "ateliers à la maison", des vidéoconférences.
Il faut donc saluer toutes les initiatives multiples qui ont permis à l'art de persister, en dépit de conditions aussi déplorables que démoralisantes.
Et vient "l'après": le redémarrage lent, les précautions persistantes, l'envie de se distraire, de pratiquer une activité artistique, le retour progressif (et sous conditions) vers des lieux de spectacles, tout cela constitue effectivement un "après" positif, mais qui comporte les stigmates des manques, les blessures des difficultés matérielles, de l'absence, des projets stoppés dans leur élan, et des interrogations sur une éventuelle suite de parcours.
Non, la Culture n'est plus culte. Cependant, elle veut, et va, survivre. Ce sera donc au prix de grands efforts solidaires, de volontés bilatérales, et d'une réelle entente entre état, artistes, et spectateurs.
Ne pas sous-estimer le rôle de la Culture c'est en reconnaître l'indispensable existence.
Les chemins vers: les musées, les cinémas, les théâtres, les salles de concert, de conférences, d'expositions, et les salons (dont celui du livre) ne sont pas des voies faciles, mais cela existe, a fait ses preuves, et devrait avoir un avenir.
"Panem et circenses" ( Juvénal- Satire X) : une formule qui fait toujours débat
Free Lance Writer
Culture Art Patrimoine
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