A voir trop près les choses, on peut mal les percevoir. Prendre du recul, de la hauteur, et parfois de la distance dans le temps ou l'espace, permet, parfois, une meilleure estimation, ou autorise un regard différent.
Au milieu du XXe siècle, une nouvelle forme artistique a vu le jour en milieu rural. Apparentée à du Land Art, on a pu également la rapprocher de l'art champêtre, ou agraire. Sous le nom anglais de Crop Circles, on a désigné cette nouvelle technique d'expression, basée sur le savant pliage d'épis céréaliers pour aboutir à des formes, plus ou moins enchevêtrées, mais toujours géométriques.
Ces cercles de cultures, dits agroglyphes, sont tracés, de préférence, dans les champs de blés. Ils sont visibles in situ , mais produisent tout leur effet lors de découvertes aériennes, vus du ciel. Ces motifs décoratifs éphémères; de formats divers, sont généralement produits en été: époque où les épis sont assez hauts pour être maniés.Les régions céréalières sont évidemment les lieux de prédilection pour le genre. les débuts de cette activité particulière, ne furent point exempts d'interrogations, de doutes et de supercheries. D'aucuns y virent là des manifestations extra terrestres, ou même diaboliques, en se référant à un vieil article, paru dans une gazette (en 1678), sous le titre provocateur de : " The mowing-devil" (le diable faucheur). Mais les plaisantins en furent pour leurs frais et leurs effets, car après études et enquêtes, il apparut que les phénomènes ufologiques (ou ovniologiques) n'étaient point en cause. L’œuvre était faite par la main de l'homme, et le projet était issu de sa volonté. Les années passées, cette forme d'art ne put échapper à l'évolution matérielle . Et ce furent, depuis lors, des logos et messages publicitaires, qui se servirent de ce support, certes bucolique, prenant un caractère économique.
Des ouvrages sont parus sur les Crop Circles: "Circular evidence" de Colin Andrews (1989) , et ceux de Umberto Molinaro. Maintes manifestations et informations ont pris le relais : communications, conférences, articles de presse, associations ( dont le" Circlemakers Art Collective" créé par John Lundberg, en 1990). Le genre " science-fiction " a, également, largement utilisé le thème :dans les versions cinématographiques et littéraires.
Mais l'histoire a déjà marqué les esprits par des réalisations de ce style. Si l'on fait référence à la civilisation Nazca ( Amérique du Sud), on ne peut que songer aux géoglyphes sur site du temple de Kawatchi (classement par l'Unesco, au patrimoine mondial, en 1994). Bien des questions ont fait suite à la diffusion des photos prises par avion, avant de déduire que les cérémonies et rites religieux ont fait, d'un art rupestre, un art agreste. Les figurations obtenues, en jouant sur les tons des pierres et de la terre, ont suscité, pendant des décennies, des raisonnements autant fantaisistes que peu cartésiens.
Autre sujet d'étonnement et de recherche: l'archéologie aérienne. Utilisant l'aviation traditionnelle, ou l'ULM, les scientifiques repèrent depuis le ciel, les traces laissées en terre par les civilisations et générations précédentes. Ainsi, les tracés de villas romaines, les villages médiévaux abandonnés, apparaissent plus clairement que lors d'une habituelle prospection au sol. Cette vision élargie du terrain permet une meilleure compréhension du site, ainsi que du temps gagné dans le repérage des surfaces à étudier, et les délimitations des zones à fouiller.
Outre les applications artistiques esthétiques (ouvrages de photos, de vidéos, de diaporamas..) de ces prises de vues en hauteur, on apprécie l'efficacité d'un apport technique récent, utile, éclairant effectivement, de façon crédible, certains aspects de l'histoire de l'humanité.
Freelance Writer
Culture Art Patrimoine
"...percevoir, depuis les nues,
ce qui, vu d'ici,
semble inconnu ..."
oct.2009-oct.2013:
(4 years without Alexander)
Au milieu du XXe siècle, une nouvelle forme artistique a vu le jour en milieu rural. Apparentée à du Land Art, on a pu également la rapprocher de l'art champêtre, ou agraire. Sous le nom anglais de Crop Circles, on a désigné cette nouvelle technique d'expression, basée sur le savant pliage d'épis céréaliers pour aboutir à des formes, plus ou moins enchevêtrées, mais toujours géométriques.
Ces cercles de cultures, dits agroglyphes, sont tracés, de préférence, dans les champs de blés. Ils sont visibles in situ , mais produisent tout leur effet lors de découvertes aériennes, vus du ciel. Ces motifs décoratifs éphémères; de formats divers, sont généralement produits en été: époque où les épis sont assez hauts pour être maniés.Les régions céréalières sont évidemment les lieux de prédilection pour le genre. les débuts de cette activité particulière, ne furent point exempts d'interrogations, de doutes et de supercheries. D'aucuns y virent là des manifestations extra terrestres, ou même diaboliques, en se référant à un vieil article, paru dans une gazette (en 1678), sous le titre provocateur de : " The mowing-devil" (le diable faucheur). Mais les plaisantins en furent pour leurs frais et leurs effets, car après études et enquêtes, il apparut que les phénomènes ufologiques (ou ovniologiques) n'étaient point en cause. L’œuvre était faite par la main de l'homme, et le projet était issu de sa volonté. Les années passées, cette forme d'art ne put échapper à l'évolution matérielle . Et ce furent, depuis lors, des logos et messages publicitaires, qui se servirent de ce support, certes bucolique, prenant un caractère économique.
Des ouvrages sont parus sur les Crop Circles: "Circular evidence" de Colin Andrews (1989) , et ceux de Umberto Molinaro. Maintes manifestations et informations ont pris le relais : communications, conférences, articles de presse, associations ( dont le" Circlemakers Art Collective" créé par John Lundberg, en 1990). Le genre " science-fiction " a, également, largement utilisé le thème :dans les versions cinématographiques et littéraires.
Mais l'histoire a déjà marqué les esprits par des réalisations de ce style. Si l'on fait référence à la civilisation Nazca ( Amérique du Sud), on ne peut que songer aux géoglyphes sur site du temple de Kawatchi (classement par l'Unesco, au patrimoine mondial, en 1994). Bien des questions ont fait suite à la diffusion des photos prises par avion, avant de déduire que les cérémonies et rites religieux ont fait, d'un art rupestre, un art agreste. Les figurations obtenues, en jouant sur les tons des pierres et de la terre, ont suscité, pendant des décennies, des raisonnements autant fantaisistes que peu cartésiens.
Autre sujet d'étonnement et de recherche: l'archéologie aérienne. Utilisant l'aviation traditionnelle, ou l'ULM, les scientifiques repèrent depuis le ciel, les traces laissées en terre par les civilisations et générations précédentes. Ainsi, les tracés de villas romaines, les villages médiévaux abandonnés, apparaissent plus clairement que lors d'une habituelle prospection au sol. Cette vision élargie du terrain permet une meilleure compréhension du site, ainsi que du temps gagné dans le repérage des surfaces à étudier, et les délimitations des zones à fouiller.
Outre les applications artistiques esthétiques (ouvrages de photos, de vidéos, de diaporamas..) de ces prises de vues en hauteur, on apprécie l'efficacité d'un apport technique récent, utile, éclairant effectivement, de façon crédible, certains aspects de l'histoire de l'humanité.
Freelance Writer
Culture Art Patrimoine
"...percevoir, depuis les nues,
ce qui, vu d'ici,
semble inconnu ..."
oct.2009-oct.2013:
(4 years without Alexander)
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