En ce siècle, perturbant et perturbé, savoir se comporter nécessite souvent l'intervention d'un coach. Que faire, que dire, dans telle ou telle circonstance devient, pour certains, une épreuve que l'on ne peut surmonter qu'avec l'aide d'un professionnel ou d'un tiers.
Au quotidien, la pratique de la conversation, le choix d'un style vestimentaire, ne relèvent plus de l'affirmation d'une personnalité, ou d'un goût personnel. L'art a emboîté le pas avec des créations sans vraie recherche. Des extraits sont présentés, en amalgame, au lieu d'une œuvre entière, par manque:
- d'attention soutenue
- de patience
- de références solides
Dans maints secteurs commerciaux ou administratifs, les critères de recrutement ne reflétant pas une exigence absolue, il n'est guère étonnant de ne pas obtenir la qualité et l'efficacité des services légitimement attendus par l'usager. Tout parcours est donc rendu difficile, complexe, obligeant souvent au renoncement, ou à l'acceptation imposée, non consentie, de solution de pis-aller.
Diktats:
- Ceux de la mode: le look, la ligne, le langage,...
Si l'on ne se conforme pas un style particulier, si l'on n'adopte pas une forme langagière d'usage contemporain, l'on risque fort de ne pas être connecté à son époque.
L'emploi outrancier :
- des guillemets gestuels
- de : sur, en précédant le nom d'une ville
- de: trop à la place de très
- de: à, à la place de: de (La bague à Jules !!! )
etc. etc.
https://www.youtube.com/watch?v=1iUP75gAb6k&list=RD1iUP75gAb6k&start_radio=1&rv=1iUP75gAb6k&t=46&t=2
et tous les tics de vocabulaire, de prononciation, de ton, tendent, dans la conversation, à vouloir accentuer certaines périphrases, tout en masquant de regrettables lacunes culturelles. On retrouve ces façons de s'exprimer jusque dans la littérature, et la presse écrite. (Les titres à jeu de mots approximatifs, les affichages publicitaires incluant des fautes d'orthographe ou de syntaxe ...). On tente maladroitement de faire passer cela, et pour les raisons évoquées ci-dessus, pour de l'humour au second degré. On évoque également une nécessaire évolution du langage. Si, dans certains cas, c'est un enrichissement, on ne peut qu'agréer. Or, si c'est un dévoiement, ou une plate facilité de confort, quel en est l'intérêt ? L'entrée de Molière au Panthéon fait débat. Mais par l'emploi de l'expression "la langue de Molière" pour désigner le français, l'on prouve que l'écrivain est depuis longtemps entré au Panthéon de l'Académie française, comme il le fit à celui de la Comédie française.
A-t-on encore aujourd'hui, le droit, et la possibilité, de s'exprimer simplement, mais correctement, et d'être compris ?
- Diktats de la technique: Les outils du quotidien (téléphone, ordinateur...) sont devenus quasi indispensables, incontournables, et même obligatoires (pour certains formulaires administratifs) . Entre: les mises à jour, les pop up, les démarches commerciales, les fausses informations, le non respect du droit à l'image, le consommateur est oppressé, stressé, harcelé. La moindre utilisation de ses appareils de communication est traquée, relayée, suivie, commentée, infestée.
Choisir à votre place, imposer (parfois avec menaces) l'usage de tel ou tel outil, service, produit, semble être devenu la norme légale. Le refus de céder à de telles pratiques intrusives commerciales, ou autres, est-il impossible, utopique ?
Supplanter, détourner, capter, s'attribuer la création d'autrui, usurper, interpréter, sont des actions répandues par certains en manque de créativité, et de capacité, au détriment d'authentiques créateurs, et réels auteurs. Quelles sont alors, pour le quidam, le citoyen, le consommateur, l'artiste, les définitions des limites des diktats et celles du libre arbitre ?
Free-lance Writer
Culture Art Patrimoine
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