Qui imaginerait se passer de la cosmétique au XXIe siècle ? Nombreux sont celles et ceux qui y ont recours. Pour se parer, ou corriger certaines imperfections, l' on se farde, l'on se maquille, et avant tout: l'on se soigne.. Mais cela implique aussi des contraintes, des séances qui peuvent être douloureuses, fastidieuses (comme l'épilation) concrétisées par l'adage " pour être belle , il faut souffrir ". Car rares sont les individus qui correspondent de façon innée aux canons de beauté de l'époque où ils vivent. Que ce soit le diktat des rondeurs, ou de la minceur, celui des perruques ébouriffées, ou de la chevelure lisse, de la peau blanche, ou bronzée toute l'année... , le naturel n'est pas toujours au rendez-vous, et l'on doit bien se plier, alors, à l'utilisation des artifices (ou à celle de la machine, ou même de la chirurgie) si l'on veut avoir une image conforme à celles véhiculées par les courants de mode, ou affichées dans les magazines.Sachant pourtant pertinemment, de nos jours, que la retouche photographique est passée par là ...
Il faut remonter dans le temps pour pouvoir attester de ces pratiques cosmétiques . En période préhistorique, on utilisait de la terre humide appliquée sur la peau, pour se protéger du soleil, ou des insectes. On en fit vite un atout beauté capable d'aider à séduire. Les pratiques de la cosmétique de l'Egypte ancienne sont bien connues par les représentations hiéroglyphiques et le matériel retrouvé dans les prestigieux tombeaux . C'était essentiellement : l'usage du Khôl, des ombres à paupières, du cône de parfum sur la tête, (remplacé par un poisson en cas de migraine !!).
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/couleurs/fards2.html
Des poudres, des onguents, des teintures, des mixtures, des préparations à base de plantes (et parfois de métaux, ou d'animaux), il fut un temps, en Europe (XVIe, XVIIe, XVIIIe s.) où cela sentait le soufre au sens propre comme au figuré.. Si, dans la Grèce antique, l'on a écrasé des mûres sur ses joues, pour les faire rosir afin d'avoir meilleure mine, un millénaire plus tard on se poudrait de blanc le visage, le corps et la perruque.
En Amérique du Nord les peintures de guerre des amérindiens (surtout sur la face) sont des lignes savamment tracées pour tenter d'impressionner l'ennemi. Sur d'autres continents ce sont les scarifications et les tatouages. Mais il s'agit aussi de signes d'appartenance à une tribu, ou l'expression d'un grade au sein du groupe social.On retrouve ces décors faciaux dans les danses traditionnelles et les rassemblements culturels des ethnies respectives.
Se farder est-il affaire de femmes ? Derrière l'industrie lucrative, soutenue par d'intenses campagnes publicitaires, il y a, de la part de la clientèle, une demande croissante, exigeante (course au rajeunissement) , plus avertie des dangers des abus de certains produits, et de leurs effets, parfois néfastes (allergies, et même empoisonnements), mais pouvant être aussi bénéfiques (entretien et protection de la peau). Presque exclusivement féminin, ce secteur socio-commercial est devenu aussi une préoccupation masculine .. L'homme contemporain veut être, lui aussi, "bien dans sa peau".
"Miroir , mon beau miroir.. "
Comédiens (de théâtre, de cinéma, de TV), artistes de cirque, chanteurs, ont également besoin de la cosmétique pour pratiquer leur art, leur métier, afin de mieux capter la lumière, de gommer quelques disgracieuses imperfections, certes, mais surtout pour "changer de tête" ou se faire celle du rôle. On ne parle plus alors de se maquiller mais de se grimer. L'esthétique prend une autre tournure, car on est dans la composition d'un personnage. L'illusion doit être parfaite. Si elle est voulue outrancière, on est dans un registre comique, satirique. Le jeu d'acteur est complété, étayé, par l'aspect général (costume + allure + expression faciale).
Pour en savoir plus :
http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/histoire-des-cosmetiques/
http://www.histoire-pour-tous.fr/forum/histoire-des-soins-de-beaute-t1161.html
A lire :
- "Quête de beauté , pratiques culturelles et risques " ( Bernard cadet et Gérard Chasseigne) 2012
" La vérité est nue, car elle est sans fard " N-L. M.
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
(photomontages: N-L. M.)
Il faut remonter dans le temps pour pouvoir attester de ces pratiques cosmétiques . En période préhistorique, on utilisait de la terre humide appliquée sur la peau, pour se protéger du soleil, ou des insectes. On en fit vite un atout beauté capable d'aider à séduire. Les pratiques de la cosmétique de l'Egypte ancienne sont bien connues par les représentations hiéroglyphiques et le matériel retrouvé dans les prestigieux tombeaux . C'était essentiellement : l'usage du Khôl, des ombres à paupières, du cône de parfum sur la tête, (remplacé par un poisson en cas de migraine !!).
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/couleurs/fards2.html
Marie-Antoinette |
En Amérique du Nord les peintures de guerre des amérindiens (surtout sur la face) sont des lignes savamment tracées pour tenter d'impressionner l'ennemi. Sur d'autres continents ce sont les scarifications et les tatouages. Mais il s'agit aussi de signes d'appartenance à une tribu, ou l'expression d'un grade au sein du groupe social.On retrouve ces décors faciaux dans les danses traditionnelles et les rassemblements culturels des ethnies respectives.
Se farder est-il affaire de femmes ? Derrière l'industrie lucrative, soutenue par d'intenses campagnes publicitaires, il y a, de la part de la clientèle, une demande croissante, exigeante (course au rajeunissement) , plus avertie des dangers des abus de certains produits, et de leurs effets, parfois néfastes (allergies, et même empoisonnements), mais pouvant être aussi bénéfiques (entretien et protection de la peau). Presque exclusivement féminin, ce secteur socio-commercial est devenu aussi une préoccupation masculine .. L'homme contemporain veut être, lui aussi, "bien dans sa peau".
"Miroir , mon beau miroir.. "
Comédiens (de théâtre, de cinéma, de TV), artistes de cirque, chanteurs, ont également besoin de la cosmétique pour pratiquer leur art, leur métier, afin de mieux capter la lumière, de gommer quelques disgracieuses imperfections, certes, mais surtout pour "changer de tête" ou se faire celle du rôle. On ne parle plus alors de se maquiller mais de se grimer. L'esthétique prend une autre tournure, car on est dans la composition d'un personnage. L'illusion doit être parfaite. Si elle est voulue outrancière, on est dans un registre comique, satirique. Le jeu d'acteur est complété, étayé, par l'aspect général (costume + allure + expression faciale).
Pour en savoir plus :
http://www.regard-sur-les-cosmetiques.fr/histoire-des-cosmetiques/
http://www.histoire-pour-tous.fr/forum/histoire-des-soins-de-beaute-t1161.html
A lire :
- "Quête de beauté , pratiques culturelles et risques " ( Bernard cadet et Gérard Chasseigne) 2012
" La vérité est nue, car elle est sans fard " N-L. M.
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