mardi 13 août 2013

Roja Pasión : el tango ...

Les danses de salon connaissent un regain d'intérêt et de pratique. Les bals à thème, les animations style "Guiguette" retrouvent des adeptes que l'on pensait écroulées sous la vague techno-rappée.
Danser en couple, évoluer à 2 sur des danses entraînantes ou soft : l'activité fait recette, les cours  d'initiation ou de perfectionnement sont fréquentés par des élèves assidus et motivés. Quant aux démonstrations en spectacle, on peut dire qu'elles sont aussi attendues que suivies.
Si parmi toutes ces danses , on remarque le succès des séries dites " latinos." avec la Sévillane, la danse Flamenca , la samba, la salsa,  le Tango , lui, occupe une place particulière.
Ayant une origine qui remonterait au XVe s;, l'on sait ce qu'il doit à Carlos Gardel (1890-1935), qui fut le premier à  le chanter, car il n'était qu'interprété par des instruments  et dansé jusqu'alors. Danse de mauvaise réputation, le Tango a dû conquérir ses lettres de noblesse, quittant les bouges mal famés,  pour accéder au répertoire des bals chics.  On associe presque toujours Tango et Buenos Aires, afin d'en  rappeler les origines argentines. Corps à corps jugé d'abord osé et sulfureux, au son d'un bandonéon et d'un violon complice,  la chorégraphie s'est étoffée jusqu'à devenir un exercice de souplesse, de
coordination , de précision efficace où ,  dans les costumes, dominent deux couleurs:  le rouge et le noir. Pas chassés latéraux, passe du serpent (la jambe de la partenaire s'enroule brièvement autour de celle du danseur), extension en fente, rapides pas jetés-battus, déambulation au hasard des pas... tout est calé sur la mélodie, en respectant l'harmonie dans l'évolution conjointe des 2 exécutants en couple. .  Devenu, depuis les années 1980, un vrai spectacle proposé par des troupes spécialisées, le Tango s'exhibe dans d'immenses salles, où les fans, les amateurs, viennent le voir, l'entendre, et apprécier ce qui est devenu un  art, apparenté à la performance .
NÎMES :  du 15 au 18 août 2013 , sur l'esplanade de la Maison carrée :
Festival  International du Tango Argentin ..avec  au programme : expositions, démonstrations/ initiations, ...
On ne peut  raisonnablement pas évoquer le tango argentin sans citer l'irremplaçable
Astor Piazzolla :(1921-1992) accordéoniste, bandonéoniste,  compositeur argentin de renommée mondiale,  dont le nom est attaché au Tango , par ses interprétations et ses compositions personnelles. "El tanguero" a imprimé son style, enrichi d'influences diverses (classiques, jazz, populaires, traditionnelles),  qu'il déploie dans ses œuvres, et dans leur exécution par les différentes formations auxquelles il a participé. Jusqu'à parfois rompre avec la tradition et soulever quelques polémiques. A. Piazzolla demeure une référence, que certains teintent d'avant-gardisme, en reconnaissant le caractère précurseur et novateur de ce musicien aussi déterminé que passionné.
Dans le domaine de  la variété, plusieurs artistes ont sacrifié, chacun à leur manière,  au "Dieu Argentin". Il y eut donc plusieurs  versions.
Les  humoristiques :
( Ginette Garcin " Jésus tango" (1972 , dans le film "Tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil ..."), Fernandel  " Le tango Corse" ( 1963)
Les romantiques :
(Guy Marchand : "Moi je suis tango tango" (1975), Georges Chakiris " Je t'emmène en tango"(1980)- )
Le répertoire   populaire :  
(Julio Iglesias : "Tango", album de 1996  ). 
Musique à fleur de peau, toute en nuances, en gracieuses arabesques, en coordinations gestuelles, le  Tango  mime, suggère,  par  l'évolution esthétique dans un espace déterminé, tel un pas de deux, l'entente d'un couple, celle de deux partenaires qui dansent en parfaite harmonie .


Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine







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