vendredi 18 janvier 2013

L'homme, cet animal ...

Renouer le dialogue avec l'animal pourrait relever de la gageure ou de la provocation, en des temps ou le débat cerne bien des aspects du sujet. Que ce soit la théorie de l'évolution, la législation sur les droits des animaux, le devenir des conditions de l'alimentation, nul ne reste insensible au problème.
Pour illustrer le propos, les événements et les manifestations ne manquent pas. Mais pour amener la discussion sur une palette plus élargie, et observer la question sous un nouvel angle,  il suffit de jeter un coup d’œil sur la 30e édition de la remise du Prix Littéraire "30 millions d'amis (dit "le Goncourt des animaux"). En 2012, la lauréate fut Agnès Desarthe , avec son roman " Une partie de chasse" (paru aux éditions de L'Olivier), dans lequel elle donne le point de vue de la proie: pourchassée, traquée, qui entame un dialogue avec le chasseur (lui -même en butte avec  les souvenirs de son passé et la confrontation avec un présent déroutant).
Connue pour ses travaux de traduction, l'auteure, née en 1966,  est également écrivaine.Outre les romans, (dont l'un deux:"Un secret sans importance" a reçu le  prix du livre Inter en 1996),  elle a,  à son actif,  des textes de chansons, des articles, des pièces de théâtre ...
Même si les mentalités changent, évoluent, au XXIe s.,  la cause animale a autant de détracteurs que de défenseurs. Les médias, par leurs images, et leurs documentaires explicatifs tentent de sensibiliser une opinion, en partie, (en théorie ?)  acquise. Et l’État a légiféré il y a déjà quelques années, en 10 articles :
- Déclaration Universelle des Droits de l'animal (Paris , Maison de l'Unesco- le 15 oct. 1978)
- Texte révisé en 1989 et rendu public en 1990
http://www.protection-des-animaux.org/declaration.php
Devant l'augmentation des acquisitions d'animaux exotiques comme animaux de compagnie (N.A.C), la loi a dû adapter ses articles.
Pour le Droit pénal, le Droit des biens, celui de la responsabilité , si l'animal est domestiqué ou non il est estimé différemment : comme meuble ou comme bien (immeuble).  Or sans être "un roseau pensant", l'animal est néanmoins un être vivant qui mérite considération, qu'il soit sauvage, apprivoisé, de ferme,  ou d'agrément.
Le 10 décembre 2012, la 15e édition de la journée internationale pour les droits des animaux  s'est déroulée en France,  faisant écho à l'International Animal Rights Day
On peut évidemment épiloguer, développer , argumenter et polémiquer à loisir, on revient toujours à ce face à face de l'homme et de sa conscience. Depuis longtemps  sur terre, il y a eu cohabitation (y compris avec confrontations et luttes) entre l'humain et l'animal. Il y a eu aussi exploitation, traque, élimination... Les questions d'équilibre dans l'environnement, de gestion de territoires, de nécessités de survie, d'alimentation, d'éthique, de philosophie,  n'ont pas à être éludées, ni être  traitées à la légère, ou être causes de conflits... Elles constituent un authentique thème de débat collectif, international, existentiel. Mais , en filigrane,  se profileront toujours  d' incontournables obligations : la manière dont on considère l'animal, la façon dont on le traite.
"La cruauté gratuite ne grandit jamais l'individu." (N-L.M.)

à découvrir aussi : 
Les prix littéraires "30 millions d'amis"
en 2011, Erwann Créac'h  " Carnivores domestiques" (éd. E dites)
en 2010  Laurence Anthony  "L'arche de Babylone" (éd. Les 3 génies)
en 2009 Marc Alym "Monsieur le chat" (éd. Ecriture)

Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.