Dans nos horizons urbains ils s'élèvent de plus en plus haut, de plus en plus nombreux ...: Gratte-ciel, skyscraper, Wolkenkratzer, Rascacielos ....: peut-on parler d'une fascination pour les immeubles ultra modernes qui, tels les grandioses monuments antiques, s'envolent, en gigantesques formats, pour tenter d'atteindre les nues ?
S'agit-il seulement d'audaces d'architectes, d'ambitieux projets municipaux, de recherches de bâtiment symbole pour des cités en mal d'identité ? Ou peut-être est-ce simplement un condensé de ces raisons ? L'art, allié à l'utilité, donne alors naissance à des bâtiments d'exception. Les budgets consacrés sont assortis à la performance et souvent décriés par les élus locaux, car les coûts initiaux sont largement dépassés. Les marchés d'offres donnent parfois lieu à de vraies batailles de plans et des rivalités d'architectes au détour de croquis aussi sophistiqués que farfelus. Mais la profession semble avoir le vent en poupe , car on n'a que l'embarras du choix ( si ce n'est pas le prix) parmi une belle palette de noms prestigieux auxquels se rattachent d'étonnantes réalisations .
L'art et l'urbanisation n'étaient pas destinés à faire bon ménage dans la période moderne. Sans remonter aux décors antiques des rives niliennes, on peut noter une évolution du bâti au cours des âges en fonction des aléas économiques et démographiques de chaque nation. L'architecture urbaine, éclose sur tous les continents, développe les mêmes critères de base. Le challenge est similaire pour chacun: sur une surface réduite, faire un bâtiment de grande capacité, en y incluant l'esthétique, et en tentant de respecter une enveloppe financière fixée au départ du projet .. Optimiser, rentabiliser l'espace, en apportant un aspect artistique, si possible, innovant, mais qui ne défigure pas l'ensemble de la cité, voilà un vrai défi, dont on peut admirer d'année en année la concrétisation ..car elle est actuellement très médiatisée..
Si le choix de l'implantation est parfois un dilemme : centre ville ( quartier City) ou banlieue ( si le centre est classé et ancien ), la présentation est souvent identique . Après un accès imposant ( grande allée ou parvis, lorsque l'espace le permet), on accède à un hall d'accueil monumental. Pour diversifier la fonctionnalité du lieu ( immeuble non exclusivement dévolu aux bureaux) , on a repensé les attributions. Ce sont actuellement: des écoles, des universités, des salles de concert, de conférences, de projections, de réunions, des entreprises, des commerces, des entrepôts.. qui se partagent l'espace et les étages. La construction se veut, dans certains cas, écologique. La géothermie, les énergies renouvelables, sont incluses dans les plans , et les murs végétaux habillent des façades austères, en accord avec des jardins aménagés sur des terrasses en hauteur. L'allure générale est soucieuse de la ligne particulière de chaque élément. La couleur, le style, entrent dans la décoration extérieure comme dans celle de l'intérieur, répondant ainsi à l'exigence artistique revendiquée désormais par chaque architecte. Laisser pénétrer la lumière par des découpes géométriques, agencer les bâtiments entre eux, en courbes et sinusoïdes qui mettent en valeur les rapports entre verticalité et horizontalité, sont désormais des incontournables de ce genre de réalisation. On est bien loin des blocs massifs, uniformes, froidement alignés en rues parallèles et symétriques, très représentatifs d'une certaine époque où les moyens financiers n'autorisaient pas la fantaisie en bridant le choix des matériaux. L'acier, le verre, le bois, conjugués au béton, ont allégé l'aspect global, en tentant d'humaniser l'ensemble.
"L'architecture d'aujourd'hui, c'est souvent le patrimoine de demain"...était une formule du ministère de la Culture et de la Communication, qui, en novembre 2002, lançait une campagne d'intérêt général, en faveur de la qualité architecturale. Encourager la créativité, relancer l'économie du bâtiment en œuvrant durable, pour le futur et les générations à venir, voilà ce qui, dix ans plus tard, se poursuit. Un bâti témoin d'une époque et de ses savoir-faire.
Quelques sites web:
l'architecture japonaise 日本建築 :
- les architectes japonais contemporains
les architectes européens
- la thèse de A. Boutinot ( 2011-Université de Grenoble)
Freelance writer
Culture Art Patrimoine
S'agit-il seulement d'audaces d'architectes, d'ambitieux projets municipaux, de recherches de bâtiment symbole pour des cités en mal d'identité ? Ou peut-être est-ce simplement un condensé de ces raisons ? L'art, allié à l'utilité, donne alors naissance à des bâtiments d'exception. Les budgets consacrés sont assortis à la performance et souvent décriés par les élus locaux, car les coûts initiaux sont largement dépassés. Les marchés d'offres donnent parfois lieu à de vraies batailles de plans et des rivalités d'architectes au détour de croquis aussi sophistiqués que farfelus. Mais la profession semble avoir le vent en poupe , car on n'a que l'embarras du choix ( si ce n'est pas le prix) parmi une belle palette de noms prestigieux auxquels se rattachent d'étonnantes réalisations .
Matthias Sauerbruch et Louisa Hutton |
Jean Nouvel-( la Mairie de Montpellier) |
Renzo Piano ( centre Pompidou) |
"L'architecture d'aujourd'hui, c'est souvent le patrimoine de demain"...était une formule du ministère de la Culture et de la Communication, qui, en novembre 2002, lançait une campagne d'intérêt général, en faveur de la qualité architecturale. Encourager la créativité, relancer l'économie du bâtiment en œuvrant durable, pour le futur et les générations à venir, voilà ce qui, dix ans plus tard, se poursuit. Un bâti témoin d'une époque et de ses savoir-faire.
O. Niemeyer (cathédrale de Brasilia) |
l'architecture japonaise 日本建築 :
- les architectes japonais contemporains
les architectes européens
- la thèse de A. Boutinot ( 2011-Université de Grenoble)
Freelance writer
Culture Art Patrimoine
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