samedi 9 avril 2022

Music, animals, and more...

 Souvent raillé,  le concept pourtant amuse. Or, derrière la moquerie se profile une réalité moins souriante. Certes la sensibilité à la musique est plutôt un phénomène qui concerne les humains à tout âge ( depuis les  nourrissons  jusqu'à ceux qui sont en fin de  vie). 
Des expressions populaires courantes  renforcent cette idée, ex. : " La musique adoucit les mœurs" 
En élargissant le propos émergent des questionnements: 
Les animaux sont-ils eux aussi mélomanes? Quelles attitudes ont-ils à l'audition de certaines œuvres ?  Pour y répondre, on a tenté quelques expériences afin de prouver l'effet positif de certaines mélodies sur leur comportement. Si le répertoire de Mozart, et celui de Bach, faisaient recette, la variété, les airs folkloriques, avaient  été également appréciés. Une réflexion plus poussée mériterait d'être menée sur ce sujet étonnant.
Paul Barton, l'homme aux multiples  talents (pianiste, peintre)
 se penche sur le sort des animaux maltraités. Alors, la musique sert de lien d'empathie avec eux: 
L'éléphant de Thaïlande: (plusieurs autres  vidéos sont en ligne)
Outre ses qualités humaines, l'artiste est également connu  pour ses portraits expressifs de célébrités,  brossés avec réalisme.
 Après les premières minutes de curiosité, de méfiance, de prudence, l'animal s'avance...Parfois il n'est qu'un simple auditeur, mais il peut aussi "donner de la voix" , pour accompagner la mélodie, à sa manière... Lorsque l'on sait que ses capacités olfactives,  auditives sont supérieures à celle de l'homme, on  ne peut s'étonner que les sensations étant plus accrues, la réaction aux sonorités soient des évidences. Or , selon les individus, y a-t-il comme chez les humains, une prédisposition, un goût plus prononcé pour la musique ? Les animaux sont-ils mélomanes ?
D'autres tentatives de "concert privé" pour:
 Les vaches:
Les chevaux :
The Beluga Whale

En appliquant ces observations de réactions du règne animal à la musique, on l'humanise. Ce courant n'est pas nouveau, et l'on a noté, dans les siècles précédents, des concrétisations de cette démarche à travers les Arts : peinture, sculpture, créant même une mode figurative et décorative.
Le XVIIe, le  XVIIIe  siècles, friands d'exotisme, ont  voulu insérer ces tableaux dans leur décor de vie. Les demeures cossues, les châteaux ont vu ainsi leurs murs se parer  de ces figurations animalières humanisées. Outre Christophe  Huet /1700-1759 (et la lignée familiale qui comporte plusieurs peintres animaliers), A.Watteau, la production de l'école flamande, celle de Coryn Boel, de Ferdinand van Kessel ont rencontré un certain succès auprès des amateurs du genre. Pour la période contemporaine, c'est Frank Legall qui se distingue par sa  belle collection.
La souffrance: longtemps niée, bafouée, celle du règne animal indigne autant que celle des humains.  Les motivations (économiques, scientifiques,sociologiques...) qui l'ont générée,  ne sont pas des excuses. Et si l'on reconnaît, à présent, qu'il existe, chez l'animal, une certaine sensibilité, une sorte de langage, un comportement autre que celui du simple instinct, la maltraitance est encore plus haïssable.  Depuis des millénaires, l' éléphant est domestiqué à des fins diverses. Ayant servi pour le transport des troupes, de matériaux,  mais ayant fait office aussi de "machine de guerre" lors des batailles, il est  devenu ouvrier de transport de charges lourdes (troncs d'arbres etc...), puis animal de foire, de cirque,  et  attraction pour touristes... 
A voir : Sur le net, des vidéos  attestant de  la condition de vie de certains éléphants de Thaïlande à qui le mahout inflige le cruel Phajaan.
 
La figuration animale dans l'art amène une démarche moins ludique qu'il n'y paraît. Si certains courants de mode n'y virent qu'une représentation éphémère, les philosophes se saisirent de ce mouvement pour y déceler le contre-pied de l'animal humanisé. Ils y virent plutôt la satire de l'humain, dénoncé dans son animalité,  à travers des postures, une gestuelle, une mise en situation qui autorisait  la critique à travers l’œuvre d'art. Jean de la Fontaine a largement utilisé le procédé en puisant chez Esope, qui, déjà dans l'Antiquité, mettait en scène des animaux pour faire passer un message.
 
Free lance Writer 
Culture  Art  Patrimoine


 
 
 











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