Mars, mois du printemps, est-il celui des poètes ? N'a-t-on point coutume de penser et de dire que c'est le mois de mai, qui convient plutôt aux épanchements de l'inspiration poétique ? Mais, en cette année 2020, voici donc en mars, une nouvelle fois revenu, " le printemps des poètes" .
Belle, utile, et sympathique animation qui draine ses adeptes et ses acteurs.
Le courage est le thème de l'année... Thème élargi qui s'applique à toute forme de l'art en général. Courage des mots, de la structure, d'un courant innovant, d'un mouvement avant-gardiste, parfois réactionnaire, ou même courage de rester conservateur ... Chaque personnalité d'artiste s'exprime avec son ressenti et sa vision individuelle de l'art en donnant à voir, à entendre, à lire...
Des concours, des lectures, des récitations, des écrits, des mises en musique, des ateliers de rédaction, entrainent chaque année des fans de rimes, pour leur plus grand bonheur et pour celui d'un public conquis, dans de multiples activités autour de la poésie.
Une pause bienfaisante, un espace d'expression, dans un monde brutal, âpre, bousculé, déboussolé, se voulant encore codifié ...
Or, la poésie n'est pas qu'une simple doucereuse pommade romantique appliquée sur les maux les plus vifs de certains qui sont considérés par d'autres comme une élite. La poésie peut et sait être combative, engagée, participative, porteuse de messages forts, et de pensées profondes. Elle est descendue dans la rue, elle couvre des murs, entre dans les slogans, utilisant le langage de tous les jours, mise à la portée de chacun.
Poètes maudits, désabusés, revanchards, incompris, borderline, ils ont aussi leurs lecteurs se retrouvant dans des textes qui ont résolument quitté les ornières difficiles mais confortables du classicisme.
Poètes maudits, désabusés, revanchards, incompris, borderline, ils ont aussi leurs lecteurs se retrouvant dans des textes qui ont résolument quitté les ornières difficiles mais confortables du classicisme.
Le scandale, l'opposition, le dénigrement, ont souvent reçu ces œuvres novatrices, estimées dérangeantes. Puis, le temps et les années passant, on redécouvre des écrits, dont certains n'ont pas perdu leur impact initial, et qui en ont fait entrer d'autres dans le giron du conventionnel et du classique de référence. Les perturbateurs, parfois provocateurs, sont devenus chefs de file de mouvements littéraires répertoriés.
Des trouvères, et trobaïritz, aux slameurs, la recherche de rimes a franchi les siècles sans prendre de rides, mais en s'adaptant aux goûts, et aux modes d'expression de chaque époque. La poésie dénonce, témoigne, narre, traduit, elle est pertinente ou impertinente, mais elle fleure l'émotion.
D'Aragon, à Llorca, d' Heredia à Villon, de Verlaine à Breton, de Marie de France à Louise de Vilmorin, d’Apollinaire à Grand corps malade, les mots volent, claquent, riment,sont lancés en pâture au public qui ne tarde pas à se les approprier, car la poésie n'est-elle pas avant tout un partage?
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
Noëlle-Louise Marti/ Conférences :
- Les Trobaïritz
- La Poésie au XXIe s.
- Mistral et la littérature médiévale
- Germaine de Staël
- La perception de la femme dans l’œuvre de G. Brassens
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Noëlle-Louise Marti/ Conférences :
- Les Trobaïritz
- La Poésie au XXIe s.
- Mistral et la littérature médiévale
- Germaine de Staël
- La perception de la femme dans l’œuvre de G. Brassens
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