dimanche 20 novembre 2016

De blasons en manuscrits, la passion de la généalogie

Depuis la fin du XXe siècle le quidam s'est pris de curiosité et d'intérêt pour l'Histoire en général , et plus particulièrement pour sa propre histoire. Sera-ce, pour autant,  pour rendre désuète l'expression d'André Gide (in Les nourritures terrestres - 1897): " Familles, je vous hais"?   La réponse appartient à chacun. Mais  il s'agit bien d'un réel engouement, pour la recherche identitaire, que l'on remarque depuis quelques décennies sur tous les continents. De remises en question, en sorties de boîtes à photos familiales sur la table du salon ,  de questionnaires soumis aux  aïeux encore vivants (Mère, te souviens-tu ... ?) la génération des sexagénaires, séniors retraités dits"actifs", se démène amplement  avec énergie et détermination. Car, dans un monde où on ne sait plus très bien où l'on va , on préfère   se demander d'où l'on vient .. Chercher à savoir, à transmettre...
Les associations de généalogie font alors recette. Les adhérents fidèles y tiennent conseil,  et complètent leurs travaux par des séances (collectives ou individuelles) aux archives.   Tables décennales,  registres d 'état civil sont  lus avec avidité, mais il faut ajouter une recherche personnelle à travers les documents familiaux, afin de faire les indispensables comparatifs   de datations, de générations, de prénoms. Ces exercices étant rendus parfois difficiles, et même fastidieux,  à cause de la transmission des prénoms  des aînés : du grand-père, au père, puis au fils .. Si l'on parle alors d'arbre généalogique , c'est peut-être parce que les ramifications sont souvent "noueuses" ! .. Il faut également compter sur quelques "surprises" qui resurgissent d'un passé  enjolivé (ou assombri),  à travers les éléments de correspondance privée, de comptes et héritages, de filiations et d'actes notariés ..
Les racines (Roots) des structures familiales n'en finissent pas de sortir de leur sol profond où les aïeux les ont ancrées.
Depuis l'année de sa création à Barcelone, en 1929, et fort de son succès, le Congrès international des sciences généalogiques et héraldiques,  a fait du chemin,  puisqu'il en est , en 2016 à Glasgow, à sa XXXIIe édition.
http://www.congress2016.scot/fr/index.htm
Sur un thème similaire,  on peut signaler également la tenue , tous les deux ans, du Colloque International de Généalogie :
1999: Moscou -2001 :St Marin - 2003: La Haye- 2005: Paris- 2007: Lasi (Roumanie) - 2009: Guimarães(Portugal)- 2011: Bologne- 2013:  St Petersbourg- 2015: Madrid - et celui de 2017 est prévu à Montréal.
http://www.cfqlmc.org/colloque-aig-2017
Les sites de  recherches internationales sont indiqués sur la page de la fédération française de Généalogie.
http://genefede.eu/ En Afrique : Généafrik s'est tenu le 26 juin 2016.
L' A.A.F. (association des archivistes français) a organisé une journée d'études le 13-3-2011 sur: " La réutilisation des données publiques" .
Outre une intense  scrutation de documents personnels, c'est à travers maintes manifestations (rencontres, portes ouvertes, conférences, débats, colloques, voyages, échanges de documents...) et revues spécialisées,  que les  chercheurs passionnés peuvent  se contacter, échanger leurs informations, et progresser dans leur quête.

 La paléographie,  la consultation d'armoriaux  anciens, permettent une intéressante remontée dans le temps, à travers les manuscrits, ou l'héraldique. Sciences abruptes, considérées comme difficiles et peu abordables, elles peuvent décourager au premier abord . Et pourtant, toute recherche ambitieuse, sérieuse,qui implique une plongée dans les siècles passés, nécessite cette confrontation. Il est vrai que certains blasons, altérés par le temps, n'offrent pas une lecture aisée au néophyte.   Un œil averti et attentif  ne suffit pas
pour décrypter un texte ou un écu. Il faut de la pratique, des références,  qui s'acquièrent progressivement. Mais la passion étant très motivante, on peut s'atteler à la tâche, soutenu par  la force d'un groupe, d'un atelier, d'une association. .
Après la 1ère étape des archives individuelles, il est conseillé d'aller affiner  sa recherche aux archives municipales, puis départementales , et même nationales. Certains documents issus de ces  sites sont actuellement en ligne.  Lorsque cela est possible, une visite sur les lieux (autre région, autre pays)  qui ont vu vivre les ancêtres,  n'est pas négligeable, et  même si l'environnement a été modifié, la lecture de  quelques  cartes postales anciennes  témoigne,  et fournit de précieux renseignements.

Archives  (liens utiles  pour ceux qui font des recherches sur le territoire français)
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/ressources/en-ligne/
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/chercher/organiser/carte-ir/
 http://www.guide-genealogie.com/guide/archives-en-ligne.html
 http://gallica.bnf.fr/

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Culture  Art   Patrimoine 


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