Deux géants ont marqué le monde du jazz au XXe siècle. Si 3, 4 décennies se sont écoulées après leur disparition, le" son " est toujours dans la mémoire collective. Les générations qui ont suivi ont indéniablement subi les influences de ces musiciens, en puisant largement dans leurs trouvailles rythmiques et mélodiques.
Noblesse de ces hommes et de leurs riches et magistrales orchestrations , un duc et un comte ont donc fait swinguer la planète.
Duke Ellington : (1899-1974) dit "The Duke" était chef d'orchestre, mais également pianiste soliste , compositeur . On lui doit de très nombreux succès, parmi lesquels : Sophisticated Lady, I let a song go out of my heart, Black beauty (1928), C-jam Blues, East St Louis Toodle-oo...
Dans chacune des interprétations en formation de Big band ou de quintette, on retrouve des solistes exceptionnels. Chacune de leur participation s'articule autour du thème principal, conférant à la globalité du morceau un équilibre harmonieux , qui, cependant permet au public d'apprécier la performance et la maîtrise du musicien soliste.
Take the A train :
https://www.youtube.com/watch?v=cb2w2m1JmCY
Count Basie : (1904-1984) dit "Swing machine" , chef d'orchestre , compositeur, pianiste, organiste, célèbre pour la ponctuation finale à la main droite, (quelques notes dans les aigus) au piano, de diverses mélodies, et également pour les solos instrumentaux (trompette, saxo, clarinette, batterie..) émaillant les interprétations.
On a du mal à ne retenir qu' un seul titre, dans la liste des morceaux de choix, en petite ou grande formation orchestrale: One O'Clock Jump , Jumpin' at the Woodside, Lil'Darlin', Open the Door, Richard, Blue and sentimental, ..
Le swing : Indissociable de l'histoire des "Big bands" de jazz des années 1930-1940, il évoque une certaine cadence de musique, mais aussi la danse éponyme. Ce tempo, à 2 ou 4 temps, est un réel paradoxe qui met en évidence les temps "faibles" dans une formule ternaire où la pulsation devient syncope, comme dans le blues. . On le qualifie aussi de rythme syncopé.
Si Count Basie et Duke Ellington ont excellé dans le genre on peut citer aussi Benny Goodman et Glenn Miller , qui ont fait les beaux jours des pistes de danses et des salles de concerts internationales durant le XXe siècle.
On dit que New York et Chicago furent de réels pôles pour les musiciens qui cherchaient à se produire avec ce nouveau style de musique, sans trop se heurter aux problèmes de ségrégation. Le sympathique et talentueux trompettiste Louis Armstrong a su parfaitement narrer cela dans sa biographie et dans les interviews.
Né des mélodies sacrées et populaires traditionnelles de la musique africaine, considéré comme authentique terreau de la variété actuelle, le swing des années 30, tout comme le blues, a laissé un répertoire composé de morceaux devenus, depuis lors, des standards de référence. Dans certaines compositions, outre la partie orchestrale de la partition, une place de choix est réservée au chant. Des femmes comme Ella Fitzgerald (1917-1996), Sarah Vaughan(1924 -1990), Billie Holiday (1915-1959)ont alors porté au sommet, ce genre musical par leurs inégalables interprétations. Du swing , qui fait mouvoir les corps, au blues qui parle à l'âme, le tribut à la musique venue d' outre-atlantique est non négligeable. Plus que s'en inspirer, l'Europe s'en réclame, car bon nombre de musiciens contemporains ont eu le déclic de la vocation en entendant ces "oldies", devenus des incontournables et des fondamentaux, dans lesquels la musique actuelle a eu la possibilité de s'ancrer solidement.
Sweet Georgia Brown (composé en 1925 par Ben Bernie, Maceo Pinkard et Kenneth Casey) interprété par Count Basie and his orchestra :
https://www.youtube.com/watch?v=EbbBeU1vHew
Concert Count Basie and his orchestra (1965)
https://www.youtube.com/watch?v=hHMYhajNtNg
"Et la jeunesse emboite (parfois), avec brio, le pas des aînés ", tel l'adolescent Jean Cotro, à Tours, récent gagnant du concours du "piano dans la gare", par son interprétation de "Cantaloupe Island" ( composition de Herbie Hancok)
http://www.atlantico.fr/pepitesvideo/jeune-pianiste-12-ans-remporte-concours-pianos-en-gare-2001626.html
Outre les vidéos toujours agréables à regarder, il faut aussi écouter les enregistrements audio des années 20 à 40 , afin d'apprécier pleinement les styles respectifs, inimitables , de Count et de Duke.
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
Noblesse de ces hommes et de leurs riches et magistrales orchestrations , un duc et un comte ont donc fait swinguer la planète.
Duke Ellington : (1899-1974) dit "The Duke" était chef d'orchestre, mais également pianiste soliste , compositeur . On lui doit de très nombreux succès, parmi lesquels : Sophisticated Lady, I let a song go out of my heart, Black beauty (1928), C-jam Blues, East St Louis Toodle-oo...
Dans chacune des interprétations en formation de Big band ou de quintette, on retrouve des solistes exceptionnels. Chacune de leur participation s'articule autour du thème principal, conférant à la globalité du morceau un équilibre harmonieux , qui, cependant permet au public d'apprécier la performance et la maîtrise du musicien soliste.
Take the A train :
https://www.youtube.com/watch?v=cb2w2m1JmCY
Count Basie : (1904-1984) dit "Swing machine" , chef d'orchestre , compositeur, pianiste, organiste, célèbre pour la ponctuation finale à la main droite, (quelques notes dans les aigus) au piano, de diverses mélodies, et également pour les solos instrumentaux (trompette, saxo, clarinette, batterie..) émaillant les interprétations.
On a du mal à ne retenir qu' un seul titre, dans la liste des morceaux de choix, en petite ou grande formation orchestrale: One O'Clock Jump , Jumpin' at the Woodside, Lil'Darlin', Open the Door, Richard, Blue and sentimental, ..
Le swing : Indissociable de l'histoire des "Big bands" de jazz des années 1930-1940, il évoque une certaine cadence de musique, mais aussi la danse éponyme. Ce tempo, à 2 ou 4 temps, est un réel paradoxe qui met en évidence les temps "faibles" dans une formule ternaire où la pulsation devient syncope, comme dans le blues. . On le qualifie aussi de rythme syncopé.
Si Count Basie et Duke Ellington ont excellé dans le genre on peut citer aussi Benny Goodman et Glenn Miller , qui ont fait les beaux jours des pistes de danses et des salles de concerts internationales durant le XXe siècle.
On dit que New York et Chicago furent de réels pôles pour les musiciens qui cherchaient à se produire avec ce nouveau style de musique, sans trop se heurter aux problèmes de ségrégation. Le sympathique et talentueux trompettiste Louis Armstrong a su parfaitement narrer cela dans sa biographie et dans les interviews.
Né des mélodies sacrées et populaires traditionnelles de la musique africaine, considéré comme authentique terreau de la variété actuelle, le swing des années 30, tout comme le blues, a laissé un répertoire composé de morceaux devenus, depuis lors, des standards de référence. Dans certaines compositions, outre la partie orchestrale de la partition, une place de choix est réservée au chant. Des femmes comme Ella Fitzgerald (1917-1996), Sarah Vaughan(1924 -1990), Billie Holiday (1915-1959)ont alors porté au sommet, ce genre musical par leurs inégalables interprétations. Du swing , qui fait mouvoir les corps, au blues qui parle à l'âme, le tribut à la musique venue d' outre-atlantique est non négligeable. Plus que s'en inspirer, l'Europe s'en réclame, car bon nombre de musiciens contemporains ont eu le déclic de la vocation en entendant ces "oldies", devenus des incontournables et des fondamentaux, dans lesquels la musique actuelle a eu la possibilité de s'ancrer solidement.
Sweet Georgia Brown (composé en 1925 par Ben Bernie, Maceo Pinkard et Kenneth Casey) interprété par Count Basie and his orchestra :
https://www.youtube.com/watch?v=EbbBeU1vHew
Concert Count Basie and his orchestra (1965)
https://www.youtube.com/watch?v=hHMYhajNtNg
"Et la jeunesse emboite (parfois), avec brio, le pas des aînés ", tel l'adolescent Jean Cotro, à Tours, récent gagnant du concours du "piano dans la gare", par son interprétation de "Cantaloupe Island" ( composition de Herbie Hancok)
http://www.atlantico.fr/pepitesvideo/jeune-pianiste-12-ans-remporte-concours-pianos-en-gare-2001626.html
Outre les vidéos toujours agréables à regarder, il faut aussi écouter les enregistrements audio des années 20 à 40 , afin d'apprécier pleinement les styles respectifs, inimitables , de Count et de Duke.
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