La gastronomie est un art de vivre inclus dans la façon de recevoir ses invités. Or si l'hôte n'est point gastronome lui-même, cela peut représenter une difficulté. Si la France n'a pas le monopole mondial dans cette discipline, il faut reconnaître qu'elle est pourtant bien placée sur la liste des pays qui ont œuvré, et œuvrent encore, afin d'apporter des innovations, tout en défendant certaines valeurs anciennes acquises au cours des siècles.
Dans l'Antiquité, l'on parle déjà des arts de la table, de recettes, d'ingrédients. A la période médiévale, l'on vante l'usage des épices. A la Renaissance, à la faveur de voyages dans d'autres contrées, l'on importe des légumes, des fruits, pour les faire pousser sur le territoire, et les inclure dans la cuisine. Au grand siècle, l'on perfectionne des recettes anciennes en innovant. Il en est ainsi pour les siècles suivants, jusqu'à l'élaboration de " la nouvelle cuisine" contemporaine.
Outre le plaisir du sens gustatif, l'on trouve, à la table des décideurs, lors des dîners d'affaires, une sorte de pouvoir et des éléments d'argumentation non négligeables. En effet, l'on peut penser que l'appétit satisfait, ainsi que la gourmandise, l'esprit soit mieux disposé pour des tractations économiques ou politiques.
Si l'on se penche vers l'Histoire, et si l'on s'attache à regarder de plus près aux us et coutumes royales, l'on peut être étonné (e, s) de voir les divers goûts des monarques.
Les rois à table ou la royale gastronomie/ (liste non exhaustive de quelques exemples)
- Charlemagne (743-814): aimait les viandes rôties
- François Ier: (1494- 1547) le Cotignac (confiserie à base de coing)
- Catherine de Médicis (1519-1589) les artichauts
- Henri IV (1553-1610) la poule au pot, le vin de Givry
- Louis XIII (1601-1643) les confiseries, les sucreries
- Louis XIV (1638 -1715) l'eau de Châteldon, le coq au vin d'Auvergne, le lièvre à la royale
- Louis XV (1710 -1774) les poissons d'eau douce, l'œuf à la coque, le chocolat chaud
- Louis XVI (1754-1793) les biscuits de Reims
-Napoléon Ier (1769-1821) le poulet Marengo , ou au Champagne, la réglisse anisée, le vin Chambertin
Que ce soit par inclination, et goût personnel, par nécessité ( physique, médicale), par mode (il existe une mode culinaire comme il existe une mode vestimentaire), l'humain présente une certaine attitude devant son alimentation. On en déplore de plus en plus les excès (trop ou trop peu), or ceux-ci peuvent renseigner sur la personnalité d'un individu , qu'il soit roi ou simple sujet, et le comportement peut
alors relever de l'intervention médicale .
Il faut rappeler que l'origine de la plupart des confiseries et bonbons (et aussi de certaines boissons) , était curative, et faisait partie de la pharmacopée.
Au cours des siècles les cuisiniers, et maîtres-queues, étaient encouragés à se montrer inventifs. L'Histoire retient quelques grands noms : Lucullus, Vatel, Dunan, Carême, Escoffier...
Les XX et XXIe siècles n'ont point démérité avec leurs successeurs.
Sites à consulter: pour en savoir plus...
-Terre de bonbons
- Châteldon (eau)
- Cotignac (confiserie)
- Biscuits de Reims ( Fossier)
etc...
Rappels: A consommer avec modération ( alcools et vins), éviter de manger trop salé, trop sucré, trop gras.
Free lance Writer
Culture Art Patrimoine
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