jeudi 21 avril 2022

Les livres au salon : un festival !

 De retour dans les agendas et les programmations, les grands événements culturels sont prisés plus que jamais. après des mois de silence et d'absence...                      
En France, le Festival  du livre (Grand palais Ephémère) se tiendra à  Paris, fin avril 2022
 (du 22 au 24). Au compteur : En  quatre décennies d'existence,  deux années ont été annulées: 2020 et 2021, pour causes sanitaires et épidémie... 
Le syndicat national de l' Edition (SNE)
Le site (programme, participants, dédicaces, éditeurs... et +):
Un éditeur parmi d'autres:
Le 23 avril 2022 précisément sera célébrée la JMDLA: journée mondiale du livre  et du droit d'auteur. L'Unesco, le CNL (Centre National du livre) sont partie prenante de la manifestation.  
 Trois auteurs célèbres, décédés un 23 avril,  ont été choisis comme références à cette journée. 
- Deux écrivains du "siècle d'or espagnol ":
Garcilaso de la Vega (1501- 1536)
Miguel de Cervantès de  Saavedra ((1547-1616)
- Un dramaturge, poète,  anglais:
William Shakespeare (1564-1616)
Belle occasion de réviser les classiques ... ou de les découvrir.                                                           
Au XXIe siècle le livre n'est pas défunt, il se porte assez bien, en dépit des prévisions pessimistes qui voulaient l'occire ou le zapper rapidement. Certes, les présentations numériques, virtuelles,  sont là, mais la version papier a toujours ses adeptes. 
Une auteure, quelques-uns de ses ouvrages:  
                            
Moins "frileux" les auteurs s'affirment,  et l'on publie beaucoup: dans tous les styles, sur  tous les thèmes. Le lectorat s'est diversifié, s'est élargi, s'informe, et n'hésite pas à  choisir, à communiquer, à donner ses avis. Les revues spécialisées, les émissions de radio,  et de télévision, invitent des auteurs pour des articles, des débats, et des présentations in live d' ouvrages récemment publiés. Des organismes locaux, ou nationaux, ont institué, et proposé, des séances, animées et en direct, dans les médiathèques, les établissements scolaires, et les EHPAD, prouvant que la lecture (faite par soi-même ou par un animateur) intéresse une large palette, allant du "bébé lecteur" à l' ultra-senior. Du roman à la BD, du livre historique au recueil de poésie, l'ouvrage est vecteur de dépaysement, d'évasion, d'apprentissage, d'échanges. C'est un authentique lien social, tout en étant un individuel outil de savoir. Dans les villes et villages, les "boîtes à livres" facilitent l'accès aux ouvrages par un système gratuit anonyme de mise à disposition,  pour découvrir, changer, donner. Certaines associations préfèrent aller à la rencontre des lecteurs avec un bus aménagé en bibliothèque, ou en petit salon, afin de partager un coup de cœur littéraire. Il en est de même avec la mise en place de "café à thème" autour d'un livre.La lecture est alors le support de la parole car les participants sont amenés à défendre leur choix d'ouvrage, ou à exprimer leurs attentes. Lire devient ainsi non pas un plaisir individualiste mais l'occasion de tisser des affinités en mettant en exergue un style, un récit, des émotions générées par un rédacteur. Dans les librairies, ou pendant les "Journées" spécifiques, lors des dédicaces, les rencontres avec les auteurs procurent l'opportunité de discuter directement avec les individus qui sont à l'origine de l'ouvrage. Ils en donnent leur version, le pourquoi de leur inspiration, de la mise en mots, et sont ainsi à l'indispensable  contact direct avec les lecteurs.
A signaler d'autres animations  autour du livre:
- la journée du manuscrit francophone :  https://www.lajourneedumanuscrit.com/
- la journée du livre (Sablet );    https://journee-du-livre.fr/   
- des salons (années 2022-2023)  dans divers pays:
quelques librairies (en ligne ou en magasin) en France et ailleurs...: Kinokuniya, Arthaud, Gibert, Cultura, Fnac, Les saisons, Eyrolles, Decitre, Hall du livre, Payot, 7switch, Numilog, Les libraires, Renaud-Bray,  Les Pertuis,  Les herbiers,  Banse, ...   
La chaîne qui permet l'existence d'un ouvrage (auteur- éditeur-libraire-lecteur)  est avant tout une démarche  humaine: un coup de cœur, une accroche, qui ne s'expliquent qu'en partie. La magie de l'agencement des mots, le choix du thème,  opèrent, ou non, au gré de circonstances conférant à la démarche autant de mystère que de chance. Et le talent fait la différence. 
"...Jamais seul,  en compagnie d' un livre..." (N-L. M.) 

Free lance Writer 
Culture   Arts  Patrimoine

samedi 9 avril 2022

Music, animals, and more...

 Souvent raillé,  le concept pourtant amuse. Or, derrière la moquerie se profile une réalité moins souriante. Certes la sensibilité à la musique est plutôt un phénomène qui concerne les humains à tout âge ( depuis les  nourrissons  jusqu'à ceux qui sont en fin de  vie). 
Des expressions populaires courantes  renforcent cette idée, ex. : " La musique adoucit les mœurs" 
En élargissant le propos émergent des questionnements: 
Les animaux sont-ils eux aussi mélomanes? Quelles attitudes ont-ils à l'audition de certaines œuvres ?  Pour y répondre, on a tenté quelques expériences afin de prouver l'effet positif de certaines mélodies sur leur comportement. Si le répertoire de Mozart, et celui de Bach, faisaient recette, la variété, les airs folkloriques, avaient  été également appréciés. Une réflexion plus poussée mériterait d'être menée sur ce sujet étonnant.
Paul Barton, l'homme aux multiples  talents (pianiste, peintre)
 se penche sur le sort des animaux maltraités. Alors, la musique sert de lien d'empathie avec eux: 
L'éléphant de Thaïlande: (plusieurs autres  vidéos sont en ligne)
Outre ses qualités humaines, l'artiste est également connu  pour ses portraits expressifs de célébrités,  brossés avec réalisme.
 Après les premières minutes de curiosité, de méfiance, de prudence, l'animal s'avance...Parfois il n'est qu'un simple auditeur, mais il peut aussi "donner de la voix" , pour accompagner la mélodie, à sa manière... Lorsque l'on sait que ses capacités olfactives,  auditives sont supérieures à celle de l'homme, on  ne peut s'étonner que les sensations étant plus accrues, la réaction aux sonorités soient des évidences. Or , selon les individus, y a-t-il comme chez les humains, une prédisposition, un goût plus prononcé pour la musique ? Les animaux sont-ils mélomanes ?
D'autres tentatives de "concert privé" pour:
 Les vaches:
Les chevaux :
The Beluga Whale

En appliquant ces observations de réactions du règne animal à la musique, on l'humanise. Ce courant n'est pas nouveau, et l'on a noté, dans les siècles précédents, des concrétisations de cette démarche à travers les Arts : peinture, sculpture, créant même une mode figurative et décorative.
Le XVIIe, le  XVIIIe  siècles, friands d'exotisme, ont  voulu insérer ces tableaux dans leur décor de vie. Les demeures cossues, les châteaux ont vu ainsi leurs murs se parer  de ces figurations animalières humanisées. Outre Christophe  Huet /1700-1759 (et la lignée familiale qui comporte plusieurs peintres animaliers), A.Watteau, la production de l'école flamande, celle de Coryn Boel, de Ferdinand van Kessel ont rencontré un certain succès auprès des amateurs du genre. Pour la période contemporaine, c'est Frank Legall qui se distingue par sa  belle collection.
La souffrance: longtemps niée, bafouée, celle du règne animal indigne autant que celle des humains.  Les motivations (économiques, scientifiques,sociologiques...) qui l'ont générée,  ne sont pas des excuses. Et si l'on reconnaît, à présent, qu'il existe, chez l'animal, une certaine sensibilité, une sorte de langage, un comportement autre que celui du simple instinct, la maltraitance est encore plus haïssable.  Depuis des millénaires, l' éléphant est domestiqué à des fins diverses. Ayant servi pour le transport des troupes, de matériaux,  mais ayant fait office aussi de "machine de guerre" lors des batailles, il est  devenu ouvrier de transport de charges lourdes (troncs d'arbres etc...), puis animal de foire, de cirque,  et  attraction pour touristes... 
A voir : Sur le net, des vidéos  attestant de  la condition de vie de certains éléphants de Thaïlande à qui le mahout inflige le cruel Phajaan.
 
La figuration animale dans l'art amène une démarche moins ludique qu'il n'y paraît. Si certains courants de mode n'y virent qu'une représentation éphémère, les philosophes se saisirent de ce mouvement pour y déceler le contre-pied de l'animal humanisé. Ils y virent plutôt la satire de l'humain, dénoncé dans son animalité,  à travers des postures, une gestuelle, une mise en situation qui autorisait  la critique à travers l’œuvre d'art. Jean de la Fontaine a largement utilisé le procédé en puisant chez Esope, qui, déjà dans l'Antiquité, mettait en scène des animaux pour faire passer un message.
 
Free lance Writer 
Culture  Art  Patrimoine