International Culture Blog: Françoise Hardy : Partir quand même ....

Certains êtres ont du charisme sans le rechercher vraiment, d'autres en sont dépourvus et s'en désolent.

Françoise Hardy a traversé la vie avec élégance, discrétion et talent. Sa silhouette longiligne en a fait la muse de quelques grands couturiers (Paco Rabanne, Courrège...), dont elle a mis en vedette, avec chic et naturel, certains modèles, dans une décennie (celle des sixties) où la mode donnait le ton, et la marche à suivre.

La chanson l'a happée, dès son adolescence, par la composition, l'écriture de textes, mais avec beaucoup de réticence pour l'interprétation. D'une grande discrétion, assortie d'une timidité dont elle a dû s'affranchir, l'artiste répugnait la confrontation avec la scène, même si elle se pliait à être présente devant les caméras de quelques émissions de télévision.

L'époque, fertile en talents multiformes, a permis des rencontres d'idoles et de stars. Ainsi la jeune Françoise a-t-elle côtoyé Dylan, Bowie, Jaeger, et bien d'autres. Un peu de cinéma, une passion pour l'astrologie, une grande exigence, et lucidité, de vraie professionnelle : Françoise en imposait, sans fracas médiatique, ni provocation.

Des Dutronc (Jacques, et Thomas), elle a fait les gardiens, mais aussi les sujets, de ses émotions, et de ses sentiments, avec pudeur, respect, sincérité, fidélité, et dignité. Car le côté privé fut aussi l'objet de son souci de bienséance, et de probité. Et dans les derniers temps, lorsque la maladie vint s'immiscer dans sa vie, Françoise fut d'un grand courage , d'une belle combativité, témoignant sans ostentation ni voyeurisme.