"Dérouler le fil de l'existence" n'est pas qu'une expression orale pour l'artiste américaine:
Sheila HICKS .
En cette année 2016, du 13 septembre au 17 décembre, à Paris, la capitale française offre au public l'occasion d'admirer les créations de la plasticienne, en 3 lieux :
- de septembre à octobre, au Musée Carnavalet
- en octobre, dans plusieurs vitrines parisiennes
- en décembre, dans l' atelier-décor de l'artiste à Nanterre -Amandiers
Apprentissages
3 temps, 3 espaces, 3 raisons de s'émouvoir et de tisser des liens avec une expression aussi ethnique que technique. L'art des Parques a très tôt attiré Sheila Hicks . Née en 1934 au Nebraska, elle fut élève à la Yale school of Art and architecture et a suivi les cours de G. Kubler et de J. Albers. Elle a tiré grand profit de ces enseignements exceptionnels . Elle s'installa à Paris, 30 ans plus tard. C'est par la culture amérindienne qu'elle découvrit l'importance de la matière : laine brute, coton, puis vint l'intérêt pour le travail de la soie De 5 années passées au Mexique, elle a engrangé, retenu, de fortes impressions visuelles polychromes, des savoirs ancestraux des tisserands locaux , et les a utilisés comme base d'un rendu hautement créatif et d'une adaptation très personnelle. Elle a rédigé une thèse sur les textiles pré Incas.
En rideaux, suspensions, alignements, nœuds et tressages, l'artiste se crée un univers en 3D, entre sculpture et tapisserie, de fils, de textiles, d' écheveaux, de pelotes, dont les enchevêtrements ont à la fois une grande valeur, et une signification, symboliques.. Sheila Hicks , à l'art textile maîtrisé, expose ses créations en maints lieux, depuis 1961, parmi lesquels on peut citer : le Grand palais ( Paris 1972) , l'Israël Muséum ( Jérusalem 1980), The Seoul Art Center, Korea, Kajima, Tokyo,(1991)...
L'un de ses ouvrages les plus célèbres :
le rideau du théâtre du Kiryu Cultural Center de Gumma (Japon 2001) -illustration ci-dessus-
L'origine de la pratique du tissage remonte à plusieurs millénaires. On peut rencontrer, dans certains Musées, des restitutions d'antiques et rudimentaires métiers à tisser faits de bois assemblés en cadre qui sert de support aux fils pour le travail du tissage. On a pu également noter trace de ces techniques en peinture, sur des manuscrits, ou en décor sur des poteries.Si les motifs et les jeux des teintes employées relèvent le plus souvent de la pure création artistique personnelle, on sait que certains de ces assemblages colorés déterminent un clan, une tribu, une ethnie, en correspondance avec une époque précise . Ce qui permet une datation, une localisation, ou une meilleure connaissance d'éventuels échanges commerciaux, ou de savoir-faire.
- site de l'artiste:
http://www.sheilahicks.com/
-Exposition : Apprentissages :
http://www.festival-automne.com/uploads/seasonfiles/Programme_2016_08.05_BD_2.pdf
- Article :
http://www.demischdanant.com/attachment/en/56d6d38084184e03128b4568/News/56d6d3c884184e03128b5cd8
- A lire aussi sur ce même blog :
http://international-culture-blog.blogspot.fr/2015/04/faire-tapisserie.html
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Culture Art Patrimoine
Sheila HICKS .
En cette année 2016, du 13 septembre au 17 décembre, à Paris, la capitale française offre au public l'occasion d'admirer les créations de la plasticienne, en 3 lieux :
- de septembre à octobre, au Musée Carnavalet
- en octobre, dans plusieurs vitrines parisiennes
- en décembre, dans l' atelier-décor de l'artiste à Nanterre -Amandiers
Apprentissages
3 temps, 3 espaces, 3 raisons de s'émouvoir et de tisser des liens avec une expression aussi ethnique que technique. L'art des Parques a très tôt attiré Sheila Hicks . Née en 1934 au Nebraska, elle fut élève à la Yale school of Art and architecture et a suivi les cours de G. Kubler et de J. Albers. Elle a tiré grand profit de ces enseignements exceptionnels . Elle s'installa à Paris, 30 ans plus tard. C'est par la culture amérindienne qu'elle découvrit l'importance de la matière : laine brute, coton, puis vint l'intérêt pour le travail de la soie De 5 années passées au Mexique, elle a engrangé, retenu, de fortes impressions visuelles polychromes, des savoirs ancestraux des tisserands locaux , et les a utilisés comme base d'un rendu hautement créatif et d'une adaptation très personnelle. Elle a rédigé une thèse sur les textiles pré Incas.
En rideaux, suspensions, alignements, nœuds et tressages, l'artiste se crée un univers en 3D, entre sculpture et tapisserie, de fils, de textiles, d' écheveaux, de pelotes, dont les enchevêtrements ont à la fois une grande valeur, et une signification, symboliques.. Sheila Hicks , à l'art textile maîtrisé, expose ses créations en maints lieux, depuis 1961, parmi lesquels on peut citer : le Grand palais ( Paris 1972) , l'Israël Muséum ( Jérusalem 1980), The Seoul Art Center, Korea, Kajima, Tokyo,(1991)...
L'un de ses ouvrages les plus célèbres :
le rideau du théâtre du Kiryu Cultural Center de Gumma (Japon 2001) -illustration ci-dessus-
L'origine de la pratique du tissage remonte à plusieurs millénaires. On peut rencontrer, dans certains Musées, des restitutions d'antiques et rudimentaires métiers à tisser faits de bois assemblés en cadre qui sert de support aux fils pour le travail du tissage. On a pu également noter trace de ces techniques en peinture, sur des manuscrits, ou en décor sur des poteries.Si les motifs et les jeux des teintes employées relèvent le plus souvent de la pure création artistique personnelle, on sait que certains de ces assemblages colorés déterminent un clan, une tribu, une ethnie, en correspondance avec une époque précise . Ce qui permet une datation, une localisation, ou une meilleure connaissance d'éventuels échanges commerciaux, ou de savoir-faire.
- site de l'artiste:
http://www.sheilahicks.com/
-Exposition : Apprentissages :
http://www.festival-automne.com/uploads/seasonfiles/Programme_2016_08.05_BD_2.pdf
- Article :
http://www.demischdanant.com/attachment/en/56d6d38084184e03128b4568/News/56d6d3c884184e03128b5cd8
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