jeudi 27 décembre 2012

Amabilis, nobilis, grandis.... il est le roi de la forêt

Depuis le premier week-end de l'Avent, il trône au salon , dans les rues et sur les places. Il est en majesté dans les grandes salles publiques, dans les établissements scolaires, et s'expose en petit format dans les boutiques et leurs vitrines. Sap, sybwydd , ou sapin,  c'est la vedette de décembre et du temps de Noël jusqu'au 1er jour de l'an nouveau, que l'arbre  soit naturel : issu d'une sapinière (ou sapaie, terme plus désuet) ou cultivé en pépinière. Selon son espèce, il peut venir  de l'Oregon, de l'Andalousie, de la Bulgarie, du  Colorado...Conifère de la famille des Pinaceae, cet arbre se reconnaît parmi ses "congénères" par le mode de  fixation des aiguilles sur la branche et par les fruits( cônes) qu'il produit.
Tradition oblige, on le transporte  jusqu'en milieu urbain  pour fêter Noël. Depuis quelques années les écologistes, les élus,  se sont émus du sort de l'arbre après l'euphorie festive. Et souvent, plusieurs choix sont proposés à l'acheteur: le sapin en pot , avec ses racines ( donc re-plentable en terre,  dans un jardin) ou le sapin artificiel ( à ressortir de son carton chaque année). Habituellement  vert, ou blanc, il a bientôt mille couleurs grâce aux diverses décorations dont on le pare : guirlandes, boules, sujets, rubans,...
Derrière ces pratiques, dont l'intérêt commercial récolte le tribut, quelle est la part d'histoire ? Elle est très présente, bien qu'un peu oubliée de nos jours,  et remonte à plusieurs siècles . L'Antiquité païenne était pétrie de symboles et de cultes nombreux. Celui des arbres, en particulier, était très en vogue chez les Celtes. Si le chêne était prédominant pour évoquer (et invoquer) la force, le courage, dans le culte druidique, le sapin ( ainsi que  tous les arbres à feuilles persistantes) était le symbole de la renaissance lors du solstice d'hiver,  pour l'Egypte et l'Asie, depuis plus longtemps encore. Dans les demeures, pas d'arbre entier, l' on ne mettait que de modestes  branches, et l'on en  tressait des couronnes. La mythologie étant un important vecteur de symboles, les offices dans les temples en faisaient foi, en observant des rituels où la nature  et les éléments étaient souverains. La christianisation, dans l'Antiquité tardive,  n'a pas gommé ou banni définitivement ces célébrations, elles les a adaptées, codifiées, avec ses propres référents, et  ses anecdotes tirées des textes religieux. Plus tardivement, à la Renaissance, la tendance s'est généralisée avec l'introduction, chez les particuliers, de certains actes cultuels ponctuels, transmetteurs de traditions. Cependant, on n'appliquait pas de la même façon ce respect des pratiques, que l'on soit au nord de l'Europe, ou au sud, que l'on soit  protestant ou catholique. On se démarquait de façon régionale et identitaire. Au XVIIIe siècle, les grandes cours européennes et la noblesse,  sous l'influence de diverses souveraines, allemandes et nordiques, ont intégré la tradition du sapin de Noël. La représentation de la crèche est déjà présente dans les églises,  et elle aura elle aussi sa propre histoire avant de rentrer dans l'intimité des foyers.  Les premières décorations des "arbres de Noël" sont essentiellement des fruits (pommes, oranges), auxquels viendront s'ajouter des figurations plus ciblées (anges, étoiles, personnages) . L'éclairage est assuré par les bougies, ce qui souvent représente un réel danger.
Au XXe siècle, ont été associés au sapin,  le Père Noël et sa hotte de cadeaux.. On dit que  la coutume veut que "l'arbre ne doit pas voir l'Epiphanie " (fête du début du mois de janvier) donc qu'il doit être ôté de la demeure . Mais certains le gardent en décoration jusqu'à la Chandeleur (en février) .. Ainsi passe-t-on allègrement des festivités nadales aux Couronnes fèvées des rois Mages,  pour arriver à faire sauter les crêpes dans la foulée, en une période qui s'étend sur un mois et demi .. Réchauffer l'hiver par de sympathiques réunions gourmandes, voilà de quoi avoir envie de conserver ces traditions ancestrales... Mais.... qui se souvient de leur origine et de leur raison  ??



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vendredi 21 décembre 2012

At the end of the world ....

" La fin du monde est pour demain": annoncent quelques futés plaisantins ...
Et la cible épargnée serait audoise   (Bugarach, riant et beau village, qui se passerait peut-être de cette tapageuse publicité)  ! .. De prédictions alarmistes en théories farfelues, les plans sur la comète en intriguent certains, en rendent d'autres  dubitatifs, mais font sourire ou agacent  la majorité ...Savoir raison garder, et tenter de survivre au quotidien , voilà déjà de quoi remplir une existence, autant que faire des projets, se tenir "debout" et tenter d'être heureux en se souciant aussi du bonheur de son entourage.. Un brin de solidarité, deux sous d'humour, une belle dose de responsabilité, et voici en plus un beau  cocktail de bonnes résolutions à prendre, et à tenir,  en cette fin d'année 2012 et à l'aube de la suivante .
L'Apocalypse  serait-elle pour  ce vendredi 21 décembre ??   Question un peu prématurée ou  dépassée  ... !
Comme en France,  tout finit par des chansons, autant aller faire un tour dans la variété des XXe et XXIe siècles,   pour découvrir et ré-entendre de jolis textes, de drôles de paroles, des musiques très diverses,  par des interprètes à la personnalité marquée. Parfois blues, ou bien ballade, satire, ou visionnaire, romantique, nostalgique, chanson d'amour, ou de contestation .... le monde que l'on y décrit vaut bien le temps ( quelques minutes) d'une audition .. pour le souvenir, la rêverie, le sourire, la réflexion... Tous ces univers, en fait n'en font qu'un: un monde où l'on est tour à tour: triste, gai, utopiste, enthousiaste, amoureux, révolté.. mais où l'on est ... présent..



Nino Ferrer

Nino Ferrer: "Blues en fin du monde"
G.Palaprat
Gérard Palaprat :" Pour la fin du monde"
Il Volo : "Il mondo"
Jean Yanne, : "Tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil"
Charles Trenet, : "Autour du monde"
Fréhel : "La valse à tout le monde"
Sanseverino: " Tout le monde se presse "
J-L. Aubert
J-L. Aubert:  "Je rêvais d'un autre monde"
J.J. Goldman : " Encore un matin"
Richard Anthony
Richard Anthony:  "Ce monde"
Francis Cabrel : " Est -ce que ce monde est sérieux ?" peut-on s'interroger avec une juste inquiétude, avant de conclure,  grâce à
 Sinsemilia  dans la chanson "Tout le bonheur du monde " ,  par ces souhaits de circonstance:
" ... On vous souhaite tout le bonheur du monde
        Et que quelqu'un vous tende la main..."     

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lundi 17 décembre 2012

Il Volo : l'âme d'un choeur à 3 voix

En ce temps de Noël , quoi de plus naturel que d'entendre la voix des anges ?  On peut se laisser gagner par la nostalgie des fêtes d'antan , où la simplicité était symbole d'authenticité. Mais ce serait être bien injuste envers une technologie, qui, si elle en effraie ou rebute encore quelques-uns , fait le bonheur d'un grand nombre de terriens.. Car, de nos jours, c'est connu, les infos partent d'un coin de la terre vers le ciel (via les ondes, les satellites)   pour en  redescendre,  et rejoindre l'autre bout de la planète en quelques secondes .. Le net relie les hommes, rallie les suffrages en passant le relais de multiples informations. "Le mulot est très véloce " : en un clic,  il fait ou défait un succès..
Véritable phénomène musical planétaire, un trio vocal  italien déchaîne la passion des fans.:
                                                              IL VOLO
    VOIX
Piero, Gianluca, Ignazio 
    VOLO      "Il Volo,  take the flight  ! "                          
Depuis l'Antiquité,  on sait qu' il est difficile de rester sourd au chant des sirènes.
 Comment résister aux voix de ces 3 jeunes latin lovers,  ardents défenseurs du Bel Canto ? Cela fait plus de trois ans, à présent,  qu'ils se produisent devant le public. Leur tournée de  concerts leur fait sillonner les 5 continents.  Leurs clips, leurs vidéos,  sont consultés par des milliers d'internautes.  A peine sortis de l'enfance, dès leur entrée dans l'âge adulte, ils connaissent déjà un phénoménal essor, qui laisse présager une carrière exceptionnelle.
Qui sont-ils ? Piero Barone, Gianluca Ginoble et Ignazio Boschetto sont  des teen-agers, ils ont entre 17 et 19 ans,  ils savent et aiment (bien)  chanter avec fraîcheur d'âme, émotion, bonne humeur,  et sourire.
 Est-il alors nécessaire de se demander (tant c'est une évidence): à  quoi tient donc cet engouement , qui fait se lever et applaudir les spectateurs à tout rompre, lors du passage de ces 3 garçons sur les grandes  scènes internationales et dans les célèbres shows télévisés?  Il s'agit d'abord d'un don vocal, qui s'exprime par une puissance inattendue dans le chant,  ainsi que d'une maîtrise de la modulation mélodique. Cette technique ( travaillée avec des enseignants qualifiés) est mise au service d'un répertoire de la catégorie "Opéra Pop"  qui comprend : des classiques, des standards de la variété internationale, des "morceaux de bravoure" qui valorisent les qualités individuelles de chacun des 3 ténors. Ce répertoire éclectique ouvert à tous les publics, à toutes les générations, amène une audience très élargie. Et la jeunesse fait le reste. Spontanés, facétieux, simples, sincères dans les interviews, ils évoquent l'amitié qui les unit,  l'amour du chant, celui des gens, et se réclament tous trois d'un bain musical familial depuis l'enfance, avec une touchante reconnaissance pour leurs parents et grands-parents, qui les ont initiés aux chansons traditionnelles de leur pays: l'Italie.
Derrière le tourbillon attractif , vertigineux, et les paillettes du show business, il existe, néanmoins, tout le sérieux des longues heures de travail (collectif et individuel),  de mises au point, de mémorisation,  d'apprentissage de langues étrangères,  de vocalises, de gestion de fatigue vocale et de décalage horaire engendrés par les déplacements sur de longues distances. Au-delà de la performance précoce, des duos avec les grandes stars (Barbra Streisand, Placido Domingo, Al Bano, ...) se profilent le suivi  du parcours et le regard porté vers l'avenir.. Les sorties d'albums sont des événements, les séances de photos avec les fans sont incontournables..Et si "...aux âmes bien nées , la valeur n'attend pas le nombre des années" (P. Corneille, in "Le Cid" ), on s'interroge : ces mêmes années,   qui passent et s'accumulent, que vont-elles apporter au célèbre trio ,  qui semble être déjà si bien paré ?
Pas de doutes , mais la concrétisation de souhaits pour Il Volo : entendre ces voix le plus longtemps possible sur toutes les scènes du monde, être coaché par une équipe de managers à la hauteur de la tâche, et une célébrité durable qui ne "gâte" pas les jeunes artistes,  mais qui les comble, tout simplement.
 Andate e avanti,   ragazzi !

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore ) Il Volo :
à découvrir, voir et surtout écouter , en espagnol, en anglais, en italien...sur Youtube,ou sur leur propre site internet :
Christmas Medley, Granada, Smile, O sole mio, Il mondo .....

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jeudi 13 décembre 2012

Take the A train and leave Brasilia ...

Le début du mois de décembre 2012 a été marqué par la disparition de deux grandes célébrités .
En Amérique du nord, dans l'état du Connecticut, le pianiste  jazzman Dave Brubeck est décédé, alors que ce même 5 décembre  s'éteignait, en Amérique du Sud,  à Rio, l'architecte Oscar Niemeyer. 
Des hommages ont alors fleuri tout autour de la planète, afin de saluer les deux hommes, en rappelant l'ensemble de leurs parcours respectifs,  ainsi que  les œuvres qu'ils laissent aux générations actuelles et futures. Car ces hommes du XXe siècle, ont vu le début du siècle suivant et se sont inscrits dans le mouvement d'une modernité en marche, dont le rythme qui s'accélère n'a pas altéré leurs productions. Ils nous laissent donc un immense savoir partagé, et à partager, sans qu'il ait perdu son côté novateur et avant-gardiste.
Dave Brubeck (1920-2012) était un instrumentiste de talent et un compositeur prolifique de succès. Dans les années 50 il se produisait avec son Quartet et l'on se souvient de ce morceau au rythme lancinant dont le titre "Take 5" est à lui seul évocateur du musicien. Dave Brubeck est alors au piano, accompagné par Paul Desmond au saxo ténor, Eugène Wright à la basse et Joe Morello aux drums ( batterie) . Autre composition emblématique le fameux "Blue rondo a la turk" repris maintes fois et interprété notamment par Claude Nougaro dans l'un des films cultes de la Nouvelle Vague :  "A bout de souffle" (de J-Luc Godard en 1960).  Mais Brubeck ne se contentait pas de composer des morceaux de jazz. Il s'est essayé également,  avec bonheur et succès,  à d'autres genres musicaux . On lui doit donc aussi  des cantates, des messes, des oratorios, de la musique de ballet...
Comme l'on a souvent tendance à ne retenir que les compositions qui furent des "tubes" internationaux, (aux dépens du reste qui, de façon complémentaire, renseigne sur l'éclectisme, la palette entière d'un artiste, d'un créateur), il est nécessaire de rappeler que ces œuvres existent et ont été également interprétées.

Oscar Niemeyer : (1907-2012). C'est à un âge avancé (104 ans) que le  grand architecte , "L'homme de Brasilia", a quitté ce monde. Sa carrière fut jalonnée de rencontres et de créations étonnantes de modernité. Elève de l'école des Beaux-Arts de Rio  dès 1929, il a travaillé, quelques années plus tard,   avec un Maître :  Le Corbusier .Et dans les années 60, avec Lucio Costa, il fit émerger de terre la new Brasilia . Urbaniste brillant, audacieux, au style représentatif de l'architecture caractéristique  du XXe s., O. Niemeyer a montré de la détermination et de la lucidité sur sa profession,  et surtout sur sa formation. N'hésitant pas à faire des efforts financiers et à travailler hors des" voies tracées",  se démarquant d'un classicisme restrictif et dépassé,  pour  intégrer un courant résolument moderne. On lui doit de nombreux bâtiments, à travers le monde : cathédrale, musées, palais administratifs, casino , salles omnisports, universités ...
Il s'est affranchi de la ligne droite et des modules cubiques,  pour maîtriser et utiliser les courbes, en donnant au béton une allure artistique, plus légère, plus esthétique. Il a vécu et travaillé en France pendant quelques années, avant de revenir dans son pays natal. Sa renommée a largement franchi les frontières,  car il a  élevé le design au rang de l'art architectural.



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samedi 8 décembre 2012

Lights all over the cities

Dans la froidure hivernale de l'hémisphère nord, la lueur de décembre réchauffe les corps et les coeurs.  ..Ce  "Décembre lumière" illumine généreusement les cités, avec les décorations multicolores annonciatrices  des festivités calendales. Mais le gaspillage n'a pas sa place dans cette débauche de clartés artificielles, l'emploi d'ampoules "basse consommation " (LED)s'est pratiquement généralisé.
Santon (Alexandre G-M.)
Lyon, ville phare,  donne le ton, en cette fin d'année 2012,  dès le 6 , et jusqu'au 9 du mois..  Ce ne sont plus guère les traditionnels lumignons aux fenêtres, qui jettent leur tremblotante flamme sur les murs anciens,  mais des films en façades, des animations en grand format et  de splendides créations lumineuses, des projections peintes aux couleurs vives, des effets spéciaux spectaculaires, mis en scène par des intervenants nationaux et internationaux. Les entreprises impliquées (Blachère,  étant la plus célèbre)  dans la programmation de la fête, ont rivalisé, une fois de plus, d'ingéniosité et d'innovations. L'ensemble est complété par des déambulations de marionnettes géantes éclairées, actionnées par des bénévoles. Une authentique  et spéciale revue pour tout public (plusieurs milliers de personnes) à travers les rues, les places, et les  grandes artères de la ville, ancienne  capitale des Gaules. C'est également ce thème, celui  des "chevelus" (= gaulois) qui est représenté dans la crèche de Fismes. En effet,  les traditionnels santons ont cette année conservé l'aspect des aïeux, une allure de héros de la BD de Goscinny. Le chemin des crèches, tel un parcours d'histoire, se perpétue depuis quelques années dans diverses régions et pays ( en Provence, dans l'Est, autour de Lyon, en Suisse...)en étant associé aux désormais incontournables Marchés de Noël . C'est au début de l'ère chrétienne que la figuration de la nativité fit son apparition dans les églises; Au XIIIe s.  François d'Assise importa d'Italie en France la coutume des crèches vivantes. Au XVIIIe s. , la Révolution ferma les édifices religieux, et la pratique de cette coutume  qui était un "privilège de paroisse", est devenue "privilège  de particuliers". Ainsi, dit-on, aurait-on pris depuis lors, l'initiative de réaliser chez soi une crèche domestique, avec ces personnages d'argile, "les petits saints", nommés les santons (santoun : en provençal).
Marseille
Moscou
Les capitales  régionales (Le Havre,, Montpellier, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lille...)et internationales  ont,  elles aussi,  revêtu leur habit de lumière pour le temps nadal. Les scintillements sur  les plus célèbres avenues, les places mythiques, prennent alors une dimension féérique.  Les curieux et les inconditionnels sont souvent amenés à braver le frimas pour contempler, bien emmitouflés,cette avalanche de lumières clignotantes et ondoyantes. N'est-ce pas le prix à payer pour la part de rêve et d'émerveillement ? Sensations oubliées et retenues dans un coin de valise des souvenirs d'enfance...
Lug, dieu celte de la lumière, resurgirait-il ainsi d'un passé druidique, où l'aurait enfoui l'avènement de l'ère  chrétienne ?
London
New York City
La musique, cette compagne à l'omniprésence quotidienne de nos existences contemporaines,  agrémente la période de ses carols, nadals, et autres chants traditionnels. Certes, l'on a toujours plaisir à retrouver,  et fredonner avec émotion, ces mélodies anciennes, qui ont enjolivé tant de Noëls familiaux. Mais la création artistique, ayant repris le " bon vieux thème ",  a su  le décliner et l'adapter au goût du jour, parfois teinté d'exotisme ( Noël sous les tropiques), ou calé sur un fait de société.
A découvrir ou à ré-écouter :  le très joyeux et tonique "Feliz Navidad" ( créé en 1987) par José Féliciano 
http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=xMtuVP8Mj4o    

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mardi 4 décembre 2012

Lire à tout prix

L'omniprésence de la toile (Web) dans la vie quotidienne avait,  et a encore,  de quoi inquiéter le citoyen lambda et les entreprises. La sentence émise pour résumer la situation: " Internet va tuer la Culture !" était aussi hâtive que lapidaire..
L'industrie du livre songeait que le support papier avait une fin annoncée. Le commerce se désolait d'un avenir aux magasins désertés par les consommateurs. L'univers du disque avait la hantise de dépérir, et celui du cinéma déplorait une possible désertion des salles.. Que nenni ! Ledit citoyen  L. est devenu surfer internaute, certes, mais il est resté acquéreur de livres, auditeur de concerts et de CD, amateur de 7e art et fait ses achats en grande surface.
La Culture, y compris en période peu faste (dite "de crise"),  a encore de beaux jours.. Le prix des places de spectacle a augmenté, celui  des "supports " aussi,  et pourtant, les salles de concert sont combles,  les films de qualité (ou à grand renfort de matraquage publicitaire) font  toujours autant d'entrées...
Se soustraire à la morosité ambiante passe par la case distraction, c'est inévitable. Si les moyens financiers se réduisent, pour certains,  comme peau de chagrin, il reste la débrouille, l'astuce,  pour avoir  quand même sa part de rêve. L'importance des installations communales mises à la disposition des  administrés, le rôle indispensable  des associations locales,   prennent  alors toute leur  valeur.
Les Bibliothèques et Médiathèques Municipales :
Pour un moindre coût (abonnement, adhésion) chacune , chacun, peut avoir à disposition , pour un temps limité,  des ouvrages de référence, des nouveautés littéraires, des revues, et des publications sur maints sujets:quelques  archives locales, sport, jardinage, culture, politique, écologie, mode, religion,...  Outre les usuels (presse, dictionnaires, ouvrages scolaires), les enfants et les ados y trouvent un coin spécialement aménagé pour eux, souvent agrémenté, dans le créneau des heures d'ouverture, d'animations ciblées.
Lieux confortables, accueillants, et calmes, les bibliothèques favorisent la recherche, la curiosité, la découverte, l'apaisement, et incitent au parcours des rayonnages et des étagères dans une quête d'ouvrages divers. Certaines associations locales sont partenaires de ces lieux d'étude, d'information et de distraction.
Mais hélas ces opportunités ne sont pas à la portée de tous. Pour maintes raisons, ( sociales, conflictuelles, matérielles..) bon nombre de nos congénères sont privés de la joie de lire. L'accès à la culture livresque se fait inévitablement par la scolarisation.  Et l'on sait combien le problème est d'actualité à l'échelon mondial. La quête du savoir, synonyme souvent de désir d'autonomie, de liberté,  est, en tant que symbole, muselée, freinée, parfois interdite. A l'instigation de personnalités, émues par cette situation, ayant des répercussions sur l'avenir des populations concernées, des associations (ONG)  se sont formées dans le but louable de faciliter, financer, favoriser, cet accès à l'information qui découle de l'apprentissage de la lecture.
BSF : Bibliothèques sans frontières,  créée en 2007 à l'initiative de Patrick Weil ( directeur de recherche au CNRS), est un réseau  dirigé par Jérémy Lachal ayant des projets dans une vingtaine de pays à travers le monde. Un actif de formation de personnels de 250 bibliothécaires, et 2 sections principales :
l'une en France , l'autre aux USA ( LWB : Librairies Without Borders) . Mais qu'est-ce au juste ?
Des dons,  des bénévoles, des missions, des actions, de la gestion de matériel (livres) tout ce qu'une association de ce type peut faire pour concrétiser ses buts. Les partenaires sont nombreux  et engagés.
 A consulter sur le site éponyme : 
http://www.bibliosansfrontieres.org/
Sans oublier  la version audio :
http://litteratures.sonores.free.fr/biblio.htm

"Livrez-vous à la lecture", comme le  brocarde si drôlement le comique Dany Boon dans son sketch, en incitant le public à lire..
Le livre,  meilleur ami  de l'homme.? Chacun,  selon son centre d'intérêt,  peut répondre personnellement à la question.
 La littérature est objet annuel de concours. Décernés  à partir du mois de Novembre , "le" . Médicis, Renaudot, Fémina, Interallié, ou Goncourt,  .. sont les versions françaises de ces compétitions culturelles.. Les maisons d'édition s'y affrontent autant que les auteurs sélectionnés.
 A l'étranger, parmi les nombreuses manifestations,   on peut rappeler : le  Prix Pulitzer aux USA , avec une version hongroise., le  Prix Nadal en Espagne, le Prix Kleist en Allemagne,  le Grand Prix du livre de Montréal, le Prix Yomiuri  de littérature au japon (読売文学賞), le prix Campiello en Italie, le prix Booker en Angleterre, dont une  version existe en Russie.
La liseuse -Fragonard
 Grands classiques de la littérature,  presse,  BD, petits romans , longues sagas:  n'importe quel lecteur y trouvera son bonheur. Pour un enfant, apprendre à lire est un défi personnel,  sous la houlette  d'un adulte bienveillant, parent ou enseignant,  qui a compris et mis en pratique le devoir de transmission d'un irremplaçable savoir. Pour ceux, petits ou grands, qui n'ont pas eu la chance, ni la possibilité de parvenir à cette acquisition vitale, il existe le dévouement des associations, des bénévoles, qui, conscients de l'importance et de la responsabilité de l'enjeu, mettent tout en œuvre pour offrir leur aide à ceux qui veulent l'accepter. 

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vendredi 23 novembre 2012

Pause sur prises de vues

Flash sur la photo à Paris en ce mois de novembre 2012... La capitale française  a proposé son cadre de référence internationale pour deux manifestations exceptionnelles consacrées à la photographie .
David Lynch
Du 15 au 18 novembre, s'est tenue la 17e édition de Paris Photo. sous le regard éclairé  de David Lynch.  Rendez-vous annuel de la création photographique historique et contemporaine,   que les professionnels et les amateurs du genre (contributeurs, grandes institutions internationales...)  ne  ratent pas depuis sa création en 1996.
C'est le Grand Palais qui accueillait  une partie des   exposants, dont le nombre va grandissant d'année en année. Certains Musées  de la ville (d'Orsay, le petit Palais,...), plusieurs galeries participent à l'accrochage en mettant à disposition leurs murs. En cet automne 2012, ils étaient donc près de 150 répartis sur 80 lieux d'exposition, publics et privés à travers  les lieux Parisiens  . Si la version française a reçu 50 000 visiteurs  en novembre 2012, elle s'exporte aux U.S.A., et c'est   Los Angeles qui prendra le relais en fin de mois d'avril 2013, dans les studios de Paramount Pictures 
Ce salon, consacré à l'art de la photographie, a conquis,  par sa qualité et sa notoriété, la Ie place  au niveau mondial. On y peut suivre, à travers les œuvres exposées, l'évolution des divers courants, leurs ramifications, leurs applications dans le monde de l'image fixe. Capturer un instant de vie grâce à un objectif, cadrer un portrait ou un paysage, savoir mettre en valeur un événement, témoigner, et faire passer une information, sont autant de techniques qui nécessitent un savoir  apparenté à l'art. Derrière l'objectif il y a le regard humain. Et l'on peut être fidèle à  soi-même, en appuyant sur le déclencheur, à condition de respecter plusieurs conditions. L'esthétique, certes, mais aussi l'éthique, l'expression, la créativité, l'originalité, sans omettre le respect du sujet choisi. Les technologies nouvelles permettent un travail plus abouti, en utilisant  de savants montages. Les clichés d'hier ont leur charme désuet, et témoignent de capacités adaptées au matériel du moment. Ceux d'aujourd'hui attestent d'un gain en rapidité, en lisibilité, en haute définition, en efficacité, en multiplicité...  La qualité alliée à une meilleure conservation font de ces photos des objets de valeur. Les collectionneurs s'y intéressent., ainsi qu'un public toujours plus exigeant, car de mieux en mieux formé,  et informé. Aussi certains déplorent que ce salon,  au risque de perdre  son objectif majeur, soit devenu marché de l'art, intéressant progressivement les galeries et les acquéreurs professionnels.
La version papier, livre d'art photographique n'est pas exclu de la fête. L'Offprint (salon du livre), occasion de rencontres, de dialogues, avec les photographes, le monde de l'édition,  est ouvert à l'école des Beaux-Arts.
Mobile Photo Paris du 21 au 24 novembre 2012  au Bastille Design Center. Le smartphone  prend-il   le contrepied ou prolonge-il la session en ouvrant un champ  nouveau ? Il sait en tout cas faire  également  la une,  et créer l'événement: le 1er du genre, avec une reconnaissance méritée pour un domaine,  jusque-là, dénigré...
Du  cliché pris sur le vif à la création, le mobile s'impose. Les 18  photographes  participants ( parmi lesquels : S.Vixac, S.Dupont, N.Bénichou, N.Edwards...) viennent  de l'hexagone,  ou sont d'expression française pour présenter une centaine de clichés, en un parcours mis en scène et en lumière.  Ils  jouent la carte de la réalité  quotidienne (urbaine ou rurale),  avec le matériel  usuel contemporain, tout en profitant des capacités de l'appareil. La restitution se veut non exclusive car l'exposition est complétée par des débats, des conférences, des ateliers,  proposés au public.
Phénomène dit "de société", la photo est devenue un réel objet d'échange, de communication, (parfois de provocation ou d'interpellation sur un sujet particulier), qui transite par les réseaux informatiques aussi bien que les courriels. Or, l'on doit très (trop) souvent rappeler le bon sens, et le droit à l'image. En effet,  certains individus ne mesurent pas la portée de leur diffusion, car ils n'en maîtrisent pas le  contexte.
Image  fixe, composition travaillée, élaboration picturale et technique sophistiquée, en grand ou petit format, la prise de vue est sortie des chambres noires pour s'exposer au grand jour.  Utile, artistique, posée, instantanée,  publicitaire, souvenir, elle a sa propre charge émotionnelle. Celui qui en est l'auteur,  qui la délivre, et la livre au regard d'autrui, ne doit pas perdre cela de vue.

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lundi 19 novembre 2012

JAZZ in the voice .. ..the frenchies

Cascade d'onomatopées, groove, swing dans la voix ,  le jazz vocal n'est pas un art à la portée du chanteur débutant. Né outre atlantique, il y a acquis ses galons et ses fans avant de débarquer (c'est bien le verbe) en Europe. Monde un peu clos, qui a mis du temps avant de trouver ses marques, et pour de nombreuses raisons ( pas toujours bonnes), le jazz a été d'abord "affaire d'hommes". Les chanteuses qui se sont risquées à la discipline ont eu du mal à se faire accepter.. Mais comme c'étaient de "Grandes Dames"(Billy, Ella, Sarah,...) à l'incontestable talent, une place de choix leur a été faite, et leur réputation a pris un caractère universel qui perdure, après leur disparition.
Video à voir sur youtube :  Tribute to Duke Ellington (1973) avec Peggy Lee, Sarah Vaughan, Aretha Franklin, et Roberta Flack.
Sachant s' inspirer du jazz américain, en respectant sa propre personnalité, et en développant une créativité spécifique,  la France possède aussi, dans son giron artistique,  quelques stars, qui brillent dans cette discipline exigeante. Reconnues du public, ou  de carrière plus discrète, elles poursuivent ,plus ou moins fidèlement, une vocation qui ne s'abandonne  pas à la facilité.
Peut-on affirmer que le jazz soit populaire ?  Issu d'un contexte d'expression musicale populaire, au début du siècle dernier, il a été d'abord joué (et l'est encore) dans des clubs, des cabarets, des salles  assez intimistes. Il a été, par la suite, popularisé, par des compositeurs et des interprètes déjà célèbres, qui ont fait de certains morceaux  de réels succès planétaires.  Mais à l'époque contemporaine, où la variété règne dans maints spectacles, et dans les lieux de commerce, en fond sonore (plus ou moins adapté), il semble que le jazz ait du mal à trouver une place, sa place. Alors, bien qu'ayant commencé un parcours professionnel par ce genre musical, certains artistes, chanteurs ou instrumentistes,  ont modifié leur trajet en délaissant progressivement le jazz pour une forme musicale plus" tendance".
Liane Foly
Des performances vocales à l'intensité de l'interprétation , "les frenchies" assurent ... 
Anne Carleton
Liane Foly: jazz, variété, imitations...: elle  joue de sa voix sur tous les registres, y compris celui de la fantaisie et du music-hall.  Liane,  c'est un phrasé reconnaissable, une intensité dans les graves et la puissance dans les aigus. Son timbre vocal se distingue parfaitement au milieu de chorales,  ou groupes vocaux,  lors de spectacles à prestations collectives.
Anne Carleton  . Plusieurs  prestations, à son actif, avec diverses formations de musiciens, dont un quartet féminin ou le Prez Book Quartet... , ont permis de remarquer son talent .
Marie Martin
Marie Martin: primée au Montreux Competition Jazz , et souvent en tournée aux USA , elle n'hésite pas à jouer d'un instrument ( piano, violon, ) et non de se contenter du micro.
Happy Voices Gospel
 Happy voices gospel . : Un trio  féminin jazzy et tonique qui revisite les standards du gospel avec bonheur et simplicité. Le public participe et adhère à cette expression authentique, sans fard, jeune et pleine d'avenir.



Nicole Croisille

Nicole Croisille: Carrière exemplaire pour cette chanteuse, au regard azuréen et candide,  qui affiche un grand professionnalisme. Voir et entendre N.Croisille en concert, c'est assister à la démonstration irréfutable de ce qu'une artiste peut faire lorsque l'excellence est au rendez-vous. La voix exceptionnelle, l'expression maîtrisée, le geste impeccable, l'interprétation irréprochable, la qualité de la  présence dès l'entrée en scène... Danseuse, chanteuse, comédienne, de Tuesday Jackson à Nicolle Croisille, les années n'ont pas amoindri la performance,.Et l'on se complaît toujours autant à écouter les enregistrements anciens qu'à la découverte  des nouveaux albums.
Du "Temple du jazz "(le  parisien "Caveau de la Huchette" créé en 1948) au New Mornig, en passant par le Méridien (jazz Club étoile) .. Jazz in France c'est Paris, certes,  .. mais c'est aussi:  Juan les Pins/Antibes ( 52° édition du festival du 12 au 21 juillet 2013), Marciac (dans le cadre de de l'Astrada 2012/2013)....
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mardi 13 novembre 2012

serrer ou desserrer ...la vis comica

Si le rire est le propre de l'être humain, on doit le pratiquer à bon escient. Autant il est facile de s'y abandonner lorsque tout va bien et que l'on est détendu, autant il est rétif  au déclenchement,  en période dite "de crise".  Se décontracter les zygomatiques est comparé, pour certains, à un sport très prisé. Qui leur en voudrait ? La question (très contemporaine) : "peut-on rire de tout ?" aurait tendance à devenir "tendance" . Et les surdoués de la Vis Comica se font rappeler à l'ordre si l'oubli vient masquer l'intention initiale. Les expressions des échanges verbaux de la vie  quotidienne font référence au rire:  Rire sans arrière pensée, rire à gorge déployée, s'empresser d'en rire ..., mourir de rire, rira bien qui rira le dernier...pour ponctuer une idée, une affirmation, une mise en garde. 
Outre le rire spontané, réactif à un bon mot, ou une situation cocasse, derrière ce rideau de façade, cette pirouette qui, souvent, masque un embarras, qu' y a -t-il vraiment ?
Un sursaut de savoir-vivre, une contenance, une échappatoire à une conversation gênante et ennuyeuse ?  Maintes facettes pour un éclat....
L'artiste comique, doué et efficace, est avant tout un grand observateur de ses semblables, et possédant une bonne connaissance de soi (schéma corporel, ressorts psychologiques, capacités vocales ..). Il traque le défaut, la maladresse, pour en forcer le trait et accentuer le ridicule. Par un jeu de mimiques, sur lequel il s'appuie d'abord, il va cibler, cerner un personnage dans une situation précise. La force comique accentuée par la personnalité du comédien, va donner vie à un individu qui, bien que factice et "inexistant", se révèle être très proche du spectateur par ses faiblesses, ses tribulations,  et ses travers...
"Rire de soi avant de rire d'autrui, permet de rester lucide et humble" l'artiste honnête  s'implique et pratique d'abord  l'auto-dérision.
L’œil aiguisé, le verbe acerbe, le ton et l'acuité de la pertinence, le geste calqué ou exubérant, avec parfois l'acidité du propos, mais toujours l'originalité dans la performance, la rapidité de rythme,  tout cela forme un ensemble de techniques indispensables pour qu'un artiste réussisse à faire carrière. dans cette voie prisée,  mais difficile à tenir sur la durée.
Les années passant, les mentalités changent  et la mode suit.. Ce qui faisait hurler de  rire hier , ne fait même plus sourire aujourd'hui.. Ce qui déclenche l'hilarité en Asie, ne fera pas recette en Europe.. Il existe certes quelques incontournables intemporels et internationaux (chutes sans blessures et tartes à la crème !!! ), mais la plupart sont des spécificités. De même qu'il existe un  humour national, on rencontre aussi un humour régional. On y mêle le parler local, les traditions, pour les malmener et les brocarder avec bonhomie.
Parmi la pléiade des amuseurs  du moment, dans l'hexagone, on remarque
quelques étonnants "hommes à sketches ":
Wally ( excellent guitariste) et ses chansons courtes. Chacune est un  flash musical bref mais percutant. Originaire du Sud-Ouest , il donne immédiatement le ton. Ses textes sonnent souvent comme de mini-rébus,  dont il se gausse à  en faire deviner le sens, au tempo irrésistible de sa 6 cordes.
Ary Abittan
Didier bénureau
Ary Abittan ( comédien, acteur) le séducteur  aux accents comico-exotiques, qui se joue de son avantageux physique, et de son visage très expressif, pour camper de multiples personnages du quotidien ( dont le journaliste sportif, le présentateur de météo...)
Didier Benureau ( acteur, comédien) outrancier et provocateur dans sa méchanceté drolatique, est implacable dans les portraits qu'il propose à son public : la belle-mère indigne, le soldat, le prédicateur 
Gilles Détroit



Sellig
Gilles Détroit ( comédien) développe une logique particulière dans l'oralité . La liste des achats au supermarché devient , avec lui,  un exercice syntaxico-linguistique qui voisine avec l'explication de texte hilarante, et déconcertante d’ambiguïté comique.
Sellig: (comédien ) traque les incidents  et les contraintes de la vie : bricolage domestique, déménagement, ennuis de santé, entente  et compromis conjugaux.
 La plupart de ces artistes, qui se réclament de leurs aînés: glorieux prédécesseurs,  ont un parcours aux axes multiples :  comédien  de théâtre, acteur de cinéma, auteur de textes. Ils sont aussi chanteurs, mimes..Leur mérite est grand, et appréciable, car ils savent, par la légèreté de leurs  propos, distraire leur public en lui faisant oublier  un quotidien souvent bien lourd.
Fous du roi médiévaux, fabulistes, pamphlétaires, clowns,  chansonniers, chaque siècle a eu (et aura) besoin de ces amuseurs méritants, qui osent, comme les journalistes,  la liberté de ton que le public ne peut parfois se permettre. Des parvis des cathédrales aux tréteaux de fortune, les rires sont parvenus devant les rideaux rouges des cabarets, pour  s'engouffrer jusque dans les contemporaines et  immenses salles de spectacle, les remplir et les faire vibrer  de tonnerres joyeux.
" Qui fait rire l'esprit se rend maître du cœur. "
F-J.de Pierre, cardinal de Bernis (1715-1794)

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vendredi 2 novembre 2012

Entre FIAC et MWFAF, une palette colorée

Le 4e trimestre de l'année 2012 permet d'en voir de toutes les couleurs, y compris celles, chatoyantes  d'un automne qui prend précocement ses quartiers d'hiver.
 Les Arts Plastiques sont à la fête et s'exposent de façon planétaire..
Du 18 au 21 octobre  la FIAC a tenu son salon parisien, ouvrant les portes de ses divers lieux à un public toujours plus nombreux. Tandis que décembre verra à Moscou, : (Москва),la 6e édition de Moscow World Fine Art Fair , du 13 au 18, avec 40 galeries participantes. Le monde de l'art contemporain, se déploie avec talent et vivacité. On peut même dire que c'est avec une certaine dynamique que les artistes du XXe et XXIe siècles ont pris leurs marques dans un milieu fortement critiqué, auquel on n'a que difficilement accordé attention et reconnaissance.
En dépit de palettes explosives, des formes déroutantes de leurs œuvres,  les plasticiens  ont su, par leur détermination,   vaincre les réticences et convaincre l'opinion des critiques d'art. Actuellement,  de très grands noms font certes le succès des manifestations renommées.
Mais la vague est porteuse,  et les talents émergent en  s'exprimant avec de plus en plus d'affirmation.
Le non initié pourrait se croire perdu,  face à un tel  choix,  aussi vaste qu' éclectique. Mais de  multiples revues indiquent, présentent les artistes (leurs œuvres, leur style, leur carrière)  en donnant quelques avis et conseils.

M.Frydman
J.Germain
  Dans la liste, certains ont déjà conquis les    galons d'une gloire méritée et stable,  qui ne se dément pas à travers une production régulière, attendue, estimée et exposée dans les plus prestigieux musées et galeries. Leur participation aux  expositions internationales confirment la tendance,  et laisse présager l'empreinte que ces artistes ont déjà eue et auront sur le XXe  et le XXIe siècles.
Jacques Germain patchwork de formes géométriques colorées, complémentaires qui "tissent "la toile en harmonies contemporaines. 
B.Platéus
Monique Frydman, Touche et sensibilité  féminines  à travers  ses tableaux aux teintes profondes, aux formes adoucies et entremêlées. 
Benoît Platéus (avec son oeuvre phare "spectrum 3" ). L'artiste  belge saisit toutes les techniques pour sublimer son expression : photo, dessin, découpage...
G.Schneider
Gérard Schneider: L'ensemble de sa production,  dominée par "l' abstraction lyrique" , l'inventivité, la recherche permanente, est particulièrement aboutie dans une décennie de la 2nde moitié du XXe s. (1962-1972). Artiste majeur, ayant reçu en 1975, le grand prix national des Arts, G. Schneider,  l'avant- gardiste, a fait l'objet de plusieurs rétrospectives,  devenant un Maître dont s'inspirent les jeunes plasticiens.
Marcel Mouly, qui sait fondre les formes, les teintes,  dans les attitudes et les poses de personnages entrevus plutôt que calqués.
Kijno





M. Mouly
Kijno (le philosophe, le poète engagé , dont les messages transcendent les toiles,  à moins que ce ne soient elles,  qui illuminent le propos  ...)
Gen Paul :( le peintre de Montmartre, de Paris ...) qui a su devenir le chantre de ce quartier emblématiquement incontournable de la capitale.
Gen Paul
 Marta Coulson: Transparences et fluidité sont pastellisées pour transcrire des atmosphères célestes ou sylvestres proches du monde onirique du rêve.
P. Berry
Philippe Berry : Un monde de l'enfant vu avec des yeux d'adulte encore émerveillé par les couleurs chatoyantes de la vie, tel est, sans nul  doute, l'un des caractères de  sa célèbre : sculpture-totem  ballons.
A signaler à Moscou  : Une  autre exposition tactile  à la nouvelle galerie Trétiakov Третьяковская , après "Notes dans la marge" (commissaire : E. Guerrassimova) qui se visite  jusqu'à la fin novembre 2012. Pouvoir toucher les œuvres et faire intervenir un autre sens que la vue, pour appréhender une  dimension esthétique différente, et s'approprier, manuellement, ce que l’œil ne distingue pas toujours avec subtilité : le lissé ou la rugosité d'une matière, un délié de forme, une continuité dans les lignes ..  Les non ou mal-voyants ne sont donc pas laissés à l'écart du monde de l'art. Et si ces expositions leur sont tout particulièrement dédiées, avec des explications en braille ,  ( dans le cadre d'un programme ciblé: "un musée ouvert à tous " ), elles sont ouvertes à tous les publics pour une découverte indispensable  à travers une visite originale,  particulièrement dédiée au sens du toucher.

Free lance Writer
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