mardi 16 juin 2020

A guitar heroe for the legend : Toby Lee



Toby  LEE 
 https://www.youtube.com/watch?v=48rjcMJBlOU
Entendre jouer le guitariste britannique Toby Lee, c'est communier avec ses illustres prédécesseurs dont le nom seul évoque le panthéon restreint des meilleurs guitaristes du monde du Rock and Blues.
Toby Lee, né en 2005, a  tenu entre ses bras sa 1e guitare électrique à l'âge de 6 ans. Quatre années plus tard, déjà nanti d'une grande maîtrise , il faisait  parler de lui en étant sur scène une guest star des plus fameux  guitaristes de sa catégorie.
https://www.youtube.com/watch?v=F-Bja0DmoiU&list=RD7jIcrY3Zcpc&index=4
Entre les anciens et les nouveaux,  talents célèbres, reconnus, et avérés, l'ange blond à la Gibson a trouvé une  place, "sa place", non usurpée, mais conquise, par un savoir-faire évident, car : "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années ..."  . Il est vrai que si le regard de ses aînés, monstres sacrés aguerris par la célébrité, le succès, acquis dans  des salles de concert, est bienveillant et protecteur, il est également admiratif. Ce qui est justifié, lorsque l'on regarde les vidéos de ce gamin qui,  à 10 ans, était à peine plus haut que sa guitare. 
The Lee's style c'est un ensemble:  un  combiné de dextérité, d'assurance dans les solos, d'un  doigté affirmé  dans les impros, d'un tempo en adéquation avec le thème, d'une oreille précise. On constate, en effet, le don d'une très grande musicalité. Toby Lee a le blues' feeling, le riff inventif,  et, par-dessus tout, il a la grâce. Cette grâce de l'enfance qu'il a conservée pendant l'adolescence.
Cependant le guitariste a une
étonnante assurance, avec une certaine présence scénique, il "assure" comme un adulte, sachant tenir sa partie dans un groupe, sans tirer la couverture à lui. Aucune appréhension, donc, chez  ce garçon,  à prendre le chorus, tenir le vibrato,  tel un  vrai "pro". Si  la presse spécialisée le qualifie de "phénomène musical", c'est justifié. Toby Lee a trouvé son public. Les auditeurs ne viennent pas voir et écouter seulement un enfant prodige, ils vont à la rencontre d'un musicien à l'étonnante maturité d'exécution.  
C'est un artiste  à suivre, à découvrir, à écouter, sachant qu'il s'est déjà produit dans des endroits mythiques,  participant à d'importantes manifestations musicales internationales, sans démériter. Il y a de grandes chances pour que l'avenir professionnel de ce virtuose précoce,  soit à la hauteur des promesses de ses débuts.

Toby Lee's  Blues Jam: 
https://www.youtube.com/watch?v=dE18t9jauGg 
 Avec son oncle Nigel , hommage à Gary Moore :
https://www.youtube.com/watch?v=J9Cd4LEBCdQ 
Sulmmer NAMM / Gibson  (2019)
https://www.youtube.com/watch?v=G_0syAsXhqA




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lundi 1 juin 2020

C'est l'Enfer !

 Le paradis, souvent envié, parfois souhaité,  décrit, et même regretté,  a certes fait recette dans l'Art. Or, qu'en est-il de l'Enfer ? Ce lieu antipodiste suggérant malheurs, souffrances, supplices et déplaisirs, a pourtant un dénominateur commun avec le précédent : l'éternité.  Au XVe siècle le surprenant Jérôme Bosch  donnait déjà, de l'Enfer, une version aussi foisonnante qu'inquiétante. Charon, Phlégyas, le Styx, l'Achéron, sont  des personnages et des lieux de légende qui ont largement inspiré la création artistique.  
                        

En dehors de toutes considérations métaphysico-religieuses, l'art prend le relais. Les représentations picturales laissant cours à toute l'imagination de l'artiste, le public y trouve largement son compte pour alimenter la réflexion et les commentaires.
Depuis les  premières figurations médiévales du lieu, s'appuyant sur des descriptions contenues dans les manuscrits monastiques, l'idée de l'Enfer a évolué selon le talent et la propre vision de tout  graphiste, ou plasticien, qui  ont voulu se lancer dans ce genre de défi.


Un épisode emblématique du texte de Dante Alighieri : La divina  Commedia, narre le passage, en barque, de l'auteur accompagné du poète Virgile, auréolé de lauriers (in:  L'Inferno - Ve cercle/  la colère). Même si la situation est anachronique,  avec néanmoins  un caractère d'intemporalité, c'est bien  ce même thème qui est décliné aux XIXe et XXe s. par  plusieurs peintres (dont Manet, Cals, Feuerbach, Cézanne...).  Quelques exemples ci-après  : 
 Trois artistes, trois styles, trois époques (1822,1861, 1986 ) , trois techniques, trois personnages
 (Dante, Virgile, le nocher  Phlégyas) ... 
  
Le passage du Styx ( 5e cercle) 1861
Gustave Doré (1832-1883)/
Peintre, graveur, sculpteur, caricaturiste, illustrateur, il a marqué son siècle par ses dessins en noir et blanc, au style particulièrement précis. Très intéressé par le texte de Dante, l'artiste  consacre ses premières illustrations d’œuvres littéraires à "l'Enfer". Si l'on a bien en mémoire    les célèbres gravures bicolores, il faut rappeler d'autres interprétations du thème, moins connues mais tout aussi évocatrices,  avec une autre technique : la peinture. (Il s'agit cette fois  du IXe cercle de "La divina Commedia" de Dante). Le changement de style n'altère en rien la puissance de l'expression. Il appuie paradoxalement les effets par des teintes atténuées, fondues, suggestives. 
 
Eugène Delacroix (1798-1863)/portraitiste, auteur de grandes fresques épiques, de représentations d'épisodes de l'Histoire, a également dressé, en 1822, une image de Dante et Virgile en barque sur le Styx, selon sa propre inspiration. L’œuvre est descriptive, narrative, avec quelques touches de couleurs volontairement interpellantes. L'ensemble est  de facture classique et cependant très moderne. Ce tableau représente une étape importante  dans la carrière de Delacroix. La reconnaissance de l'état,  qui en fait rapidement l'acquisition, va permettre à l'artiste l'accès rapide à une renommée méritée, en dépit d' inévitables détracteurs.

Gérard Garouste (né en 1946-) peintre, graveur, sculpteur , plasticien, dessinateur humoristique, metteur en scène, décorateur, ... à la carrière exceptionnelle, à la renommée mondiale, a décliné son art dans tous les formats et toutes les techniques:  vitrail, fresque, sculpture, pour des lieux aussi
éclectiques que des théâtres des édifices religieux, des hôtels de ville... Le monde artistique de G. Garouste est un foisonnement créatif impressionnant, symbolique et parlant, qui ne laisse pas indifférent. Sur la toile datée de 1986, Dante, Virgile et Phlégias ont déjà les apparences fantomatiques des êtres passés dans le monde de l'au-delà. Cette dimension intermédiaire est une interprétation différente de celles des  autres artistes, car elle y ajoute une notion supplémentaire.

"Passer l'Achéron", le Styx, se confronter à Cerbère, à Charon,.. et  retrouver dans les tableaux des grands maîtres les émotions suscitées par les mots des auteurs célèbres par delà les siècles, offre un voyage intellectuel inédit.    

Pour en savoir plus, (re) lire les ouvrages sur :
- La mythologie (légendes, personnages)
- L'Enfer ( Dante)
- Virgile (l'Enéide / livre IV - la descente aux Enfers)
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/Virg/V06-264-425.html
- G. Garouste ( L'intranquille)
- J-P. Sartre (L'enfer c'est les autres)



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