jeudi 23 mai 2019

Madrid, Madrid, me pongo triste, Nilda ...

 Madrid: la grâce du chanteur, le talent de l'auteur-compositeur, et le charme suscité, la magie  suggérée, opèrent...
 https://www.youtube.com/watch?v=b2v_ZeY1GqA
Un prince de la chanson a tiré sa révérence en ce mois de mai 2019. Nilda n'est plus. Artiste dans le plus pur style du mot,  Il a laissé à la postérité, à son public, l'image d'un être élégant, d'un mélodiste compositeur, auteur  d'une production  à nulle autre pareille.
De Daniel à Nilda :
Neveu de Michel Fernández (ancien résistant dans les Brigades internationales en Espagne et durant la Seconde guerre mondiale), Daniel  a gardé les empreintes de ses origines espagnoles (Andalousie) et les questions/convictions de son éducation protestante. Auteur-compositeur, il les restitue en chansons et les interprète, lorsqu'il vit à Lyon, dans les années seventies, avec le groupe "Les Reflets". A cette époque-là, ce sont les concerts, et quelques disques paraissent sous son vrai nom (= sans pseudonyme) : Daniel Fernández. C'est dans les années 80 qu'il se présentera désormais en inversant  son prénom : Daniel devient Nilda.
Il entame rapidement une carrière en solo. On l'a dit chanteur "nomade et engagé" car il a traversé les frontières, séjourné dans plusieurs pays (de la nordique Russie (2001-2006),  à l'ardente Argentine (en 1994),en passant par Cuba (2006)..), empruntant pendant les quelques mois d'une tournée (en 1998) de Barcelone à Paris via Lyon, les chemins de traverse,  à bord d'un moyen de locomotion désuet, mais ô combien symbolique : la roulotte..
Artiste jusqu'au bout des doigts  virevoltant sur le manche d'une guitare ou sur le clavier d'un piano, artiste jusqu'au fond de l'âme, comme un tsigane dans ses pérégrinations
artiste dans ses créations de textes,  de mélodies, livrant une part de sa vie, de lui-même..
Le paradoxe réside en cette double attitude,  de discrétion, et d'épanchement.Comme celle de la sensibilité à fleur de peau en balance avec la détermination. 
Federico  Garcia Llorca : Nilda n'a jamais abandonné ses racines hispaniques: ni la langue, ni les références culturelles. Ayant une grande admiration pour le poète, il a  mis en chanson les mots de Federico...(1998)
https://www.youtube.com/watch?v=HTGTUThpzHU
Un répertoire moins connu,  Nilda  rend hommage: (album éponyme -1999)
Johnny Hallyday
https://www.youtube.com/watch?v=L8MtQcXUTOI
Barbara
https://www.youtube.com/watch?v=166LqqdFXdA

A voir aussi ( ré écouter) les interprétations en duo: avec Patrick Bruel, Francis Lalane, Mercedès Sosa, Adamo, Nino Ferrer, Elsa...
 Ouvrages :
- ça repart pour un soliloque (1994-1995)
- Les Chants du monde, carnet de notes (2007)

Si l'adieu s'est effectué dans l'Aude,  à Bize-Minervois, désormais les fiançailles de Nilda  avec son public sont éternelles:
https://www.youtube.com/watch?v=IPzx2i3fPEg
 
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