dimanche 22 juillet 2018

LGM :un demi-siècle Grand-Mottois

 Si, en 2014, l'on fêtait  les quatre décennies de la création de la commune autonome : "La Grande Motte"., cette année 2018 est celle de l'anniversaire de la construction matérielle.
1968- 2018 : Pour son demi siècle, la cité aux pyramides, se porte bien. La période estivale a
commencé avec brio sous les lueurs  du premier feu d'artifice de la série, avec également  les acrobaties des avions (Alpha Jet) de la patrouille de France,   et aux accents de l'harmonie de la garde Républicaine. Comme prévu, la foule des grands soirs  était présente, attentive, curieuse,  et ravie de participer à ces événements.  
Le temps semble glisser avec aisance sur la cité, et cependant le souvenir subsiste. 50 ans c'est peu, certes,  mais c'est déjà aussi toute une histoire...  
A lire le Hors -Série de l'été 2018 (L'Indépendant- Midi Libre):
"La folle aventure des citadelles de la mer" (article ci-après)  
https://www.midilibre.fr/2018/07/10/mission-racine-decouvrez-la-grande-histoire-des-sept-perles-de-la-mediterranee,4650184.php      
                        
Les hommes de la genèse de la ville : Jean Balladur (1924-2002) et Pierre Racine (1909 -2012) (à la mission éponyme) se sont  investis dans un projet qui semblait utopique dans le  dernier quart du XXe siècle. Sortie des sables par leur savoir-faire et par la volonté du Général de Gaulle (aménagement du littoral Languedocien dès1963), la ville à l'innovante architecture faisait néanmoins référence au passé, à la culture mésoaméricaine précolombienne et égyptienne,  par ses aspects symboliques avoués.
Ville jardin ou ville parc (grâce aux  travaux judicieux du paysagiste Pierre  Pillet et à l'artiste Michèle Goalard) , longtemps considérée uniquement comme une station  balnéaire à la fréquentation saisonnière, la commune a depuis des décennies ses résidents permanents et fonctionne en tant que telle.  
Quelques éléments de chronologie :
http://lagrandemotte-architecture.com/construction-les-dates-cles/
 Mais le site initial, fait de dunes, d'étangs et de végétation sauvage a fait parler de lui bien avant le XXe siècle. En effet, c'est du côté du  quartier des Tombes que Louis IX avait établi un camp préparatoire (avec hôpital et chapelle) pour rassembler ses chevaliers (plusieurs milliers venus de diverses régions du royaume)  avant le grand départ pour les Croisades. La ville d'Aigues-Mortes n'était à cette époque-là (acquisition en 1248)qu'un souhait plus qu'une réalité architecturale. Le projet fut abouti par la descendance royale (poursuite des travaux  en 1272  par Philippe le Hardi  et fin de construction des remparts et de la cité par Philippe IV le Bel vers  1300).  

Des parutions nombreuses et éclectiques existent. Photographes, écrivains , journalistes, historiens, sont encore inspirés par la cité Grand Mottoise labellisée Patrimoine du XXe siècle.
Dès le début, dans les années 70, certains habitants se sont lancés dans le défi, et l'aventure, en achetant un logement sur plan, ou en venant y ouvrir un commerce.. Ces grand-mottois de la première heures disent  leur attachement progressif à leur ville, car ils   ont vu s'élever, au jour le jour, les bâtiments avant-gardistes et novateurs en lesquels ils avaient mis leur confiance, pariant sur l'avenir et le succès futur de la station.
La ville  a été confirmée dans la spécificité de sa structure architecturale audacieuse et artistique, puisqu'elle a  obtenu un label. Les enjeux du site  gravitent donc  autour d'une évolution positive sans dénigrer l'esprit initial qui en fit, et en fait encore, son originalité, et sa particularité. Si la croissance économique est un sujet de réflexion, le volet culturel doit avoir  largement sa place dans cette démarche pour ancrer un devenir fiable et réalisable à concrétiser durablement.
                     
  - La Grande Motte (34) département : Hérault / France - 
 A voir :
Jusqu' à la fin août 2018 :
Importante exposition  de photos de Claude O’Sughrue à la Capitainerie de la Grande Motte. 
A lire également sur ce même blog,  les articles suivants :
- Entre pins et pyramides (24-5-2012)
http://international-culture-blog.blogspot.com/2012/05/
- La Grande Motte: les 4 décennies d'une cité contemporaine (5-10-2014)
http://international-culture-blog.blogspot.com/2014/10/la-grande-motte-les-4-decennies-dune.html?m=1 


Free lance Writer  
Culture  Art   Patrimoine
(texte, photos-montages: N-L. M.)

vendredi 20 juillet 2018

Football : du jeu au sport

Faire encore  vibrer les foules de toute la planète, au XXIe siècle: un challenge? un défi ?
Un sujet d'étonnement: assurément! Championnat du monde oblige...
Pourtant, le jeu  de balle ne date pas d'hier. Représenté, dès l'Antiquité,  en mosaïque, en peinture murale, il atteste donc  d'une belle ancienneté pour divertir les  individus.
Nommé:  aporrhaxis et phéninde à Athènes et épiscyre à Sparte, pila paganicapila trigonalisfollis, harpastum à Rome, il se jouait essentiellement avec les pieds (cf les écrits de Julius Pollux). Plus tard, vers la fin du XVe s. et jusqu'au milieu du XVIIIe s., en Italie,  le calcio florentin a été  pratiqué. 

  L'objet du jeu : la balle ( le ballon) a connu diverses variantes et évolutions, aussi bien  dans sa texture : tissu, peau, bois ..., dans son format (petite taille, moyenne, ou plus grande), que dans ses déclinaisons: jeu à 2, en équipe, à la main, au pied...selon les époques.
Du simple jeu au sport collectif :  D'un simple jeu on est progressivement passé à un sport par l'organisation de la pratique en équipe, avec  définition du nombre de joueurs, de règlementations diverses (phases, interdits, score, encadrement (capitaine, sélectionneur (coach), entraîneur, préparateur physique, équipe médicale...) 

En Mésoamérique : le Tlchtli  est un jeu de balle pratiqué pendant 3 millénaires par les Olmèques et les Mayas ( jeu sans toucher la balle avec les mains ou les jambes, où le point se marquait par le passage de la balle dans un anneau). Mais... à la fin de la partie,  le capitaine de l'équipe perdante était sacrifié...
A l'époque contemporaine, en se basant sur les documents d'Histoire, les gestes de la pratique du jeu ont été retrouvés... sans issue fatale pour le vaincu...
pour en savoir plus :
https://mexique-decouverte.com/le-jeu-de-balle-maya/
https://www.youtube.com/watch?v=J-RW4JJZvDs

C'est au XIXe siècle, en Grande Bretagne,  que les règles et codes du jeu sont instaurés et observés. (Cambridge 1848). On joue plutôt en champ clos, délimité, dont les dimensions sont en yards.   En 1904, la FIFA  (fédération internationale de football association/ voir liste des présidents, de Robert Guérin à Gianni Infantino) ) voit le jour. Le jeu devient sport. C'est l'émergence et l'organisation des clubs locaux, municipaux,  et des équipes nationales....
Au fil des décennies, les joueurs deviennent peu à peu des sportifs de haut niveau, et sont considérés  en tant que tels..

La soule: Mentionnée dans les textes médiévaux dès le début du XIIe siècle (1147 en France, 1174 en Angleterre), elle serait l'ancêtre du football ( foot ball, folk ball) 
Les dimensions d'un terrain : Souvent employées dans le langage commun, les expressions  " aussi grand qu'un terrain de football"  ou "la pelouse" font référence à un espace de grande envergure. Concernant le jeu la longueur du terrain  varie entre 90 et 120 m et la largeur entre 45 et 90 m
Les femmes aussi/ Si l'on parle de football féminin (le mot  soccer est employé par les américains indifféremment pour le football qu'il soit masculin ou féminin ) dès le XIXe siècle, Outre-manche,  la présence féminine  sur l'aire de jeu et surtout  la reconnaissance de leur statut de joueuse et de sportive ne s'est vraiment affirmée qu'à la fin  du XXe s. 
Les footballeurs de légende : Dans la lignée des joueurs célèbres pour la qualité de leur jeu ou leurs hauts faits on cite souventEdson Arantes do Nascimento dit Pelé, Raymond Kopa, Diego Maradona, Just Fontaine... 

Moteur d'enthousiasme d'une nation : On peut épiloguer psychologiquement  longuement sur le mouvement de communion de groupes  (appartenant à diverses origines socio-culturelles) autour d'un match.. La cohésion, l'engouement, le sentiment d'appartenance, l'exultation, la libération des émotions...   sont générés par le soutien à une équipe, un joueur particulier. Lors des grandes manifestations de championnats, en cas de victoire, l'excitation est alors à son comble, car même certains "réfractaires" se laissent gagner par  la liesse populaire. On l'a constaté,  et on le constate toujours, aux résultats de Coupes du monde. Le pays vainqueur s'enflamme, faisant sienne la victoire des joueurs, dans un naïf et touchant transfert exubérant et spontané, fait de joie, de chants, de danses,  de déploiement de couleurs patriotiques sur tous supports (maquillage, vêtements, drapeaux, accessoires...), avec le cri de ce slogan sans équivoque : "On a gagné!".
Dans les arènes antiques,  où l'on risquait souvent sa liberté, et sa vie, certains gladiateurs valeureux étaient déjà considérés comme des stars. Applaudis à tout rompre, adulés, admirés, ils suscitaient  l'intérêt et l'attention du public qui venait les voir.  Les sportifs actuels, devenus "des Dieux du stade"  en sont  une sorte de descendance, sans la perspective  d'une issue  tragique à la fin d'un match.
L'art, la nature,  la culture, le sport ...  sont, en principe,  autant de  possibilités, parmi d'autres,  pour tous,  de ressentir des joies, des émotions nécessaires, porteuses de notions positives, de valeurs universelles, et d'échanges. Même si "l'important est de participer" (Ovide - Ethelbert Talbot - St Paul's Cathedral-19/7/1908 - P. de Coubertin), à chacun d'y trouver sa propre façon  de les ressentir, de les exprimer... 
  http://franceolympique.com/art/917-credo_olympique.html
Quant à la cultissime, et très convoitée,statuette de la coupe du monde (pesant environ 6 kg, et mesurant 35 cm de haut),  elle est l’œuvre  du sculpteur-médailleur  ruthénois Abel Lafleur (1875-1953) qui fut l'élève de J-C. Chaplain et de H. Ponscarme à l'école des Beaux- Arts de Paris.
Pour les absolute fans :
Dans le N° du 20 juillet 2018,  de la revue " La Gazette Drouot",  les pages 148 et 149 sont consacrées à des souvenirs mis aux enchères : maillots de joueurs,  ballon signé,  réplique de la statuette de la coupe du monde 1998, fanions, affiches ...



Free lance Writer
Culture  Art  Patrimoine


















mardi 10 juillet 2018

Chateaubriand: un parcours international

2018 est une  année où l'on commémore la vie et l’œuvre de  Chateaubriand 
François-René vicomte de Chateaubriand (1768- 1848) est   considéré comme un écrivain majeur (romancier, poète)  pré-romantique.   Mais,  outre  une importante production littéraire,  il faut souligner et rappeler qu'il a vécu la période charnière troublée de la Révolution,  et qu'il a mené de pair une carrière politique consacrée en grande partie à la diplomatie. S'il fut ministre, il eut des fonctions qui l'on conduit dans plusieurs pays européens : l'Angleterre, l'Italie, la Suède. Sa propre vie privée, ses opinions, les remous des événements politico-sociaux, lui ont fait trouver refuge, pour un temps,  en Amérique du Nord pendant l'année  1791. A son retour en France, en 1792, il épouse la jeune Céleste Buisson de la Vigne, puis il s'engage dans l'armée des émigrés contre celle de la république. De 1793 à 1800 il vit à Londres. Quoi qu'il traverse ou doive affronter, Chateaubriand rédige avec brio. Il se raconte, s'épanche, s'insurge, vilipende ou  s'extasie, selon les circonstances et les monarques.
Quelques dates:
1803: Secrétariat d'ambassade à Rome
1806: Périple au Moyen-Orient ( Grèce, Palestine, Egypte...)
1811: Elu Académicien (fauteuil 19 N° 319)
1814: Ambassade en  Suède
1815: Ministre et Pair de France
1820: Ambassade à Berlin
1822: Ambassade à Londres
1828: Ambassade à Rome 
Parmi les nombreux  ouvrages laissés à la postérité, et régulièrement réédités, (essai, biographie, roman...)  on a coutume de citer les incontournables :
- Les 12 volumes des "Mémoires d'outre-tombe" (dont le raccourci nominatif M.O.T. est certes "branché" mais discutable) ont été rédigés de 1809 à 1841, et publiés entre 1849 et 1850. (voir la chronologie de l'histoire du procès concernant une éventuelle mise aux enchères de l'une des copies du manuscrit, qui reste actuellement sous scellés à la BNF)
- Le génie du christianisme  (rédigé de 1795 à 1799, publié en 1802)
- Les Natchez (roman poétique composé en 1796-1797, publié en 1821)
- Essai sur les Révolutions (1797)
Cependant, c'est à travers ses multiples missives (large correspondance) que l'homme privé, sentimental et sensible, se révèle autant que l'écrivain, ou le politicien (pouvant se montrer critique et acerbe). 
Les femmes: Sources d'inspiration, de déception, de soutien, de confidences,  souvent destinataires des courriers,  elles furent omniprésentes à ses côtés. Ainsi,  de la mère à l'une de ses sœurs (Lucile), de l'épouse (Céleste) aux  amies (Juliette Récamier...), aux admiratrices,   et  aux amantes(Pauline de Beaumont, Nathalie de Noailles, Cordélia de Castellane...), les relations et les accompagnements affectifs féminins ont toujours jalonné l'existence  de Chateaubriand.

Production d'écrits aussi dense que variée, au ton  lucide, d'une redoutable efficacité stylistique:  l’œuvre de Chateaubriand, (façonnée à l'aune d'une vie foisonnante: entre succès, privilèges, exils, voyages),  tient une place particulière dans la l'Histoire de la littérature.
Si le chevalier de Combourg, dans son domaine de la  Vallée-aux-loups (Aulnay)  se disait " Seigneur sans vassaux et sans argent" , il est cependant passé Maître dans l'art de la narration, de la réflexion métaphysique  et de l'analyse, n'hésitant pas à se questionner sur lui-même, sur ses actes, et ses pensées.
"J’avais la simplicité de rester tel que le ciel m’avait fait,.."
"...Le jour où la mère m'infligea la vie .." (Livre I ch. 2 /Mémoires d'Outre-tombe) 


Pour en savoir plus
- Les  parutions récentes des rééditions

- Le film (DVD) " L'Occitanienne"  (de Jean Périssé, avec Bernard Le Coq dans le rôle de Chateaubriand) sorti en 2008.
page Internet au sujet de ce film
http://www.occitanienne.com/

"Seul, face à la mer, reposant  là pour l'Eternité,
François-René de Chateaubriand, rêve peut-être encore à la Sylphide ..."
N-L. M. 

Un auteur dont les ouvrages sont  à lire
 et à relire.                    
 
Free lance Writer 
Culture   Art   Patrimoine