mercredi 3 décembre 2014

Un Musée pour un Maître

Le Musée Picasso, inauguré en 1985, dans l'hôtel Salé (bâti au XVIIe s. à Paris ),   a fait peau neuve.  Après une longue  période de travaux (5 années) il s'est (ré)ouvert, en 2014, sur une mise en espace de la plus grande  collection mondiale des œuvres du Maître. La date choisie (le 25 octobre) coïncidait avec celle  de l'anniversaire de Pablo (qui aurait eu ce jour-là ...133 ans). Le président du Musée Laurent Le Bon a veillé personnellement au retour des œuvres , qui furent mises à l'abri en divers lieux, pendant les réaménagements dudit Musée.
Période bleue, surréalisme, cubisme : l'art de Picasso a pris des  formes aussi multiples que les courants d'un art en pleine évolution dans un XXe siècle qui explosait, en se dégageant des contraintes du classicisme.  Se démarquer sans renier ses références, c'est l'une des grandes qualités du Maître. En effet, Pablo Picasso a aimé s'entourer de toiles prestigieuses. Quelques pièces de  Monet, Renoir, Rousseau, Chardin, Corot, Braque... faisaient partie de sa collection privée. Interférences, mutations, inspirations personnelles, le talent de l'Ibère Pablo, rythmé par ses élans passionnels et passionnés, habite sa production.
Silhouettes déstructurées, sans ombres, sans volumes, dans un à plat aux contours torturés, les sujets s'imposent sur les toiles, sur les céramiques et dans les sculptures, comme des évidences. Si chaque tableau évoque un souvenir personnel et familial pour l'entourage du peintre, le visiteur n'en est pas,  pour autant, exempt d'émotions.  Comprendre ou ne pas comprendre l'art moderne n'est plus un questionnement. L'art est en constante évolution depuis que  l'homme a choisi ce moyen d'expression.. Du style rupestre des empreintes de mains sur les parois  des grottes, les techniques se sont succédé, puis ont été abandonnées,  reprises, mêlées, adaptées, dans des pratiques en mouvement constant, au gré du génie des artistes plasticiens. Dérangeant, non conformiste, le trait s'est émancipé des canons de la géométrie antique. Il a pris, certes, des libertés. Il s'est affirmé, afin de mieux souligner une attitude, une posture, ou une teinte. Car les couleurs elles-mêmes ont acquis et conquis un certain pouvoir.  Telles des confirmations qui s'étalent sur la toile pour magnifier un thème, les nuances colorées marquent l'empreinte de celui qui tient le pinceau. C'est à cela qu'on reconnaît "la patte"de l'artiste. .  
S'il y a toujours des détracteurs, des réfractaires,  au style  de peinture moderne, ils ne peuvent nier cependant  que l'exposition Picasso ne manque pas de sel.

à voir et revoir :
https://www.youtube.com/watch?v=957Czo1Cel0
et le film-documentaire de H-G. Clouzot:  "Le mystère Picasso" (1955)
https://www.youtube.com/watch?v=X39aJnte2y0
à signaler également:
le film de James Ivory (1996 )"Surviving Picasso "
https://www.youtube.com/watch?v=sAuijQSc4Q0
(extraits)
pour visiter le musée :
http://www.museums-of-paris.com/musee_fr.php?code=290
pour en savoir plus sur l'histoire de Hôtel Salé:
http://www.museepicassoparis.fr/musee/hotel-sale/

et sur ce même blog :
http://international-culture-blog.blogspot.fr/2013/08/de-terre-et-de-feu-picasso-aubagne.html

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Culture  Art  Patrimoine


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