vendredi 24 octobre 2014

Langues anciennes : par Zeus, ou par Neptune.

Zeus (Ζεύς)
Neptune ( Neptūnus)
Si des générations de collégiens, de lycéens, ont décliné "Rosa ,  la rose"  ce la n'a jamais été en pure perte.  La lecture et l'usage du "Gaffiot"  (pour le latin) , ou  celui du  suiveur d' "Henri Étienne" (pour le grec ancien) ....   ont permis à des milliers d'élèves un savant jonglage avec les cas les plus ardus de la grammaire, et  de venir  ainsi à bout de versions et de thèmes,  latins et grecs,  qui semblaient bien hermétiques pour les néophytes.
 L'intérêt pédagogique de l'apport culturel grâce à l'étude du  grec ancien et du latin, n'est plus à prouver. On pourrait même dire que l'apprentissage des langues anciennes est incontournable, si l'on veut pratiquer certaines activités et professions. Alors, si la scolarité ne le permet pas (ou ..plus ), il faut s'y mettre .. tardivement, et dans l'urgence. Or, l'on sait pertinemment que les apprentissages les plus solides, ceux qui s'ancrent durablement dans l'esprit, sont ceux qui sont précoces..  De là à dire qu'il vaut mieux s'y mettre tôt ... il n'y a que le constat de la réalité concrète de l'usage, qui peut le confirmer.  On ne nie pas que l'apprentissage des langues anciennes requiert concentration, efforts de mémoire, logique, et travail. Mais le choix de ces options d'études peut aider grandement les élèves qui doutent, qui sont indécis, au sujet de leur avenir scolaire et professionnel. Or, les débouchés sont multiples, ou du moins,  les voies, pour lesquelles latin et grec seront utiles, car impliquant l'emploi d'un vocabulaire spécifique (que les mots soient encore dans la graphie originale, ou de racine gréco-latine). La médecine, la botanique, la phytothérapie,  l'herboristerie, l'astronomie, la géographie, la cartographie, l'histoire, la géologie, l'archéologie,la paléographie, l'histoire de l'art, la littérature, le jardinage paysager, les mathématiques, la philosophie, la psychologie, le journalisme,..
Jusque dans certaines  activités du quotidien, que l'on qualifie d'anodines, de hobbies, de passe-temps, on retrouve ces mots indispensables, que l'on n'a parfois même pas traduits , mais conservés dans leur forme initiale. 


Que l'on ne s'y trompe point le milieu professionnel  n'est  pas le seul concerné. Les loisirs également ont leur "latin touch" .. Difficile, lorsque l'on est spectateur, visiteur de musée, de comprendre certains opéras, et  pièces de théâtre, de (re)connaître la peinture, la sculpture,  sans avoir quelques notions élémentaires  de mythologie gréco-latine. Faire un petit tour du côté des Dieux, c'est donc s'approcher de l'Olympe, pour y découvrir tout un monde fascinant de personnages, qui furent objets de dévotion, de légendes, ayant  peuplé les temples, étant idoles de  culte, certes , mais qui ont façonné la vie  de nos lointains ancêtres,  en s’immisçant  dans leurs foyers (dieux lares), et en présidant à la destinée des gouvernements.
Electre (J. Giraudoux)

Si l'on s'interroge, souvent, sur les capacités à commercer de nos vénérables aïeux de l'Antiquité, en se disant que la multiplicité des langues ne devait pas faciliter les échanges, il faut considérer le monde contemporain et l'usage généralisé de l'anglais, pour se faire une opinion concrète. Le grec, puis le latin (avec une période charnière) ont  officié sur les quais des comptoirs méditerranéens et dans les villes des grands Empires  Antiques. Il en fut de même au Moyen-Age, et à la Renaissance: périodes où les langues anciennes étaient celles des études, des conversations savantes, littéraires, des traités scientifiques, des bulles pontificales, des actes notariés,  parfois des édits royaux,  mais également de certaines activités commerciales.
L'église a longtemps gardé l'usage du latin pour les célébrations liturgiques. Actuellement, si la langue parlée de l'office est contemporaine, certains chants, psaumes, ou répons sont encore en grec et en latin ( Kyrie, requiem, credo,  ...).
Molière, se moqua pourtant des médecins qui  parlaient  latin, ("Per totam terram videmus
Grandam vogam ubi sumus..."
.in Le malade imaginaire Acte III intermède-ballet),
  mais derrière la dérision, le tragique pointait.  Et son style de langage  est resté  éponyme,  puisque, depuis le XVIIIe siècle  l'on a coutume de dire que:  "Le  Français,  c'est  la langue de Molière".  Un parler qui fut  de mise, et en vogue, dans les cours européennes, un parler qui a intégré des apports divers au fil des siècles,  un parler  dont les racines sont les langues anciennes: le  grec et le latin. 

Pour découvrir, ou pour  le fun., et peut-être  pour avoir envie d'en savoir plus .. :
-  commencer  le latin :
https://www.youtube.com/watch?v=CHRm6bgn79g
- l'alphabet  grec :
https://www.youtube.com/watch?v=hju3f2VVPWw
- un petit rappel d'expressions souvent utilisées ou lues  :
http://www.etudes-litteraires.com/langue-francaise/expressions-latines.php




Antiquis linguis:
absit reverentia vero ..


Free lance Writer
Culture  Art  Patrimoine

dimanche 19 octobre 2014

Hokusai et Buren: art for eternity

 Katsuhika Hokusai  (1751- 1849) - (北斎)
Une part de son immense  production picturale (30 000dessins)  fait l'objet d'une exposition rétrospective à Paris , au  Grand Palais, jusqu'au 18 janvier 2015. Parmi les nombreux noms (pas moins de  90,  dont il se servait pour signer ses estampes et ses illustrations à chaque période
différente de son parcours créatif), la postérité  retient le plus connu :
       "Manji, le vieil homme fou de peinture " (Gakyōjin manji) 
A l'occasion de cette exposition à thème, , on peut rappeler  le nom d'un contemporain de Hokusai, qui fut aussi un  graphiste éminent  du monde de l'estampe japonaise : Hiroshige (1797-1858). Les deux artistes, parfois considérés comme rivaux, ne le furent point tant leur style était individuel. Les 36 vues du Mont Fuji, et la multiplicité de ses œuvres ont contribué largement à la renommée d'Hokusai.    

Autres lieux où l'on peut admirer des estampes :
- A Giverny, dans la demeure de Claude Monet, on retrouve 231 gravures japonaises (dont quelques  estampes japonaises de Hokusai, issues de la série personnelle du peintre fondateur de l'impressionniste).
- A Montélimar, en 2010, lors d' une exposition de la collection parisienne personnelle  de  Guy Juille.
Seiji Nagata
Certains ne retiennent des estampes que celles des figurations de positions suggestives (shungas) , mais au nombre des plus célèbres productions graphiques d'Hokusai se comptent également  les représentations florales, humaines,  animalières, paysagères  et environnementales, qui, outre l'art pictural maîtrisé par le peintre,  renseignent sur la vie et le décor dans le  Japon du XVIIIe et XIXe siècles, en un précieux volet  "ethno-anthropologique". En fin de vie,  l'artiste se fixa une astreinte de "un dessin par jour" afin, malgré son grand âge,  de ne pas rompre avec le geste quotidien de la tenue du pinceau guidé  sur la feuille. Geste qui fut son modus vivendi, sa folie créatrice, l'expression de son talent et qui lui apporta la renommée mondiale. 
à signaler :
La monographie de Seiji Nagata ( ed. Prisma)
et l'article qui lui est consacré   (Berlin 2011)
http://www.wochikochi.jp/english/topstory/2011/10/hokusai-berlin.php
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Daniel Buren expose à Marseille,  au MaMo (Marseille Modulor) , du 24 juin jusqu'au 30 septembre 2014.
  Défini, fini,  infini, travaux in situ
 Le célèbre village vertical constitué de 337 appartements, est un lieu culturel étonnant.  Le designer Ora Ito, créateur du " Mamo Audi Talents Awards ", a bien cerné l'enjeu de cet espace particulier, pour l'organisation de manifestations exceptionnelles pour,  et autour de,  l'art contemporain.
Ainsi, le toit de La Cité Radieuse, édifiée de 1945 à 1952,  selon les plans de l'architecte Le Corbusier (1887-1965),  a reçu, en  2014, une partie des œuvres de  l'incontournable artiste contemporain Daniel  Buren. Mais il faut citer également pour cette même année l'exposition "Daniel Buren, comme un jeu d'enfant , travaux in situ" à Strasbourg depuis le 13 juin jusqu'au 4 janvier 2015, ainsi que celle de Gateshead ( GB) " Daniel Buren. Catch as catch can. Works in situ"  qui s'est terminée le 12 octobre 2014. L'expression "in situ" atteste  du caractère éphémère de l'exposition, et des œuvres mises en espace pour une circonstance arrêtée dans le temps, mais non sur la durée. Une perception personnelle qui donne à réfléchir sur l'instant créatif, le choix artistique,  la pérennité d'une production., mais aussi sur l'exploitation  du travail des créateurs par le milieu artistique.   
 Les années soixante , le groupe B.M.P.T. sont loin, certes, mais la démarche créatrice et l'engagement n'en sont  que plus affirmés. Rechercher le minimalisme pour atteindre "le degré 0 de la peinture", en se débarrassant du classicisme des convenances, afin de  se démarquer,  avoir le souci du lieu, et du public, qui accueillent  les œuvres, sont pour un maître des arts plastiques, des intentions hautement louables, car, rares. Même si "Daniel Buren prend ses couleurs sans les choisir" (entretien en 1965 avec S. Alexandrian),  son univers  est un monde extrêmement coloré, à dominante géométrique, qui emploie volontiers le tracé brut linéaire, sans pour autant délaisser la souplesse de la courbe.Daniel Buren, qui a multiplié les participations aux expositions internationales, a été primé par l'empereur du Japon, en 2007, avec l'attribution du Praemium Imperiale.
Expos du moment, textes, archives ...: 
http://www.danielburen.com/exhibits/personnelle 
A voir , à revoir, à découvrir...: Les divers tomes du catalogue raisonné.(1967  -1972) .On y retrouve les peintures acryliques sur tissu rayé,  les papiers collés , les affichages sauvages..

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Avant que la grande vague bleue de Kanagawa n'emporte Hosukai vers l'au-delà éternel et vers la célébrité intemporelle, une phrase peut définir sa philosophie de l'existence :
"Oh! la liberté, la belle  liberté, quand on va aux champs d'été pour y laisser son corps périssable"
(épitaphe de la stèle  de  Hokusai)
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"L'infini : notion non palpable, pour  l'esprit  d'un être humain,  si ce n'est par les sentiments.
Car, seules, l'intensité de l'amour,  la douleur de la perte d'un être cher,  peuvent être  ressenties comme: infinies. " (NLM)
                                                                                                              

Free lance Writer
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mercredi 8 octobre 2014

Flying to ...or dancing with ... the moon.

La lune, unique satellite de la terre,  joue les magiciennes dans le ciel de nos repos nocturnes. Disque
opale sur velours noir, elle nous tient éveillés tous les 29 jours .. La blafarde  Reine de la nuit peut avoir , parfois,  des accents mozartiens, elle s’arrondit, se colore de roux,  s'entoure d'un cortège étoilé, et,  devenant alors muse pour poètes, pour auteurs de contes, elle se faufile à travers leurs écrits pour enjoliver nos souvenirs d'enfants et d'écoliers...
Diane - tableau de Simon Vouet 1637
Du côté des Dieux,  on la nommait : Astarté (Ἀστάρτη), Tanit,  Isis , Artémis, Diane, Phoebe, ...dans l'Antiquité,  chez les  Grecs, les latins, et au Proche-Orient. Un culte important lui était rendu, et, à la faveur des échanges commerciaux, des voyages, cette pratique s'est répandue sur le pourtour méditerranéen.
Les  légendes folkloriques européennes la désignent comme cause de divers événements, et lui attribuent la possibilité d'une emprise sur les animaux , les individus étranges, les malfrats...
Dr C. Cajochen- (Univ.Basel)
La pleine lune a donc une influence sur le  quotidien, le comportement  des êtres, certes, mais aussi sur la croissance  du monde végétal, et sur les marées...  La science prend alors le relais de toutes ces  croyances populaires véhiculées au fil des siècles et pour lesquelles  certaines malheureuses ont brûlé sur le bûcher de l'infamie. Mais, à l'époque contemporaine, s'appuyant sur des batteries de tests et d'expériences, le raisonnement  se réfère prudemment, avec plus de fiabilité,  aux résultats et aux bilans.. Or, ces résultats, établis en pourcentages,  sont parlants. Les personnes "luno-sensibles" perdent au moins 30 % de sommeil les soirs de pleine lune (périodes concernées : avant et après). Outre le poids du passé , des traditions et us , on évoque un rythme circalunaire ancestral (sorte d'horloge interne lunaire) qui serait  le fautif ..Divers travaux ont donc  été entrepris sur des volontaires  par l'équipe du  chronobiologiste suisse Christian Cajochen, par le docteur Sylvia Frey, et le docteur Claude Gronfier.  Des articles ont également été publiés sur ce sujet  par Gaultier Hulot (géophysicien), dans la revue Sciences et Vie. 
http://www.tageswoche.ch/de/2013_13/basel/526815/
Comme le mal de dos , le manque de sommeil serait l'un des maux du siècle.. Il est si répandu que le quidam, encouragé par les récents  progrès de la recherche scientifique,  est légitimé dans sa quête des raisons et des solutions au problème.
Pour prendre un peu de distance avec l'Histoire, et les idées passéistes, il faudrait, peut-être,  reconsidérer les manifestations festives, systématiquement  diabolisées, lors des fameuses dates de pleine lune,  en intégrant l'idée que, se sentant physiquement et psychologiquement "galvanisés", certains individus se livraient plus volontiers à quelques débordements... Outre les anciennes fêtes païennes (danser au clair de lune autour des (menhirs) pierres dressées), combattues par le christianisme,  on sait que  le choix du thème de ces célébrations était parfois répréhensible.
Les Amérindiens du Nord, eux,  comptent en lunes ( 13 /an) et non en mois.. et, dans leur calendrier, chaque cycle porte une déclinaison lunaire : la lune des arbres qui craquent, la lune des baies...
Nuit étoilée (St Rémy)
Les peintres, pour leur production,  ont largement puisé aux rayons du disque d'ivoire,  et  en ont fait  des figurations sublimées. Parmi eux : V. Van Gogh ( Nuit étoilée - 1889), E. Manet (Clair de lune sur le port de Boulogne-1869), J.  Miró (Paysan au clair de lune- 1968)...
Connotation romantique par excellence, le clair de lune se prête à une ambiance faste aux déclarations sentimentales. Qu'il soit de Maubeuge, ou au-dessus d'une chapelle, comme dans certains succès de variétés, ou de l'ami Pierrot, comme dans la chanson devenue tube du répertoire enfantin, le clair de lune luit pour tous, petits et grands. 

à écouter :
- Le clair de Lune - extrait de la suite Bergamasque- ( Claude Debussy)
https://www.youtube.com/watch?v=lEwh1JsJwRk
- Die Zauberflöte - l'air de la Reine de la nuit- (W.A.Mozart)
https://www.youtube.com/watch?v=9qqDKUKvoIs
-Fly me to the moon ( Dany Brillant- Frank Sinatra )
-Belle, lune belle ( chanson de Pierre Amiot)
https://www.youtube.com/watch?v=mFdWfDiD5cQ
à lire :
- A. de Musset ("Ballade à la lune " (1828),
- J.Moréas, ("Belle lune d'argent"- 1895- Les stances)
- G. de Maupassant ( La chanson du  rayon de lune)
- Clovis Faure (A la lune des feuilles qui tombent)

Free lance Writer 
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dimanche 5 octobre 2014

La Grande Motte : les 4 décennies d'une cité contemporaine

1974- 2014 :  40e anniversaire d'une commune avant-gardiste,  devenue ville à part... entière.,.. Est-il besoin d'en  rappeler le parcours depuis sa création.. ? Le lieu, déjà cité sur les cartes anciennes sous le nom de "la Motte"  , atteste d'une présence, même modeste (métairie entourée de vignes), entre mer et étangs, sur un lido aux dunes blondes où poussait une végétation littorale. A la pointe extrême sud-est du département de l'Hérault, avec le pont des abîmes qui tend la main au département du Gard par-dessus l'embouchure du fleuve Vidourle,
...Là, une ville allait naître...
Grâce à  la volonté d'un homme (Charles de Gaulle), au rêve planifié d'un architecte(Jean Balladur),
à  la détermination, et  la foi en l'avenir, d'un groupe de pionniers, le projet a été possible, et réalisé.  Eglise, école, mairie, commerces, .. le centre ville s'est mis à battre au rythme du quotidien  de ses habitants, avec des temps estivaux forts et denses.
Cœur de pierre, la Grande Motte ? Certains, narquois,  ont même dit "de béton"... Ce serait sans compter les milliers de pins, la flore méditerranéenne, les espaces verts,  qui insufflent une respiration végétale à la cité balnéaire. Urbanisme à la singularité reconnue, au titre de   patrimoine du XXe siècle, c'est une caractéristique identitaire enviable, (pétrie de symbolisme, d'esthétique, et d'attractivité), qui ne se contente pas de séduire une fréquentation  touristique en progresssion, mais qui sait offrir un cadre de vie à une dizaine de milliers de résidents à l'année. Entre deux pôles locaux : Montpellier et Nîmes, et non loin de Lunel, la jeune cité a su trouver sa place en développant sa spécificité, et sans renier sa vocation liée à sa position littorale.
L'anniversaire grand-mottois (le 4 octobre 2014) a donc été une célébration joyeuse, festive, mais empreinte de gratitude envers les créateurs de la ville,  dont les noms furent rappelés à la foule venue assister à la manifestation. Discours des officiels, film témoignage, narration au flambeau, embrasement de la façade de la mairie,  musique...:  le programme de la soirée  était à la hauteur de l'événement. Le matin-même fut consacré à un concert (orgue et flûte) dans l'église St Augustin, pour le baptême de la nouvelle cloche ( Marie Monique), en présence des autorités religieuses et civiles, et d'un nombre impressionnant de fidèles.
.  Sujet de tableaux, de sculptures, la cité a inspiré les artistes plasticiens et les écrivains. Nombre  d'expositions se déroulent tout au long de l'année in situ, et maints  écrits sont donc parus.  Les poètes locaux n'ont pas manqué, non plus,  de louer les pyramides blanches sous le ciel bleu.  
Et si du haut de ces fameuses pyramides 4 décennies nous contemplent ... ,  celles-ci ont le regard qui porte  encore plus loin que ce présent de l'aube du XXIe siècle. Une ville qui bouge, qui prend soin de son allure, sachant rénover ses installations et ses infrastructures, sans omettre de s'agrandir tout en respectant une certaine qualité de vie, c'est,  avant tout,  une ville qui désire suivre l'évolution  avec son temps. Les divers édiles qui ont présidé à la gestion et aux destinées  de la  Grande Motte, conscients de l'enjeu et de son importance,  se sont attachés à suivre fidèlement l'impulsion initiale.
Source de critiques, parfois de controverses, la Grande Motte interpelle encore, mais elle attire, elle intéresse, elle est convoitée... Elle ne laisse pas indifférent et a acquis une renommée qui dépasse largement les frontières de l'hexagone. Si elle fut considérée, il y a quelques années,  comme une ville de retraités, pour son environnement et son art de vivre, elle a fait, depuis lors, bien des émules parmi les jeunes générations,  qui affirment y trouver loisirs, confort, et commodités, avec un certain sentiment de liberté. Les aménagements scolaires, sportifs, les nombreuses associations, le conservatoire de musique, les possibilités  de distractions : cinéma, théâtre, et les nombreux commerces contribuent à ancrer une population multigénérationelle. Rien n'est idyllique, certes, mais l'on peut y tendre. Le futur s'inscrit déjà en projets et suggestions..Outre les événements sportifs de
  haut niveau, déjà en place, un musée de l'architecture serait un pôle attractif supplémentaire, et  un grand festival de jazz ( en résonance et en accord avec ceux du littoral PACA) aurait aussi sa place dans la programmation culturelle.


Free lance Writer
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(texte, photos, et montage: N-L. M.)