mardi 6 mai 2014

Peter Doig au MBAM

Les lieux de culture sont d' indispensables et précieux îlots,  où les artistes et le public ont rendez-vous. Théâtres, salles de concert, musées ... autant de bâtiments pour des rencontres riches et valorisantes autour du beau et de la créativité. La pédagogie du XXe siècle en a compris tout l'intérêt, et a su, peu à peu, intégrer des projets d'initiation et de découvertes, aussi bien dans les locaux scolaires que par la fréquentation des lieux culturels, avec , parfois, "in live" la participation des artistes.
Le MBAM : Musée des beaux Arts de Montréal (Canada), a été fondé en 1860 . Depuis cette date, la structure a changé d'adresse, mais c'est toujours un lieu de culture de grande envergure.  Actuellement c'est un ensemble de 4 bâtisses (une 5e est prévue)  dévolues à l'art. Chacune  est  respectivement ciblée : art moderne, art ancien, art contemporain, national et international. Le Musée abrite en son sein, outre une bibliothèque,  une importante collection de 38 000 objets.
Peter Doig : peintre contemporain, d'origine écossaise, né en 1959.
Après un parcours  international semé d'éloges,  de récompenses, et de reconnaissance,  pour un style résolument personnel, c'est, en 2013  (d'août à novembre) , un retour aux sources, avec une exposition  à la National Gallery of Scotland (Edinburgh).
Depuis janvier 2014 et jusqu'au 4 mai de cette même année, le MBAM ( pavillon Richard et Renata Hochstein) accueille  l'exposition titrée : "Nulle terre étrangère"( No Foreign  Lands). L'artiste ne se retrouve pourtant pas   tout à fait en terre inconnue,  puisqu'il a séjourné quelques années (enfance et adolescence) dans ce pays, où il expose ses œuvres, sous  ce titre interpellant plus que jamais le visiteur.  La référence à une citation de  R-L. Stevenson ( célèbre auteur et voyageur de la moitié du XIXe s. , compatriote du peintre) n'échappe à personne :
 " There are no foreign lands. It is the traveller only who is foreign". (in "The Silverado Squatters " -1883)
 Artiste vivant dont la production est l'une des plus cotée de la planète, Peter Doig ne laisse pas indifférent. Sa technique, son travail d'observation et de restitution dans la création en s'inspirant de photographies, ses choix de teintes (pastellisées ou crues) , tout comme sa maîtrise des formes, fondues en harmonie avec le décor, ont modelé, sans renier les références,  un talent particulièrement frappant. S'extraire du réel, avec poésie, sans s'en arracher  brutalement, pour ne pas trahir, mais afin d' aller vers l'abstraction, pourrait relever du paradoxe. Or, le plasticien ne peut y parvenir sans maîtriser son art. Pari réussi pour Peter Doig et ses toiles. Barques vides, ou lestées de passagers, voguant sur des ondes tranquilles aux berges envahies de denses végétaux colorés: est-on vraiment loin de Cythère  ou du paradis perdu ?
Depuis plus d'une décennie, le peintre réside à Trinidad,  qui constitue, d'après ses déclarations,  une étape supplémentaire, de recherches et de mises en application,  dans  une vie artistique déjà bien remplie.

Pour en savoir plus :
https://www.youtube.com/watch?v=_IKe529_2kM

On peut se procurer le catalogue de l'exposition, en version française ou anglaise,  à la boutique du Musée.
infos générales sur l'exposition : 
www.mbamtl.org

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