dimanche 24 février 2013

Au galop, à travers le temps.

Dimanche 24 février 2013Grand prix de Paris à Vincennes.. Quelques légers flocons sur cette course très suivie et très enlevée. Les couleurs vives des casaques des jockeys, , les naseaux  fumants des chevaux, le suspense jusqu'à la ligne d'arrivée .. la course est vibrante, rapide, et observée avec attention autant des spectateurs dans les tribunes que de ceux qui sont devant leur poste de TV . En ce jour,  la jument  "Tornade du digeon " (portant le dossard 12 et drivée par J-M. Bazire) est gagnante, devant "Tempête d'azur "(16)...
Grotte de Lascaux
Le spectacle est toujours autant prisé. A ceux qui s'en étonnent, on peut toujours rétorquer que cet engouement, à voir  courir les équidés,  n'est pas un intérêt récent. Leur représentation graphique encore moins. En effet, on retrouve, dès la préhistoire, des gravures rupestres et des pétro-gravures qui  en pérénisent la silhouette en pleine action. En dessins, gravures, sculptures, puis photos, le cheval est l'animal le plus figuré depuis des millénaires. Qu'il soit, selon G.-L. de Buffon, "la plus noble conquête de l'homme",  peut en faire  un thème de débat,  mais aucune équivoque sur leurs destins liés. Bête de somme, de trait, de spectacle, de course, de manège, de chasse, de guerre, de concours, d'élevage, le cheval a connu des heures de labeur, de souffrance,  de gloire. Mais il termine souvent sa vie en aliment,  au même titre que les autres viandes : bœuf, taureau, volaille, porc, ... autres thèmes d'interrogations existentielles et de discussions.
A.de Dreux -course de chevaux(1882)
En monture royale, il figure sur de célèbres toiles mettant en scène des souverains: Henri IV (à la bataille de Braques), Louis XIV(par R.A.Houasse) Bonaparte.(par David) .. Au cours des siècles, les peintres animaliers ont croqué le cheval, à travers les diverses situations que sa race et ses attributions lui conféraient : aux champs, à l'écurie, en promenade, en attelage, sur les champs de bataille, dans les arènes, sur les stades de polo, au cirque, au Cadre Noir..Percherons, alezans, hongres, chevaux de traits, pur sangs, arabes,  mustangs, Camargue, chacun a ses caractéristiques : robe, hauteur des pattes, encolure déliée, crinière abondante, élégance de l'allure ( trot, pas, galop),  mouvement,  que l'artiste  doit rendre vivantes et crédibles sur le tableau. Quelques toiles ( aquarelles, fusains, peinture à l'huile..)  sont assez représentatives de la réalité et de l'intention du peintre: T.Géricault ( Derby d'Epsom),  A. de Dreux (spécialiste de la représentation de l'art équestre), C. Tupiero, E. Peschaubes, F.W.Keyl (5 chevaux de course devant une maison de campagne), Princeteau( Talus), J.Waag ( course de jockeys), H.Vernet (Longchamp), S. Dali ( le cheval de Troie ) , P. Picasso.
S.Dali -cheval de Troie
La légende, la saga, le mythe, le conte, autant que l' Histoire, la littérature, la musique et le cinéma,   se sont également emparés du cheval, pour en faire un héros, qu'il soit de bois, ailé, peint, sauvage, vieille "carne", canasson, fougueux andalou, destrier, haquenée .. :  Pégase, Bucéphale, Rossinante, la jument verte, le cheval d'orgueil, Crin Blanc, celui de Troie, Tornado, Stewball... ont ainsi peuplé textes, tableaux et chansons,  afin que le quidam puisse enfourcher ses rêves et laisser son imagination chevaucher sur des mots ou des notes.

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jeudi 21 février 2013

Life... is Life !

C'est avec un mois de recul que l'on peut analyser, plus  posément, le phénomène. En janvier dernier un formidable événement s'est déroulé à Paris,  au Palais des Congrès. Plus qu'un concours ce fut une véritable compétition :  Iron Squid 2 ,  pour les starcraftistes  internationaux, de haut niveau. Hormis les sites et la presse spécialisée, les médias , prudents, ont mis un certain temps avant de reconnaître l'impact de cette manifestation, très en vogue en Asie, qui commence à faire son chemin en Europe et aux U.S.A. Plus de 3500 fans et supporters ont fait le déplacement pour suivre le jeu vidéo, en maxi format, sur les écrans de la salle.  Rien ne manque: la stratégie, l'anticipation, la rapidité, la réflexion, l'endurance (depuis 11h jusqu'à 22 h)...pour faire , de  ces jeux, et de cette finale,  un sport à part entière. Les joueurs , considérés comme de grands sportifs,  bénéficient donc  d'équipiers, de managers, d'entraîneurs, de matches, sans oublier les inévitables sponsors.  Le jeu vidéo  virtuel devient ainsi plus qu'un comportement de société, il est un eSport (sport électronique) . En Corée il existe même une Fédération : la KeSPA ( Korean eSport association). Les champions accordent des interviews,  reçoivent des gains conséquents.  On leur consacre des articles dans les journaux, et une véritable industrie s'est mise en place autour de chaque manifestation organisée.
Life 이승현 , (Lee "Life" Seung Hyun - teenager Coréen de 16 ans) a donc triomphé. Il a remporté (et brandi) la coupe du vainqueur, devant un public enthousiaste,  et plus de 9000€ sont tombés dans son escarcelle. La seconde place fut pour DongRae Pu, ayant bien tenu le feeling de la compétition, et qui était l'autre favori. Le troisième fut Nes Tea, qui n'a pas démérité, puisqu'il fit partie de ce trio exceptionnel.
Au micro,  les animateurs Pomf et Thud  (les frères Noci: Alexandre et Adrien) ont rythmé,  et commenté, le déroulement des divers rebondissements de cette journée mémorable.
Organiser les sessions  en France, à Paris, en tenant compte de l'engouement, constater le succès,  va amener une réflexion sur l'importance grandissante de l'activité, en tirant les conclusions qui s'imposent, et en prenant les mesures nécessaires pour y faire face, comme par exemple:  continuer à assurer l'accueil des compétitions avec la foule des participants. C'est ainsi que l'on parle déjà,  pour l'an prochain, d'une possibilité d'investir le Stade de France, ou le Palais omnisports de Bercy ..


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mardi 19 février 2013

Au centre du système

                                   -   Plus ratio quam vis - (la raison plus que la force)
"Changer le monde !" Chaque génération en émet le souhait, et tente, parfois avec maladresse ( et même violence) de le réaliser. Sachant raison garder, on peut être innovant, dans tous les domaines,  et se faire entendre. Quitte à aller contre les idées reçues et les traditions solidement ancrées. Certes, voilà de bonnes résolutions qui ont pourtant engendré quelques révolutions. S'opposer aux anciens, en argumentant que la société évolue, que les mentalités se décoincent, et que l'on ne peut lutter contre le courant d'idées nouvelles, a toujours été une grande tentation,  aussi bien pour une impatiente jeunesse aux prises avec sa propre identité, que pour quelques irréductibles anticonformistes, et également pour des provocateurs notoires. Or, pour déboulonner ce qui est en place, et être sûr de faire accepter un changement ( quel qu'il soit), il faut avoir des propositions valables, bien étayées, au sein d'une démonstration convaincante..
Nicolas Copernic (1473- 1543), dont on fête, en février 2013,  le 540e anniversaire de naissance, l'avait bien compris. Parlant de lui et de ses travaux, on résume souvent  l'homme et sa théorie en une phrase : "C'est le scientifique qui  a mis le soleil au centre de l'univers" ..C'est beaucoup, mais loin du compte, car outre un éminent savant, qui a su étudier les théories de ses prédécesseurs, en s'en  démarquant,  Copernic fut également: médecin, humaniste, religieux (chanoine) , astronome., conférencier, .. Auteur de traités et d'ouvrages spécifiques, on réclamait souvent son conseil, et il a participé à la commission du Ve Concile du Latran (tenu du 3 mai 1512 au 16 mars 1517,  sous l'instigation du pape Jules II). Reconnu pour ses travaux d'observation et de déduction, il est  néanmoins considéré, avant tout, comme l'initiateur du passage du géocentrisme à  l'héliocentrisme, ouvrant ainsi la voie, ultérieurement, aux travaux de Galilée, Képler et  Newton. Son œuvre principale, marquante, écrite en 1530 et intitulée "De revolutionibus orbium coelestium ": Des révolutions des sphères célestes, ne sera publiée que 13 ans plus tard à Nuremberg. L'histoire de la vie du savant polonais fut l'objet de maintes controverses ( sa nationalité, le lieu de sa sépulture, l'audace de ses théories, son opposition aux canons scientifiques de l'époque..). Il représente pourtant la figure d'un novateur, d'un visionnaire, qui a su appuyer ses études sur des raisonnements très concrets, loin des nébuleuses hypothèses,  faisant ses observations depuis la Frauenburg Dom (cathédrale St André à Frombork, au Nord de la Pologne)  où il passa la plupart de son temps, lorsqu'il ne voyageait pas à l'étranger. Un musée, in situ, rappelle le parcours de ce personnage qui a changé la vision du cosmos,  la représentation de l'univers,  en les regardant sous un autre angle, et parce qu'il a "excentré la terre" du système.
Dans l'héritage Copernicien,  (ou  ce que l'astronomie et l'astrophysique doivent à Copernic), on peut rappeler :
- une compréhension plus aisée des orbites planétaires
- une avancée considérable dans la représentation du système solaire et du mouvement des planètes
- la référence aux tables pruténiques, puis rudolphines,  à la place des tables alphonsines, pour l'établissement du calendrier grégorien (Grégoire XIII) , et de cartes maritimes ( à la place de la carte des étoiles) ....
                                                                 /    /   /          /  /   /
Quelques siècles plus tard , d'autres interrogations surgissent :
Outre ce qui est incontournable, que souhaite-t-on changer,  et pour quelles raisons ?
- Des mots, des noms, des liens, des façons de se comporter, des procédures, des moyens d'expression et de communication, ...?
- Pour des améliorations évidentes, pour apporter des réponses claires à des idées fausses, pour imposer un  diktat,  lancer une mode, ....?
Sait-on encore faire la part entre:  l'indispensable, le ridicule, la conformité, le jugement d'autrui, l'intérêt, l'idéal, le solidaire, la réelle nouveauté ?
Jadis, qu'avons-nous mis...
Aujourd'hui, que mettons-nous...
Demain, que mettrons-nous.....  au centre de notre univers quotidien ?

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mercredi 13 février 2013

Ski hivernal et estival

En édition blanche ( hiver) ou verte ( été), la vitesse en sports de glisse est très prisée. Joie des pratiquants aussi bien que des spectateurs, ce sport , comme tous les autres, s'apparente à un vrai spectacle. Non exempt de risques ( chutes comiques, ou  sévères, douloureuses et parfois dramatiques) , l'enjeu est de décrocher la médaille du plus rapide, du meilleur descendeur sous les ovations d'une foule enthousiaste, qui, en hiver, n'hésite pas à braver le frimas en de longues heures de patience et d'attention.
Les championnats du monde de ski alpin, organisées par la F.I.S.( Fédération Internationale de Ski)  ont la vedette, à Schladming, Österreich (en Autriche), en cette mi-février 2013. Les disciplines  qui y sont disputées sont ouvertes aux femmes et aux hommes : la descente, le super g., le slalom géant, le slalom, le super combiné. Pour cette 42e édition de la compétition, (se déroulant du 4 au 17 février), certains sportifs se sont déjà distingués  en montant sur le podium.
                                                      Chez les dames
Ted Ligety
Maria Höfl-Riesch (Germany):médaille d'or (Super combiné) et médaille de bronze (Descente)
Chez les messieurs:
Ted Ligety ( USA) médaille d'or (Descente et Super Combiné) .
Pour espérer réussir une prestation, et décrocher un titre, il faut, on le sait, comme dans tous les sports de haut niveau, une forme physique satisfaisante, un entraînement sérieux et régulier, un mental d'acier. Certes, mais on doit compter également avec
des conditions météorologiques  parfois aussi capricieuses que dérangeantes. Mauvaise visibilité avec le brouillard, vent importun et violent, neige trop dure ou trop souple, peuvent modifier l'adhérence des skis, la glisse, et gêner les mouvements, donc amoindrir les résultats et même coûter une victoire.
Emile Allais
Evoquer le ski alpin, son histoire, ne peut se faire, en ce mois de février 2013,  sans rendre hommage à l'un des pionniers de la technique française: Emile Allais (né le 25 février 1912, décédé il y a quelques mois en octobre 2012), trois fois champion à Chamonix en 1937, l'homme qui savait"faire parler la poudreuse"  .
Mais l'attrait du ski n'est pas uniquement réservé aux grands champions. La fréquentation des stations le prouve de plus en plus chaque année. On vient en famille, entre amis, changer d'air, s'amuser,  et pratiquer de l'exercice, en n'hésitant pas à faire quelques sacrifices financiers car, entre l'équipement, le logement, l'intendance, les forfaits des remontées...,  le séjour  a un coût certain.
Une  version estivale se déroule dans l'ouest de la France,  du côté d'Arcachon. Le support n'est plus la neige, mais un tapis,  épais de 5 à 10 cm, formé d'une couche d'aiguilles de pin (le garbaye, garbach ou grépin, est le sol de la forêt landaise) posé sur le dénivelé d'une dune . Il existe aussi une version "sable" .
En 1912,  une première course-descente est organisée ...  en luge. Quelques années plus tard, en 1938, c'est une course en ski, dont les participants les plus rapides pouvaient atteindre les 60 km/h ! Le saut, avec élan sur un tremplin, comme dans la version hivernale, était également pratiqué.  Entre histoire et tradition, l'activité a connu, depuis lors, des aléas, des controverses, des oppositions, des difficultés d'organisation,  mais également un regain d'intérêt et de motivation. La Grande Dune a ses défenseurs , dont l'Association des amis de la piste de ski sur aiguilles de pins d'Arcachon, auprès de laquelle l'on peut se renseigner ainsi que sur le blog ci-dessous:
skiaiguillesdepin.com
On y retrouvera photos, histoire, explications... concernant cette discipline, qui  ne fut et n'est forcément  pas bien connue du grand public, car peu médiatisée.

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dimanche 10 février 2013

Antennes muséales

Du noyau de la capitale parisienne,  les musées français ont essaimé vers la Province et l'étranger.  Depuis 2012 , le Louvre a ainsi une antenne extrapolée dans le pas de Calais, à Lens, et une autre, dont l'ouverture est prévue en 2014, à Abu Dhabi. Alors que le Centre Pompidou a la sienne, depuis mai 2010, dans l'est de l'hexagone, à Metz.
Véritable lien culturel entre les structures, le prêt d’œuvres attire un  public de plus en plus  demandeur, fréquentant assidument les lieux d'exposition. Loin de tout antagonisme ou de vulgaire copie, le courant s'inscrit dans une démarche pédagogique et sociale, ayant le souci d'un accès facilité à un patrimoine à voir, à connaître, à partager. Chaque établissement, outre les grandes pièces, présente: des collections qui lui sont propres, ainsi que des animations temporaires très particulières.
Musée Louvre II Lens
Dû au cabinet d'architectes Japonais SANAA, le musée Lensois est appelé:  Louvre II . L'actualité du moment, confrontée à la dégradation volontaire du tableau de Delacroix "la liberté guidant le peule" ,  a déchaîné la presse et les passions. Mais le 14 février de cet an 2013, la passion (sans provocation) sera toujours au rendez-vous, certes, mais pour un motif plus romantique : la St Valentin. Ce qui donnera lieu à 2 animations le jour même, :
-  une conférence à 16 h 30 par Michel Zink "Renaissance "
- un concert (au casque) de musique et poèmes,  à 18 h 30 par le compositeur électro-acoustique Thierry Balasse " Mignonne , allons voir si la rose.."
http://www.louvrelens.fr/
Musée Pompidou Metz
Musée Louvre Abu Dhabi
Le Musée Pompidou-Metz, bâtiment dont les plans sont nés dans les bureaux des  architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines,  a mis au programme un week-end consacré à "Actions et Performances" , les 16 et 17 février 2013, avec "les lignes du geste".
http://www.centrepompidou-metz.fr/http://www.centrepompidou-metz.fr/
La construction du Louvre Abu Dhabi est une création de Jean Nouvel. Cet espace accueillera des collections internationales, mais son propre fonds individuel se constitue progressivement, depuis 3 années déjà, par l'acquisition d’œuvres intéressantes (tableaux, sculptures, plus d'une quarantaine actuellement), qui figureront en bonne place dans les espaces consacrés à l'exposition permanente. L'ouverture de ce lieu voué à la culture, est, l'on s'en doute,  attendue impatiemment. Les organismes à l'initiative des ces divers projets se réjouissent du succès de ces réalisations. L'architecture contemporaine, mettant en valeur la créativité des concepteurs des bâtiments, contribue à l'attrait exercé sur le public.Parler d'extension des grands musées nationaux pourrait être considéré comme  expression réductrice, si l'on considère que chacune de ces structures vise à une personnalisation qui tient compte de sa région d'implantation, avec, et c'est légitime, un volet de collection permanente personnelle. Les enjeux culturels sont à la hauteur des problèmes d'investissements, de budgétisation, de gestion des œuvres, de conservation, et de restauration. On sait que,  pour réussir à atteindre  ce genre d'objectifs,  il faut une  volonté, une concertation initiale,  et une cohésion entre le ministère, la région, le conseil régional, la municipalité ...et cela prend toujours des années avant l'aboutissement.


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dimanche 3 février 2013

Les Bulles d'Angoulême

 
 La bande dessinée est un genre qui se porte bien, en dépit des présages,  qui n'en faisaient qu'un genre de littérature enfantine à l'avenir limité. Née dans les années 1830 du côté de Genève, elle a depuis lors étendu son lectorat aux adultes,  avec une multiplication de personnages qui évoluent dans tous les styles : comique, aventures, horreur, histoire, policier., science fiction....
Couverture cartonnée, graphismes simples colorés, bulles aux formes diverses, textes brefs agrémentés d'onomatopées, héros croqués en postures drôles ou  très expressives ...:le livre support a de multiples attraits. Le récit peut être présenté sous forme d'épisodes ( à la page) ou de chapitres, et le succès peut-être attaché au graphisme, à un auteur ou une figure particulière .. Quand on songe BD on pense aux célébrités qui ont fait la renommée du genre:
Des héros : L'américain Yellow Kid, le gaulois Astérix, l'italien Corto Maltese, Spirou, le belge Tintin,
Des auteurs, des dessinateurs  : Gotlib, Baudouin, Hergé, Enki Bilal, Hugo Pratt, Goscinny et Uderzo, Jul, Leo,
Le Festival de la BD d'Angoulême, en charnière entre le mois de janvier et celui de février (du 31/1/ au 3/2/) a mis l'accent, en cette année 2013, pour sa 40e édition, sur l'éclectisme. : rencontres internationales, expositions, ateliers(travaux manuels et pratiques), animations, projections audiovisuelles (sur les mangas), performances graphiques, jeux concours, spectacles..
Un palmarès récompense par des prix, les albums,  dans diverses catégories : série, public, patrimoine, jeunesse, jury .. , choisis parmi ceux ( une trentaine environ) de la sélection officielle :
http://www.bdangouleme.com/78,selection-officielle
En 2012, c'est à  Jean-Claude Denis  que fut décerné le grand prix de la ville d'Angoulême. 
Les maisons d'Editions: Actes Sud, 1000 feuilles, Akileos, Dargaud, Fluide Glacial, Paget, Sarbacane... sont présentes sur les stands. Les rencontres avec les auteurs sont toujours prisées par le public, même si l'affluence oblige parfois à patienter avant d'avoir une dédicace, ou un échange de conversation..

Fanzines, Mangas, font également partie de l'expression particulière véhiculée par la BD, même s'il existe des festivals qui leur sont plus spécialement dédiés (pour les fanzines : Valencia, Madrid ( España), Lyon , Troyes, Toulouse(France) - pour les Mangas:  Paris Manga et Sci-Fi Show (science fiction)  à la porte de Versailles, 9 et 10 février 2013) .
Considérée, parfois,  comme passerelle entre le film et le livre, la bande dessinée véhicule une part de rêve, une incitation à laisser l'imaginaire du lecteur l'extraire d'un présent parfois trop concret pour être supportable, et ainsi guidé au fil des pages, il peut trouver l'évasion, la détente, et se livrer à ses émotions, sans technique spéciale, outre la tenue en ses mains d'un album  36 x 26 du "9e Art "...
Pour les puristes, les amateurs , les spécialistes, il faut préciser qu'il existe un distinguo entre La bande dessinée et Les bandes dessinées. Le singulier désignant la technique d'exécution ,et le pluriel étant attribué au support. De même, il est toujours utile de consulter les sites appropriés pour se familiariser avec le vocabulaire spécifique, afin de savoir exactement ce que veulent dire les termes : bulles, cases, crayonné, encrage, couleur directe, lettrage ... et puis, ouïr à nouveau la célèbre chanson de S. Gainsbourg : "Comic Strip " à l'humour aussi pétillant que ... ses bulles.

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vendredi 1 février 2013

Il pleut des notes sur Nantes

 Fin de semaine étincelante dans l'ancienne capitale du Duché de Bretagne, sur les ondes, et sur la chaîne de télévision Arte, du mercredi 30 janvier au dimanche 3 février 2013..
. La Folle Journée, pour sa 19e édition, offre un panorama de musique française et de musique espagnole, qui se déroule  de 1850 à l'époque contemporaine. ( de Bizet à Boulez) . Une succession de  concerts, de conférences, d'interventions sous l'aimable titre "L'heure exquise" , est proposée à un public de plus en plus nombreux et fidèle. La manifestation ne connaîtra aucun temps mort. Les grands noms du monde de la musique classique sont présents à la manifestation:
- L'irremplaçable et talentueux Frédéric Lodéon sera en direct, 
le samedi 2 février,  pour France Musique, de 14 à 16h,  à la Cité des Congrès, afin d' animer "Plaisirs d'amour" .
- Le dimanche 3 février,  dans le cadre de l'émission "Vu d'ici " sur Bleu Classique, ( France Bleu Loire Océan),  les auditeurs retrouveront Didier Pillon.
- Côté presse, Magazine Diapason sera au rendez-vous.
Si les grands compositeurs sont évoqués en conférences, et leurs oeuvres  représentées en concert: Albeniz, de Falla, Granados ..(pour la musique espagnole), Poulenc, Debussy, Ravel, (pour la musique française), d'autres noms moins connus du grand public, feront pourtant l'objet de diverses communications : Cras, Dupont, Aubert...
Ces journées sont , certes, l'occasion de retrouver les célébrités, mais ce sera aussi l'opportunité de faire découvrir des compositeurs moins médiatiques, dont les morceaux  font pourtant l'objet d'études dans les conservatoires régionaux. On ne dira jamais assez de bien de ces institutions municipales et départementales, où l'on peut se former et s'initier aux techniques de la musique (voix et instruments). Ces lieux sont des creusets de talents qui y font leurs armes,  et se révèlent,  avant de s'attaquer aux grandes écoles nationales.
Les salles de concerts classiques ne sont point désertées. Le genre a toujours autant de fans, et même si l'on pense qu'il tombe en désuétude, la fréquentation des lieux de spectacle, le quota de l'audimat des stations ciblées, font de bons scores et se maintiennent favorablement.
 - Les interprètes (très nombreux , dans les diverses salles de concert à Nantes) : le Trio G. Sand, Philippe Cassard, Luis Fernando Perez, le Quatuor Modigliani, Olivier Charlier ....
Pour en savoir plus :
-  L'indispensable programme  ( à consulter) :
http://www.follejournee.fr/images/stories/programme/progfjdn2013v4.pdf
Rappel
- Exportation à l'étranger ..
du 26 avril au 6 mai 2013: la folle journée sera au Japon (successivement dans 5 villes)
du 27 au 29 septembre 2013 , la folle journée sera polonaise, à Varsovie (Warszawa).
-  Illustration sonore (enregistrement des années 60: "España" de E. Chabrier par l'Orchestra Filarmonica di Roma sous la direction de rené Leibowitz )
http://www.youtube.com/watch?v=tbjGkTZ1dLM 

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Dance, dance, dance, in the air and on the floor ...

Benjamin Millepied : L'homme n'est pas un colosse aux pieds d'argile,  mais un "géant" léger comme un elfe, au nom prédestiné qui évoque à la fois aisance, performance, et talent multiforme, dans le domaine de la danse. Le bordelais, formé à la chorégraphie classique, va progressivement gravir les marches de la notoriété,  en se diversifiant : de la création à l'organisation de ballet, puis  à de réelles entreprises de grande envergure  autour de sa passion : la danse. Il s'intéresse à ce domaine sous toutes ses formes, rassemblant autour de lui des créateurs, des inventifs, des "chercheurs" , des êtres qui sont implantés dans leur époque avec le souci et la soif de faire évoluer les techniques, les méthodes d'apprentissage, de sortir de l'expression figée par la tradition. Sans renier les précurseurs: Maurice Béjart  (ballets du XXe siècle),Carolyn Carlson (Centre Chorégraphique National Roubaix-pas-de-Calais, direction de l'Atelier à la Cartoucherie, Direction Théâtre du Chaudron ..), Roland Petit, M-C. Pietragala.... mais s'imprégnant de leur empreinte, le danseur a trouvé son propre style et sa propre voie.
Terpsichore (Ziegler XVIIIe s.)
En octobre 2014 , B. Millepied prendra ses fonctions de directeur de la danse à l'Opéra de Paris, succédant ainsi à Brigitte Lefèvre. De Genève à New York City ( NYC)jusqu'à Los Angeles (L.A.) où le Dance Project vit le jour en 2011, le parcours est international, éclectique, mais sans compromis ni concession,  parce que dévolu au seul Art. Loin des tabloïds people, et des images glacées ou sur-médiatisées, les pieds  nus, ou chaussés des célèbres chaussons Repetto, s'envolent et survolent les scènes internationales, en se libérant du rapport à l'espace et au corps, tout entiers happés par la liberté du geste dans le mouvement. Terpsichore (Τερψιχόρα) a encore ses adeptes, son culte n'est pas tombé en désuétude. Personnifier un art, de son vivant,  voir son nom synonyme de sa passion professionnelle et l'incarner,  sont des privilèges qui ne tombent pas d'un quelconque ciel bienfaisant, même si les Dieux veulent parfois se montrer magnanimes,  mais sont le plus souvent le résultat d'une opiniâtreté, de longues années de travail et de détermination pour se frayer un chemin dans un domaine où l'on fait rarement de cadeau. Dans le monde de la danse comme dans tous les Arts, on paie de sa personne. Avec des exigences particulières : physiques ( régime strict, exercices quotidiens...), un changement de cap l'âge venant ( après avoir été danseur, on devient chorégraphe, metteur en scène...), la discipline a peine à se cacher derrière les froufroutements des tutus, les arabesques,  et les sauts( chat, ballottés,  basques, échappés..) qui font rêver les petits rats ...

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