lundi 21 janvier 2013

Culture, capitale européenne 2013 : Massilia



La ville Phocéenne, (l’hellénique Massalia (Μασσαλία) , la latine Massilia...) devient en cette année 2013 (du 12 janvier au 31 décembre) Capitale Européenne de la Culture. Cette désignation était prévue dès 2008. De nombreux événements (400) vont concrétiser ce sacre, sous la forme d'un triptyque, en 3 époques  :
"Marseille -Provence accueille le monde" (Printemps 2013)
"Marseille-Provence à ciel ouvert" (Eté 2013)
"Marseille -Provence aux mille visages"(automne 2013)  
Des lieux : (automne 2013)Le palais Longchamp, le MuCEM (qui doit ouvrir ses portes  au printemps 2013), le Hangar J1, la Vieille Charité, la MAD (école supérieure d'Art et Design), le Musée des Beaux-Arts, le Musée Borély...
Des expositions(60 manifestations) :  Art Moderne, Art actuel , Photos ( exceptionnelle expo.de photos, prises entre 1991et 2012,  des grands sites de l' Antiquité grecque et romaine -  "Vestiges" de Josef Koudelka )  - Archéologie : "Le trésor des Marseillais"  , à la Chapelle Puget, en collaboration avec l'Ecole Française d'Athènes. - Peinture : de Van Gogh à Bonnard ( Musée des Beaux Arts), Cézanne et Matisse (à Aix-en-Pvce, au Musée Granet)-   Littérature: à l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain,  exposition à la cité du Livre, " Albert Camus: l'étranger qui nous ressemble" .- Architecture : évocation de Le Corbusier et de ses réalisations.
Des concerts: les 6 et 7 avril "l'Odyssée 2013" (le Merlan: scène nationale ),  et en plein air, durant l'été, dont un le 23 juin au Parc Borély, avec David Guetta,  et Mika.  
Des animations : spectacles pyrotechniques, transhumance, 
Théâtre, Cinéma, Opéra, Danse, Cirque,  des ateliers ( déambulations,  défilés, sentier de randonnée, gastronomie...)
En plus de ce programme, chargé, éclectique, dont les enfants ne sont pas oubliés, des prestations off se feront dans les rues de la cité .
Mais, si la ville de la Bonne Mère, et de la Belle de Mai,  va concentrer toutes les attentions, les alentours  géographiques (dans la région  Provence : Arles, Aix-en-Pvce, Istres, Salon de Pvce, Martigues, Gardanne..)  vont également profiter, par extension, de ce coup de flash,  et supporter en même temps  cette responsabilité : être un phare culturel .
Cette année 2013 offrira  donc l'occasion de se pencher,  une fois de plus, sur l'histoire de la ville, sur ses richesses, son passé, sa fréquentation cosmopolite. Ce sera également une opportunité d'en découvrir les héritages culturels divers, issus des siècles écoulés, et la marche avec le siècle présent,  à travers l'expression artistique des plasticiens contemporains, qui donnent à voir leur production,  dans des lieux aussi célèbres que chargés de souvenirs. Une modernité qui s'assume sans renier ses racines antiques.
Certains esprits chagrins apparentent cela plutôt à un revival, sorte de renaissance culturelle, dont quelques grandes métropoles  ont bénéficié avant Marseille ( telles : Athènes : 1ère de la liste, en 1985, lors de la création du titre, Paris (en 1989), Madrid (en 1992)). Guimaräes fut la précédente(en 2012) et la prochaine (en 2014) sera Riga. Outre le volet culturel,  ces municipalités ont saisi l'occasion pour rénover des bâtiments, améliorer les structures d'accueil ( personnel spécialisé, hôtellerie, restauration, moyens de transports) afin d'accueillir, dans de bonnes conditions, l'afflux de touristes drainés par l'événement.  Belle opportunité également pour les projets artistiques, qui peuvent obtenir des fonds et se concrétiser. Ce sont donc de très positives retombées pour les cités élues, les artistes, le public.
Renseignements supplémentaires, horaires, tarifs, programme...
à consulter :
Blason de Marseille
 - Portail internet du ministère de la Culture et de la communication
 - Offices de tourisme des villes concernées,  et sites Internet des lieux d'animations (musées, théâtres, galeries...)
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitale_europ%C3%A9enne_de_la_culture

Freelance Writer
Culture  Art Patrimoine

vendredi 18 janvier 2013

L'homme, cet animal ...

Renouer le dialogue avec l'animal pourrait relever de la gageure ou de la provocation, en des temps ou le débat cerne bien des aspects du sujet. Que ce soit la théorie de l'évolution, la législation sur les droits des animaux, le devenir des conditions de l'alimentation, nul ne reste insensible au problème.
Pour illustrer le propos, les événements et les manifestations ne manquent pas. Mais pour amener la discussion sur une palette plus élargie, et observer la question sous un nouvel angle,  il suffit de jeter un coup d’œil sur la 30e édition de la remise du Prix Littéraire "30 millions d'amis (dit "le Goncourt des animaux"). En 2012, la lauréate fut Agnès Desarthe , avec son roman " Une partie de chasse" (paru aux éditions de L'Olivier), dans lequel elle donne le point de vue de la proie: pourchassée, traquée, qui entame un dialogue avec le chasseur (lui -même en butte avec  les souvenirs de son passé et la confrontation avec un présent déroutant).
Connue pour ses travaux de traduction, l'auteure, née en 1966,  est également écrivaine.Outre les romans, (dont l'un deux:"Un secret sans importance" a reçu le  prix du livre Inter en 1996),  elle a,  à son actif,  des textes de chansons, des articles, des pièces de théâtre ...
Même si les mentalités changent, évoluent, au XXIe s.,  la cause animale a autant de détracteurs que de défenseurs. Les médias, par leurs images, et leurs documentaires explicatifs tentent de sensibiliser une opinion, en partie, (en théorie ?)  acquise. Et l’État a légiféré il y a déjà quelques années, en 10 articles :
- Déclaration Universelle des Droits de l'animal (Paris , Maison de l'Unesco- le 15 oct. 1978)
- Texte révisé en 1989 et rendu public en 1990
http://www.protection-des-animaux.org/declaration.php
Devant l'augmentation des acquisitions d'animaux exotiques comme animaux de compagnie (N.A.C), la loi a dû adapter ses articles.
Pour le Droit pénal, le Droit des biens, celui de la responsabilité , si l'animal est domestiqué ou non il est estimé différemment : comme meuble ou comme bien (immeuble).  Or sans être "un roseau pensant", l'animal est néanmoins un être vivant qui mérite considération, qu'il soit sauvage, apprivoisé, de ferme,  ou d'agrément.
Le 10 décembre 2012, la 15e édition de la journée internationale pour les droits des animaux  s'est déroulée en France,  faisant écho à l'International Animal Rights Day
On peut évidemment épiloguer, développer , argumenter et polémiquer à loisir, on revient toujours à ce face à face de l'homme et de sa conscience. Depuis longtemps  sur terre, il y a eu cohabitation (y compris avec confrontations et luttes) entre l'humain et l'animal. Il y a eu aussi exploitation, traque, élimination... Les questions d'équilibre dans l'environnement, de gestion de territoires, de nécessités de survie, d'alimentation, d'éthique, de philosophie,  n'ont pas à être éludées, ni être  traitées à la légère, ou être causes de conflits... Elles constituent un authentique thème de débat collectif, international, existentiel. Mais , en filigrane,  se profileront toujours  d' incontournables obligations : la manière dont on considère l'animal, la façon dont on le traite.
"La cruauté gratuite ne grandit jamais l'individu." (N-L.M.)

à découvrir aussi : 
Les prix littéraires "30 millions d'amis"
en 2011, Erwann Créac'h  " Carnivores domestiques" (éd. E dites)
en 2010  Laurence Anthony  "L'arche de Babylone" (éd. Les 3 génies)
en 2009 Marc Alym "Monsieur le chat" (éd. Ecriture)

Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine


mardi 15 janvier 2013

Land Art

S.Dali
Sortir l'art  des musées, serait-il considéré comme sortir des sentiers battus ? Pour certains artistes du XXe siècle,  la réponse se doit d' être positive,   tant leur production a été significative et intentionnelle. En effet, voulant fermement se démarquer des conventions, du classicisme, des traditions, jusqu'à se dégager de l'outil lui-même,  et du geste, afin d' atteindre une esthétique simple, épurée, aussi proche que possible du mouvement originel, voilà  bien les intentions des adeptes de l'art contemporain et de ses divers courants.
D.Buren
T.Kawamata
Rejoindre le milieu naturel, utiliser les matériaux les plus simples, les plus humbles afin de laisser s'exprimer l'inventivité, l'inspiration... sont les lignes directrices du Land Art (art de la nature, art dans la nature..) . Robert Smithson, au milieu du XXe siècle,  fut la figure emblématique, et surtout le théoricien,  de 
A.Tàpies
 ce que l'on appelait alors "Earth Works" . (exposition phare du mouvement artistique)
 L'art n'était plus à la pointe  du pinceau mais au bout des doigts, le support était le sol, les arbres, ou le sable, pour des oeuvres éphémères, jaillies spontanément, et  liées à l'environnement par la volonté de l'artiste, qui désirait avant tout être en cohésion, en harmonie avec "Mère Nature ". Comme pour tout courant artistique,  il y eut un avant et un après.  Parmi les pionniers on a connu Robert Morris, Nancy Holt, Walter de Maria, C. et M. Heizer.... et chez les suiveurs ce furent plutôt : S. Dali,  Nils Udo, Daniel Buren, Tadashi Kawamata, Jean Daviot.. qui suivirent la trace de leurs prédécesseurs tout en se démarquant chacun par un style  propre et personnel.." L'Arte Povera" des années 60, dont Antoni Tàpies fit la renommée,  propulsait les matiéristes sur un devant de la scène des Arts plastiques qu'ils ne devaient jamais quitter. Cet Art Brut (souvent décrié, mal compris parce que mal connu) qui, selon sa réputation,  se soucie plus de l'élan créateur que de l'objet fini, mérite cependant une authentique réflexion. Lier l'art à la vie , se débarrasser des contraintes de modèles imposés, s'affranchir des couleurs, du chevalet statique, du cadre , du format, de la représentation, constituait un ensemble d'impératifs, dont s'en défaire nécessitait assez d'audace. Mais cela impliquait également de se conformer à d'autres obligations: les conditions de variations thermiques, les exigences météorologiques, la durée de vie des matériaux utilisés ( bois, fer, plastique, papier, carton, chanvre, textile, ...) , en se pliant toutefois, selon les sujets choisis,  aux diktats de certaines cohérences dans le choix des teintes, des alignements géométriques, des techniques d'assemblages et de la compatibilité des matériaux utilisés. Au XXIe siècle,  les plasticiens ont largement débordé le cadre de leurs productions,  car les bâtisseurs et les architectes ont largement puisé dans ces inspirations novatrices, pour les intégrer dans leurs propres travaux. Ainsi, les conceptions de bâtiments "futuristes", aux perspectives audacieuses, émergent dans  les capitales de tous les pays. La poétique des formes n'est cependant pas exclue de ces créations parfois étonnantes: Berlin, Hamburg, Nordborg, Cracovie, Séville ( Metropol parasol) . ... y compris dans   les applications plus personnelles,  celles du  design du mobilier qui accompagne le quotidien des usagers : meubles de bureau, de maison,  équipement ménager, linge, moyens de transport.. 
Nils Udo
Le Land Art , surfant sur la vague écologique, a trouvé des déclinaisons quelque peu inattendues, et inespérées: celles de la réappropriation. Les arts plastiques enseignés dès la Maternelle, les activités extra scolaires, les associations culturelles,  exploitent ce créneau,  qui laisse libre cours à l'imagination,  et à la créativité, que celle-ci soit individuelle ou collective. 
 So..."  long life to Land Art"


Freelance writer
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mardi 8 janvier 2013

Beginning the year ..

International Culture Blog fête sa première bougie avec 60 articles à son compteur pour l'année 2012.
Avec l'arrivée de l'An Nouveau (2013) on émet autant de bonnes résolutions que de vœux à souhaiter..avec le secret espoir qu' après avoir été prises,  les premières seront tenues,  et que les derniers seront enfin  exaucés.
Parler de culture, d'art,  de patrimoine  dans un siècle qui commence à se lasser de tout très vite, pourrait ressembler à un défi . Pourtant les artistes sont créatifs, les monuments plus accessibles, et les manifestations sont médiatisées.. Alors, poursuivons cette quête, cette transmission d'informations ciblées, pour que chacun y trouve son plaisir et ses réponses,  en respectant une certaine objectivité dans l'équilibre du propos : sans pédantisme, ni vulgarisation appuyée.
6  JANVIER :
Dans la religion chrétienne (orthodoxe, catholique, ..):
Théophanie ( θεοφάνια ) :apparition d'une divinité,manifestation divine. C'est le jour de la  commémoration du baptême de Jésus, dans l'eau du Jourdain, par Jean le Baptiste.
Epiphanie ( Ἐπιφάνεια) visite et adoration des 3 rois mages venus d'Orient (Gaspard, Melchior et Balthazar) pour se prosterner devant le nouveau-né, l'enfant roi (Jésus).
Mais dans les célébrations païennes (nommées: Saturnales au temps des  romains, ou fête de la lumière, chez les Celtes), on rendait hommage aux divinités en célébrant la fin du cycle éponyme commencé en décembre. Les réjouissances donnaient lieu, pour une journée,  à des jeux de rôle, où l'esclave pouvait être maître,  et le simple soldat, centurion.
De ces agapes, l'histoire n'a gardé que la récupération de la période pour l'adapter au culte chrétien et, la tradition aidant, pour une  gourmande coutume qui perdure au XXIe siècle.
Les délices contemporains du palais sont  donc toujours aussi "royaux,"  et l'on va ceindre la couronne en dégustant la galette. Certes, si elle n'est point celle du Petit Chaperon Rouge, elle  permet de retrouver l'attrait  enfantin des desserts ,  sans trop se soucier de vérité historique, et autoriser la dégustation des diverses déclinaisons de ce gâteau. Que ce soit le bordelais aux fruits confits, la galette à la crème frangipane, celle aux pépites de chocolat ou de sucre, ....
2013,(à certains,  n'en déplaise)
sera l'année d'un anniversaire marquant : celui d'une grande Dame. !
Altière, solide, défiant les ans et les siècles, vaisseau de pierre aux tours impressionnantes, elle est l'un des emblèmes de la capitale française. Gothique à l'origine, elle fut érigée au XIIe siècle qui vit le début de   l'Opus Francigenum. Sa construction nécessita près de 2 siècles de travaux. Et son aspect actuel révèle des aménagements, des restaurations ultérieures. Si le style initial fut un gothique  plutôt primitif,on décèle également une évolution vers le rayonnant sans atteindre toutefois le flamboyant. Jusqu'au 24 novembre 2013, de multiples festivités vont ponctuer la célébration de ces 850 ans d'existence.  Rendez-vous de la culture, de l'art de l'histoire et de la spiritualité, ces événements sont placés sous le haut patronage des personnalités politiques, religieuses, artistiques. Concerts, célébrations, offices, expositions, congrès scientifique... sont prévus au programme. Mais, outre les distractions et réflexions, ce sera aussi une occasion pour effectuer quelques améliorations   à l'édifice : restaurer les grandes orgues, et rendre plus performant l'éclairage intérieur... En vedette : la sonnerie des cloches,  avec le célèbre bourdon "Emmanuel"qui  carillonnera à toute volée.
Pour le quidam, le curieux, une bonne raison de s'intéresser à l'architecture  et la sculpture médiévales, d'aller à la  découverte du monument, et,  si l'on ne peut se déplacer , consulter les ouvrages sur le sujet (les parutions de l'année ne vont pas manquer!) , sans oublier l’œuvre de  Victor Hugo ( Notre-Dame de Paris.- 1482) qui fut publiée en 1831,   popularisée et reprise dans  un film de Jean Delannoy ( avec G. Lollobrigida et A. Quinn- 1956),  et une comédie musicale contemporaine (L. Plamondon et R. Cocciante- 1998) , éponymes.


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