mardi 28 février 2012

L'art de nos origines, l'origine de l'art ...

Évoquer la préhistoire, c'est,  dit-on,  remonter "à la nuit  des temps ". L'expression pourrait suggérer une époque sombre, mal connue, synonyme de violences tribales, de conditions de vie qui n'ont rien d'un idyllique Eden .. Époque reculée où les préoccupations majeures étaient: se défendre et se nourrir; sans aucun espace de temps libre pour d'autre activité... Et si nos lointains ancêtres avaient réussi à gérer leurs journées, en s'octroyant des  loisirs pour créer,  s'exprimer, et transmettre leur savoir  ?  Cette évidence, (car cela en est une, sinon: point d'évolution ni progrès, au cours des millénaires qui ont suivi) se fait réalité concrète,  depuis quelques années, avec les découvertes récentes sur l'existence et le développement des techniques artistiques de la préhistoire.
L'art, lien commun entre des périodes lointaines, à des milliers d'années de distance les unes des autres, a connu des balbutiements parfois négligés par des scientifiques contemporains dubitatifs et incrédules. Mais des corrélations, des études comparatives, en des lieux géographiquement et de localisations disparates  (abris sous roche, cavernes, hautes parois à l'extérieur, intérieur de salles souterraines .., de la France du Sud-Ouest  ou de l'Afrique orientale), ont donné lieu à de nouvelles idées sur des rapprochements dans l'expression picturale, jusqu'à en dégager la possibilité d'un" style" commun.
Simples graphistes ou sculpteurs adroits, Néandertalien, Magdalénien ou Aurignacien, l'hominidé a laissé sa marque. On  connaît et  reconnaît  ces individus comme chasseurs, cueilleurs, nomades, on les admet à présent comme artistes, avec l'hypothèse de pratiques pédagogiques. Transmettre aux jeunes de la tribu, ou du groupe ethnique, un savoir faire qui englobe aussi bien des actes de survie que les  décors de lieux ou d'objets, voilà donc un nouvel aspect de la personnalité des hommes de la Préhistoire. L'examen minutieux des représentations rupestres, des pétroglyphes, des frises en relief, a mis en exergue une similitude des motifs et de réelles techniques dans l'emploi des matériaux.     -Calquer un modèle sur plusieurs figurations (avec ou sans superpositions de motifs), effectuer des tracés à main levée d'après une ombre projetée sur la paroi,  employer  divers pigments dont  l'ocre, le charbon de bois,  l'argile, et d'autres éléments (des plumes..).
- Utiliser:  des stries, des signes particuliers ( géométrie rudimentaire) pour enjoliver un graphisme, ou reproduire le "vécu" avec notion de mouvement d'après observation (le  bestiaire des scènes de chasse), les mains, le schéma corporel stylisé ( corps , visage (profil) ),l' identité sexuée ( homme, femme, à divers âges),la  faune, la flore...
Le nomadisme, les déplacements saisonniers, ont favorisé la multiplication des zones décorées, que les lieux et les supports soient sacrés ou simplement des surfaces "narratives". Le plus troublant constat est le résultat des recherches et observations obtenu: à des millénaires et à des kilomètres  de distance, le temps s'est figé par des représentations identiques  de  bovidés, de cervidés, sous le trait noirci ou ocré de la main d'artistes anonymes qui, sans se connaître, avaient en commun le talent et la volonté de témoigner de leur époque.  Les interrogations  émergent :
En étaient-ils vraiment conscients ? N' était-ce qu' une impulsion créative spontanée, non intentionnelle ? Se démarquaient-ils des autres membres du groupe par un statut à part ? Existait-il une hiérarchie : maître-élève ou transmission père-fils ? Les femmes étaient-elles aussi des artistes?
De nombreuses manifestations (expositions, conférences, projections) tenteront peut-être d'apporter quelques éléments de réponses ... en attendant des découvertes supplémentaires sur le sujet.
CONFERENCE (dans le cadre des Journées de l'Archéologie) / 
Les parures préhistoriques
par Elisabeth Hébérard (présidente du GARA), invitée par l’Académie du Pont-du-Gard-
Samedi 17 mars 2012 ,  à 14h30 - à Castillon-du-Gard  30210   (rens.: 04.66.83.52.93)
 ainsi que le Samedi 7 avril 2012 , à 17 h au Centre culturel "Le Bourilhou", rue de la Carrierasse,
30120 - Le Vigan -
OUVRAGES:
- "La frise sculptée de la Grotte-aux-sorciers  (Angles-sur-l'Anglin)" de Ludmila IAKOVLEVA, Geneviève PINÇON
- "Grottes ornées en france" (Les dossiers d'Archéologie  N° 324- nov-déc.2007)
EXPOS:

Néandertal, ce mal aimé, retrouve peu à peu, "visage humain ". Et,  son lien de parenté (même éloigné, même infime) avec l'homme contemporain, longtemps boudé , parfois nié, s'affirme de mois en mois, et suscite un regain d'intérêt. Quelle vie fut la sienne ? Quel visage, quelle allure,  avait-il ? Pendant combien de temps, et où a-t-il vécu ?  Les scientifiques, les  médias, le public.. s'intéressent à lui. Et d'émissions de TV (et de radio), d'articles de presse en  expositions, il fait parler de lui et  intrigue la foule..
Depuis le 2 février  et jusqu'au 1° novembre   2012,  à travers l'exposition : "Néandertal, l'Européen" attend les visiteurs, au Musée de la Préhistoire des Gorges du Verdon, à Quinson (Alpes de Hte Provence -France).

Trésors Préhistoriques Andennais :
Exposition au Centre archéologique de la grotte Scladina depuis le 1° juin 2011 et jusqu'au 14 décembre 2012 .

Rue Fond des Vaux, 339D  
5300- Andenne - 
Tout ce qui fit la vie des hommes préhistoriques du côté de la vallée de la Meuse:  objets du quotidien, outils, armes... a été rassemblé au cours de fouilles diverses dans la région pour être proposé à la vue des visiteurs, des scolaires, des associations d'archéologues amateurs. 
http://www.scladina.be

Lascaux, le Roc-aux-sorciers,  Chauvet, Cosquer,....  en direct ou en reconstitution, contiennent encore quelques belles illustrations de l'origine de l'art, celui de nos origines qui parfois, rejoint étrangement une certaine palette contemporaine. 

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dimanche 26 février 2012

Maurice André: des galeries de la mine à la marche des Anges

Maurice  André
Maurice André n'est plus... Le brillant trompettiste,  qui jamais ne renia ses origines et son passé de mineur, dans les noires entrailles de la terre du côté d'Alès,  l'artiste adulé au parcours exceptionnel accompagne désormais les choeurs célestes . La maladie, qui l'avait obligé à une retraite précoce,  avait également privé l'univers de la musique de ses  concerts.  Une importante discographie, des vidéos, des documentaires restent témoins de la carrière  fabuleuse de Maurice André. Aussi à l'aise dans le répertoire Jazz que dans le classique,  il est devenu une référence, et a su donner à l'instrument une place prépondérante, en tant que soliste.

Bernard Soustrot
Ayant travaillé comme concertiste, avec tous les grands chefs d'orchestres du XX° siècle (Karajan, Muti, Cobos, Bernstein... ) il a été professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris  et a  également formé des élèves ( tel le célèbre Bernard Soustrot) au cours de master classes très fréquentées. Outre son talent, Maurice André possédait de grandes  qualités humaines: sincérité, générosité, humilité, simplicité..... qui le rendaient aussi populaire qu'attachant. Si certains pointent  une arme  pour défendre une cause, les artistes, eux,  brandissent un pinceau, un instrument de musique, une caméra, un appareil de photo, un stylo,  ...afin de s'exprimer et de se faire entendre. Concerts, tournées, interviews et émissions de Tv,  la rencontre avec le public est toujours une occasion
pour témoigner, en musique, et promulguer la trompette au rang qu'elle doit occuper. D'un travail de recherche sur un modèle existant, et d'une  collaboration avec le fabricant Selmer, est née la trompette "piccolo aiguë" qui est utilisée pour interpréter les pièces virtuoses et difficiles du  répertoire baroque dans lesquelles   Maurice André s'est  particulièrement illustré. Collectionnant les prix, les honneurs et les récompenses ( disques d'or, victoires de la musique classique..), le musicien n'a occulté aucun aspect, ni particularité de son art. Et s'il a interprété beaucoup de morceaux classiques (qu'il a su populariser auprès du grand public), il n'a pas dédaigné  quelques participations dans le monde de la variété, de la création ( partitions composées pour lui), de la reprise (mélodies tombées en désuétude), des danses et airs populaires traditionnels...
Depuis 1979, à Paris, un Concours de Trompette porte son nom. Un tel parcours, une telle flamme, ont entraîné la jeunesse à suivre les traces du Maître, et à choisir l'étude de cet instrument. Susciter des vocations , être  transmetteur d'émotion et d'envie :  le message  est passé. Mais il subsiste, fortement ancrées en nous,  l'image d'un sourire jovial, une interprétation inoubliable du Concerto Brandebourgeois N° 2  de J.S.BACH,  comme un avant goût de ces mélodies célestes... , celles que l'on espère,  et que l'on entend seulement au Paradis des musiciens.


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mardi 21 février 2012

Baroque : "The bright side of the moon"

Si les Pink Floyd chantaient "The dark side of the moon" sur une musique très "seventies":  planante et électronique, il existe une autre face, plus en lumière, plus  : "bright" mais qui, étrange phénomène,  peut devenir aussi "dark" à son tour, alors que  le "dark" devient lui-même"bright" ...Ce sont  les deux faces alternatives de l'astre, comme celles de chaque individu ..
Lumière sur la musique baroque -
Ensemble musical du milieu du XVII°s.

A travers le prisme de la critique, conjuguée au défilement du temps, quatre décennies plus tard on admire le rayonnement polychrome d'une palette musicale toujours plus riche. En musique classique,  les jeunes générations n'ont pas trahi les aînés.Après quelques années de bouderie ou de mise sur la touche,  on reconnaît  volontiers actuellement,  un réel renouveau et un bel engouement  notamment pour  le baroque. Orchestres de jeunes, interprètes, musiciens, chanteurs,  et choristes , loin de ringardiser leur passion pour la musique classique, la pratiquent, la défendent, et la mettent en valeur.  Les médias (chaînes de télévision :Arte (émission diffusée depuis le Kulturbrauerei von Berlin) , Fr3 et les radios), la presse, relaient le mouvement. On traque, on scrute, et recrute, les stars et les talents de demain. De "Folles journées nantaises" en "Victoires de la musique classique",  on valorise, et on offre l'accès à la scène aux jeunes virtuoses. L'attention du public est alors attirée par des campagnes de publicité, autour d' événements médiatisés,  et par ces idoles d'un genre nouveau. Ces "phares" sont des artistes,  au talent incontestable,  servis par une forte personnalité, et qui sont  bien ancrés dans l'époque actuelle. Brisant ou bousculant, au passage, quelques codes établis, prenant quelque liberté avec l'allure et le look,  ces jeunes dotés d'un grand professionnalisme sous une apparente décontraction, obtiennent un formidable "retour" de la part d'un public conquis. Car l'on sait que derrière le don inné, le talent, il y a une haute dose de labeur, de détermination, et de volonté, pour  réussir  à "se faire un nom", et accéder à une once de célébrité.  Si l'on interroge l'un ou l'une de ces brillants musiciens ou chanteurs,  sur le choix de la pratique d'un instrument, ou celui d' études de chants,  l'hérédité est souvent évoquée,  mais, très fréquemment, il y aura référence à une émotion,  ressentie dans l'enfance, lors d'un concert, pendant la prestation d'un grand nom de la musique. Et la petite phrase "C'est cela que je veux faire", murmurée avec un regard embué,   deviendra une évidence, une force dans laquelle il faudra puiser pour suivre un parcours, certes choisi, mais semé d'embûches. La première étape de ce long chemin est de  prendre conscience qu'une dose de travail (avec son lot de sacrifices) sera nécessaire pour acquérir un niveau satisfaisant.  Ensuite il y a les concours, la chance, les rencontres importantes, l'exhibition  en concert devant un parterre averti et sévère..
Philippe Jaroussky
Alexandre Tharaud
Parmi ceux , dont la prestation est attendue avec fébrilité, ceux qui ont réussi à émerger du nombre, sachant faire vibrer un auditoire,  les pianistes: Lang Lang, Benyamin Nus,  Alexandre  Tharaud,
  le violoniste : Valery Sokolov(Валерий Соколов )
Cecilia Bartoli
Nathalie dessay
Chen Reiss

la soprano : Chen Reiss, ... et  quelques "enfants chéris " parmi les stars  du baroque : Philippe Jaroussky, Cecilia Bartoli, Nathalie Dessay,  Le Concert d'Astrée, ...
Валерий Соколов

Éclatante, jubilatoire, sans être ennuyeuse, la musique baroque, qui possède également  des nuances tragico-sentimentales,  entraîne, avec aisance et  plaisir,  un public qui se renouvelle, et dont la fréquentation des salles de concerts  s'accroît . Il fut, un temps,  question  d'élitisme, d'initiés, de spécialistes,   dans les conversations privées, et les articles de presse musicale. Point de cela aujourd'hui.  On ose , sans jaquette ni  nœud papillon, redonner du souffle et de l'énergie  à la musique de Vivaldi, Haendel, Lully, Rameau, Bach... Or donc, sans oublier les flamboyants J-C. Malgoire, W.Christie, J.E. Gardiner et  le "revival"des années 1960-80, en cette deuxième décennie du XXI° siècle, le baroque aurait-il sa revanche ?

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dimanche 19 février 2012

Carnavalesques Carabènes

Pour certains c'est déjà terminé , pour d'autres c'est le milieu des festivités ... On pourrait croire que ses cortèges bariolés ne viennent  réchauffer nos regards transis, uniquement pendant la saison hivernale.
Que nenni !
 Carnaval (Carnevale, carnevalo): cour d'une  Majesté de carton pâte, accompagnée de chars, et de ses indisciplinés et remuants sujets,  se conjugue aussi bien en été qu'en hiver, selon la latitude où l'on se trouve, selon la région où l'on vit.. Et l'on peut rencontrer son défilé en février, en  mars,  mais également en juillet ou en août (La Grande Motte (34) 
La tradition suivant son cours depuis des siècles, on ne se posait pas trop de questions, jusqu'alors, sur les origines, les raisons, le sens des codes, celui des costumes et de toute la scénographie de cette manifestation aussi typique qu'incontournable. Pour certaines communes, il s'agit d'une véritable institution. Même si chaque ville a ses préparatifs spécifiques et ses propres symboles, on se penche volontiers sur des études comparatives, en vue  de  possibles synthèses,  pouvant avoir un aspect explicatif.  Débordements de joie,  débauches de couleurs, explosions de musiques, défoulements contagieux des carnavaliers, ou carnavaleux,  qui interpellent les spectateurs..., on accepte d'emblée, on participe sans s'interroger, dans un premier temps, mais après la liesse, à tête reposée, on  voudrait bien  comprendre...
Quelles sont les origines des défilés et de leurs diverses étapes, d'où viennent les personnages(dont le roi )représentés invariablement, toutes les musiques d'accompagnement sont-elles traditionnelles ..? 
On peut lire, actuellement, des ouvrages, des articles, des essais,  traitant du sujet. A travers documentaires et reportages on peut s'informer. Et si l'on peut (et le désire), on a la possibilité  d'assister in situ à la manifestation,  grâce aux voyages organisés à la période concernée.Mais tout cela apporte-t-il des réponses convaincantes, définitives, ne reste-t-il pas des parts de mystère ??
A moins d'être membre d'un groupe ( d'une bande..)soumis à des contraintes collectives,  les costumes sont laissés au libre choix des participants(les goudils). Les accessoires ont un rôle essentiel. Ils complètent une tenue, mais ils ont également une très forte valeur symbolique. Ainsi en est-il de la  Carabène, ce roseau flexible, enrubanné, ou entouré de papier brillant, bicolore, terminé ou non par un plumet. 
Lors du célèbre Carnaval de Limoux (Aude), cet instrument va servir à taquiner( " chiner") les badauds, avant d'entamer une conversation humoristique qui se terminera par un jet de confettis sur un innocent  spectateur réjoui,  et consentant. Outre ces baguettes de 1,50 à 1,80m de long,  il en existe un autre modèle :"les entorches "(enduites de résine), qui serviront à enflammer Caramentran (le roi du Carnaval,  qui doit irrémédiablement périr à la fin des festivités,  après un rapide jugement public). 
  

                                                       Dans le Nord de la France , à Dunkerque,
 lors d'un carnaval aussi renommé que le limouxin, on brandit également des hampes enrubannées (berguenaeres), mais elles servent de support à de minuscules parapluies. A Venezia (Italia), autre lieu de festivité carnavalesque réputée, le masque blanc domine, et s'entoure de somptueux tissus chatoyants et moirés.
 Sous d'autres cieux, en Amérique du sud , c'est le Macaratu ( rituel brésilien)  qui rassemble les foules, et les invite à suivre le cortège des carnavaliers au son des chants de circonstance, et au rythme des danses traditionnelles durant 3 jours et 3 nuits. Pour l'occasion on s'équipe de quelques jolis parasols. ou de hampes décorées de longs rubans de papiers multicolores.
En remontant les siècles jusqu'à l'Antiquité on ne peut manquer d'évoquer  d'autres fêtes, quelque peu similaires, avec lesquelles le Carnaval fait résonance et référence: les Saturnales et les Lupercales des Romains, les Dionysiaques des Grecs, l' Imbolc celte.... Et si le port du masque , le défilé des grosses têtes ou des géants  a une cause originelle apotropaïque, qui de nos jours s'en souvient ? Si l'usage de la carabène est devenu inoffensif et ludique, qui se préoccupe s'il ne fut, en des temps plus anciens, qu' un prolongement du bras,  du geste, permettant de désigner un individu sans le toucher directement ? La valeur expiatoire,ajoutée au caractère de dérivatif, l'autorisation de l'expression, le droit à la liberté de geste et de parole, sans souci de l'apparence, ni celui du niveau social (puisque déguisés et masqués, les êtres sont égaux) c'est de tout cela que la fête carnavalière est l'authentique vecteur. S'y greffent, en outre, le poids et la valeur de la persistance des traditions, de tous les codes et les symboles  accumulés au cours de l'histoire d'une ville. Et là, au sein du bruit, des pétards, des fanfares, de la débauche de couleurs éclatantes, des rires,  des chorégraphies conventionnelles ou spontanées, on exorcise, au sens figuré, les défaites, les conflits, les injustices, les maux divers actuels et passés. En fait Carnaval, fête païenne revenant chaque année, c'est le passé transcendé  qui revit, en ayant perdu ses aspects néfastes, douloureux  et négatifs,   mais qui conserve son âme.

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lundi 13 février 2012

UNESCO : 40 ans

                               1972- 2012 : 
 40° Anniversaire de la Convention du Patrimoine Mondial 
World  Heritage  Convention-

 C'était en février 1972, l' United Nations Educational Scientific and Cutural Organization créait et rédigeait une convention afin de  préserver le patrimoine mondial. Il fallait répertorier les éléments, les localiser, définir les stratégies à adopter, attirer l'attention par une information pédagogique appropriée et efficace..: 
-  Un vrai travail  de patience,  minutieux, long. 
-  Une œuvre  de fermeté, de décisions, de suivi... 
-  Une volonté de lutte contre les trafics et marchés illicites de l'art
 Un ensemble d'attitudes, de comportements à développer, à affirmer, et à passer du texte écrit à la concrétisation sur le terrain. Ce programme a été , et il est toujours,  considéré comme une activité phare et un puissant outil de l'Organisation, sachant que les Etats signataires (communautés et autorités locales, nationales...) s'engagent à suivre le  protocole établi et convenu. Ceci sur la durée, et non pas de façon aléatoire ou ponctuelle.
Actuellement,  sur la Liste du Patrimoine Mondial  figurent 936 lieux et sites , reconnus, et, à ce titre, protégés, répartis dans 153 pays du monde. Nombres qui ne cessent de croître au fil des années.  Il s'agit de l'inscription de  biens culturels, naturels ou mixtes: paysages d'exception, châteaux,  vestiges archéologiques,  monuments (religieux ou historiques), parcs nationaux, îles , un centre-ville ancien, une forêt...  Tout lieu, ou  bâtisse,  qui présente un caractère particulier, représentatif d'une époque, d'une civilisation, d'un courant architectural, et ayant une importance considérée comme universelle. La mission de l'Unesco a de multiples buts. C'est une  mission de défense  de  ces " témoins", une mission de protection contre la destruction, les ravages du temps, l'oubli, la négligence... afin que les générations futures puissent en profiter,  et mieux comprendre la vie de  celles qui les ont précédées.
Paloma Fantova

(Las casas de Madrid)
On ne peut passer sous silence la reconnaissance d'un autre patrimoine : celui qui est nommé "patrimoine immatériel de l'humanité "( valeur émergente à la fin du XX° siècle) et qui est constitué de traditions, de pratiques, d'un certain  savoir-faire (résultat d'années, de siècles  de recherches , d'expériences et d'applications), de cultures traditionnelles, par exemple : le flamenco, le repas gastronomique français, l'acupuncture, la "Marimba" (musique  Colombienne), le tissage artisanal des tapis d'Orient....
Ravenna ( Italia)
Si la concurrence n'est pas de mise entre les nations pour le classement des lieux, on constate, néanmoins, que certains pays possèdent plusieurs sites répertoriés: l' Italie, par exemple,  arrive en tête avec plus de 40, devant la France qui en affiche plus de 30.  Des chiffres à ne pas considérer à la légère car les retombées "touristico-économiques"d'un classement ne sont pas négligeables. La fréquentation des lieux est proportionnelle à leur célébrité. Un panneau indicatif, une information doublée d'une publicité ciblée, ne  vont  pas manquer d'attirer le public. Ce même public, mieux informé, disposant de plus de loisirs, se déplaçant plus loin et  plus volontiers qu'au siècle dernier, est  également toujours plus présent  au rendez-vous de la culture et de la curiosité.
le Mont St Michel (France)
Le devenir, et la continuité de la démarche, sont sources inévitables de questions et d'inquiétudes. Dans un contexte économique et social problématique, les engagements pris, vis-à-vis de la culture et de sa préservation, seront-ils possibles à tenir, sans procéder à des  aménagements ? La tendance à la pluralité culturelle mondiale a pu, certes, ouvrir les esprits autant que certaines frontières. Mais l'évolution des mentalités et des connaissances, l'extension de la diffusion des informations, ont-elles un rythme similaire à celui des disponibilités matérielles, et financières, mondiales en bute avec l' accroissement démographique générant d'autres préoccupations ?  Il reste à espérer un juste équilibre, qui ne mette en péril ni la survie de l''humanité,  ni celle de son patrimoine.

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vendredi 10 février 2012

Vitraux en lumière, Vidrieras en luz, Stained glasses in light

Premier sujet d'adoration, sur terre, de la part de l'homme, le soleil, n'a cessé de captiver, d'attirer la convoitise, tout en engendrant une certaine crainte face à la puissance de la chaleur qu'il dégage. Cette force d'attraction portée jusqu'à  à la dévotion ( culte solaire des  Egyptiens pour Râ ) , s'est muée au cours des millénaires en tentatives d'apprivoisement. Comment capter la lumière solaire, comment conserver la chaleur dégagée en été afin de la restituer en hiver ?
Eclairer, chauffer, se soucier du confort et de l'esthétique, ..ont été des préoccupations importantes, pour l'être humain, depuis les temps les plus reculés de son histoire. Le cours des années faisant son office, en découvertes, en expériences et en leçons retenues, parfois durement, l'habileté et la réflexion ont permis quelques avancées et moultes inventions. Celle du verre notamment.  Appliquée à la maîtrise de la lueur solaire, la fabrication du verre a donné le vitrail, et bien d'autres concrétisations (tous  les instruments améliorant la vision, la vitre, les récipients, les objets de parure....).  Connu surtout par sa présence dans les lieux sacrés, le vitrail se rencontre aussi dans d'autres bâtiments ( publics, privés..) Il a été très en vogue à la période médiévale, a connu un regain à la belle époque, et revient en force à l'époque contemporaine. Il a été, et est encore, le support choisi par de nombreux artistes ( artisans verriers, graphistes, designers, peintres...).

REIMS (51 ) Depuis le 15 octobre 2011 et jusqu'au 26 février 2012, dans la ville des rois et de leur sacre,  se tient une exposition  au Musée des Beaux Arts . à l'occasion  de la célébration du 800 ° anniversaire de la cathédrale Notre Dame (Elle fut érigée au XIII°siècle . Son inscription  au patrimoine de l'Unesco date de 1991).
 Sous le titre : "COULEURS et LUMIERES "  c'est une partie de l'histoire du vitrail qui est évoquée,
  du début du XX°s.(1920) jusqu'à nos jours. Cette exposition( en 5 sections)   permet de retrouver des pièces de Chagall, Sima, Knoebel, Soulages...mais aussi M.Denis, Bazaine, G.Rouault, G.Desvallières, Manessier, G. Richter, D.Tremlett.. . A travers des formes futuristes, géométriques, ou plus figuratives, le verre s'affranchit des canons médiévaux, pour se lancer le défi d'une expression moderne dans des lieux voués à la méditation et à la célébration liturgique.
De l'architecture romane à la flamboyance gothique, le verre a conquis un territoire sacré avec noblesse, sur commande, en faisant œuvre de livre de verre, au même titre que la statuaire l'était pour la pierre. Au moyen-âge, le moindre humble paroissien, même illettré,  savait reconnaître au premier coup d’œil, en entrant dans une église, les saints, les apôtres, et les blasons armoriés des seigneurs. 
Actuellement, grâce à de lucides constatations sur l'état des vitraux et sur l'importance de leur sauvegarde,  quelques édifices bénéficient de campagnes de restauration efficaces, redonnant plus de vie aux personnages ( et meilleure "lecture"), ainsi que davantage de lumière à l'intérieur du bâtiment.
L'évolution des styles, de la créativité, la diversité de choix de matériaux, n'a pas fait renoncer les plasticiens à l'emploi du verre, avec ses techniques ancestrales (sertissage au plomb, ou au ruban de cuivre (méthode Tiffany), découpe au diamant,.. ), pour exprimer leur talent. Bien au contraire, on a pu assister, au cours des deux siècles passés, à un réel engouement pour ce support, avec une vague déferlante de couleurs  dans des amalgames  osés, innovants, de teintes explosives.
Outre les immenses cathédrales et leurs grandes verrières (Bourges, Chartres, Paris, Metz,)on  a aussi en mémoire les vitraux de lieux comme Conques, , St Etienne de Mayence, Saint Guy à Prague, l'Abbaye de Fontfroide, Dampierre sur Boutonne... Mais l'exposition de Reims se veut un hymne à l'ensemble de la production du vitrail, à travers un pan choisi de ce parcours qui est lui-même un vecteur de lumière.
Sous le regard  de l'ange souriant ...

David Liot,:  directeur du musée des Beaux-arts de Reims, est le commissaire général de l'exposition .
Catherine Delot,: conservateur en chef au musée des Beaux-arts de Reims, est commissaire et coordinatrice de l'exposition.
www.reims.fr
8, rue Chanzy
51 100 REIMS 
Tél : 03.26.35.36.00

 d'autres sites sur le vitrail :
contact@centre-vitrail.org.

également  le site de vitraillistes :  Laurent Rosier, celui de Florent Boissonnet
ainsi que le musée du verre à Claret (34) .

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mardi 7 février 2012

Adéu Antoni Tapies

D'un geste de la main, qui lui était naturel devant l'objectif, il vient de  quitter le monde... Celui de de l'art contemporain, celui de la créativité, de l'expression esthétique libre, non conventionnelle. Antoni Tapies, artiste catalan, était octogénaire pour l'état civil,  mais il avait gardé une étonnante jeunesse d'esprit. Né en Catalogne en 1923, il a eu un parcours jalonné de prix, de médailles, et d'honneurs, entre la France et l'Espagne.  En quelques dates ..
1981 : Prix Fondation Wolf des Arts
1983: Médaille d'or de la Generalitat
1990: Prix du Prince des Asturies
1993: Médaille Picasso  ( décernée par l'Unesco)
2003: Prix Velazquez ( catégorie Arts Plastiques)
2010 : il reçoit le titre de Marquis de Tapies

Au XX°siècle la terre catalane a vu naître en son sein des chantres notoires de l'art contemporain;  Miro, Dali, Picasso... qui ont pu  insuffler  et imposer le  mouvement surréaliste, que  Tapies avait aussi rejoint. Lui-même, cofondateur de "DAU  AL SET", a su, comme ses compatriotes, préserver sa propre personnalité,  dans cet élan collectif,  se démarquant parfois avec provocation, de la production du siècle précédent.                                                     
                                                     
                                                                En 1984, la Fundacion Antoni Tàpies est créée.
C'est un lieu d'exposition, d'accueil et de travail. Elle se donne pour mission" la découverte, l'étude, la connaissance de l'art contemporain et moderne" .Quelques années plus tard, en 1990, le siège est transféré dans un bel édifice construit à la fin du XIX°siècle ( 1881-1885) à Barcelona.
Antoni Tapies laisse à la postérité plus de 8000 œuvres, en partie dispersées  à travers le monde, dans les musées d'Art contemporain.
 Sa production artistique est  à l'image de la multiplicité de ses talents. 
Peintre, sculpteur, il fut aussi collectionneur, écrivain. On  retrouve donc  son style et son expression parmi les toiles, les écrits, les sculptures, les objets...
Fidèle à un certain choix de matériaux de base : ficelles, terre, poussière, tissus, fil de fer, paille.. assimilés à de la "récupération", A.Tapies est considéré comme  adepte de l'art brut. Chez lui, point de lignes en harmonies, ni de tracés conformistes. Le non figuratif est revendiqué par l'application d'une technique faite d'empreintes, de traces, de glyphes, avec parfois  quelques inclusions, des collages.. Une croix, l'initiale T, d'autres  lettres, le tout comme un jaillissement non prémédité, pulsé par l'inspiration dans le moment créateur.
Le trait est appuyé, affirmé, mêlé à d'autres plus subtils, au tracé fin . L'univers de Tapies est un assemblage, un monde bien à lui, mais cependant non clos, partagé, dans lequel on est invité à entrer, avec, parfois sa propre impression. Le côté énigmatique ou symbolique n'échappe pas au spectateur.
L'hommage rendu au Maître, est de dimension internationale. Et l'on peut s'informer sur le web pour apprécier son parcours à travers de nombreuses reproductions en images, des articles de presse, des sites internet consacrés à l'art, mais  aussi se rendre sur celui de la fondation et, pourquoi pas, faire le déplacement en Catalogne.

www.fundaciotapies.org
Aragó 255
08007 Barcelona - Espagne -
(t) +34 934 870 315 

Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine





lundi 6 février 2012

Somewhere, quelque part, irgendwo, en alguna parte, da qualche parte...

Aux rendez-vous des Arts, il faut choisir son heure, il faut choisir son lieu, il faut choisir quelqu'un .. 
Un lieu, un moment, un événement, une personne ..La même phrase peut servir ou desservir, tout tient dans l'adjectif : bon ou mauvais - Au bon endroit, au bon moment...au mauvais endroit au mauvais moment .. Question d'évidence, de pertinence, certes, mais également de chance ou de malchance. 
Intention :Choisir délibérément en fonction d'une contrainte : être là où il est important "d' être vu", ou bien : être où l'on a  sincèrement envie de se rendre.
Partage:  Avec qui ? Un convaincu(e) passionné , un(e) réfractaire à convaincre ? Une partie de la  réussite de la sortie peut  dépendre de la décision. Le respect des goûts de l'autre permet de ne pas gâcher systématiquement une sortie, mais peut déboucher sur un débat constructif, qui favorisera la découverte d'un artiste et l'ouverture sur un domaine parfois peu aimé,  parce que mal connu.
Hasard :  Outre les invitations de convenances(vernissages, ouvertures ...), pour les plus organisés, le choix du lieu ( expo, concert, visite) ne peut se concevoir sans documentation et consultation de programmation préalables :"savoir ce que l'on va voir". mais d'aucuns préfèreront se laisser surprendre par une découverte inopinée, un coup de cœur aussi spontané qu'occasionnel. Il est possible, dans ce cas , de se heurter à  l'éventualité d'une déconvenue  : jour de fermeture du lieu, horaire dépassé; expo terminée, déprogrammation imprévue...
Ainsi, parmi les rdv à ne pas manquer  en ce mois de  février 2012:
NANTES : Pour sa 18 ° édition ce fut une  "Russissime journée " avec, en point d'orgue, pour la clôture de la manifestation, le célèbre et incontournable Concerto N°1, (en si b m op. 23), pour piano et orchestre de Tchaïkovski, interprété par l'imposant Boris Berezovsky (Борис Вадимович Березовский ), qui fut médaille d'or du concours international Tchaïkovski à Moscou en 1990, dont le jeu pianistique puissant, et pourtant subtil, ne laisse pas indifférent.
Après le retentissement du dernier accord, quelques jours de pause, et c'est parti pour un tour du monde: 
2-4 mars 2012           :  La Folle Journée de Bilbao
27 avril - 6 mai 2012 :  La Folle Journée du Japon
27 au 29 avril 2012    : Niigata
29 et 30 avril 2012     : Biwako
 3 au 5 mai 2012        : Tokyo
 4 au 6 mai 2012         : Kanazawa
 5 et 6 mai 2012          : Tosu
28-30 septembre 2012: La Folle Journée de Varsovie 
Pour l'année prochaine ( en 2013, on sait déjà que l'Espagne aura la vedette, et sera en concert )
Afin d'en savoir plus et  de se documenter  ( bilans, programme, historique de la manifestation ..)
http://www.follejournee.fr/ 
Et pour ceux qui n'ont pu y assister la chaîne TV, Arte ( partenaire de cette organisation culturelle) a diffusé une partie des concerts du dernier jour (le dimanche 5 février),  avec la possibilité de revoir et entendre cette programmation.  
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MARSEILLE ( 13) : Le Dôme reçoit "Giselle "le dimanche 19 février 2012. à 15 h 30 
Ballet Opéra national de Kiev - Киев оперы и балета-(étoile d'or au 2° festival de danse de Paris). Le spectacle est actuellement en tournée en France. Dans cette œuvre, datée du XIX° siècle ( 1841), on retrouve toute la palette des expressions et sentiments humains, particulièrement difficiles à traduire en chorégraphie classique: joie, passion amoureuse,  tristesse, désespoir, folie... La grâce, servie par une technique, qui fit sensation à son époque, fait du personnage principal, un rôle marquant dans la carrière d'une danseuse.
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STRASBOURG ( 67) du 9 au 12février 2012:

 Fête Européenne de l'image sous-marine et de l'environnement
.. On y retrouve le monde que le Commandant Cousteau a fait connaître au grand public, et aussi   la grotte Cosquer,  des  histoires de pirates, d'îles, de pêche,  de sel,... au travers d'expositions de photos, films, diaporama, conférence...

concours et photos primées ..Voir  le programme détaillé :
http://fete.image.s.marine.free.fr/PageAccueil/index.htm 

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AIX en PROVENCE ( 13)  :  Concert : Après Toulouse, Lyon, le groupe LETZ  ZEP  est  au Pasino le mercredi 8 février 2012 à 20 h 30 .  
Le "son Zeppelin"  retrouvé en guise d'hommage...  (écouter sur youtube le tribute : "Black dog" reprise Letz Zep, et aussi pour mémoire: http://www.youtube.com/watch?v=HnRpKNbWvqs&feature=related(Eric Clapton, Led Zeppelin, Deep Purple et le London Symphony Orchestra dans le mythique  "Smoke on the water") Le phénomène n'est pas nouveau, sans se généraliser il fait cependant des émules ( ABBA, Beatles, Mike Brant...) sous forme de reprises par des groupes  ou par des comédies musicales à thèmes. Le but étant la reconnaissance par "la descendance" et le revival, car on sait qu'il y a un public de fans, d'amateurs inconditionnels du style. Le succès est là,  car l'auditoire vient au rendez-vous. Mais rien n'est facile, car les spectateurs sont avisés et n'acceptent point la trahison. 
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jeudi 2 février 2012

Arts fever on February, fièvre de l'art en février, Kunstfieber im Februar,

 Le frimas ne fera pas obstacle aux manifestations prévues de longue date. On pourra se déplacer vers les capitales européennes pour se rendre dans les lieux d'expositions à la rencontre des artistes et des oeuvres.

 LONDON : The Astronomy Photographer of the Year exhibition takes place from 10am - 5pm .  Since Friday 9th September 2011 to  Sunday 12th February 2012 at the National Maritime Museum Royal Observatory. Free Entrance
Photograph: Martin Pugh/Royal Observatory Greenwich
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PARIS : Exposition Du 10 février 2012 au 10 mai 2012 (entrée payante) 
Salvador  Dali, chez lui  ( espace éponyme)  à Montmartre .  un lieu, un homme ...et des souvenirs

11, rue Poulbot-  Place du Tertre
75018 PARIS - Site internet : www.daliparis.com     -   tel : 01 42 64 40 10
Pour la première fois en France, on pourra admirer et découvrir  la collection constituée d'une soixantaine d'œuvres (huiles, aquarelles, esquisses, dessins...) offertes et dédicacées par l'artiste catalan à  Enrique Sabater, qui fut à la fois  secrétaire et ami, pendant près de douze ans .




                                                         

Rappels :
- L'exposition (90 clichés tirés des archives personnelles  d'E. Sabater) qui s'est tenue à Cadaquès , "Salvador Dalí / Enrique Sabater, réciprocités 1968-1980".
- ‘The Vision of a Genius’  (exhibition in New-York, november 2010 at  the Time Warner Center )
Dali, connu pour son côté dandy excentrique, et dont la peinture surréaliste a étonné avant de déclencher l'enthousiasme, est pris au piège d'un oeil complice, laissant transparaître un aspect de sa vie privée et amicale.


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Expo photos : Diane ARBUS (1923-1971) : au Jeu de Paume , jusqu'au 5 février 2012. Le quotidien de l''Amérique dans l'objectif, à travers divers portraits de gens "vrais", dans les gestes, les  attitudes,les expressions des visages, les situations sans fard, loin des feux de la rampe hollywoodienne. C'est à cela que la photographe s'est consacrée après  des débuts dans la mode(dans les années 40).
                        






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MADRID : Jusqu'au 26 février 2012 : "Las  miniaturas del Museo del Prado ". Près de 36 pièces sont exposées, ce sont  des portraits en médaillons et des représentations en petits formats. issus des collections du musée. 
Paseo del  Prado : +34 94 435 90 80  
Catalogue (paru en 2011) : Carmen Espinosa Martin
Cette exposition se situe entre 2 autres manifestations d'envergure :: la précédente, terminée le 29 janvier 2012, fut consacrée à Goya : "Lumières et ombres". la suivante, qui durera jusqu'au 25 mars 2012 s'intitule :"l'Ermitage au Prado"




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MARTIGNY (Suisse) : Ernest BIELER jusqu'au 26 février à la  Fondation Pierre Gianadda
www.gianadda.ch
Né en 1863, mort en 1948, il a donc vécu entre deux siècles et a connu plusieurs courants picturaux, mais il a imposé sa propre palette,  à travers des portraits saisissants, et des scènes, de vie  aussi colorées qu'expressives. 
De l’impressionnisme de ses débuts, le peintre saura se détacher pour se laisser gagner par d'autres styles,  tels le réalisme, l'Art nouveau...On ne peut manquer d'évoquer Mucha.  Faisant partie du groupe de l'école de Savièse, il a aussi exercé son art dans la décoration ( vitraux, plafond de théâtre, mobilier ..). Entre Paris et la Suisse sa carrière a été jalonnée d'aléas et de  succès(médaille de l'exposition universelle de Paris).Le  Kunstmuseum Bern  (musée des beaux Arts de Berne)  présente des oeuvres marquantes  de Bieler , notamment : "les feuilles mortes" (peint en 1899)et " les sources" (peint en 1900).
www.kunstmuseumbern.ch
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Des suggestions pour s'informer sur l'actualité des Arts :
- quelques revues en kiosque, dont :  Arts programme, Magazine des Arts, ....
- les sites internet des musées où se déroulent les expositions,  ainsi que les sites personnels ou ciblés consacrés à des artistes ( où l'on trouvera biographie, liste des oeuvres et parcours de celles-ci dans l'agenda des expositions.)
- des émissions T.V : "un soir au musée " le jeudi, sur France 5..
- les expositions locales ( dans la région où l'on réside ) qui permettent d'aller à la rencontre des artistes contemporains

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