vendredi 30 mars 2012

PRESENCES electronic music festival

PRESENCES  à PARIS : Du 30 mars au 1° avril 2012 , proposé par l'INA,le Centquatre, Radio France et le GRM (Groupe de Recherches Musicales) 8 ° édition du FESTIVAL de musique électronique, et électroacoustique -    Concerts gratuits
Programme :
Michel Chion
Vendredi 30 mars, à partir de 19 h : Michel Chion, Arne Nordheim, F.Giomi, M; Tetrault, Deathprod
 Samedi  31 mars,  à partir de 17 h : Yannis Kyriakides, Pimmon, R. Henke, I. Mimaroglu, B. Thigpen,  J.F. Laporte, H.Gudhadöttir
Dimanche 1°avril , à partir de 16 h: A. Bosetti, Kris. K. Roll, M. Bokanowski, P. Carson, H. Birolini, F.Donato, H. Yôko, O. Ambarchi.

Renseignements  : Le Centquatre : 5 rue Curial. Paris XIX°  - 01-53-35-50-00

La musique contemporaine, comme le répertoire classique,  a ses adeptes et ses inconditionnels. Les auditeurs constituent un public averti, et fidèle. Certains des  concerts, du festival Présences musique acoustique,  se déroulent de façon non conformiste  : pénombre, auditeurs en position allongée ... 
Dans le Vaucluse, le pianiste compositeur non voyant Gilles de la Buharaye, qui travaille dans d'autres registres (musique jazz aux influences multiples venues d'autres continents )  propose également ce type de condition d'écoute à  son public. Lors du festival Lunellois " Un piano sous les arbres", on peut aussi tester cette façon  inhabituelle d'écouter un concert. La qualité d'audition, le ressenti émotionnel, prennent une autre dimension lorsque le corps est en relaxation. L' adéquation entre la capacité de concentration attentive et de réceptivité est alors meilleure.
Pierre Schaeffer
Pierre Henry
Le festival Présences musique électro-acoustique a été créé en 2005, mais c'est dès  1940 que la musique acousmatique fut inventée. Pierre Schaeffer (homme  de radio, technicien, compositeur)  expérimentait alors la musique concrète et fut considéré ( avec Pierre Henry )comme l'instigateur de ce  mouvement novateur,  né dans la 1° moitié du XX°siècle . Composition à base de langages d'instruments, de machines, d'outils,de  bruitages, la musique devient un monde original, fait d'assemblages  insolites pour un mode d'expression technique et contemporain.
Pour entendre le morceau star et emblématique des années 70 : Psyché rock ( issu de la "Messe pour le temps présent " musique écrite en 1967 par Pierre Henry  et M. Colombier) pour un ballet chorégraphié par Maurice Béjart), cliquez sur le lien  :
http://www.youtube.com/watch?v=5m2accMjm-k&feature=related

Ballets du XX°siècle  Maurice Béjart



 L'évolution du style musical,  celle de l'exécution instrumentale, ont subi l'impulsion de la modernité et de l'inventivité. Il en fut de même pour la danse. Le genre s'est renouvelé radicalement  dans les années soixante,  avec ce que l'on a considéré comme "la libération du corps des contraintes d'une éducation figée ". Les réactionnaires de la 2° moitié du  XX° siècle ont-ils voulu ainsi bouleverser les canons classiques plus que le système lui-même ? Soif de liberté, de création,  adaptée aux moyens et appareils modernes, courants de pensée et modes de vie en mutation...: l'impact n'en finit pas de pousser en avant une société, qui,  aujourd'hui,  a souvent l'impression d'avoir du mal à suivre le rythme ...
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vendredi 23 mars 2012

Cette année-là ...

Au  matin du 11 Mars de l'an 1978 : rien n'alla plus "comme d'habitude", car il quittait brutalement ce monde après une vie fulgurante, trépidante, faite de chagrins, de succès, de moments de solitude alternés avec des bains de foule qui étaient des bains de fans .
Claude François
Claude François, l'homme aux multifonctions  (chanteur, auteur, interprète, homme d'affaire, patron de presse, photographe ..) a vu le jour sous le soleil d'Egypte,  à Ismaïlia en 1939, un  1° février, mais il a fait carrière en France. Il a su tirer partie de ses diverses influences culturelles pour les restituer dans son répertoire.  De ses échecs , de ses déceptions et de ses peines, il a su forger une sorte d'armure, qui cependant ne l'empêcha pas d'être un  écorché vif ,  tout en étant aussi dur avec les autres qu'il le fut avec lui -même. La perfection, le professionnalisme, le sens de l'éthique, et de la mise en place ont
Jacques Morali
réglé sa courte existence. Le souci du lendemain allié à celui de ne pas déplaire à son public étaient toujours présents dans l'esprit de cet éternel insatisfait. Claude l'idole, Claude le mal aimé (parce qu'il l'était trop), Claude le soucieux, Claude le passionné...que d'étiquettes pour une star qui avait autant de personnalités que de personnalité. Sachant surprendre, étonner, par  ses adaptations du répertoire anglo-saxon ou par l'interprétation de ses propres chansons en anglais, Claude François ( C.F.) a rappelé que la naissance de la musique disco était due à  l'impulsion du  français Jacques Morali .
 Ayant des projets pour une extension vers les U.S.A. , qu'une tragique  destinée n'a pas permise, C.F. a néanmoins réussi à traverser l'Atlantique avec la chanson "Comme d'habitude" qui fut traduite et reprise par de très célèbres interprètes  dont Franck Sinatra et Elvis Presley  sous le titre "My way", devenue depuis lors  succès interplanétaire.
Jérémie Rénier
En mars 2012, 35 ans après la disparition tragique de l'artiste, un film biographique est sorti. L'acteur belge Jérémie Rénier incarne Claude François. La ressemblance est aussi  saisissante que la performance du comédien. Projetée sur grand écran, la vie de Claude François prend une dimension encore plus humaine,  et le spectateur suit l'ascension de son parcours (privé et professionnel) en comprenant mieux l'homme.



L'énergie  transparaît dans les chorégraphies, dans  la quête insatiable de réussite à tout prix, dans celle du bonheur,  y compris dans les contradictions.... Un souci de fidélité au personnage est parfaitement restitué. les fans retrouvent l'histoire des chansons qui continuent, malgré les décennies qui s'égrènent, à bercer leurs souvenirs ou à rythmer leurs soirées festives...
Le phare d'Alexandrie

La variété est un genre musical souvent jugé mineur (c.f. les déclarations de Serge Gainsbourg),  mais l'étude de son évolution à travers les périodes de l'histoire contemporaine ( celle où elle a pris le plus d'importance) , celle de ses influences dans les orchestrations et les lignes mélodiques,  celle de l'impact enregistré et constaté sur le public, en font un domaine digne d'intérêt. Si la chanson est le reflet d'une expression populaire, elle sait en être le témoin, le baromètre. Elle véhicule l'émotion , les sentiments de joie ou de révolte, les colères ou l'attendrissement, le rire, la dérision, et parfois la satire.  Les chanteurs  cristallisent les transferts affectifs d'un public toujours à la recherche d'idoles.  Certains ont ce don inexplicable de transmettre le rêve, dès leur entrée sur scène, ou leur apparition sur un écran,  à ceux qui les acclament les bras tendus, le coeur battant. On appelle cela le charisme, la présence. Cela peut être le résultat d'un travail intense, d'un look étudié, d'un talent artistique évident...mais pour quelques rares individus c'est un amalgame exceptionnel des 3. Claude François faisait partie  de cette élite. L'échange avec ses fans fut intense et quasi-fusionnel. Peut-être est-ce pour cela que le souvenir subsiste ?
Fleurs de Magnolia
C.F.
Mais quand le matin  la lumière du phare d'Alexandrie semble dire : "reste, ne t'en va pas !" au chanteur malheureux, je sais  que le lundi au soleil,  il y a le printemps qui chante. Et celui de 2012 fait écho avec celui de 1978 en sachant que j'y pense,  sans oublier. Les fleurs du magnolia sont certes bien tardives, mais l'arbre qui les porte sait défier le temps.


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N.-L. M.
Pour Alexandre (1977-2009)

samedi 17 mars 2012

L'envol parfait de la Colombe

 






Claude Marti
16 mars 1244- 19 mars 2012 .Le brasier de Montségur brûle toujours dans les mémoires de ceux qui perpétuent son souvenir. Les ruines de la citadelle couronnent encore le pic rocheux. Au pied de la falaise,  la stèle est dressée et fleurie.  Plus de 200 Cathares ont péri sur le  bûcher de  l'Inquisition, et en ce mois de mars 2012, on n'a pas oublié. Les couleurs du feu de jadis sont présentes dans les armes de   l'oriflamme. Et  si, aujourd'hui,  les chants sur des mélodies occitanes, résonnent à la place des cris de souffrance jadis ouïs en ces lieux, que l'on ne s'y trompe pas, c'est pour véhiculer le message,  en restant dans l'authenticité, sans risque d'être trahi. La région est porteuse de souvenance. Que l'on soit d'ici,  ou que l'on vienne de loin, c'est sur ce coin de terre, précisément, que l'on se retrouve pour commémorer l'histoire Cathare. Les troubadours contemporains donnent de la voix et du texte,  au cours d'un programme qui réunit les grands noms de la culture du pays d'OC. : Claude Marti, Rosina de Peira, Michel Jas, Philippe Roy ...

Rosina  de Peira
 Malgré ce que l'on a pu croire, ou faire croire, l'histoire du Catharisme ne s'est pas arrêtée en 1321, avec la mort de Guilhem Bélibaste à Villerouge-Termenès.(Aude).

  Des études, des recherches se sont poursuivies, non  pour entretenir une légende, mais pour rectifier une opinion peu claire sur le sujet . On trouve actuellement en ligne le résultat des remarquables travaux ( traductions, commentaires..) de René Nelli et de Jean Duvernois, à partir des registres de l'Inquisition.
Séguy Jean. Duvernoy (Jean), Nelli (René) , Niel (Fernand), Roché (Déodat), Les Cathares, Archives des sciences sociales des religions, 1965, vol. 19, n° 1, pp. 188-189.
http://jean.duvernoy.free.fr/sources/sinquisit.htm
De dissidents, hérétiques, sectaires, (ainsi perçus dans les années 60), les Cathares apparaissent actuellement  comme des individus avec un profil,  et des us et coutumes, plus proches de ceux qu'ils avaient vraiment. "Cathares : de l'hérésie au mythe " ( interview d'Anne Brenon) est un article paru dans le journal "le Point" en 2006.
http://www.lepoint.fr/archives/article.php/13385

 Périr par le feu n'a pas été le supplice infligé aux seuls Cathares. D'autres groupes sociaux, religieux,  politiques ont payé,   en leur époque respective,  cet ignoble  tribut: si  certains  étaient Juifs, d'autres Templiers, quelques autres  étaient accusés(souvent à tort)  de sorcellerie..tous furent victimes du  foyer infamant. Et,  chaque fois,  l'on a pensé que l'on s'était débarrassé de façon radicale de ces " fauteurs de troubles ", qui gênaient "l'ordre établi", la bonne marche du royaume,  ainsi que  les canons religieux en vigueur. Les siècles qui ont passé ont prouvé le contraire... Survivance,  maintien des traditions, transmission des savoirs et des codes cultuels et culturels... se retrouvent vivaces au XXI° siècle. En est-il de même des Cathares et du Catharisme ?
Du côté de Puilaurens,  d'Agular, de Quéribus, de Puivert, de Laurac et de Fanjeaux, (châteaux, anciennes citadelles royales, villages...) le vent qui passe sur les chênes kermès et sur les pierres encore debout, peut souffler des éléments de réponses.On y décèlerait quelques poésies, car  la culture cathare ne se limitait pas au domaine religieux , et l'on peut lire en ligne la thèse de A.Van Strien-Fehmann (datée de 1997) " Est-il possible de trouver une influence du catharisme sur les Troubadours ?" L'identité régionale est fortement attachée à ses racines, à son histoire, à sa langue, à sa culture, c'est bien là ce qui en fait la richesse, la particularité. Au-delà d 'un élan affectif et  nostalgique, il y a la reconnaissance de l'Histoire, avec ses documents, ses lieux de mémoire, ses recherches de preuves dans les archives jusque là mal connues.
"Als Cathars ! " 
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mardi 13 mars 2012

A la recherche du Printemps

Illustration © Joëlle Jolivet / Printemps des Poètes.
Cette année 2012 célèbre la  14e  édition du Printemps des Poètes .
Du 5 au 18 mars sous le thème général d'Enfances, quatre éditeurs  seront à l'honneur :
-Cheyne (Poèmes pour grandir),
- L'Idée Bleue (Le farfadet bleu),
- Møtus (Pommes Pirates Papillons)
- Rue du Monde.
Robin Renucci
 Robin Renucci est le parrain de ce  14e Printemps des Poètes.(Il fut Président  du grand Jury du Festival des scénaristes en 2009)  
Jean-Pierre Siméon
Jean-Pierre Siméon,  est le directeur artistique de la manifestation. Cet enseignant, écrivain,  poète, responsable de collection dans une maison d'édition, est le fondateur des Langagières de Reims 
 (créées en 1998, autre temps fort consacré à  la poésie )
La poésie de l'enfance  transparaît-elle dans la poésie pour les enfants ? Pas toujours. Ecrire de la poésie n'est pas aussi facile que l'on croit, et écrire de la poésie pour la jeunesse,  sans avoir un style trop  mièvre ou "pseudo-enfantin", est encore moins aisé.  L'inspiration et l'expression de sentiments d'adulte s'accommodent mal avec le monde de l'enfance,  qui est fait de spontanéité, d'hyper logique, de gravité dans la légèreté ... Ce qui a contribué parfois à des erreurs d'attribution. En effet, on a octroyé l'étiquette de poèmes pour enfants à des textes qui, initialement, n'étaient pas destinés à de jeunes lecteurs. Et inversement, de grands poètes ont rédigé des recueils dont certaines poésies sont tout à fait abordables par les enfants alors qu'elles ne semblaient pas les concerner.
Mais il serait injuste de s'en tenir à cela . Beaucoup d'entre eux (et elles, car les poétesses aussi ont bien œuvré)se sont illustrés par leurs productions, dans ce genre particulier. 
Le Printemps  et la poésie vont bien ensemble.. .. Qui n'est pas poète au Printemps, gagné par la douceur ambiante, le renouveau de la nature, l'humeur frivole des beaux jours revenus  ??? Le Printemps des poètes donne  à chacun l'occasion de s'exprimer, de lire , de découvrir des textes, mais aussi de les entendre, d'en voir l'interprétation,  à travers diverses manifestations( spectacles, lectures publiques, émissions de radio et de TV, concours, éditions spéciales de presse, ...)  organisées dans chaque région. Dans la 1° étape de la scolarité : L'Ecole Maternelle; le programme inclut l'apprentissage de textes poétiques. Comptines, jeux de mots, chansons,  récitations .. . permettent l'approche d'une forme particulière de l'expression orale, d'abord, écrite ensuite en fin de cycle. On entend donc la poésie avant de la lire. On se familiarise avec la rime, le rythme, la richesse des images suscitées par le vocabulaire..avant d'en découvrir la magie à travers les lettres,  entre elles, agencées. Quel étonnement et quel plaisir de jouer avec les mots, de les faire s'entendre, se correspondre, rimer !  Mots jolis, mots difficiles à prononcer, mots drôles, mots qui font peur,  mots que l'on peut dessiner ou qui forment des dessins lorsqu'on les écrit en farandole... et voilà un calligramme ...

Amener l'enfant à l'expression poétique , c'est aussi le faire entrer dans le monde de la lecture , de l'écrit (piliers de l'émancipation), mais aussi  de la connaissance, de la culture, tout en préservant son univers personnel de fantaisie, d'émotion, de sentiment, et de capacité de découverte. 
Sur l'affiche de Joëlle Jolivet le petit garçon sort de sa cachette  sombre (le tronc de l'arbre) pour aller à la rencontre de tout ce qui va s'offrir à lui.  L'image est  d'elle-même déjà assez parlante,  pour être,  par son interprétation et son exploitation, une bonne approche de la poésie. 
 Les classiques ont fait leurs preuves et l'on a toujours plaisir à relire Hugo, Lamartine, Hérédia, Verlaine, Christine de Pisan... Et les "Rondeaux" de Charles d'Orléans (Hiver .., Le temps a laissé son manteau ..), les textes de jacques Prévert ( En sortant de l'école), de Sully Prudhomme ( Au bord de l'eau - douceur d'avril - l'enfant et la terre...), Anna de Noailles (L'hiver - l'été - ), en extraits, ou in extenso, rallieront aussi des suffrages. Mais le printemps des poètes, rendez-vous annuel  attendu par les amateurs du genre et les passionnés, et qui fut lancé par Emmanuel Hoog et  Jack Lang en 1998, est toujours l'occasion de se pencher sur les nouveaux courants de la poésie contemporaine.  Le public peut participer en tant qu'acteur ou simple "visiteur" à cet événement culturel. Les associations locales  se joignent aux animations nationales  et régionales pour proposer un maximum de choix : conférences, lectures, expos, théâtre...
"Qu'est-ce que la poésie ?
une pensée dans une image..."
J.W. Goethe


Pour s'informer  sur les diverses animations  et consulter les sites régionaux :
Présentation par J-P. Siméon : 

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mardi 6 mars 2012

Femmes, Women, Frauen, Mujeres, Donne

8 mars 2012: Journée Internationale de la  femme
International Women's Day - Giornata Internazionale della Donna, International Frauentag 2012 Le geste d'Eve  est-il  devenu, enfin,  celui d'une femme libre ? : plus que jamais la question se pose ... Et parcourir  l'histoire peut confirmer ce cheminement fait de luttes âpres, longues, pavé d'embûches, d'incompréhensions, de prétextes multiples pour retarder la victoire finale.  L'égalité des sexes,  devant le travail, le salaire, les conditions de vie, le nombre des tâches du quotidien, ... est encore pour beaucoup de femmes un mirage lointain.
Il y a eu pourtant au cours des millénaires, des périodes (dans l'Antiquité, au Moyen-âge) où  la femme avait quelques droits. Notamment celui de gouverner sa fortune personnelle,  mais pas de disposer de sa propre existence ( études, choix du conjoint,  décisions importantes à prendre...). Le XVIII° siècle,   qui,  paradoxalement, fut aussi bien celui des Lumières que  celui des atrocités révolutionnaires,  vit  néanmoins un essor de la condition féminine. Le mouvement était enclenché et allait se poursuivre, par étapes, par paliers, jusqu'à nos jours, avec des inégalités, selon les continents. Les avancées ne s'effectuent pas à la même vitesse, certes, mais il y a, entre les pays,  une attente, une observation, et un mimétisme, parfois,  qui peuvent contribuer à accélérer la démarche ...
Julie Daubié

Jeanne Chauvin
1718: Premières démarches pour le droit de vote des femmes en Suède ( mise en pratique en 1919, et en France en 1944 - L’Arabie Saoudite en 2011)
1791: Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ( Marie-Olympe de Gouges)
1861 : Julie Daubié ( 1° femme autorisée à se présenter au baccalauréat)
1881: Loi autorisant une femme à ouvrir un livret de caisse d' Epargne sans l'autorisation de  son époux.



                                                 
Manadière (en petite Camargue)
            1900: Jeanne Chauvin ( 1°femme avocate )
            1908: Madeleine Brès (1°femme médecin)
Les pionnières ont osé, elles ont ouvert la voie pour toutes celles qui ne vont pas manquer de les suivre,  sur la noble route  du savoir, de la présentation de concours, de l'obtention de diplômes, et de l'exercice de métiers, jusque-là réservés aux hommes.
Après la possibilité et la  réussite de la vie professionnelle, vient le souci de la vie personnelle et privée : le droit de disposer de soi, de son corps, ne plus subir mais choisir...( son mode de vie, ses maternités..) Des promulgations de lois , dont la mise en place soulève bien des polémiques, vont aider les femmes, en cette deuxième moitié du XX°siècle, à réaliser la prise en mains de leur propre  destin,   qui leur échappait encore trop souvent.
Lucien Neuwirth
Simone Veil
            1957:  Loi Lucien Neuwirth : Autorisation de la commercialisation de la pilule contraceptive (en France)
            1974: Loi Simone Veil : I.V.G autorisée (autorisation de l'interruption volontaire de grossesse)
Rapidement l'amalgame a été fait avec la liberté sexuelle, la libération des mœurs, et la remise en question d'une société dépassée par des courants d'idées qui, disait-on n'étaient que des courants de mode.Pourtant si  l'évolution des us et coutumes, celle des façons de vivre, ont  été quelque peu bouleversées, mutantes, et parfois inquiétantes, on ne peut l'imputer à la seule émancipation des femmes.  S'en tenir à des constats faciles et hâtifs ne serait pas digne d'un point de vue objectif. Mais pousser l'analyse en tenant compte de réalités économiques concrètes et évidentes, serait plus équitable.  La femme active, enfin reconnue comme telle, a pu s' impliquer davantage et s'engager  dans tous les secteurs :  dans la vie de la  nation, les activités  du département,  le devenir  de la commune, l'expansion  des associations locales, le quotidien de l'école...
Officialisée en 1977 , La Journée Internationale de la Femme,  est annuelle, elle a  trouvé de l'écho dans beaucoup de pays. C'est une occasion de faire le bilan sur la situation des femmes, leurs  conditions de vie, d'y réfléchir  et de tenter des actions pour améliorer un statut fragile, à la merci de décisions rétrogrades. Cela commence par la redéfinition ( et le rappel de la signification exacte) de la notion de respect. Un mot très employé (trop souvent mal à propos, hors contexte) pendant cette 1° décennie du XXI°siècle.  Comme les hommes, les femmes ont le droit de donner leur avis, de prendre les mesures qui s'imposent en cas de nécessité, car elles ont, de plus en plus souvent,  à assumer seules des responsabilités familiales.  Une journée pour évoquer le thème,  cela peut paraître peu, mais il s'agit d'une date importante, qui ponctue,  ou qui donne le départ d'actions déterminantes(santé , droits divers, profession..), qui auront des répercussions  sur des milliers de vies. (celles des femmes d'aujourd'hui et leur descendance)   Sans être un combat virulent de féministes outrancières et revanchardes, la manifestation se veut avant tout fédératrice,  et porteuse de messages multiples, que l'on pourrait résumer en un seul :
 "La vie, oui, mais pas sans nous. "


Sur ce thème :                                                                       
- Consulter 
les sites Internet : Unesco -  evous.fr - www.africultures.com....
- Assister aux 
Concerts, tables rondes, expositions,  films, conférences, forums, débats, défilés de mode...
Si de nombreuses manifestations sont gratuites, certaines sont payantes car elles sont au profit  d'associations caritatives,  qui n'ont pas été oubliées.





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N.-L. M. 
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