vendredi 10 février 2012

Vitraux en lumière, Vidrieras en luz, Stained glasses in light

Premier sujet d'adoration, sur terre, de la part de l'homme, le soleil, n'a cessé de captiver, d'attirer la convoitise, tout en engendrant une certaine crainte face à la puissance de la chaleur qu'il dégage. Cette force d'attraction portée jusqu'à  à la dévotion ( culte solaire des  Egyptiens pour Râ ) , s'est muée au cours des millénaires en tentatives d'apprivoisement. Comment capter la lumière solaire, comment conserver la chaleur dégagée en été afin de la restituer en hiver ?
Eclairer, chauffer, se soucier du confort et de l'esthétique, ..ont été des préoccupations importantes, pour l'être humain, depuis les temps les plus reculés de son histoire. Le cours des années faisant son office, en découvertes, en expériences et en leçons retenues, parfois durement, l'habileté et la réflexion ont permis quelques avancées et moultes inventions. Celle du verre notamment.  Appliquée à la maîtrise de la lueur solaire, la fabrication du verre a donné le vitrail, et bien d'autres concrétisations (tous  les instruments améliorant la vision, la vitre, les récipients, les objets de parure....).  Connu surtout par sa présence dans les lieux sacrés, le vitrail se rencontre aussi dans d'autres bâtiments ( publics, privés..) Il a été très en vogue à la période médiévale, a connu un regain à la belle époque, et revient en force à l'époque contemporaine. Il a été, et est encore, le support choisi par de nombreux artistes ( artisans verriers, graphistes, designers, peintres...).

REIMS (51 ) Depuis le 15 octobre 2011 et jusqu'au 26 février 2012, dans la ville des rois et de leur sacre,  se tient une exposition  au Musée des Beaux Arts . à l'occasion  de la célébration du 800 ° anniversaire de la cathédrale Notre Dame (Elle fut érigée au XIII°siècle . Son inscription  au patrimoine de l'Unesco date de 1991).
 Sous le titre : "COULEURS et LUMIERES "  c'est une partie de l'histoire du vitrail qui est évoquée,
  du début du XX°s.(1920) jusqu'à nos jours. Cette exposition( en 5 sections)   permet de retrouver des pièces de Chagall, Sima, Knoebel, Soulages...mais aussi M.Denis, Bazaine, G.Rouault, G.Desvallières, Manessier, G. Richter, D.Tremlett.. . A travers des formes futuristes, géométriques, ou plus figuratives, le verre s'affranchit des canons médiévaux, pour se lancer le défi d'une expression moderne dans des lieux voués à la méditation et à la célébration liturgique.
De l'architecture romane à la flamboyance gothique, le verre a conquis un territoire sacré avec noblesse, sur commande, en faisant œuvre de livre de verre, au même titre que la statuaire l'était pour la pierre. Au moyen-âge, le moindre humble paroissien, même illettré,  savait reconnaître au premier coup d’œil, en entrant dans une église, les saints, les apôtres, et les blasons armoriés des seigneurs. 
Actuellement, grâce à de lucides constatations sur l'état des vitraux et sur l'importance de leur sauvegarde,  quelques édifices bénéficient de campagnes de restauration efficaces, redonnant plus de vie aux personnages ( et meilleure "lecture"), ainsi que davantage de lumière à l'intérieur du bâtiment.
L'évolution des styles, de la créativité, la diversité de choix de matériaux, n'a pas fait renoncer les plasticiens à l'emploi du verre, avec ses techniques ancestrales (sertissage au plomb, ou au ruban de cuivre (méthode Tiffany), découpe au diamant,.. ), pour exprimer leur talent. Bien au contraire, on a pu assister, au cours des deux siècles passés, à un réel engouement pour ce support, avec une vague déferlante de couleurs  dans des amalgames  osés, innovants, de teintes explosives.
Outre les immenses cathédrales et leurs grandes verrières (Bourges, Chartres, Paris, Metz,)on  a aussi en mémoire les vitraux de lieux comme Conques, , St Etienne de Mayence, Saint Guy à Prague, l'Abbaye de Fontfroide, Dampierre sur Boutonne... Mais l'exposition de Reims se veut un hymne à l'ensemble de la production du vitrail, à travers un pan choisi de ce parcours qui est lui-même un vecteur de lumière.
Sous le regard  de l'ange souriant ...

David Liot,:  directeur du musée des Beaux-arts de Reims, est le commissaire général de l'exposition .
Catherine Delot,: conservateur en chef au musée des Beaux-arts de Reims, est commissaire et coordinatrice de l'exposition.
www.reims.fr
8, rue Chanzy
51 100 REIMS 
Tél : 03.26.35.36.00

 d'autres sites sur le vitrail :
contact@centre-vitrail.org.

également  le site de vitraillistes :  Laurent Rosier, celui de Florent Boissonnet
ainsi que le musée du verre à Claret (34) .

Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine

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