mardi 16 avril 2024

Récitatifs: ancêtres du rap ?

 On croit souvent que les formes musicales innovent forcément en empruntant des voies (et voix) nouvelles. En se penchant sur le cheminement artistique au cours des siècles,  on s'aperçoit que, la plupart du temps  ce ne sont que des adaptations. Ainsi en est-il des récitatifs qui pourraient avoir donné lieu à l'un des courants généalogiques du rap. 
Si l'on consulte les définitions de chacun de ces types musicaux, l'on est frappé par des similitudes: 
- la présence ou non d'accompagnement orchestral
- la parole scandée, la mélodie cédant la place à la parole
- la volonté de transmettre un message
- celle de faire avancer une idée, une action. 
C'est dans l'opéra, dans le motet, le lied... que l'on trouve le récitatif. Antérieurement a cela, l' on songe et l'on ne manque pas d'évoquer,  l'expression théâtrale grecque antique. La voix répercutée par le mur  derrière la scène, permettait une mise en exergue du texte. 
                                                            

La musique vocale, profane ou religieuse, a su perpétuer ce modus operandi. La voix parlée, déclamée, en rythme, avec accentuation des syllabes, pour scander et appuyer le sens, sert à véhiculer une idée, une opinion, un avis, parfois personnel souvent dans la généralité du propos. 
Deux modes sont utilisés:
- il recitativo secco
- il recitativo accompagnato
Au XVIIIe siècle  on débattait déjà sur l'expression musicale (chant et accompagnement) . Ainsi firent J.Jacques Rousseau , in "La musique française" (1752), et J-Philippe Rameau,  dans sa réponse  (1753). 
W-A. Mozart (in Noces de Figaro- K; 482) , J-S. Bach (Cantates...) , mais aussi C. St Saëns, ont fait une large place aux récitatifs, dans leurs œuvres respectives. 
                                                       
Au XXe s. : des chanteurs de variété ont interprété des chansons qui contenaient à la fois les traces  et les prémices de ces formes parlées, avec onomatopées, appui des syllabes.... 
Certains ont été raillés, dénigrés, sans que l'on analyse, avec un minimum de recul, la structure musicale des morceaux interprétés:
- Début de soirée (Nuit de folie / à partir de 2'27) 
- Jacky Quartz (Chacun fait...)
- Dalida/ A. Delon (Paroles, paroles) 
- Françoise Hardy ( Message personnel)
Où donc est la frontière entre récitatif, narratif, chant..? Ces incursions volontaires, dans  les cadres formatés de la variété,  faisaient-elles alors l'apologie de la spécificité d'une nouvelle expression artistique,  d'un genre qui se voulait, avant tout, populaire ? 
Dans le rap,  la revendication de  l'appartenance à un groupe social de culture urbaine,  se démarque de l'interprétation individualiste, personnelle, des  prédécesseurs des siècles précédents.
Pour en savoir plus : 
- Analyse semio-semantique de la gestuelle dans les clips vidéos de rap. ( 12/04/2017) 
Polena chodakovà et Alena Podhornà-Polickà
 
 
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dimanche 14 avril 2024

Classicisme: sculpture et peinture

 On a tendance à s'émerveiller, à raison, des vestiges qui ressurgissent. Ils sont les témoins d'un passé explicite, attestant souvent de normes d'un confort que l'on a parfois du mal  à croire, tant l'on est dubitatif sur la perception de civilisation de nos lointains ancêtres. Pourtant la présence de marques de raffinement,  jusque dans l'intérieur des demeures, prouve que , selon le rang social, une grande attention (un grand budget aussi)  était accordée au décor du quotidien. Fresques, statuaire, menus objets, sont ainsi sortis de terre, pour être,  en partie, exposés dans les vitrines de musées locaux ou nationaux. 
Malheureusement la postérité n'a reconnu, et retenu, que peu de noms d'artistes ayant laissé trace de leur talent. Si l'on admire encore au XXIe s. leurs œuvres, beaucoup de sculpteurs et de  peintres étaient souvent inclus,  de façon quasi anonyme, dans les équipes de maçons intervenant sur les chantiers.  
La Grèce antique a néanmoins laissé à la postérité, quelques célébrités de la statuaire. Si plusieurs périodes divisent une riche production, l' on souligne  d'abord l'art ancien des Cyclades, puis vinrent: 
Praxitèle, Phidias, Lysippe, Léocharès, Polyclède..
ainsi que les  peintres :
Protogène, Apelle, Antiphile...
Les Romains:  Longtemps considérés comme des "copieurs" de l'opus grec, ils se sont illustrés par des déclinaisons, des créations particulières avec l'emploi du marbre, du bronze, poli d'une certaine façon pour un rendu typique.
Outre une importante collection de statues, on peut reconnaître la spécificité des peintures.
- Les fresques (celles de Pompéi / époque I et II) dans les villas
- Les portraits funéraires (genre Fayoum), les célèbres peintures murales dans les tombes (dont celles des Etrusques)
- Les mosaïques (sols de lieux privés, lieux de culte, lieux publics...)  
                                              
Les techniques employées (encaustique, éponge, mélanges,  miel, savon...) étaient sujettes à multiples recherches pour des améliorations, des avancées, des facilités d' utilisation.  Les artistes médiévaux (coloristes, peintres) ont repris ces procédés et poursuivi les investigations (peinture à l’œuf, emploi de vernis...) 
On ne peut qu'être impressionné par la finesse d'exécution, la richesse des teintes, la perspective, de ces figurations ( l'étonnant rendu des portraits). Si l'on reconnaît l'existence de styles,  sans connaître l'identité de l'exécutant,   il est alors légitime de s'interroger sur la formation générale : y avait-il des "écoles'? Ces peintres  n'étaient-ils que des copistes de maîtres?  Répondaient-ils à des commandes spécifiques d'un client ? Comment, et à quel âge,  repérait-on le talent d'un artiste ? Les femmes étaient -elles concernées, opérantes? 
Les années qui viennent, apporteront,  sans doute, et comme à l'accoutumée, grâce à la lumière des découvertes archéologiques, quelques réponses à ces questionnements.   
 Dans cette attente  l'impatient  curieux peut se rendre dans les musées où de belles collections sont déjà visibles, aller à des conférences, et voir des expositions. 
A lire : 
voir sur le site: Ars latina / catalogue de l'exposition (1995)  
 Mosaïque: trésor de la latinité (collectif d'auteurs- année 2000) 
 
 
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jeudi 11 avril 2024

Voie romaine et environs : autour de la Via Domitia.

                ARCHEOLOGIE: récentes découvertes au  Sud de la France.

Le nombre des  voies anciennes connues, se complètent peu à peu grâce à la découverte de voies subsidiaires. L'archéologie met à jour des tronçons de routes, des chemins oubliés, des quartiers, des lieux de vie ou de mémoire, enfouis sous les strates des siècles qui s'accumulent. Revoir un tracé, imaginer un autre réseau routier devient alors une éventualité enrichissante pour les connaissances géographiques, historiques,  et économiques que l'on avait jusque-là.  Ces voies conduisaient à des villes, des quartiers. D'une manière générale, les plus modestes permettaient le commerce , les échanges, par le transport des marchandises, tandis que les plus larges étaient plutôt dévolues au passage des légions, à la conquête militaire.

Dans tout le territoire passé sous la gouvernance romaine,  les grandes métropoles révèlent encore aujourd'hui,  de belles surprises. En France: Nîmes, Arles, Narbonne, Uzès, Nice, Fréjus, Autun... sont concernées. On ne peut guère creuser un quartier (pour divers travaux) sans risquer de tomber sur des vestiges. L'état de conservation dépend de maints facteurs : l'humidité ou non du sol, la profondeur de l'ensevelissement, l'emploi d'engins outrancièrement invasifs, les autorisations de fouille (intervention de la DRAC, de l'INRAP).

De récentes  découvertes  (Narbonne, Nîmes) vont encore bousculer les acquis (infirmer ou confirmer) et ajouter de précieux  indices pour apporter des connaissances augmentées sur le quotidien des Gallo-Romains.
                                                             

Narbonne , mars 2024, au quartier quai de Lorraine, découverte de structures d'entrepôt, de base de tour, attestant la présence d'activités commerçantes et portuaires. L'archéologue Grégory Vacassy a commenté des visites sur le site momentanément ouvert au public.  
Datation proposée: du1er s. av. J-C. au IVe ap. J-C.
Pour en savoir plus, consulter
et le site du quotidien: "L'Indépendant " (beaux articles,  et photos sur le sujet)
                                                 *                   *                  *
                                                
Nîmes:  2024, rue de Beaucaire, une fouille a permis la mise à jour d'une hypothèse d'un   nouvel axe (ou d'un nouveau tracé ?) assez proche  de  la Via Domitia connue. Probabilité d'espaces funéraires, matériel éclectique, bel espace. Archéologues sur le site: Jean-Yves Breuil, Marie Rochette, Julie Grimaud, Sébastien Pancin.  
Datation proposée: fin du IIe s. av. J-C.
  A consulter pour en savoir plus :  
le très intéressant article d' Objectif Gard"                                               
                                           *                                *                             *
Béziers : Un fragment  de mosaïque à personnages a été découvert dans le quartier des halles, à l'occasion d'une campagne de  travaux (rénovation).  Des structures d'habitations ont été décelées, laissant supposer la présence d'une vaste maison cossue.
Datation proposée: Ier s. ap. J-C. 
Archéologue: Julie Lescure
Pour en savoir plus : article du 10/4/2024 du  journal Midi libre.

                                                  *                                *                         *
Cavaillon: (avenue Prosper Mérimée, depuis 2 mois) une campagne de fouille a permis de dévoiler un quartier de l'antique Cabellio ( ancêtre de l'actuelle Cavaillon) Des céramiques, des objets du quotidien ont été découverts lors d'excavations plus profondes.
Datation proposée: moitié du Ier s. av J-C /3e s. ap. J-C. 
Archéologue: Elsa Segetat- Basseuil
 Pour en savoir plus, consulter :
 
                                     *                                    *                                   * 
    A lire également : la lettre d'information de l'INRAP 
(Institut national de recherches archéologiques préventives)
                                                               
Dans le contenu des articles de presse locale cités ci-dessus, des vidéos sont proposées. Elles sont consacrées à des interviews d'archéologues,  in situ. 
Il est important de rappeler qu'à l'époque romaine, de part et d'autre des voies de communication, de circulation, il était fréquent d'utiliser  l'espace pour des lieux de sépultures. On installait également de petits autels votifs, selon la religion pratiquée (culte égyptien à Isis, culte romain à Jupiter, culte grec à Athéna, culte oriental à Mithra... / exemples non exhaustifs). Le long de ces axes divers il y avait également des haltes (ex: Ambrussum) où l'on pouvait se restaurer, faire reposer ou changer les chevaux. 
 
 

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Esprit critique ? Why not ?

 L'expression d'un choix a toujours été le sujet, l'occasion de débats. Nul ne pouvant prétendre détenir la vérité, la préférence contient donc de façon intrinsèque la notion de liberté. Or, dans le domaine des Arts, dans celui de la mode, et dans tout ce qui compose l'existence, à travers les siècles l'on a eu beaucoup de mal à pouvoir énoncer et défendre ce droit essentiel. Soumis à l'appréciation d'autrui, c'est inévitablement le risque de  source d'opposition, parfois d'interdit. Comment être, alors,  créatif sans déclencher scandale ou buzz?
Entre scepticisme, criticisme, et contradiction, la place est-elle aussi large qu'il le faudrait ?
Lucidité et aveuglement ne possèdent pas toujours des frontières nettes, aisées à reconnaître. 
Esprit et pensée sont-ils de faux amis ? Juger par soi-même, hors dérives ou contraintes, peut relever du défi. 
En se référant aux philosophes des siècles passés, l'on mesure l'évolution (ou la stagnation) des courants de pensée et de raisonnement. Tout peut se discuter, à condition d'avoir de sérieux arguments. 

Puis l'on se dit, et l'on constate, que le temps passe, les mentalités évoluent, et que ce qui offusquait jadis, peut, parfois, prêter à rire ou à sourire, quelques décennies plus tard...  

Le XXIe siècle propose des discussions plus ouvertes,  avec des colloques élargis,  ainsi en est-il du printemps de l'esprit critique.

 C'est à Toulouse, dans l'espace Diagora que se réunissent, en avril de cette année 2024,  les REC. 
 De l'élève au citoyen lambda, l'esprit critique est affaire de toutes et de tous. Qu'il s'agisse de loisirs ou de labeur, de vie professionnelle ou  d'études, chacun est concerné. De la  lecture de la presse à l'utilisation des réseaux sociaux, de la télévision aux actes de la vie quotidienne, du groupe à l'individu, on ne le redira jamais assez : la prudence, la vigilance, le bon sens, et la juste mesure,  conservent toute leurs valeurs. 

NB: illustrations non exhaustives


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samedi 2 mars 2024

Polymathe : génie universel, universal genius

 Les fées  ne se penchent pas  sur tous les berceaux, mais uniquement sur ceux qu'elles choisissent. On pourrait  réclamer justice: peine perdue ! Le sort en décide autrement. Pourtant certains optimistes assurent que:"  tout le monde  a sa chance au moins une fois dans sa vie, à chacun de savoir la reconnaître et la saisir!"  Derrière cette formule simpliste se dissimule une incitation à l'espoir et à la négation de la rudesse de certaines existences. 

Le polymathe (l'on dit aussi: multipotentialiste, ou surdoué à haut potentiel) est celui qui a  reçu plusieurs dons, ou sujets d'intérêt. Dans certains cas, on ne peut même pas évoquer l'hérédité. La fameuse loterie des gênes n'explique pas, non plus, le phénomène. Seule,  la mystérieuse combinaison,  composant l'individu, pourrait fournir, peut-être,  des embryons de réponse. Pas forcément transmissible, cette particularité est individuelle. Elle résulte, évidemment, d'aptitudes avérées mais surtout conjuguées à une  belle dose de travail personnel, alliée à une curiosité inextinguible, et à une excellente mémoire. Apprendre, savoir: certes, mais qu'en faire ? Les acquis doivent être concrétisés et transmis. 
"Alors,  mais qu'est-ce donc que ceci ? "(citation de l'humoriste Pierre Aucaigne) Et qui sont ces êtres doués, nantis de facilité d'apprentissages multiples, et savants? 
Sachant que depuis l'Antiquité chaque siècle a eu le sien, si l'on cite quelques noms passés à la postérité, la lumière se fera plus aisément: 
Pascal, Francis Bacon, Leonardo da Vinci, Jean Pic de la Mirandole, Jean-Philippe Baratier....
                                                              

Et les femmes ?? 
Peu de noms émergent. Pourtant, elles furent  également concernées, et bien présentes. . 
Même si la phallocratie, le machisme, le patriarcat, ont été prédominants pendant des millénaires, la fin du XXe s. a pris conscience de ces abus de pouvoir qui cantonnaient le genre féminin aux tâches maternelles, ménagères et maritales. Les femmes créatrices, rédactrices, savantes, artistes, ont eu, peu à peu, droit à la parole, à la reconnaissance de leurs travaux.et de leurs trouvailles. 
(cf /l'article sur ce même blog : "Elles aussi" ) 
Mary Somerville, Hedy  Lamar, Hildegarde de Bingen, Emilie le Tonnelier de Breteuil (marquise du Châtelet) 
                                                       


Autre mouvance, autre niveau (XVIIe s.)
- Madeleine de Scudéry (1607-1701): le pédantisme, la préciosité. 
La dérision  :
- Molière (1622-1673):" Les femmes savantes" (1672), "Les précieuses ridicules"(1659). 


Pour en savoir plus:
- Société polymathique du Morbihan. (depuis 1831)
- Association Polymathes (2022)
-ECF les polymathes (2023) 


                                                                                                                               

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mardi 20 février 2024

Culture: à boire et à manger / Culture: to drink and to eat / Kultur: zu trinken und zu essen/ Cultura : beber y comer

"Etre boulimique de culture" n'est pas une expression à prendre au premier degré. 
                                           Et pourtant! 
Au cours des siècles, ont eu lieu d'étranges pratiques qui consistaient, sous de brumeux prétextes, à ingérer d'impensables produits. Philosophie, recherche médicale, courant de pensée, charlatanisme, occultisme,  croyances et obscurantisme...la liste est loin d'être exhaustive, si l'on recherche une explication (rationnelle ?) à ces comportements inquiétants. On pourrait penser que le  pays du raisonnement cartésien fut exempté du phénomène. Que nenni ! Celui-ci affectait toutes les classes sociales, les deux sexes, les individus jeunes,  comme les plus âgés. 

Quelques exemples de produits en vogue selon l'époque: 

- poudre de momie

- poudre de pierres naturelles ou de métaux précieux 

- poison dilué en potion

- pharmacopée étonnante proche des recettes de la magie (noire ou blanche) 

- cannibalisme guerrier (ingérer l'ennemi pour s'approprier sa force lors d'agape et de libations) 

montage-photo : N-L. M. /coupe: Renny Tyde ©

  S'attacher à l'aspect lucratif,  c'est en reconnaître le rapport financier et la démarche mercantile qui en était à l'origine. Produit rare, donc cher, amenant à toutes sortes de méfaits pour se le procurer. Il en résultait une sorte de trafic, et de marché parallèle, dont la réputation du milieu de l'Art et de la Culture, a eu beaucoup à pâtir. En s'informant sur les diverses sources d'approvisionnements, on ne peut qu'être effaré de la composition de certains produits (cadavres d'humains malades, ou d'animaux dangereux..)

Pour les soins et les  améliorations attendues : des résultats médicaux déplorables. Le célèbre Ambroise Paré, lui-même, se gardant bien de recommander des potions douteuses (Cf le site éponyme qui lui est consacré) , déclarait: "peut beaucoup plus nuire que aider" ! 
Faire le lien de la cause avec la maladie n'était pas une évidence. Il a fallu des siècles pour que l'on arrive à associer les deux, avec justesse, recul, lucidité,  et réflexion. La cherté des médicaments, la rareté de la présence de médecins compétents sur le territoire engendraient la pratique de l'automédication basée sur des connaissances transmises de génération en génération (cf: les remèdes de Bona fama). Si depuis deux siècles on se repenche sur les bienfaits de la phytothérapie, de la lithothérapie et autres façons de se soigner, c'est avec prudence et savoir de dosages et surtout autres présentations et préparations que celles des temps antérieurs. . 
Information du public: De la seconde moitié du  XXe et  au siècle suivant, le public ayant largement accès aux diverses informations le concernant (dont celle de la santé), on pourrait penser et espérer que ces pratiques n'ont plus cours. La prudence reste de mise. Certains êtres vulnérables et crédules sont encore trop souvent des cibles de choix pour ceux qui sont à l'affût de ce genre de clients potentiels. 
Une réelle réflexion peut encore (et toujours) faire débat: celle de la relation à autrui. 
Comment percevoir l'autre ? Comme un tremplin commercial ? Comme un médicament (cf certains articles sur le clonage : avantages, dangers, dérives..) ? 
Chacun y répond à sa manière, selon sa conscience. Mais l'éthique, la morale, la bienséance, le respect (de soi, d'autrui), la force mentale, l'implication personnelle, l'importance de l'opinion (ou de la mode) ont-ils leur place dans ce type de questionnement ? 





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vendredi 16 février 2024

Mondrian Piet : peinture et Haute Couture

 Rares sont les artistes au style stable et linéaire. Par définition chacun a plusieurs vies dans une vie, donc des styles , des périodes qui se succèdent et évoluent... .Par la richesse des influences, des inspirations, la production reflète un parcours en mutation constante chez certains artistes. Alors que d'autres s'en tiendront à un modus faciendi stable,  mais sensible aux recherches de perfection. 

première période
                                                

                                               






2e période
                                            
Lorsque le couturier Yves Saint Laurent choisit de faire vivre les couleurs et les formes des oeuvres d'un peintre, c'est la production de Piet Mondrian qui, avec 5 couleurs (rouge, bleu, jaune,  blanc, noir) égaiera les défilés de mode automne/hiver de l'année 1965. Ce style passe à la postérité et  ouvre la voie pour d'autres adaptations interculturelles. L'art se décline sur l'humain par la peinture qui  rejoint la Haute Couture. 

3e période
Depuis les silhouettes d'arbres, les paysages et les portraits, aux formes géométriques de couleurs primaires (bleu, jaune, rouge) éclatantes soulignées de noir (mouvement "De Stijl"- fondé en 1917) ),  en passant par les premières figurations cubistes aux couleurs pastels, le cheminement a suivi la chronologie de son temps.  
Le cubisme et l'art abstrait se sont affranchis des codes classiques que la modernité réprouvait. En voulant faire éclater ce qui était subi comme un carcan, il a néanmoins fallu l'accepter comme référence de base. En effet, les grands peintres du XXe siècle  (Dali, Picasso, Mondrian... ) sont passés par des périodes classiques,  puis de transition,  avant de trouver un style personnel déstructuré, qui a fait toute l'originalité de leurs créations respectives. La reconnaissance du public, venant après un temps d'adaptation, et d'initiation,  a suivi cette mouvance, qui a gagné toutes les disciplines artistiques: de la musique à la danse, de l'architecture à la littérature.  
En ce mois de février de l'année 2024,  on commémore les 80 ans de la disparition du peintre néerlandais:  Piet MONDRIAN. 
Diverses animations sont proposées: 
- Bordeaux / Les bassins des lumières
- Emission sur Arte ( à voir ou revoir en replay) : Sauver Mondrian (art-critique.com)
- Les Baux de Provence/ exposition jusqu'au 14 avril 2024: "Mondrian l'architecte des couleurs" 
(Carrières des lumières)
- Paris (jusqu'au 24 février 2024)  "Side step Boogie-Woogie" (galerie Les filles du calvaire) 
- Amsterdam : Stedelijk Museum


Tribute to Mondrian - Renny Tyde (2024-©)

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